Comprendre les raisons des manifestations au Soudan
Depuis le mois de décembre, des manifestations populaires ont lieu dans plus de 28 villes du Soudan. Provoquées par un triplement du prix du pain et un taux d’inflation de 65 % qui continue d’augmenter, les manifestations constituent le défi le plus important aux 30 années de pouvoir du président Omar al Bashir. Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique s’est entretenu avec le professeur Luka Kuol qui enseigne la pratique au centre et qui est également un ancien ministre des affaires gouvernementales de la République du Soudan pour éclairer ces évènements. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Attaque jihadiste au Burkina Faso avant le G5 Sahel: 14 morts
A la veille du sommet du G5 Sahel à Ouagadougou, une nouvelle attaque jihadiste meurtrière a frappé le Burkina Faso, entraînant une importante riposte de l’armée. Lundi à l’aube, 14 personnes ont été tuées dans le nord du Burkina à Kain, une localité située dans la province du Yatenta, frontalière du Mali. Il s’agit d’une des plus graves enregistrées dans le pays, qui subit une explosion de violence depuis plusieurs semaines. « Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 février, une attaque terroriste à Kain a fait 14 victimes civiles », a annoncé le directeur de la communication de l’armée, le colonel Lamoussa Fofana, dans un communiqué. TV5
Burkina : l’armée annonce avoir « neutralisé » 146 « terroristes » dans le Nord
L’armée burkinabè a annoncé, lundi, avoir mené une vaste opération anti-terroristes dans trois localités frontalières du Mali, après une attaque ayant fait 14 morts dans le Yatenga. Les autorités affirment avoir neutralisé 146 « terroristes ». L’opération a été montée en riposte à plusieurs attaques perpétrées dans les villages de Kain et de Banh, dans la région du Nord, ainsi que dans la localité de Bomboro, dans la Boucle du Mouhoun. Ces attaques qui ont fait au moins quatorze morts parmi les civils, interviennent alors que s’ouvre mardi à Ouagadougou un sommet du G5 Sahel consacré à l’« opérationnalisation » de la force conjointe. Jeune Afrique
Réunion du G5 Sahel à Ouagadougou
Les responsables du G5 Sahel sont réunis dimanche à Ouagadougou pour tenter de redynamiser leur force antiterroriste. Cette rencontre se tient à un moment où la situation sécuritaire est très préoccupante au Burkina Faso. Les responsables en charge de la Sécurité et de l’Economie des pays du G5 Sahel sont à Ouagadougou depuis la semaine dernière en prélude au 5e sommet de l’organisation sous-régionale dont le Burkina doit abriter la présidence pour un an. Un Conseil des ministres du G5 Sahel s’est focalisé sur les questions liées aux conflits communautaires et à la problématique de la scolarisation au sein de l’espace communautaire. VOA
Raid français contre l’UFR au Tchad: deux versions s’affrontent
L’intervention des Mirages 2000 français dans le nord-est du Tchad, dimanche, contre une colonne de la rébellion tchadienne, précisément de l’Union des forces de la résistance, marque un tournant inédit depuis dix ans. Selon Paris, l’intervention française a permis «d’entraver la progression de cette colonne hostile», et «de disperser la colonne» composée de 40 pick-up qui évoluait dans le plateau de l’Ennedi, soit à quelque 400 km à l’intérieur du territoire tchadien, en provenance du sud libyen. Ce groupe armé, dirigé par Timan Erdemi, le neveu du président Idris Deby, vise toujours à renverser le régime tchadien par la force des armes. RFI
Une force armée libyenne dit avoir frappé des rebelles tchadiens
L’Armée nationale libyenne (ANL) a frappé dimanche un « rassemblement de l’opposition tchadienne et de ses alliés » dans le sud de la Libye. Une force libyenne a affirmé lundi avoir mené une frappe aérienne la veille contre l’opposition tchadienne dans le sud de la Libye dans le cadre d’une opération lancée mi-janvier pour lutter contre les groupes « terroristes et criminels ». L’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le puissant maréchal Khalifa Haftar, a frappé dimanche un « rassemblement de l’opposition tchadienne et de ses alliés » dans le sud de la Libye, voisin du Tchad, a indiqué lundi un de ses porte-parole. Les « mercenaires tchadiens ont essuyé de lourdes pertes en hommes et en matériel » dans la région de Murzouk » (sud), a-t-il ajouté sous couvert de l’anonymat sans qu’il soit possible de confirmer ce raid aérien de source indépendante. VOA
RCA: les parties prenantes de l’accord de paix «n’ont pas le droit à l’erreur»
Le gouvernement centrafricain et les quatorze groupes armés doivent apposer ce mardi à Khartoum leurs paraphes sur un accord de paix obtenu au bout de plus de dix jours de négociation sous l’égide de l’Union africaine et de l’ONU. Personne ne connaît pour le moment ce qui a été convenu dans le détail, l’accord ayant été tenu secret jusqu’ici. Pour l’évêque de Bossangoa, l’une des villes du nord-ouest du pays qui a été le plus touchée par la crise, la population est divisée entre « ceux qui pensent que c’est une partie de dupes » et « ceux qui le qualifient de bon compromis ». RFI
Centrafrique: 14 groupes armés pour un seul territoire
