Le Burundi exige la fermeture du bureau onusien des droits de l’homme à Bujumbura
Le gouvernement burundais a exigé la fermeture du bureau à Bujumbura du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, avec lequel il avait déjà suspendu toute collaboration depuis octobre 2016, a-t-on appris jeudi de sources gouvernementale et onusienne. Une note verbale « qui demande la fermeture » a été remise mercredi au coordinateur résident de l’ONU au Burundi, Garry Conille, afin qu’il la transmette à Genève à la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a indiqué à l’AFP un haut cadre du ministère des Affaires étrangères. « Tout le personnel international (une dizaine de personnes, ndlr) doit être redéployé immédiatement, et l’Office a deux mois pour faire ses valises et fermer définitivement ses portes », a précisé cette source, sous couvert de l’anonymat. VOA
Nigeria: deux nouvelles bases militaires attaquées par Boko Haram
Le groupe jihadiste Boko Haram a attaqué deux nouvelles bases militaires dans le nord-est du Nigeria, faisant un mort et plusieurs blessés, ont affirmé des sources sécuritaires à l’AFP mercredi. Mardi soir, des combattants du groupe de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une branche de Boko Haram affiliée à l’organisation Etat islamique (EI), ont attaqué une base à Gudumbali, près du lac Tchad, blessant deux soldats. « Les combats ont été intenses », a affirmé un officier militaire sous couvert d’anonymat, précisant que les soldats avaient réussi à repousser les assaillants arrivés à bord de camions équipés d’armes anti-aériennes. Un autre officier contacté par l’AFP a confirmé ce bilan, précisant que les troupes sur place restaient « en alerte rouge au cas où les terroristes lanceraient une autre attaque ». TV5
Putsch manqué au Burkina: Diendéré nie avoir préparé l’arrestation des autorités
Dans le procès du putsch manqué au Burkina, les avocats des parties civiles ont tenté de comprendre les mobiles qui ont poussé les soldats de l’ex-RSP à perpétrer le coup d’État. En vain. Selon le général Gilbert Diendéré, si le coup de force avait été préparé, les choses en auraient été autrement. Il a expliqué que l’arrestation des autorités de la transition était un mouvement d’humeur. Face aux avocats des parties civiles, le général Gilbert Diendéré est resté sur sa position en ce qui concerne la paternité du coup d’État manqué. Il a déclaré n’avoir pas cherché à connaître les exécutants de l’action, mais il s’est vu obligé de l’assumer. RFI
La justice française favorable à l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso
La justice française a autorisé, mercredi, l’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, où le frère de l’ancien président Blaise Compaoré est mis en cause par la justice pour l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. François Compaoré, frère cadet de l’ancien président déchu Blaise Compaoré, sera-t-il extradé vers le Burkina-Faso ? La cour d’appel de Paris a autorisé, mercredi 5 novembre, son extradition vers le Burkina Faso, où celui qu’on surnommait « petit-président » est mis en cause dans l’enquête portant sur l’assassinat, en 1998, du journaliste Norbert Zongo et de trois de ses compagnons. Les corps de Nobert Zongo et de ses amis avaient été retrouvés dans une voiture incendiée dans le sud du pays en décembre 1998. La famille de Zongo a longtemps accusé François Compaoré, l’une des personnalités les plus détestées du régime de Blaise Compaoré, d’avoir participé aux massacres qui ont déclenché des manifestations de masse au Burkina-Faso. France 24
Sécurité et développement: le G5 Sahel en appelle aux bailleurs de fonds
