Une soixantaine de commerçants tchadiens interpellés pour le « coup d’Etat » en Guinée équatoriale
Une soixantaine de commerçants tchadiens ont été interpellés ces derniers jours en Guinée équatoriale, a indiqué jeudi l’ambassadeur du Tchad dans le pays, au lendemain de la visite à Malabo du ministre des Affaires étrangères tchadien après l’annonce par le gouvernement d’un « coup d’Etat » déjoué. Les commerçants tchadiens « étaient 55 détenus hier (mercredi) à Malabo, 9 à Momgomo, et d’autres à Ebebyin », a déclaré à l’AFP Paul Nahari Nguaryanan, ambassadeur du Tchad en Guinée équatoriale. Selon une source au ministère des Affaires étrangères tchadien, « une partie » des commerçants tchadiens ont été libérés jeudi, après audience du ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zen Cherif, avec le président Teodoro Obiang Nguema mercredi soir à Malabo. VOA
Obiang Nguema, une présidence sans partage en Guinée équatoriale
Teodoro Obiang Nguema, président tout-puissant de la Guinée équatoriale, qui affirme avoir déjoué un putsch fin décembre et a renforcé depuis son emprise sécuritaire sur le pays, dirige sans partage depuis 1979 ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale hanté par la crainte du coup d’Etat. Doyen des chefs d’Etat en exercice du continent pour la longévité au pouvoir, Obiang, 75 ans, est arrivé au pouvoir par un putsch mené par des officiers qui ont renversé Francisco Macias Nguema. Il était à la tête du pays depuis l’indépendance de l’Espagne en 1968. Ce dernier avait précipité la Guinée dans la terreur, multipliant meurtres et exactions et traumatisant durablement le pays. Slate
Côte d’Ivoire: l’armée présente ses «excuses» pour les mutineries de 2017
L’armée ivoirienne a présenté jeudi 4 janvier ses « excuses » à la nation pour les mutineries qui ont ébranlé le pays en 2017. Un mea-culpa fait par la voix de son chef d’état-major lors d’une cérémonie de présentation des vœux à la présidence ivoirienne. Par deux fois l’année dernière, en janvier et en mai, des militaires ivoiriens se sont mutinés pour réclamer le paiement de primes, paralysant le pays sorti en 2011 d’une longue crise politico-militaire. RFI
L’église dénonce la répression sanglante de la marche des catholiques en RDC
L’Eglise catholique de la République démocratique du Congo a poursuivi jeudi ses attaques contre le régime du président Kabila en dénonçant les « brutalités policières » au cours d’une messe à Kinshasa, quatre jours après une marche de catholiques sévèrement réprimée. Officiellement, l’office célébrait la mémoire des « martyrs » du 4 janvier 1959 victimes de l’administration coloniale belge, qui avait interdit et réprimé une manifestation, un épisode fondateur de l’indépendance du 30 juin 1960. Très sévère envers le président Joseph Kabila, le cardinal de Kinshasa Laurent Monsengwo a estimé que ces « martyrs de l’indépendance rappellent les morts d’aujourd’hui qui ont subi les brutalités policières ». VOA
9000 réfugiés rwandais dans l’incertitude
Au Congo-Brazzaville, ces Rwandais attendent de savoir ce qu’il va leur arriver. Un millier d’entre eux ont bénéficié du prolongement de leur autorisation mais les autres sont en théorie expulsables d’un jour à l’autre. C’est depuis le matin du 1er janvier que les Rwandais dont le statut de réfugié a cessé vivent dans l’incertitude. Ils sont devenus des sans-papiers à Brazzaville et n’ont encore aucune perspective. Marie Claire Nyiramahoro, une réfugiée rwandaise, explique que la peur s’est abattue sur toute la communauté. « Toute la communauté rwandaise est terrifiée de ce qui pourrait arriver d’un moment à l’autre. On a peur que les forces de l’ordre viennent nous embarquer en tant que sans-papiers. C’est dur, c’est terrible », explique-t-elle. Deutsche Welle
Nouvelle tuerie dans le sud-est du Nigeria: 7 morts
Des hommes armés, suspectés d’appartenir à des groupes criminels organisés, ont tué sept personnes jeudi, dans le Sud-Est du Nigeria, quelques jours après une fusillade à la sortie d’une église qui avait fait 16 morts, a-t-on appris de source policière. « Notre équipe sur le terrain a pu confirmer la mort de sept personnes », a indiqué une source policière locale. Le commissaire de police pour l’Etat de Rivers, Zaki Ahmed, a confirmé l’attaque lors d’un point presse jeudi soir, sans pouvoir toutefois donner un bilan du nombre de victimes. « Un incident s’est produit à Emohua. Les assaillants sont arrivé à moto et ont tiré à vue sur des gens, avant de s’enfuir aussi vite qu’ils étaient arrivés », a-t-il expliqué. « Des hommes armés ont envahi une ferme, et ont ouvert le feu au hasard sur des gens, dont certains étaient dans les champs », a confirmé à l’AFP Tarakiri Omoun, un habitant d’Emohua, à quelques kilomètres au nord de la capitale de l’Etat de Rivers, Port Harcourt. La Libre
