Revue de Presse du 5 septembre 2017

Kenya : la nouvelle élection présidentielle fixée au 17 octobre
Le Kenya organisera une nouvelle élection présidentielle le 17 octobre, qui opposera le président sortant Kenyatta à l’opposant Odinga, a annoncé, lundi, la commission électorale. Le précédent scrutin a été invalidé en raison d’irrégularités. Les électeurs kenyans voteront de nouveau le 17 octobre. Après l’invalidation par la Cour suprême de l’élection qui s’est tenue début août, la commission électorale du Kenya (IEBC) a fixé, lundi 4 septembre, la date du nouveau scrutin présidentiel. Le président sortant et vainqueur du précédent scrutin Uhuru Kenyatta affrontera donc une seconde fois le leader de l’opposition Raila Odinga. France 24

Présidentielle kényane annulée: Uhuru Kenyatta stigmatise la Cour suprême
Au Kenya, c’est un vrai coup de tonnerre de la Cour suprême. La haute juridiction du pays a annoncé, vendredi 1re septembre, l’annulation de la présidentielle du 8 août et ordonné la tenue d’une nouvelle élection dans un délai maximal de 60 jours. La coalition de l’opposition, Nasa, ainsi que son candidat, Raila Odinga ne cachent pas leur joie. En revanche, dans les rangs du Jubilee, le parti du président sortant, la colère gronde même si l’on se plie au verdict de la Cour. Uhuru Kenyatta s’est exprimé ce samedi 2 septembre devant les élus de son parti et a durci le ton à l’égard des magistrats de la Cour suprême. RFI

Pour Alpha Condé, l’invalidation de la présidentielle au Kenya « honore l’Afrique »
Le président guinéen et président en exercice de l’Union africaine a salué la décision de la Cour suprême du Kenya d’invalider les élections présidentielles du 8 août dernier. Alpha Condé applaudit « un comportement qui honore l’Afrique et prouve que désormais la démocratie s’installe sur le continent ». Quatre jours après la décision rendue par les sept juges de la Cour suprême du Kenya, le président en exercice de l’Union africaine a salué ce lundi une décision « qui honore l’Afrique ». Le président guinéen ajoute, au nom de l’Union africaine, qu’il « apprécie l’esprit de maturité et de responsabilité de tous les acteurs du processus qui ont préféré les voies légales à la violence ». Jeune Afrique

Des « crimes contre l’humanité » ont poussé plus de 400 000 personnes à fuir le Burundi
Dans le rapport de la commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi, rendu public lundi 4 septembre, ne figurent que peu de témoignages, et presque aucune recension détaillée des horreurs subies par une partie de la population, pourtant au cœur des préocupations des enquêteurs. Parmi les centaines d’hommes, de femmes et d’enfants entendus par ces derniers, nul n’est cité de façon personnelle. Il y a une raison à cela. Les détails ont été engrangés, mais demeurent confidentiels. Il faut y voir à la fois une mesure de protection élémentaire, et la préparation de la suite du dossier dans ce cadre, c’est-à-dire la façon dont la justice internationale s’en saisira. Le Monde

L’ONU presse la CPI d’enquêter sur des crimes contre l’humanité au Burundi
Des enquêteurs de l’ONU ont exhorté lundi la Cour pénale internationale à enquêter de toute urgence sur des crimes contre l’humanité et autres atrocités commis par les autorités au Burundi. « Ces actes (…) ont été perpétrés dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique contre la population civile, avec la connaissance d’une telle attaque. Ces actes rentrent dans le cadre d’une politique de l’Etat burundais », a dénoncé le président de la Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi, Fatsah Ouguergouz, au cours d’une conférence de presse. Le gouvernement burundais a réagi en dénonçant un complot occidental qui « restera sans effet », tandis que l’opposition a espéré l’ouverture d’une « nouvelle ère d’espoir pour mettre fin à l’impunité ». TV5