L’organisation G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) espère lever 1,9 milliard d’euros jeudi pour des projets de développement, en particulier dans les régions frontalières où les jihadistes tirent parti des carences des Etats pour s’implanter. A Nouakchott, la capitale mauritanienne, siège du secrétariat du G5 Sahel, les présidents de ces pays, parmi les plus pauvres du monde, vont présenter 40 projets couvrant la période 2019-2021 devant bailleurs de fonds et partenaires internationaux, dont l’Union européenne et la France – représentée par son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. VOA
Sahel : au cœur de la traque du chef terroriste Iyad Ag Ghali
Dans la liste des chefs terroristes à neutraliser en priorité dans la BSS, la bande sahélo-saharienne dans le jargon militaire, le Touareg Iyad Ag Ghali occupe toujours la première place. Les États-Unis ont mis sa tête à prix à cinq millions de dollars. Depuis des mois, les services de renseignements français et américains essaient de capturer et d’éliminer le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, qui regroupe plusieurs unités de djihadistes à l’origine de nombreuses attaques dans la région. Images satellitaire et de drones interprétées par la Direction du renseignement militaire, écoutes de la DGSE, la centrale d’espionnage française, confidences de villageois recueillies sur le terrain par les spécialistes du dispositif Barkhane, ordinateurs, téléphones, documents récupérés après chaque opération par les commandos de la force Sabre du COS, le commandement des forces spéciales déployé à Ouagadougou, tous participent à la traque de l’ennemi public n° 1, qualifié de terroriste par Emmanuel Macron le 23 décembre 2017 lorsqu’il est venu fêter Noël auprès des soldats français déployés à Niamey. Le Point
L’avenir du Sahara occidental en discussion à Genève
Des discussions entre le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie s’ouvrent mercredi à l’ONU à Genève pour tenter de relancer les négociations sur le territoire disputé du Sahara occidental, au point mort depuis 2012. Présentée par l’ONU comme un « premier pas vers un processus renouvelé de négociations en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », cette réunion sous forme de « table ronde » s’annonce difficile, alors que chaque partie campe sur ses positions. Chargé du dossier depuis 2017, l’ex-président allemand Horst Kohler espère au moins « ouvrir un nouveau chapitre dans le processus politique » afin de trouver à terme une solution pour le dernier territoire du continent africain en attente d’un statut post-colonial. Et dans une déclaration publiée mardi, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres indique que ce dernier appelle toutes les parties à « s’engager dans les discussions (…) sans conditions préalables et dans un esprit constructif ». AFP
Togo: où est passé Tikpi Atchadam, homme fort des manifestations?
Alors que la campagne pour les législatives a débuté mardi au Togo, Tikpi Atchadam, homme fort du soulèvement populaire qui secoue le pays depuis plus d’un an, n’est toujours pas réapparu mais reste présent « dans les coeurs » de ses partisans… et sur Whatsapp. « Tikpi n’est pas parmi nous aujourd’hui, mais la lutte continue », affirme Ouro Longa, un représentant des jeunes de son parti, le Parti National Panafricain (PNP), au siège de cette formation à Lomé. Tikpi Salifou Atchadam, 51 ans, a émergé comme un homme politique important sur la scène togolaise en août 2017, lors des premières manifestations massives contre le régime du président Faure Gnassingbé. La verve et le charisme de cet homme que certains qualifient de populiste sont parvenus à rassembler le nord du pays, notamment au sein de la communauté Tem et des musulmans, autrefois soutien tacite du pouvoir. Slate
Somalie: l’offensive diplomatique et militaire des Etats-Unis
Après presque 30 ans, les Etats-Unis ont annoncé la réouverture d’une ambassade en Somalie. Washington avait fermé sa représentation diplomatique en 1991, durant la guerre civile. Cette décision est décrite comme historique par le département d’Etat. Une offensive sur le plan diplomatique qui rejoint l’offensive militaire américaine en Somalie contre les islamistes shebabs. A peine la réouverture d’une ambassade annoncée, le commandement américain a affirmé avoir tué quatre shebabs lors d’une frappe aérienne dans le sud, à Awdheegle. L’année 2018 devrait battre des records dans ce domaine, avec plus d’une trentaine de frappes, par drones notamment. RFI
