ANC: Ramaphosa en tête pour succéder à Zuma
Le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, est en tête de la course pour la succession du président Jacob Zuma à la tête de l’ANC. Plus de 3000 branches du parti ont nominé leur candidat et M. Ramaphosa est en tête. Il a eu 1861 nominations comparé aux 1309 nominations de sa principale rivale Nkosazana Dlamini-Zuma, l’ex-épouse du président Zuma et ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine. L’ANC va élire son nouveau leader lors de sa conférence nationale du 16 décembre. Le gagnant va diriger la campagne du parti aux élections de 2019. M. Zuma dirige l’Afrique du Sud depuis 2009. BBC
RDC: réactions du gouvernement et de HRW suite aux accusations sur le M23
Dans un rapport intitulé « Mission spéciale » publié ce lundi 4 décembre, l’organisation Human Rights Watch accuse des officiers supérieurs de la République démocratique du Congo (RDC) d’avoir recruté clandestinement des anciens rebelles du M23 pour étouffer les manifestations anti-Kabila de décembre 2016. Face à ces accusations, Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains de RDC, il est «ridicule» ne serait-ce que d’imaginer que la RDC ait eu besoin de recruter des ex-rebelles du M23 en appui de sa police ou de son armées. Elle assure que les «allégations» de Human Rights Watch sont tout simplement fausses. De son côté, HRW défend le bien-fondé de sa méthodologie. RFI
RDC : « Le gouvernement aime le dialogue, à condition que ce soit avec lui même », selon International Crisis Group
L’International Crisis Group publie ce lundi un rapport sur la crise politique en République démocratique du Congo qui encourage chaque camp à s’engager pour respecter le nouveau calendrier électoral et sortir le pays de l’ornière. Richard Moncrieff, directeur Afrique centrale de l’ICG, analyse la situation pour Jeune Afrique. Comment organiser des élections quand le président sortant rechigne à quitter le pouvoir ? Dans un rapport publié lundi, l’International Crisis Group interroge la responsabilité de chaque parti dans la crise politique qui mine la République démocratique du Congo et encourage gouvernement, opposition ainsi que la communauté internationale à travailler de concert pour assurer la transition politique. Jeune Afrique
Centrafrique: un casque bleu tué dans une attaque à Bria
Un casque bleu a été tué en Centrafrique lundi 4 décembre. Il s’agit d’un policier mauritanien qui a péri dans l’attaque de son poste situé à l’entrée du site de déplacés de PK3 à Bria, dans l’est du pays. Trois autres ont été blessés. Il s’agit du quatorzième soldat de la paix tué depuis le début de l’année en RCA. Il est environ 8h30 ce lundi 4 décembre lorsqu’« un nombre indéterminé d’anti-balaka armés de fusil AK47 et de fusils artisanaux », selon le communiqué de la Minusca, attaquent le checkpoint. Un policier mauritanien est tué, deux autres sont blessés ainsi qu’un casque bleu zambien. Les échanges de tirs continueront jusqu’aux environs de 10h, selon le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro. RFI
Grogne des militaires retraités entre 2011 et 2012 au Tchad
Au Tchad, les militaires exigent le paiement de leurs indemnités de congé de trois mois de solde indiciaire. Aux termes des décrets les mettant à la retraite, ces indemnités seront payées en une seule fois avant leur départ. Un délai de deux semaines est accordé aux autorités compétentes de régler leur situation. Le paiement de ces congés libérables de trois mois, qui est un droit pour un soldat susceptible d’être dégagé des obligations militaires, aurait permis à ces retraités de constituer leurs dossiers pour être reversés à la Caisse Nationale des Retraités du Tchad. VOA
Guinée-Bissau: pour la Cédéao, l’application de l’accord de Cotonou est un échec
Une mission d’évaluation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), conduite par le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussé, était en Guinée-Bissau ce week-end. L’objectif était de constater sur place les avancées sur l’application de l’accord signé à Conakry en automne 2016. Cet accord de sortie de crise en dix points prévoit entre autres le choix d’un Premier ministre de consensus ayant la confiance du président de la République et accepté par l’opposition, la formation d’un gouvernement d’union nationale et le retour des 15 dissidents du PAIGC dans leur famille politique. RFI
