Revue de Presse du 6 avril 2018

Mali: deux Casques bleus tués et 10 blessés dans une attaque
Deux Casques bleus de l’ONU au Mali ont été tués et dix autres blessés jeudi soir dans une attaque contre leur camp à Aguelhok (nord-est), a annoncé la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) dans un communiqué. « A 18H45 (locales et GMT), les soldats de la paix ont essuyé des tirs de mortier, dont plusieurs ont atteint leur camp », a indiqué la Minusma, ajoutant que « selon un premier bilan, deux Casques bleus ont été tués et 10 autres blessés, dont certains grièvement ». « La Minusma a immédiatement organisé les évacuations médicales nécessaires et renforcé la sécurisation du camp », selon le texte, sans indication sur la nationalité des Casques bleus touchés. TV5

Sierra Leone: l’élection de Maada Bio, un tournant et une situation inédite
En Sierra Leone, l’opposant Julius Maada Bio vient d’être élu président de la République avec 51,81% des voix, contre 48,19% pour Samura Kamara, candidat du parti au pouvoir. Le moment de l’alternance a, semble-t-il, sonné après dix ans de pouvoir de l’APC. Le président Ernest Bai Koroma quitte son poste après ses deux mandats constitutionnels. C’est aussi un retour pour l’ancien militaire, qui a brièvement goûté au pouvoir en 1996 pendant la guerre civile, et le dénouement d’un scrutin particulièrement serré. Mais le SLPP ne dispose pas encore d’une majorité absolue au Parlement, une situation « inédite » selon plusieurs observateurs. Les résultats des élections générales marquent-ils un tournant dans la vie politique en Sierra Leone ? RFI

Ghana: « Il n’y aura pas de base américaine », affirme le président Akufo-Addo
Au coeur d’une polémique qui enflamme le Ghana, le président Nana Akufo-Addo a assuré jeudi soir, dans un discours retransmis à la télévision, que son pays ne signerait pas d’accord avec Washington pour y installer une base militaire américaine. Le président, au pouvoir depuis un an, a confirmé que les deux pays avaient reconduit un accord de coopération, mais que le Ghana « n’offrait pas de base militaire aux Etats Unis ». « Ils n’ont jamais fait une telle demande, et n’en feront pas », a-t-il garanti, ajoutant qu’il ne serait pas le président qui « ferait des concessions sur la souveraineté du pays ». « Je respecte la mémoire des patriotes, dont les sacrifices nous ont apporté notre indépendance et notre liberté », a-t-il ajouté. TV5

Djibouti: les avions militaires américains cloués au sol après des accidents
Un exercice militaire des Etats-Unis a été annulé dans la région de Djibouti après deux incidents ayant affecté cette semaine des avions américains, a annoncé jeudi le Pentagone, alors que l’armée américaine fait face à une série d’accidents sur ses aéronefs. Le gouvernement de Djibouti a ordonné que les avions militaires américains soient cloués au sol à la suite de deux incidents survenus mardi, a indiqué le commandant Bill Urban, un porte-parole de la 5e Flotte de la marine américaine. Un exercice militaire amphibie a ainsi été annulé, « pour des raisons de sécurité », a déclaré le commandant. TV5

Jeannot Ahousso-Kouadio élu président du Sénat ivoirien
Jeannot Ahousso-Kouadio est élu président du Sénat en Côte d’Ivoire, selon Valérie Bony correspondante de la BBC dans le pays. L’élection a eu lieu au cours d’une séance inaugurale à Yamoussoukro, la capitale administrative de la Côte d’Ivoire. Le tout nouveau sénat ivoirien vient d’élire son président. Seuls 2/3 des sénateurs ont voté, ceux élus le 24 mars dernier par les grands électeurs. Le tiers restant doit encore être nommé par le président de la république, conformément à la constitution de 2016. BBC

Prison à vie requise contre un activiste au Burundi
Le parquet burundais a requis mardi la réclusion à perpétuité contre un activiste de la société civile au Burundi, notamment pour « assassinat de militaires, policiers et civils », a alerté une ONG dans un communiqué. Germain Rukuki, qui travaille dans le milieu associatif depuis de longues années, avait été arrêté le 13 juillet 2017 par le très redouté Service national de renseignement (SNR), et détenu au secret dans ses cachots à Bujumbura pendant plus d’un mois avant d’être transféré à la prison de Ngozi (nord), où il est détenu depuis. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, une organisation internationale, a fait part de son inquiétude dans son communiqué face « à la peine de prison à perpétuité requise par le ministère public à l’encontre du défenseur dans un contexte de répression généralisée des défenseurs des droits humains. »  VOA

