Les violences en RDC ont fait fuir plus de 3.300 Congolais en un mois vers la Zambie, selon le HCR
Plus de 3.360 réfugiés congolais ont été contraints de fuir la République démocratique du Congo (RDC) vers le nord de la Zambie depuis le 30 août, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « Il s’agit du plus important afflux de réfugiés congolais en Zambie depuis cinq ans », a déclaré mardi un porte-parole de l’agence onusienne, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse à Genève. Préoccupé par les violences croissantes dans certaines parties du sud-est de la RDC, le HCR craint que l’insécurité qui y règne n’engendre de nouveaux déplacements de populations civiles. UN
Cameroun : polémique autour du nombre de victimes
Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la communication, par ailleurs porte-parole du gouvernement, soutient qu’il n’y a pas eu plus de dix morts. « C’est complètement faux à moins que ce ne soient des morts imaginaires, des morts virtuels. Il n’y a pas eu plus de dix personnes dont cinq prisonniers qui sont morts après avoir mis le feu dans leur prison », a déclaré M. Tchiroma. Il explique que cinq autres prisonniers se sont servis d’armes contre les forces de défense et de sécurité qui, en légitime défense, ont fait usage de leurs armes. L’opposant John Frun Ndi, qui accuse le président Paul Biya d’être responsable du pourrissement de la violence dans les régions anglophones, avait préalablement annoncé plus de trente morts. BBC
Cameroun : l’autre crise migratoire
Alors que le monde entier assiste impuissant à l’immense crise migratoire qui secoue l’Europe, les regards se détournent souvent des autres réfugiés, ceux qui se pressent dans des pays du continent africain, qui reste la première terre d’asile de la planète. Parmi eux, le Cameroun, qui accueille plusieurs centaines de milliers de naufragés de la guerre, victimes du conflit centrafricain ou nigérian voisins. Oubliée ou tout simplement ignorée, la gestion de cette crise silencieuse souffre aujourd’hui d’un manque cruel de moyens auquel les humanitaires doivent faire face. En ce début du mois de septembre, les médias camerounais diffusent les désormais traditionnels reportages consacrés à la rentrée scolaire. Pourtant cette année, dans les grandes villes de Yaoundé et Douala, tout comme dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du nord et de l’extrême nord, les envoyés spéciaux des grandes chaînes nationales se concentrent sur une rentrée bien particulière : celle de dizaines de milliers d’enfants réfugiés qui prennent le chemin de l’école. UN
Constitution en Ouganda: des députés de l’opposition visés par des grenades
En Ouganda, le quotidien est désormais rythmé par la question de la modification de la Constitution concernant l’âge limite du président Museveni. Un projet d’amendement de la Constitution permettrait à Museveni au pouvoir depuis plus de 30 ans de se présenter pour un nouveau mandat en 2021. Les députés de l’opposition font de plus en plus face à des menaces et même des attaques physiques. Mardi 3 octobre, le projet de loi a été déposé pour première lecture au Parlement. Un acte officiel et symbolique. Mais très peu d’opposants étaient présents au Parlement pour ce moment. RFI
Libye : un groupe armé ferme un site pétrolier
L’or noir ne coule plus de ce vaste champ pétrolier d’Al Sharara dans le sud du pays depuis dimanche. Le site qui produit 230.000 barils de pétrole par jour a été bloqué par un groupe armé du sud du pays. C’est dans un communiqué que le groupe Trentième Brigade a revendiqué la fermeture du champ pétrolier d’Al Sharara. Ces miliciens disent protester ainsi contre le silence des autorités libyennes sur de vieilles revendications. Elles tournent autour des questions de salaires, de fournitures de carburant et de gaz domestique ainsi que le développement de la région pétrolifère du sud libyen. BBC
Mali : Guterres dénonce l’absence de progrès
Dans un rapport au Conseil de sécurité publié mardi, il s’est dit profondément préoccupé par la reprise de violents affrontements entre les groupes armés signataires de cet accord. « Malheureusement, presqu’aucun progrès n’a été réalisé dans l’application de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali », a-t-il signalé. Le patron des Nations-Unies regrette en particulier l’absence de progrès administratifs et institutionnels à Kidal dans le nord du pays et à Tombouctou dans le centre. Antonio Guterres a également dénoncé, dans le document, les turbulences politiques qui ont entouré le référendum constitutionnel. BBC
Casques bleus néerlandais tués au Mali: la ministre de la Défense démissionne
La ministre néerlandaise de la Défense a démissionné mardi après qu’un rapport eut dénoncé de « sérieux manquements » ayant conduit à la mort de deux Casques bleus néerlandais au Mali dans l’explosion accidentelle d’un mortier en 2016. « Je suis responsable politiquement et je prends ma responsabilité », a déclaré Jeanine Hennis au terme de plus de quatre heures de débat devant la chambre basse du parlement. « J’arrête comme ministre de la Défense », a-t-elle ajouté, avant d’aller présenter sa démission au roi Willem-Alexander. Deux soldats avaient été tués « sur le coup » lors d’un exercice en juillet 2016 et un troisième gravement blessé par des éclats de mortier à Kidal, au nord-ouest du Mali, quand un obus avait explosé de manière inopinée. TV5