En 2018, manifester à Alger est toujours interdit
Un nouveau rassemblement a été réprimé à Alger ce mercredi. En Algérie, manifester dans la capitale est proscrit depuis 2001. Les opposants n’attendent plus d’autorisations avant de descendre dans les rues et sont souvent dispersés par les forces de l’ordre. Les médecins résidents algériens qui manifestaient ce 3 janvier à Alger n’ont pas eu le temps de se rassembler très longtemps avant d’être chargés par les forces de l’ordre. À hauteur de l’hôpital universitaire Mustapha Pacha d’Alger, alors qu’ils exigeaient une réforme du service civil et une dispense du service militaire, les policiers les ont repoussé avec des coups de matraque. Résultat : une vingtaine de blessés, dont un grave, et plusieurs arrestations, selon les associations de manifestants. Jeune Afrique
« Marche du pain noir » au Maroc : « L’appel de Jérada a été entendu »
Près de deux semaines après le début du mouvement social contre les élites politiques locales de Jérada, le gouvernement marocain a promis ce jeudi de mettre en place un « nouveau plan de développement » pour cette région du nord-est marocain, plongée dans le marasme économique depuis la fermeture des mines, à la fin des années 1990. Le ministre de l’Énergie, Aziz Rebbah, avait été missionné mercredi 3 janvier pour tenter de jouer les pompiers à Jérada, où la population manifeste quotidiennement depuis le 22 décembre après la mort accidentelle de deux mineurs dans un puits de charbon clandestin. Face à ce mouvement, auto-baptisé « marche du pain noir », le gouvernement assure que « l’appel de Jérada a été entendu », dans un communiqué publié ce jeudi 4 janvier. Jeune Afrique
Burkina : ce que la justice reproche au colonel Barry
Interpellé vendredi dernier par la gendarmerie à Ouagadougou, le colonel Auguste Denise Barry, proche de l’ancien Premier ministre sous la Transition, Yacouba Isaac Zida, en fuite au Canada, a été écroué mercredi soir à la Maison d’arrêt et de correction de armées (Maca), où sont incarcérés les auteurs présumés du putsch raté de 2015. Il pourrait être inculpé formellement dans les prochains jours. Ironie du sort : le colonel Auguste Denise Barry, ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité sous la Transition politique, croupit depuis mercredi 3 janvier 2018 à la Maca, aux côtés des auteurs présumés du coup d’État raté de mi-septembre 2015 perpétré par le général Diendéré et l’ex-Régiment de Sécurité présidentielle. Soupçonné d’avoir fomenté une tentative de déstabilisation du pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré, celui qui dirigeait jusqu’ici le Centre d’études stratégique en défense et sécurité (CESDS) pourrait être inculpé formellement dans les prochains jours. Jeune Afrique
Togo : des vœux 2018 très politiques
Le chef de l’État togolais a choisi la traditionnelle présentation des vœux pour sa toute première adresse à la nation depuis le début de la crise qui secoue le pays. Un message très politique qui répond à ceux délivrés ces derniers jours par ses principaux adversaires. Jamais les vœux des leaders politiques, notamment ceux du chef de l’État n’auront autant été suivis. Ce 3 janvier les Togolais ont écouté avec attention le discours de Faure Gnassingbé diffusé sur les ondes des médias publics et sur les réseaux sociaux à partir de 20 heures GMT. Car depuis le début de la crise politique dans le pays il y a cinq mois, le président ne s’était pas encore adressé directement à la nation. Son discours vient clore la série des vœux des leaders politiques naturellement orientés cette année vers la résolution durable des tensions dans le pays. Décryptage. Jeune Afrique
L’Ouganda dément tout accord avec Israël pour l’accueil de migrants