ONU : retrait des USA d’un Pacte mondial sur les migrants et réfugiés
« La Déclaration de New York comprend plusieurs dispositions qui sont incompatibles avec les politiques américaines d’immigration et de réfugiés », indique un communiqué de la mission américaine. Le président américain Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis d’un Pacte mondial de l’ONU visant à améliorer la gestion internationale des migrants et réfugiés, jugé « incompatible » avec sa politique migratoire, a annoncé samedi la mission américaine auprès des Nations unies. « Aujourd’hui, la mission américaine auprès de l’ONU a informé son secrétaire général que les Etats-Unis mettaient fin à leur participation au Pacte mondial sur la migration », indique un communiqué de la mission américaine. Europe 1
Migrants : Maroc, la voix de l’Afrique
Étape par étape, le roi du Maroc continue de dérouler sa stratégie africaine. Après avoir construit, depuis près de quinze ans, des infrastructures de toutes sortes (transports, banques, outils financiers…), afin que le royaume soit un incontournable hub nord-sud, il a réintégré cette année l’Union africaine. La coordination des affaires de l’immigration au sein de l’instance continentale lui a été attribuée. Un dossier qui n’a rien d’anodin en ces temps troublés où l’on fait mine de découvrir qu’on vend des subsahariens à la criée dans des enclaves libyennes. Crimes qui se perpétuent depuis longtemps. Kadhafi lui-même pratiquait l’esclavage sexuel (lire Les Proies d’Annick Cojean, éditions Grasset) sans vergogne. Le Point
Le roi Mohammed VI nomme un nouveau commandant de la gendarmerie royale
Le souverain a nommé le général de division Mohamed Haramou au titre de commandant de la gendarmerie royale. Du changement à la tête de la gendarmerie royale. Ce lundi 4 décembre au palais royal de Rabat, le roi Mohammed VI a reçu le général de corps d’armée Bouchaib Arroub et le général de corps d’armée Hosni Benslimane ainsi que le général de division Mohamed Haramou. Lors de cette réception, le souverain a remercié les généraux Bouchaib Arroub et Hosni Benslimane pour les services rendus à la nation. Le roi a également nommé le général de division Mohamed Haramou, qui est l’actuel commandant du groupement d’escadrons d’honneur de la gendarmerie royale, au titre de commandant de la gendarmerie royale. A l’issue de cette audience, les généraux Bouchaib Arroub et Hosni Benslimane ont été décorés du Grand Cordon du Wissam Al Arch. Telquel
Pretoria et Rabat vont rétablir leurs relations diplomatiques
Le Maroc avait retiré son ambassadeur de l’Afrique du Sud en 2004. A l’époque, le gouvernement de Thabo Mbeki avait reconnu le Sahara Occidental. Le Royaume chérifien considère cette région comme partie intégrante de son territoire. Dans une interview accordée à « City Press », un hebdomadaire sud-africain paraissant le dimanche, Jacob Zuma a déclaré que son pays devrait avoir des liens avec le Maroc qui est « une nation africaine ». Jacob Zuma et le Roi Mohammed VI ont eu des entretiens à Abidjan en Côte d’Ivoire, en marge du sommet Union Africaine-Union Européenne. BBC
Égypte : l’ex-Premier ministre égyptien Chafik n’écarte pas sa candidature à la présidentielle
L’ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafik, expulsé samedi des Émirats arabes unis, a déclaré dimanche qu’il étudiait toujours la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle de 2018. Malgré l’incertitude qui règne autour du sort de l’ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafik, celui-ci n’exclut pas de se présenter à l’élection présidentielle de 2018. Il en a fait l’annonce dans la soirée du dimanche 3 décembre, lors d’une interview télévisée diffusée sur la chaîne privée Dream TV. Il s’agit de sa première apparition publique depuis son arrivée, samedi, au Caire dans des circonstances controversées. France 24
Négociations de paix : « le Burundi répond au désir de la communauté internationale »