G5 Sahel: Le Drian visite le poste de commandement pour la zone centre à Niamey
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a affirmé mardi 3 octobre que la force du G5 Sahel allait constituer « une bonne réponse aux questions sécuritaires dans la région » avec « le soutien de la France ». Mardi matin dans la capitale nigérienne, M. Le Drian s’est entretenu pendant près d’une heure avec le président Mahamadou Issoufou et a visité le poste de commandement de la force pour la zone centre, implanté à Niamey. Ce PC devait être terminé fin septembre mais les travaux ont pris du retard. Une conférence internationale de planification des contributions pour le G5 est prévue le 16 décembre 2017 à Bruxelles. En attendant, les pays de la région planifient déjà leur première opération. Reportage. RFI
Au Kenya, l’université de Nairobi et son campus fermés à la suite de manifestations
L’université de Nairobi a été fermée, mardi 3 octobre, en raison de manifestations qui s’y sont déroulées en amont de la nouvelle élection présidentielle prévue le 26 octobre et organisée à la suite de l’invalidation en justice du scrutin du 8 août, a annoncé l’université. « On a demandé aux étudiants de quitter les résidences du campus avec effet immédiat, pour 9 heures au plus tard », a déclaré le vice-chancelier de l’université Peter Mbithi dans un communiqué. Dans le centre de Nairobi, où sont situés les principaux bâtiments de l’université, plusieurs dizaines d’étudiants étaient visibles sur les trottoirs mardi matin, valise à la main, après la fermeture sine die de l’institution. Les étudiants se sont plaints des conséquences de la fermeture de l’université. « C’est un désastre, pourquoi ferment-ils l’école?, demande Ivy, une étudiante en art. Cela veut dire que nous ne pourrons pas passer nos examens. » Le Monde
L’opposante Diane Rwigara inculpée pour « incitation à l’insurrection » au Rwanda
L’opposante rwandaise Diane Rwigara, qui avait tenté de se présenter à la dernière présidentielle face à l’homme fort du pays Paul Kagame, a été inculpée avec sa mère et sa soeur pour « incitation à l’insurrection », indique une source judiciaire. Les trois femmes ont été formellement inculpées après avoir subi, selon les dires de Diane Rwigara, des interrogatoires quasi quotidiens au Centre d’investigation de la police rwandaise pendant les trois premières semaines de septembre, puis d’être placées en garde à vue le 22 septembre. VOA
Maroc: saisie record de 2,5 tonnes de cocaïne brute
Les autorités marocaines ont annoncé mardi avoir saisi environ 2,5 tonnes de cocaïne brute et interpellé 10 personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau international de trafic de drogue. Cette saisie record, opérée lundi sur différents sites, a permis de découvrir une centaine de kilos de haschisch, des comprimés psychotropes et de l’argent liquide, euros et dirhams marocains, pour un montant d’environ 400.000 euros, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Une partie de la drogue a été trouvée dissimulée dans un véhicule immatriculé à l’étranger, le reste entreposé dans deux fermes sur la route côtière entre Rabat et Casablanca ainsi que sur un site non précisé à Nador (nord), selon la même source. Slate
Expulsions collectives de migrants : l’Espagne condamnée pour ses pratiques à Melilla
Associations et organisations des droits de l’Homme dénonçaient depuis des mois les pratiques de « refoulement à chaud » de Madrid dans ses enclaves de Melilla et Ceuta, au nord du Maroc. La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné mardi 3 octobre l’Espagne pour avoir renvoyé collectivement, et sans aucune décision administrative ou judiciaire, des migrants à peine arrivés en terres espagnoles. À l’origine de la plainte en justice, deux requérants originaires du Mali et de Côte d’Ivoire. Le 13 août 2014, ces deux hommes avaient été interpellés par la police espagnole au moment où ils passaient la clôture séparant les territoires marocain et espagnol. Ils avaient immédiatement été « menottés et renvoyés vers le Maroc », à Fez, à plus de 300 km. Jeune Afrique
Tchad : la réforme constitutionnelle est en marche
Le Tchad s’avance petit à petit vers un changement de sa loi suprême. Des équipes chargées de rendre dans moins d’un mois un rapport provisoire ont déjà écrit un premier jet. Deux tendances émergent : une légère décentralisation, et un possible encadrement des mandats électifs. Le comité chargé de préparer un rapport provisoire au Premier ministre Albert Pahimi Padacké en vue d’une réforme constitutionnelle a déjà mis au point un premier document. « Notre rapport (final) sera rendu courant octobre », promet Abdoulaye Sabre Fadoul, juriste de formation et actuel ministre Secrétaire général du gouvernement, qui préside le comité technique de rédaction du rapport. Jeune Afrique
Alger durcit sa politique envers les migrants subsahariens
L« Dans la soirée, la gendarmerie est arrivée avec des bus. Ils ont arrêté tous ceux qui se trouvaient dehors. On a couru aussi vite qu’on pouvait, mais mon cousin a été pris. Je n’ai plus aucune nouvelle. » Abderrahmane, un jeune Guinéen, vivait dans le quartier de Draria, en banlieue sud d’Alger. Arrivé en Algérie au début de l’été, il tentait chaque matin de trouver du travail à la journée dans le bâtiment en se postant sur le bord de la route et attendre un potentiel employeur. La caserne de gendarmerie n’est qu’à quelques kilomètres, mais il n’avait jamais été contrôlé. Le Monde