L’Ouganda a démenti jeudi avoir conclu un accord avec Israël pour accueillir sur son sol certains des quelque 40.000 migrants africains en situation irrégulière que l’État hébreu entend expulser. « L’Ouganda est perturbé par ces informations. Nous n’avons aucun accord de ce genre avec le gouvernement pour envoyer des réfugiés ici », a déclaré à l’AFP le ministre des Affaires étrangères, Henry Okello Oryem. « Le gouvernement israélien doit être en position d’expliquer cette affirmation, parce qu’aucun accord de ce genre n’existe entre l’Ouganda et Israël concernant le transfert d’immigrants africains d’Israël vers l’Ouganda. Ces informations doivent être considérées comme fausses », a-t-il insisté. Israël a lancé mercredi un programme destiné à imposer à 38.000 migrants africains en situation irrégulière, en majorité des Érythréens et des Soudanais, de choisir entre quitter le pays d’ici fin mars, ou être emprisonnés pour une durée indéterminée. TV5
Zimbabwe : Mnangagwa va rencontrer les chefs traditionnels
Le président Emmerson Mnangagwa devrait rencontrer les 282 chefs traditionnels du pays à Gweru, dans le centre du pays, la semaine prochaine. Selon George Charamba, le porte-parole de la présidence, cette réunion fait partie des engagements du président à écouter les différentes parties prenantes dans la gestion des affaires de la nation. « Dans le cadre de son programme en cours pour se familiariser avec la pensée des différentes parties prenantes de la nation, le président doit rencontrer les 282 chefs coutumiers du pays à Gweru le vendredi 12 Janvier », a déclaré M. Charamba. BBC
Au moins 37 morts dans des inondations à Kinshasa
Les autorités de la capitale congolaise confirment qu’au moins 37 personnes ont été tuées dans des inondations mais préviennent que le bilan pourrait être revu à la hausse, rapporte le correspondant de VOA sur place. La ville connait depuis quelques temps de fortes pluies. « Il y a eu non seulement des inondations, mais aussi des éboulements de terre et l’écroulement de quelques maisons », a déclaré le ministre provincial des Affaires sociales, Dominique Weloli, qui a fait aussi état de « deux ou trois enfants noyés » parmi les victimes. VOA
RDC : les déchets plastiques coupables des inondations meurtrières ?
Les inondations meurtrières de ces dernières semaines qui ont frappé Kinshasa, la capitale du Congo ont un coupable probable : les déchets plastiques. Ces déchets sont présents en quantité industrielle dans le lit des rivières et empêchent l’absorption des eaux de pluie par le sol. Une ONG, « Congo Green Citizen » dénonce ce problème et lance une pétition contre la production et l’utilisation de ces emballages aux conséquences néfastes et multiples. TV5
L’Afrique de l’Ouest courtisée par le Qatar et ses rivaux du Golfe
Prévue depuis la fin de l’été, la tournée en Afrique de l’Ouest de l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani, entre le 20 et le 24 décembre 2017, a clairement été organisée afin de remercier les Etats ne s’étant pas rangés derrière l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) dans la crise du Golfe. Ces deux pays accusent Doha de soutenir le terrorisme, lui reprochant, entre autres, son appui aux mouvements proches des Frères musulmans dans le monde arabe. Tamim Ben Hamad Al-Thani s’est rendu dans six pays : Sénégal, Mali, Guinée, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Ghana. Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, il n’avait pas encore effectué de visite dans cette région, se concentrant davantage sur l’Afrique de l’Est. Mais le rappel dans leurs capitales respectives, en juin, des ambassadeurs mauritanien, nigérien, tchadien et sénégalais en poste au Qatar – avant que ce dernier ne retourne à Doha en septembre – a achevé de convaincre les autorités de l’émirat de la nécessité d’investir davantage de temps et de moyens en Afrique de l’Ouest. Le Monde
Madagascar met en place son dispositif face à l’arrivée de la tempête Ava
Madagascar est la cible d’une forte tempête tropicale. Baptisée Ava, la tempête pourrait s’intensifier en cyclone lors de son arrivée sur les côtes est et nord-est de la Grande Ile dans la matinée de ce vendredi 5 janvier, d’après les prévisions de la direction générale de la météorologie de Madagascar. Elle longera ensuite la côte est avant de sortir en mer par Vatovavy Fitovinany dans la nuit du 6 janvier. Les autorités appellent la population à la vigilance. RFI