Une nouvelle session du dialogue interburundais de sortie de crise s’est ouverte mardi à Arusha dans le nord de la Tanzanie. Mais selon certains diplomates, les négociations ont peu de chances d’aboutir. Mardi 2 décembre, une nouvelle session du dialogue burundais de sortie de crise s’est ouverte à Arusha, dans le nord de la Tanzanie. Cette session à huis clos a pour ambition d’aboutir à la signature d’un accord le 8 décembre en présence des chefs d’État de la Communauté des états d’Afrique de l’Est (EAC), selon un programme distribué aux délégués par le médiateur dans cette crise, l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa. Les délégués sont censés négocier autour de huit points incluant « l’engagement à mettre fin à toutes les formes de violences », l’application de l’accord de paix d’Arusha qui a ouvert la voie à la fin de la guerre civile (1993-2006), la mise en place d’un « gouvernement d’unité nationale ». France 24
Colonisation: Macron prône une « réconciliation des mémoires »
Le président français Emmanuel Macron a prôné une « réconciliation des mémoires », rejetant « déni » et « repentance » pour la colonisation, dans un entretien à la chaîne TraceTV diffusé dimanche. Interrogé à distance par une Française d’origine congolaise sur d’éventuelles mesures de « réparation », le chef d’Etat français, qui vient d’effectuer une tournée en Afrique de l’Ouest et s’apprête à aller en Algérie, a estimé que « la réparation est mémorielle ». « Cette jeune femme n’a pas vécu la colonisation, donc elle ne peut se construire sa vie, son projet de vie, la relation avec le pays où elle est, la France, avec ça. Je ne vais pas dire +la France doit verser un subside, ou reconnaître ou indemniser+, ce serait totalement ridicule. En termes de mentalité, ce n’est pas une façon de construire son avenir », a lancé M. Macron sur TraceTV, chaîne en direction notamment de la jeunesse africaine, dans un entretien d’une heure enregistré jeudi à Accra au Ghana. TV5
L’impasse électorale, la nouvelle plaie de l’économie libérienne
Le Liberia n’avait vraiment pas besoin de ça. Après les ravages de l’épidémie d’Ebola et la chute des cours des matières premières, l’économie de ce pays africain, l’un des plus pauvres du monde, subit le contrecoup de l’imbroglio juridico-électoral. Les commerçants de Monrovia, la capitale, qui voient leur clientèle les fuir dans l’attente de jours meilleurs, espèrent que la décision attendue la semaine prochaine de la Cour suprême leur apportera un peu de soulagement. La haute juridiction doit statuer sur les recours de candidats arrivés derrière le sénateur et ex-star du foot George Weah au premier tour de l’élection présidentielle le 10 octobre, qui réclament l’annulation des résultats. Le second tour, prévu le 7 novembre entre George Weah et le vice-président Joseph Boakai, a été reporté sine die par la Cour suprême qui avait enjoint la Commission électorale d’examiner d’abord le recours du candidat arrivé troisième, avec 9,6% des voix, Charles Brumskine, auquel s’est joint M. Boakai. TV5
La France n’a-t-elle vraiment plus de politique africaine ?
Il est encore bien trop tôt pour déterminer la trace que laissera Emmanuel Macron au sud du Sahara. Six mois après son arrivée à l’Elysée, le président français est encore davantage dans le temps des promesses que dans celui des réalisations, qui ne pourront être jugées qu’à la fin du quinquennat. Les orientations affichées lors de cette première tournée africaine, qui l’a mené du 27 au 30 novembre au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Ghana, offrent néanmoins quelques perspectives sur les intentions du chef de l’Etat. Cela peut sembler anecdotique, mais le premier atout d’Emmanuel Macron est sa jeunesse, sa « fraîcheur » politique, sa personne, en somme. Il en a joué à plein lors de ces trois étapes afin d’établir une connivence générationnelle avec un continent où plus de 60 % de la population a moins de 35 ans, pour incarner une figure politique libérée des réseaux du passé. Par son parcours individuel, son ascension fulgurante en marge des grands partis – toujours tenus par des solidarités historiques et des liens nébuleux avec les représentants politiques du continent – et son sens de la transgression, le président français détient certaines cartes pour refaçonner les relations entre Paris et les Etats africains. Le Monde