Rapport de l’ONU sur les crimes au Burundi: qui risque des poursuites?
Une commission indépendante d’enquête de l’ONU sur les crimes commis au Burundi a rendu son rapport lundi 4 septembre. Elle exhorte la Cour pénale internationale à enquêter de toute urgence sur les crimes contre l’humanité et autres atrocités au Burundi. Son président parle d’une attaque « généralisée ou systématique » contre la population civile. Et Fatsah Ouguergouz va plus loin. Il blâme « une politique de l’Etat burundais ». Un rapport qui pointe du doigt une responsabilité jusqu’au sommet de l’Etat, pour la première fois, en tentant de démonter la mécanique qui structure ces violences. RFI

Somalie: plus de 10 soldats tués
Plus de 10 soldats de l’armée régulière ont été tués dimanche dans l’attaque de leur base par des combattants islamistes du groupe Al Shebab, à Bulogadud dans le sud du pays. Selon des sources sécuritaires, les assaillants ont fait exploser un camion rempli d’explosifs à l’entrée principale du camp afin d’ouvrir une brèche qui a permis de faire entrer des combattants armés. D’après des habitants d’un village voisin, les Shebab ont momentanément pris le contrôle du camp et sont partis après y avoir mis le feu. BBC

Côte d’Ivoire: 96 détenus s’évadent d’une prison
Près de cent prisonniers se sont évadés dimanche de la prison de Katiola, dans le centre de la Côte d’Ivoire, à 45 km au nord de Bouaké. Selon une source sécuritaire l’évasion a eu lieu « entre 5 heures du matin et 6 heures ce dimanche ». Cette évasion confirmée par un responsable de la prison joint au téléphone serait l’œuvre d’un célèbre détenu qui a été tué. « Ce sont des lieutenants du célèbre Yakou le Chinois (un ex-prisonnier qui a été tué) qui sont à la base de cette évasion massive », a précisé une source judiciaire à Katiola. BBC

Burkina : le corps de la paix quitte le pays
Dans un communiqué publié ce dimanche depuis son siège relayé par l’ambassade des Etats-Unis au Burkina, le corps a invoqué les raisons de sécurité. Cent vingt-quatre volontaires ont été déjà évacués aux États-Unis explique le communiqué. Le service des volontaires du gouvernement américain dit observer de près l’évolution de la situation sécuritaire pour un éventuel retour de ses agents. Soixante-huit nouveaux volontaires avaient pourtant prêté serment le 22 août dernier avant de prendre service à l’intérieur du pays d’où la crainte pour leur sécurité. Ce retrait est un coup dur pour plusieurs secteurs de développement : l’éducation la santé, l’environnement ou encore l’agriculture où interviennent la plupart d’entre eux. BBC

RDC: un retour tendu pour Félix Tshisekedi à Kinshasa
En RDC, il n’y pas eu de bain de foule pour Félix Tshisekedi à son retour dimanche 3 septembre à Kinshasa. Le président du Rassemblement des forces acquises au changement a été accueilli à l’aéroport de Kinshasa par quelques membres de sa plate-forme, la police s’étant chargée de disperser ou de dérouter les nombreux militants de l’opposition qui s’étaient déplacés. L’opposant a également été conduit sous bonne escorte jusqu’au siège du Rassemblement. Dimanche, la police s’était positionnée à tous les endroits qui donnent accès à l’aéroport international de Ndjili. Les nombreux militants de l’opposition qui voulaient se rendre en ce lieu étaient tout simplement éconduits. Plusieurs journalistes ont également été contraints d’évacuer l’aéroport. Seuls quelques cadres du Rassemblement étaient présents quand l’avion s’est posé sur la piste. RFI

Retard pour le recensement des électeurs au Kasaï
Le recensement des électeurs dans les deux provinces troublées du Kasaï, dernière étape avant la publication d’un calendrier électoral en République démocratique du Congo, n’a pas commencé ce lundi comme l’avaient annoncé les autorités. Aucun bureau d’enregistrement d’électeurs n’était ouvert lundi à Kananga, plus grande ville du Kasaï, région endeuillée par des violences depuis une année, selon plusieurs témoins interrogés par un correspondant de l’AFP. Dans un communiqué, la commission électorale (Céni) a indiqué qu’elle procédait « au recrutement additionnel » d’agents dans le cadre de ce recensement. Le processus de recrutement s’étend du 4 au 9 septembre, selon ce communiqué. VOA

