« Biens mal acquis » : trois ans de prison requis contre Teodorin Obiang
Teodorin Obiang, le fils aîné du président de Guinée équatoriale, est jugé depuis le 19 juin, à Paris, pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption. Trois ans de prison, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis évalués à plus de 150 millions d’euros, ont été requis mercredi 5 juillet contre le vice-président de Guinée équatoriale Teodorin Obiang, au procès de l’affaire des « biens mal acquis ». Fils du président Teodoro Obiang, l’ancien ministre de l’Agriculture et des Forêts promu vice-président par son père est jugé depuis le 19 juin, à Paris, pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et de corruption. France 24
Méditerranée: plus de 100.000 migrants ont traversé depuis janvier
Plus de 100.000 migrants et réfugiés sont arrivés depuis janvier en Europe en traversant la Méditerranée, et 2.247 sont décédés ou portés disparus, a annoncé mardi à Genève l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Plus de 85.000 se sont rendus en Italie et près de 9.300 en Grèce, selon les derniers chiffres publiés par l’OIM. En outre, près de 6.500 sont arrivés en Espagne. Au total, les chiffres publiés mardi par l’OIM font état de 101.210 arrivées, et de 2.247 décès en mer. Vendredi dernier, l’OIM avait indiqué que le nombre d’arrivants était de 95.768. La différence avec les chiffres de mardi s’explique par l’actualisation des données de l’Espagne. TV5
Niger : Boko Haram enlève 37 femmes et tue 9 personnes
La secte Boko Haram a enlevé 37 femmes et tué 9 personnes dans un village du sud du Niger, dimanche, ont annoncé mardi les autorités nigériennes. Des poursuites sont engagées pour tenter de retrouver et libérer les captives. Des membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont enlevé dimanche 2 juillet 37 femmes et tué 9 personnes dans un village du sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria, a annoncé mardi le gouverneur de la région de Diffa (sud-est). « Les éléments de Boko Haram (…) ont égorgé neuf personnes (…). Ils ont pris des femmes, trente-sept, et sont partis avec elles », a affirmé le gouverneur Laouali Mahamane Dan Dano à la télévision publique nigérienne. « Des poursuites sont déjà engagées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) et nous espérons que dans les prochains jours ces femmes seront retrouvées et seront libérées », a-t-il ajouté. France 24
Au Burundi, la violence des Imbonarekure au service de la toute-puissance du régime
Dans un rapport rendu public mardi, la Fédération internationale des droits de l’Homme dénonce au Burundi la montée en puissance des milices Imbonerakure, au service de la dérive totalitaire du président Nkurunziza. En avril 2015, les médias du monde entier s’indignaient que le président Pierre Nkurunziza décide de briguer un troisième mandat bien que la constitution burundaise le lui interdise. Deux ans plus tard, il règne toujours sans partage sur le Burundi. France 24
Dans le camp rwandais de Mahama, l’angoisse des réfugiés du Burundi
Au bout d’une piste sablonneuse d’une quinzaine de kilomètres, le camp de Mahama, au sud-est du Rwanda, s’étire à perte de vue. « Créé il y a un peu plus de deux ans, il accueille aujourd’hui plus de 53 000 Burundais », affirme Noël Uwayezu, directeur adjoint du camp. Ces réfugiés ont fui les menaces, les exactions et les viols perpétrés par les Imbonerakure (« ceux qui observent de loin », en kirundi, la langue du Burundi). Ces miliciens à la solde du régime de Pierre Nkurunziza font régner la terreur au Burundi depuis avril 2015, date des premières manifestations populaires contre la volonté du président de briguer un troisième mandat. Le Monde
L’omniprésence de Paul Kagame cache des blessures encore vives
Pour de nombreux commentateurs, le seul enjeu de la prochaine élection présidentielle au Rwanda, qui aura lieu le 4 août, sera simplement de comparer le pourcentage avec lequel Paul Kagamé aura été réélu par rapport aux précédents scrutins au cours desquels il a réalisé des scores à la soviétique : 95% des voix en 2003, 93% en 2010. Le score de 2017 risque d’être similaire, grâce au verrouillage de l’espace politique et démocratique du Rwanda par le FPR au pouvoir, selon le politologue belge Filip Reyntjens. Deutsche Welle
