RD Congo : Joseph Kabila n’a pas annoncé le report des élections, selon un démenti du gouvernement
Le gouvernement congolais a démenti mardi l’information publiée par plusieurs médias selon laquelle le président Joseph Kabila aurait annoncé le report des élections lors de sa visite de travail en Tanzanie. Le gouvernement a également rappelé que le chef de l’État congolais n’a pas les prérogatives de convoquer les scrutins en RD Congo. Lors de sa visite de travail à Dar es Salam, « le président Kabila a simplement déclaré qu’il veut que les élections à venir en RDC soient crédibles, qu’elles se tiennent avant décembre ou après, lorsqu’elles seront convoquées par l’organe habilité », a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais joint par téléphone. Jeune Afrique
« Kabila tient à garder le pouvoir »
Le ministre français des Affaires étrangères soupçonne le président congolais Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de la durée prévue par la Constitution. Le président congolais risque de conduire la République démocratique du Congo à la « guerre civile », a dit Jean-Marc Ayrault dans une interview à TV5 Monde. « Il faut absolument que la Constitution soit respectée, qu’une date soit fixée pour les élections et que le dialogue national ait vraiment lieu. Il y a un vrai risque de guerre civile », a déclaré M. Ayrault. BBC
Tshisekedi exige « un régime particulier » après le 20 décembre
L’opposant Etienne Tshisekedi a, à la clôture du conclave de la plate-forme Rassemblement réunissant les ténors et la plus grande partie de l’opposition, appelé « un vrai dialogue inclusif ». « Ne vous laisser pas impressionner par les soi-disant résolutions d’un soi-disant dialogue que les kabilistes ont tenu à la cité de l’OUA. Vous devez être vigilants et mobilisés tant que le vrai dialogue ne sera pas tenu à Kinshasa », a affirmé M. Tshisekedi. Selon le leader de l’Udps (Union pour la démocratie et le progrès social), le dialogue à venir, différent de celui qui se tient sous la facilitation d’Edem Kodjo depuis trois semaines à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, devra être le lieu de la gestion du pays après le 20 décembre prochain, date de la fin du mandat du président Joseph Kabila. VOA
Nigeria : la détention de Dasuki est « arbitraire »
La Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a qualifié d' »illégale et arbitraire » la détention de l’ancien conseiller à la sécurité nationale du Nigeria, Sambo Dasuki. M. Dasuki est placé en détention depuis décembre dernier pour fraude présumée. Il est accusé d’avoir illégalement transféré 50 millions de dollars, environ 25 milliards de francs CFA, dans un fonds destiné au financement d’une campagne électorale du parti de l’ex-président Goodluck Jonathan. BBC
Les responsables gambiens privés de visa américain
Déjà tendues, les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Gambie ne risquent pas de s’améliorer. Washington a en effet décidé de ne plus délivrer de visas aux responsables du gouvernement à Banjul ainsi qu’à leurs proches. A l’origine de cette décision de priver de visa les dignitaires gambiens, le refus des autorités de Banjul de délivrer passeports et documents de voyage à leurs ressortissants en instance d’expulsion aux Etats-Unis. La presse américaine évoque 2 000 citoyens gambiens, mais il serait 200 selon les informations de RFI. RFI
Nouvelle Constitution ivoirienne: «pas pour renforcer le pouvoir du président»
A l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire, le chef de l’Etat proposera aux députés d’adopter ce texte qui doit poser les fondements de la troisième République de Côte d’Ivoire. Un texte que rejettent les représentants de l’opposition. Le FPI de Pascal Affi N’Guessan appelle à un sit-in autour de l’Assemblée pour protester contre cette nouvelle Constitution. Une Constitution qui semble avoir été bâclée pour Mamadou Koulibaly, président du parti Lider, autre parti d’opposition. RFI
Zimbabwe: la pénurie de liquidités s’aggrave
Depuis le mois de mai, la banque centrale du Zimbabwe n’a presque plus de dollars dans ses caisses. Depuis 2009, le pays ne dispose plus de monnaie nationale. On y commerce en euro, en rand sud-africain, en yuan chinois ou en dollars américains, la monnaie la plus utilisée. Avec la chute des cours de matières premières et la sécheresse, les exportations ont dégringolé, réduisant l’entrée dans le pays de liquidités étrangères. Aujourd’hui, les billets verts sont introuvables et les conséquences sociales sont dramatiques puisque les Zimbabwéens paient en liquide la plupart de leurs transactions. Alors, pour récupérer une poignée de dollars, un véritable système D s’est mis en place. RFI
Au Maroc, le come-back des salafistes