Un général ex-séléka nie des accusations d’enlèvement en Centrafrique
En Centrafrique, un prêtre catholique et une autorité locale ont été pris en otage avant d’être remis en liberté. Le père Roberto, de nationalité polonaise, et la maire de la ville de Ndim, dans le nord-ouest de la Centrafrique, ont été enlevés et séquestrés dimanche par une faction ex-séléka. Tout serait parti d’une histoire non encore élucidée entre un prêtre et un habitant de la ville. Selon des sources locales, le général ex-séléka faction MPC, dénommé Bahar, s’en est mêlé, puis a enlevé et torturé le religieux catholique et la maire de la ville. VOA

Pourquoi l’invalidation de la présidentielle au Kenya peut faire jurisprudence
Au Kenya, comme dans la plupart des pays africains, c’est une autorité administrative indépendante qui est chargée d’assurer l’établissement et la mise à jour du fichier électoral, l’organisation des élections et le déroulement des opérations de vote. C’est elle aussi qui est chargée de proclamer les résultats provisoires. Si son appellation diverse selon les pays, son office reste plus ou moins la même. Au Kenya, elle porte le nom de «The Independent Electoral and Boundaries Commission» (EBC), en Guinée, c’est la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En Côte d’Ivoire, c’est la Commission électorale indépendante (CEI), etc. Apparue récemment sur le continent, si la Commission électorale avait pour objectif de rendre l’ensemble du processus électoral plus crédible, il faut admettre qu’elle est aujourd’hui fourvoyée et accusée de partialité, de dépendance et d’inféodation au pouvoir en place. Ses décisions provisoires sont très rarement annulées par des juridictions électorales qui sont, elles, des instances définitives. Mais par une décision iconoclaste de la plus haute juridiction kenyane, on assiste à un début d’annihilation de ce cliché et un début d’espoir se dessine. Slate

En Libye, Le Drian souligne l' »engagement » de Paris en faveur d’un règlement
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, en visite lundi en Libye, a souligné l' »engagement » de la France en faveur d’un règlement dans ce riche pays pétrolier livré au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. « C’est un signal de l’engagement de la France, du Président Macron dans la volonté de contribuer à la résolution de cette crise », a indiqué Jean-Yves le Drian dans une déclaration à la presse aux côtés de son homologue libyen à Tripoli. Cette première visite du chef de la diplomatie française en Libye, « s’inscrit dans la dynamique qui a été initiée à la Celle-Saint Cloud et que les différents acteurs libyens ont vocation à rejoindre et en particulier les acteurs institutionnels ». TV5

En Afrique du Sud, le vice-président empêtré dans un scandale sexuel
« Cyril se fait prendre la culotte baissée dans des courriels. » Une fois n’est pas coutume, le Sunday Independent n’a pas fait dans la dentelle pour titrer, dimanche 3 septembre, un article traitant des infidélités supposées du vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce prétendant sérieux à la succession de Jacob Zuma, lui-même embourbé dans une série de scandales de corruption, aurait abusé de son statut pour se comporter en prédateur sexuel auprès de huit femmes. Le Monde

Jean Ping et d’autres figures de l’opposition interdits de sortie du territoire gabonais
Le principal opposant gabonais Jean Ping et plusieurs leaders de l’opposition ont été interdits de sortir du territoire en réponse à ce que les autorités qualifient d’appels au « trouble à l’ordre public », a indiqué dimanche 3 septembre à l’AFP le porte-parole du ministère de l’intérieur. « Cette mesure est consécutive aux propos séditieux de Jean Ping tenus le 18 août quand il appelait au trouble à l’ordre public, à la rébellion et à l’insurrection », a justifié le porte-parole du ministère de l’intérieur, Jean-Eric Nziengui Mangala. M. Ping, qui n’a pas reconnu sa défaite il y a un an face au président Ali Bongo Ondimba, a exhorté le 18 août les Gabonais à « se lever comme un seul homme pour marquer solennellement (son) arrivée au pouvoir ». Le Monde