Conflit avec l’Erythrée : Djibouti fait appel à l’UA
Djibouti a fait appel à l’Union Africaine pour déployer des observateurs le long de sa frontière contestée avec l’Erythrée. Il y a deux semaines, le Qatar a retiré ses troupes de maintien de la paix entre les deux pays. Mahamoud Ali Youssouf, ministre djiboutien des affaires étrangères, a déclaré que « le manque d’observateurs sur cette frontière n’est pas dans l’intérêt ni de l’Erythrée ni de Djibouti ». « Nous avons proposé à l’Union africaine d’envoyer des observateurs sur la partie contestée de la frontière dans le plus bref délai » a déclaré le chef de la diplomatie djiboutienne lundi à Addis Abeba lors du sommet de l’UA. BBC
Ouganda-Soudan du sud : des incursions signalées
Des incursions ont été signalées lundi sur le territoire ougandais. Des travailleurs humanitaires qui opèrent le long de la frontière entre l’Ouganda et le Soudan du sud ont déclaré que des hommes armés portant des uniformes de soldats du soudan du sud sont accusés d’avoir commis plusieurs forfaits en Ouganda. Ces individus en armes sont notamment accusés d’enlèvements de populations civiles et de vol de bétail. Selon des rapports de l’ONU, des atrocités commises dans la région pourraient conduire au génocide. Les puissances régionales et mondiales ont été alarmées sur cette situation. L’armée du Soudan du sud a tout de même nié son implication dans les forfaits commis en Ouganda voisin. L’armée a déclaré n’avoir reçu aucune plainte de l’Ouganda et que les hommes armés auraient pu porter leurs uniformes. BBC
Gambie: le président Barrow est-il menacé?
Lors d’une conférence de presse à Dakar il y a un mois, le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, évoquait un risque réel de déstabilisation dans le pays. Ministre qui, face à la presse, refusait de donner plus de détails, d’être plus précis, mais confirmait néanmoins que cette menace venait de l’extérieur. Visiblement, les services de renseignement qui suivent ce dossier sensible poursuivent leurs recherches et s’intéressent à la présence supposée de soldats fidèles au président Jammeh dans différents pays de la zone. RFI
Crise du Kasaï : des ONG accusent de « légèreté » Kinshasa et l’ONU
Un collectif d’ONG congolaises du Kasaï a accusé la communauté internationale et le gouvernement congolais de « légèreté » dans la gestion de la crise sécuritaire et humanitaire dans le centre de la République démocratique du Congo, dans un communiqué. Le collectif accuse le gouvernement de la RDC d’avoir réservé « un traitement non proportionnel, léger et moins efficace » de la crise sécuritaire et humanitaire créée par ces violences, déplorant que « dans ces conditions l’insécurité sera entretenue pendant longtemps dans la région du Kasaï », précise le communiqué parvenu mardi à l’AFP. « La communauté internationale qui semblait prendre la mesure de la catastrophe », particulièrement « l’ONU et ses agences s’enlisent dans des études et longues procédures anachroniques avant d’apporter une moindre assistance d’urgence aux milliers de victimes qui moisissent en forêt et en brousse où les femmes et les enfants sont exposés aux conditions infra-humaines » de vie, peut-on encore lire. VOA
Le Gabon dénonce l’enquête en France sur d’éventuels crimes contre l’humanité
Le gouvernement gabonais a dénoncé mardi l’enquête par une juge d’instruction en France sur d’éventuels crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales au Gabon après la victoire controversée d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016. « Les autorités gabonaises soulignent qu’aucun tribunal sérieux ne peut faire prospérer de telles actions », selon un communiqué. En septembre 2016, une plainte avait été déposée en France par un Franco-Gabonais, qui souhaite garder l’anonymat, pour « arrestation et détention arbitraire en bande organisée, torture et actes de barbarie en bande organisée, tentative d’assassinat et crime contre l’humanité ». Selon le communiqué, « les faits évoqués par les avocats du plaignant résultent de procédures classiques de maintien et de rétablissement de l’ordre public ». VOA
Des appareils des armées de l’air tchadiennes et françaises endommagés par une tornade