Migrants morts après 11 jours en mer: une ONG en appelle à la CPI
Une ONG a demandé mercredi à la Cour pénale internationale d’enquêter sur le « crime » des organismes européens engagés au large de la Libye, où 15 migrants sont morts après avoir dérivé 11 jours sans que personne intervienne. L’ONG allemande Mission Lifeline « accuse Frontex et Eunavfor Med de crimes contre l’humanité et appelle la Cour pénale internationale à enquêter », a annoncé son fondateur Claus-Peter Reisch sur Twitter. Ces deux agences européennes « disposent de navires militaires, de satellites, d’avions de reconnaissance qui couvrent toute cette zone. Ils avaient les moyens de voir que ces réfugiés étaient en détresse. Mais ils n’ont rien fait, ils les ont laissés mourir, ça s’appelle un crime », a expliqué à l’AFP un porte-parole de l’ONG, Axel Steier. TV5
Le cobalt substance stratégique en RDC
La République démocratique du Congo a déclaré que le cobalt était une substance « stratégique ». C’est ce qu’on peut lire dans un décret gouvernemental rendu public hier. Ce changement de statut du cobalt permet de tripler le taux de redevance que les opérateurs miniers devront désormais payer sur ce composant clé des batteries électriques. Ce décret a été signé hier lundi par le premier ministre Bruno Tshibala, en application du nouveau code minier adopté au début de cette année. Une décision entérinée par les autorités congolaises malgré l’opposition farouche des principaux investisseurs miniers, notamment Glencore et China Molybdenum. BBC
RDC: l’ex-chef de guerre Ntabo Ntaberi Sheka devant les juges
Le procès très attendu de l’ancien chef milicien « Sheka » en République démocratique du Congo (RDC) s’est ouvert ce jeudi 6 décembre à Goma. Longtemps recherché, cet ex-chef de milice a semé la terreur dans le Nord-Kivu jusqu’à ce qu’il décide de se rendre en juillet 2017. Ntabo Ntaberi Sheka, 42 ans, est aujourd’hui poursuivi pour crime de guerre et crime contre l’humanité devant la cour militaire du Nord-Kivu. Il est notamment accusé d’avoir commis des viols de masse en 2010. L’ex-milicien « Sheka » est devant les juges aujourd’hui pour une série d’attaques commises entre 2010 et 2014 contre des civils dans les territoires du Walikale et du Massisi dans le Nord-Kivu. Des assauts d’une violence rare. RFI
Shamila Batohi première femme procureure générale en Afrique du Sud
Elle a été désignée à l’issue d’un processus de recrutement diffusé en direct à la télévision. Cette procédure sans précédent, répondait selon le gouvernement à une volonté de montrer la détermination de l’exécutif à combattre la corruption. Elle succède à Shaun Abrahams, surnommé « Shaun le mouton » pour sa proximité présumée avec l’ancien président Jacob Zuma. Sa nomination qui datait de 2015 a été invalidée en décembre 2017 par la justice pour vice de forme. BBC
En Algérie, la mémoire des moines martyrs imprègne toujours Tibéhirine
Il n’y a plus de moines au monastère algérien de Tibéhirine, dont sept religieux furent assassinés durant la guerre civile. Mais une petite communauté y entretient le souvenir et le message de fraternité des sept martyrs qui seront béatifiés samedi. Nichée sur un versant de l’Atlas blidéen, l’ancienne ferme du XIXe siècle surplombe un panorama montagneux d’une stupéfiante beauté. Seul le sifflement du vent d’hiver déchire le silence que recherchaient les Cisterciens en choisissant ce lieu pour installer Notre-Dame de l’Atlas en 1938. Dans le cloître, que le soleil baigne en journée d’une lumière douce, des aubes blanches suspendues à une patère convoquent immanquablement le souvenir des sept moines, enlevés dans la nuit du 26 mars 1996 et dont seules les têtes furent retrouvées deux mois plus tard. TV5