Revue de Presse du 5 avril 2018

Sierra Leone : l’opposant Julius Maada Bio remporte la présidentielle, son rival conteste le résultat
Julius Maada Bio, candidat du parti d’opposition SLPP, a remporté le deuxième tour de l’élection présidentielle organisé samedi au Sierra Leone. Son rival Samura Kamara refuse d’accepter sa défaite. Julius Maada Bio, candidat du principal parti de l’opposition en Sierra Leone, a été déclaré mercredi officiellement vainqueur de l’élection présidentielle avec 51,81 % des voix, contre 48,19 % pour le candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara. Un verdict contesté par ce dernier. France 24

En RDC: visite sous tension du haut-commissaire aux réfugiés
Filippo Grandi a entamé hier une visite officielle en République démocratique du Congo où les autorités accusent l’ONU et des ONG d’exacerber la crise humanitaire. Il devrait s’entretenir avec les hautes autorités du pays, les membres du gouvernement, la communauté humanitaire et diplomatique, ainsi qu’avec des réfugiés urbains, a indiqué le HCR dans un communiqué. Il se rendra ensuite dans plusieurs localités de l’est du pays afin d’évaluer la situation humanitaire et de s’entretenir avec des réfugiés et des personnes déplacées. BBC

En RDC, les religieux ne croient plus en Joseph Kabila
A Kinshasa plus qu’ailleurs, les cultes proposés par les innombrables églises rythment la vie quotidienne, et les prophètes ont des visages. Entre ces souriants pasteurs évangéliques sud-coréens, ces drôles de messieurs en costume venus du fin fond des Etats-Unis pour prêcher la « prospérité » et ces flamboyants entrepreneurs évangéliques congolais en voiture de luxe, le catalogue mystique kinois est vaste. Mais si le spirituel peut être un business rentable en République démocratique du Congo (RDC), il est aussi un enjeu de pouvoir. Et en ces temps de crise politique, les leaders religieux, pressés par leurs fidèles et soucieux de préserver ou d’accroître leurs intérêts, font évoluer leurs positions face au régime de Joseph Kabila. Le Monde

RDC: visite du chef du HCR sur fond de tension humanitaire
Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a commencé mercredi 4 avril une visite officielle de quatre jours en RDC. Après une série de rencontres avec les autorités, des diplomates et des humanitaires, il se rendra dans l’est du pays vendredi 6 afin « d’évaluer la situation humanitaire et de s’entretenir avec des réfugiés et des personnes déplacées ». Une visite dans un climat particulièrement tendu alors que le gouvernement congolais refuse de participer à une conférence des donateurs à Genève le 13 avril coprésidée par l’ONU, sous risque de compliquer la tâche humanitaire. RFI

La Monusco quittera-t-elle la RDC d’ici 2020 comme le souhaitent les autorités?
La Monusco est-elle prête à quitter la RDC d’ici 2020 comme le lui demandent les autorités congolaises ? Mardi, le ministre congolais des Affaires étrangères a été très clair. Pour lui, le nouveau mandat de la Monusco, voté il y a quelques jours, doit être le dernier ou l’avant-dernier. Il donne deux ans aux Nations unies pour se retirer du pays. Et ce, alors que le nouveau mandat prévoit au contraire un possible renforcement de la Monusco en cas de crise électorale. Pour la porte-parole de la Monusco, Florence Marchal, partir est l’objectif à terme, dit-elle, mais elle ne se prononce pas sur le délai. RFI

RCA: la Minusca revient sur l’attaque meurtrière contre sa base mardi
Mardi, une base de la Mission de l’ONU, à Tagbara dans le sud, a été la cible d’une attaque par des milices anti-Balaka selon l’ONU. Le bilan est lourd : un casque bleu mauritanien tué et onze autres blessés alors que, côté assaillants, une vingtaine de personnes sont mortes. En parallèle à cette attaque, la Minusca a découvert les corps sans vie de 21 civils. RFI

Au moins 30 jihadistes tués par les troupes françaises et maliennes
Trente jihadistes ont été tués dimanche au Mali par des troupes françaises et maliennes lors d’une confrontation avec une soixantaine de combattants dans la zone d’Akabar, près de la frontière avec le Niger, a indiqué jeudi le porte-parole de l’état-major français. Cet accrochage a eu lieu dans le cadre d’une « opération de reconnaissance et de contrôle de zone dans la région d’Akabar, menée depuis le 28 mars par un détachement de commandos parachutistes de Barkhane et des forces armées maliennes (FAMA), en liaison avec les forces armées nigériennes et accompagnés par un groupe d’autodéfense local », a détaillé le colonel Patrik Steiger. VOA