C’est un retour discret, mais remarqué. Une poignée de salafistes se présentent pour plusieurs partis aux élections législatives du 7 octobre au Maroc, scellant leur réintégration dans le jeu politique, initiée depuis plusieurs années par le palais. Ils sont quelques dizaines, sur presque 7.000 candidats. Les premiers noms ont couru dans la presse locale fin août. Certains ne se sont finalement pas présentés, comme Mohammed Fizazi, une figure du salafisme marocain. Une autre célébrité, Hammad Kabbaj, candidat pour le PJD (parti islamiste qui dirige le gouvernement de coalition depuis 2011), a vu sa candidature invalidée pour « extrémisme ». Mais d’autres seront bien là. Comme l’emblématique Abdelwahab Rafiki, alias Abou Hafs. Cet ex-prêcheur avait été condamné à 30 ans de prison après les attentats islamistes de Casablanca en 2003 (45 morts). Gracié en 2012, il sera candidat pour l’Istiqlal, le parti nationaliste historique. TV5
Des armées africaines de plus en plus engagées sur le continent
En Somalie, au Mali, au Soudan ou encore en Centrafrique, les troupes africaines sont engagées dans des opérations de maintien de la paix. Cette situation est encouragée par les partenaires extérieurs. En effet, depuis le début des années 2000, l’africanisation de la sécurité sur le continent africain est devenue une priorité. Elle passe par un soutien à la construction de l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (APSA). Les chercheurs se sont aussi intéressés à ce phénomène. Néanmoins, la littérature qui porte sur les problématiques de maintien de la paix en Afrique, se penche principalement sur les pratiques internationales de soutien à l’APSA. Les recherches s’attardent essentiellement sur l’analyse des intérêts que les partenaires extérieurs (USA, UE, France, Chine, etc) ont de soutenir l’APSA et les moyens qu’ils mettent en œuvre. Or il est essentiel de se pencher également sur les raisons qui poussent les États africains à s’engager dans des missions de paix qui se distinguent de moins en moins de la guerre par leurs objectifs et leur mise en œuvre. Le Monde
Les étudiants sud-africains restent en grève
Les manifestations se poursuivent dans les universités sud-africaines, comme celle de Witwatersrand, à Johannesburg, où des affrontements violents ont eu lieu ce mardi entre les étudiants et la police. Les cours devaient reprendre lundi, dans cette prestigieuse institution, après l’organisation d’un référendum au terme duquel 77 % des étudiants ont voté, par voie électronique, pour la reprise des activités académiques. Mais certains de leurs camarades protestent encore contre « le coût élevé » des études universitaires, en bloquant le campus. BBC
Mozambique: 24 ans d’une paix précaire
4 octobre 1992- 4 octobre 2016, il y a 24 ans jour pour jour que l’accord de paix au Mozambique était signé entre le gouvernement du Front de libération du Mozambique (Frelimo) et la rébellion de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo). Un document paraphé par les factions rivales, à Rome, sous l’égide de la communauté Sant’Egidio et qui mit fin à une sanglante guerre civile de 15 ans. BBC
La « fuite des cerveaux » mine l’Afrique sub-saharienne (FMI)
Le nombre de travailleurs qualifiés quittant l’Afrique subsaharienne augmente rapidement et constitue une véritable « fuite des cerveaux » qui pénalise le développement du continent, a mis en garde mardi le Fonds monétaire international (FMI). Dans son rapport sur les prévisions économiques mondiales, le FMI estime que le chiffre des migrants africains à destination des pays les plus riches pourrait bondir de 7 millions en 2013 à 34 millions en 2050. « La fuite des cerveaux est particulièrement importante en Afrique subsaharienne », note l’institution internationale en précisant que ce boom migratoire est largement nourri par la rapide croissance de la population active des pays africains. TV5
L’Afrique est un « pays », à en croire Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères britannique
En qualifiant le continent africain de « pays » lors d’un discours dimanche 2 octobre, le ministre des affaires étrangères britannique, Boris Johnson, a commis une bourde diplomatique. Le mot n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Lors d’un discours dimanche 2 octobre, au premier jour d’une convention du parti conservateur qui se tient à Birmingham, la langue de Boris Johnson a indéniablement fourché. Alors qu’il évoquait un monde « devenu moins sûr et dangereux » au cours de la dernière décennie, et qu’il vantait les mérites des valeurs britanniques, qui contribuent selon lui à « tirer le monde hors de la pauvreté », Boris Johnson a parlé du continent africain comme d’ « un pays ». Venant d’un ministre des Affaires étrangères, l’erreur a été moyennement appréciée… Jeune Afrique