Congo-Kinshasa: Machines à voter – La technologie au service de la mauvaise foi 
Le patron de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, malgré la clameur publique quasi-générale contre les machines à voter, persiste et signe quant à sa volonté de recourir à cet outil technologique, à l’occasion des élections générales prévues en principe pour la fin de l’année 2018. En rappel, dans le cadre de ces élections et plus particulièrement de la présidentielle de 2018, un contrat de livraison de machines à voter a été signé entre la Commission nationale électorale indépendante et la société Sud-coréenne Miru Systems. Pour Corneille Nangaa et ses camarades de la CENI, cet outil est le moyen infaillible par lequel ils comptent organiser des élections propres en RDC. Le Pays

Sahara occidental : Mohammed VI accuse l’Algérie, Alger renvoie Rabat et le Polisario dos à dos
Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, le roi du Maroc a plaidé, avec des mots très durs, pour qu’Alger prenne part aux négociations sur ce conflit historique. Alger, de son côté, refuse toute implication directe, et précise que ces négociations ne concernent que le Maroc et le Polisario. Jamais le roi du Maroc n’a été aussi frontal dans ses accusations à l’encontre de l’Algérie. « L’Algérie a une responsabilité flagrante. L’Algérie finance, l’Algérie abrite, l’Algérie arme, l’Algérie soutient diplomatiquement le Polisario », a-t-il écrit au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un message qui lui a été remis mercredi 4 avril par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, actuellement en visite à New York. Jeune Afrique

Présidentielle au Sénégal : Karim Wade bientôt hors course ?
Le projet de loi déposé par le gouvernement sénégalais, qui entend limiter l’inflation de candidats, pourrait empêcher Karim Wade de concourir à l’élection présidentielle de 2019. Autre disposition critiquée par l’opposition : l’obligation d’obtenir le parrainage d’au moins 1 % du corps électoral. À la mi-mars, Karim Wade a annoncé sa volonté d’en découdre avec Macky Sall lors de l’élection présidentielle de 2019. Mais le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade pourra-t-il seulement passer le cap de la candidature ? « Si ce projet de loi est voté par les députés, il ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle », estime Babacar Guèye, professeur en droit constitutionnel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). En cause : l’ajout d’un simple mot dans le code électoral, susceptible d’invalider la candidature de l’opposant, en exil au Qatar depuis bientôt deux ans. Jeune Afrique

Cameroun : sans surprise, le RDPC remporte largement les sénatoriales
Le parti du président Paul Biya a remporté 63 sièges sur 70 lors des élections sénatoriales du 25 mars, dont les résultats ont été annoncés jeudi par le Conseil constitutionnel. 30 autres sénateurs seront directement nommés par le président Paul Biya dans les dix prochains jours. Il n’y avait aucun suspens. Les sénatoriales camerounaises ont été largement remportées par le parti au pouvoir, selon les résultats proclamés jeudi par le Conseil constitutionnel du Cameroun, où une présidentielle doit avoir lieu avant la fin de l’année. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti du président Paul Biya, a remporté 63 des 70 sièges aux sénatoriales du dimanche 25 mars, a détaillé jeudi le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana. Jeune Afrique

En Afrique du Sud, une affaire de ventes d’armes vieille de 20 ans
Retour sur les principaux événements et rebondissements judiciaires dans une affaire de vente d’armes en Afrique du Sud, qui vaut à l’ancien président Jacob Zuma et à l’entreprise française Thales d’être poursuivis: 1995 – L’armée de l’air sud-africaine décide de remplacer une partie de ses avions de chasse. Octobre 1997 – Le président sud-africain Thabo Mbeki lance un appel d’offres pour remplacer du matériel militaire à hauteur de 12 milliards de rands (820 millions d’euros au cours actuel). Novembre 1998 – Le gouvernement approuve le contrat de vente d’armes pour un montant de 30 milliards de rands (2 milliards d’euros au cours actuel). Le même jour, Jacob Zuma, alors ministre provincial, rencontre son conseiller financier Schabir Shaik et un responsable de l’équipementier français Thomson-CSF, rebaptisé depuis Thales. TV5