Le Conseil de sécurité de l’ONU exhorte le pouvoir burundais au dialogue
Le Conseil de sécurité de l’ONU exhorte le pouvoir burundais à dialoguer avec l’opposition dans la perspective des élections envisagées en 2020, se disant dans une déclaration adoptée mercredi « profondément préoccupé » face à la situation politique dans le pays. « Le Conseil de sécurité reste profondément préoccupé face à la situation politique au Burundi, la lenteur des progrès du dialogue inter-burundais dirigé par la Communauté d’Afrique de l’Est et l’absence d’engagement du gouvernement à cet égard », souligne le texte adopté par les 15 membres de la plus haute instance de l’ONU. La déclaration apporte aussi le soutien du Conseil aux efforts de l’Union africaine pour aider à résorber le conflit et appelle les Etats de la région à contribuer à une solution politique et à s’abstenir de toute interférence. VOA

Cameroun: 12 otages occidentaux libérés en zone anglophone
Douze touristes italiens et suisses, enlevés à une date indéterminée en zone anglophone du Cameroun, ont été libérés lundi par l’armée camerounaise, a annoncé mercredi Yaoundé, alors que la communication autour du conflit entre les séparatistes anglophones et l’armée se réduit de plus en plus. « Une opération a permis la libération de 12 touristes européens » dans la région du Sud-Ouest lundi, a indiqué le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, dans un texte publié dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Les sept Suisses et les cinq Italiens se trouvaient au Cameroun avec une organisation appelée « African Adventure Group », selon le communiqué. Ils ont été enlevés par « une bande de terroristes » dans la localité de Moungo-Ndor, alors qu’ils se rendaient sur le site de « Twin Lakes », deux lacs situés dans le secteur de Kupe Muanengumba. Slate

Le premier ministre de la Défense des Seychelles, Ogilvy Berlouis, est décédé
Le premier ministre responsable des forces de défense des Seychelles, Ogilvy Berlouis, est décédé. M. Berlouis est décédé mardi après une longue maladie. Il avait 68 ans. M. Berlouis a d’abord servi dans le gouvernement du président France Albert René après le coup d’État de 1977 contre le regretté James Mancham. M. Berlouis a été nommé ministre d’État aux Affaires intérieures. Son portefeuille est passé à celui de ministre de la Défense en 1979. Le portefeuille de M. Berlouis à l’époque comprenait l’immigration, les prisons et la probation. Il était également le ministre de la jeunesse. Comme le ministre de la Défense M. Berlouis était également le chef des forces de défense, un poste qu’il a occupé jusqu’en 1986. M. Berlouis a été crédité de la construction des forces armées des Seychelles. Seychelles News Agency

Côte d’Ivoire : vers une participation à la Minusca ?
Le ministre ivoirien de la Défense a proposé que les forces armées ivoiriennes intègrent les opérations de maintien de la paix de l’ONU, en particulier au sein de la Minusca, en République centrafricaine. Venu participer aux réunions du Conseil de sécurité de l’ONU, à New York, du 23 mars au 2 avril, Hamed Bakayoko, le ministre de la Défense, a plaidé pour une participation de la Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix. Après un premier essai raté au Mali, les autorités ivoiriennes ont formé et équipé 750 hommes. Elles espèrent que ce bataillon sera déployé d’ici à la fin 2018. Une mission d’experts doit se rendre à Abidjan, afin de s’assurer que les normes onusiennes sont respectées. Jeune Afrique

ONU: décès du représentant du Polisario sur fond de tensions avec le Maroc
Le représentant diplomatique du Front Polisario auprès de l’ONU Ahmed Boukhari est mort mardi à 64 ans, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques, un décès survenu au lendemain de l’envoi d’une lettre au Conseil de sécurité réfutant de récentes accusations marocaines. Le numéro 2 de la diplomatie sahraouie « est décédé hier matin de maladie », a indiqué à l’AFP un diplomate sous couvert d’anonymat, en évoquant les suites d’un cancer. Dans sa lettre du 2 avril envoyée au président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, l’ambassadeur péruvien Gustavo Meza-Cuadra, Ahmed Boukhari « réfutait catégoriquement les allégations infondées » du Maroc selon lesquelles le Front Polisario a récemment mené des incursions dans une zone tampon du Sahara occidental, où l’ONU est chargée de surveiller le cessez-le-feu. TV5