Des appareils des armées de l’air tchadiennes et françaises stationnées au Tchad ont été endommagés vendredi en raison d’une tempête qui a frappé la capitale, N’Djamena, selon des sources militaires. « Cette tornade a porté un rude coup à l’aviation tchadienne », a indiqué à l’AFP un officier supérieur de l’armée de l’air du Tchad. « Tous les hangars ont été détruits », a-t-il ajouté, faisant état de huit hélicoptères hors d’usage, cinq hélicoptères et un avion de chasse « touchés » ainsi qu’un avion bimoteur hors d’usage. L’armée française, présente sur place avec la force Barkhane (4.000 hommes) qui lutte contre les jihadistes dans le Sahel a subi moins de dégâts. « Rien de dramatique », a indiqué à l’AFP le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’armée française. Trois avions – un Transal et deux CASA – ont été touchés, mais l' »état exact des dommage n’est pas connu », a-t-il ajouté. « Nous sommes en train de vérifier et de voir si nous avons besoin de réparations ». VOA
Regain de violences au nord de Bangui en Centrafrique
La spirale de violences qui se poursuivent en Centrafrique fait déjà craindre l’imminence d’un génocide, lorsqu’on considère ce qui se passe dans certaines régions et autres localités du pays comme Kaga-Bandoro, chef-lieu de la province de Nana-Grébizi où ces violences, reprises depuis fin mai, font des morts parmi les combattants des groupes armés et les civils. allAfrica
Mahamadou Issoufou : « La force du G5 Sahel doit être intégrée à la Minusma »
Au lendemain du sommet de Bamako et alors qu’il est à Addis-Abeba pour le sommet de l’Union africaine, le président nigérien a accordé une interview à Jeune Afrique. La lutte contre le terrorisme au Sahel est une des préoccupations centrales du 29e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), qui se tient depuis lundi 3 juillet en Éthiopie. La veille, les dirigeants du G5 Sahel se réunissaient à Bamako avec le président français, Emmanuel Macron, pour tenter de trouver le financement nécessaire à la mise sur pied, d’ici à la fin août, d’une force de 5 000 hommes. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et la Mauritanie avaient alors annoncé qu’ils contribueraient à hauteur de 10 millions d’euros chacun. Loin des 423 millions d’euros jugés nécessaires, l’Union européenne (UE) avait pour sa part annoncé qu’elle apporterait une aide de 50 millions d’euros, et la France, de 8 millions d’euros en aide logistique et matérielle. Au lendemain de cette rencontre, à son arrivée à Addis-Abeba, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a accordé une interview à Jeune Afrique. Jeune Afrique
Maroc: la police se retire de lieux publics à Al-Hoceïma
Les forces de l’ordre ont entamé un retrait « progressif » de lieux publics symboliques à Al-Hoceïma, un geste apparent d’apaisement après huit mois de contestation populaire contre le pouvoir dans cette région du nord du Maroc. Les policiers déployés depuis des semaines dans le centre des villes d’Al-Hoceïma et d’Imzouren, épicentres du mouvement revendiquant le développement de la région du Rif, ont entamé un retrait progressif lundi, a annoncé le nouveau gouverneur de la province, Fouad Chourak. Selon un habitant, la place centrale d’Al-Hoceïma a retrouvé son visage des jours ordinaires, sans les escouades de policiers déployés en masse ces dernières semaines dans cette ville d’environ 60.000 habitants. Le gouverneur a précisé que ce retrait a été décidé sur les « directives » du roi Mohammed VI pour « garantir les libertés ». TV5
Hongkong, véhicule financier de la Chinafrique
Hongkong a célébré le 1er juillet le vingtième anniversaire de sa rétrocession à la Chine. L’ancienne colonie britannique a toujours été une porte d’entrée pour les Africains désireux de faire des affaires en Chine et un carrefour des investissements vers le continent. Si Hongkong traverse une période politique difficile, elle reste sur le plan économique une place offshore unique au monde : 60 % des investissements directs chinois à l’étranger se font via Hongkong. On estime ainsi qu’une grande majorité des investissements directs à l’étranger (IDE) de Hongkong vers l’Afrique cache en fait l’investissement des entreprises de Chine continentale. Les IDE sont des mouvements de capitaux nécessitant une structuration particulière et un savoir-faire dans lequel excelle Hongkong. Le Monde