Chacun maitrisant une partie plus ou moins importante du territoire centrafricain, quatorze groupes armés sont parvenus à conclure avec les autorités de Bangui un accord de paix, paraphé mardi à Khartoum. Depuis la chute du président François Bozizé en 2013, qui a marqué le début d’une profonde crise en Centrafrique, ces groupes contrôlent environ 80% du territoire, où une mission de l’ONU (Minusca) et l’armée tentent d’empêcher les violences quotidiennes. – Deux influents groupes de l’ex-Séléka Officiellement, la coalition de la Séléka (alliance en langue locale), à l’origine de la chute de François Bozizé, a été dissoute en 2013. TV5
Un “cocktail explosif” menace la Côte d’Ivoire
À un an de la présidentielle, le chef de l’État Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, entretient le flou sur une nouvelle candidature, alors qu’il avait promis de ne pas se représenter. “C’est à la fois décevant et déprimant”, juge cet éditorialiste guinéen, qui craint que la Côte d’Ivoire ne s’enfonce à nouveau dans la crise. Le chef de l’État ivoirien [au pouvoir depuis 2011] continue d’entretenir le flou au sujet de sa candidature à l’élection présidentielle de 2020. Une attitude incompréhensible. D’autant qu’elle n’est pas sans risques pour le pays, dont on sait qu’il n’en a pas tout à fait fini avec les stigmates de son dramatique passé récent. [De décembre 2010 à avril 2011, un conflit postélectoral, né du refus du président sortant, Laurent Gbagbo, de céder le pouvoir à son rival, avait fait plus de 3 000 morts.] Le Djely- Conakry
RDC: Tshisekedi rassure les forces de sécurité installées par Kabila
Le nouveau président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a rendu visite lundi aux militaires de la garde présidentielle confirmant sa volonté de rassurer l’appareil sécuritaire légué par son prédécesseur Joseph Kabila. « N’ayez peur de rien. Vous êtes entre de bonnes mains, votre commandant suprême sera bienveillant envers vous comme son prédécesseur (Joseph Kabila) », a déclaré le premier président congolais issu d’une alternance pacifique à plusieurs centaines de militaires et leurs dépendants dans un camp militaire de Kinshasa. « J’avais promis d’améliorer les conditions sociales des militaires. Je suis venu visiter le camp Tshatshi pour voir comment les soldats et leurs familles sont soignés afin d’améliorer (leur sort) », a-t-il indiqué, sous les applaudissements et des cris de joie des épouses et des enfants des militaires, rappelant l’une de ses promesses de campagne. TV5
RD Congo : le gouvernement sortant défend la retraite dorée des ex-ministres
Après une pluie de critiques, le gouvernement sortant de République démocratique du Congo (RD Congo) a défendu, lundi 4 février, les décrets octroyant des salaires et autres avantages à vie pour les ex-ministres du pays. Le Premier ministre Bruno Tshibala, qui doit présenter la démission de son gouvernement au nouveau président Félix Tshisekedi dans les prochains jours, a signé ces décrets fin novembre, mais ils n’ont été rapportés dans les médias que la semaine dernière. Lors d’une conférence de presse lundi, Tshibangu Kalala, un conseiller de Bruno Tshibala, a affirmé que les décrets étaient en phase avec d’autres lois octroyant des avantages à des officiels à la retraite, parmi lesquels les anciens présidents et les anciens juges. « Ces avantages matériels modestes » ne visent pas à « enrichir ces officiels mais à leur garantir un minimum vital pour éviter qu’ils tombent dans l’indigence et la précarité », a-t-il déclaré. France 24
Soudan du Sud: un général devant une Cour martiale pour trahison
Une cour martiale a commencé à juger lundi un général de l’Armée de libération du peuple soudanais (SPLA) accusé de trahison et d’avoir tenté de se rebeller contre le gouvernement du président Salva Kiir. Stephen Buoy Rolnyang est inculpé de « trahison », « infractions en lien avec l’insécurité » et pour avoir désobéi à sa hiérarchie, a détaillé pour l’AFP le porte-parole adjoint de l’armée sud-soudanaise, Santo Domic Chol. Le général avait été arrêté en mai 2018 à Mayom, dans l’ancien État d’Unité (nord), après avoir refusé de se présenter au quartier général de l’armée à Juba comme il en avait reçu l’ordre, selon la même source. TV5
Israël se dit « outragé » par un ministre camerounais
Les autorités israéliennes dénoncent les « propos antisémites » de Jean de Dieu Momo, le ministre délégué auprès du ministre camerounais chargé de la Justice. « L’ambassade d’Israël est choquée par les propos antisémites tenus par M. Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice du Cameroun », écrit la représentation diplomatique israélienne dans un communiqué. Il est reproché à l’officiel camerounais d’avoir dit, sur le plateau d’une télévision camerounaise, dimanche 3 février 2019, que les juifs « étaient d’une arrogance (…) telle que les Allemands se sentaient frustrés, puis un jour est venu un certain Hitler qui a mis ces populations dans les chambres à gaz ». BBC
Le président du Ghana s’excuse pour ses propos sur le handicap
Nana Akufo-Addo a dit, jeudi, que seuls les « aveugles » et les « sourds » n’ont pas pris conscience de la tenue de ses promesses électorales. Nana Akufo-Addo prenait part à un rassemblement du NPP, son parti politique. A cette occasion, il a dit que son gouvernement a tenu les 41 promesses qu’il avait faites aux Ghanéens. La Fédération ghanéenne des organisations de personnes handicapées a fait part de sa « déception », à la suite des propos du chef de l’Etat. « Nous savons que c’est une métaphore politique, mais il y a tant d’autres mots que le président aurait pu utiliser », soutiennent les associations de personnes handicapées. BBC