Revue de Presse du 4 janvier 2019

Elections en RDC: les évêques disent connaître le vainqueur et demandent la « vérité » à la Céni
La puissante conférence épiscopale congolaise (Cenco) a indiqué jeudi qu’elle connaissait le nom du vainqueur de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo et a demandé à la Commission électorale (Céni) de proclamer les résultats dans « la vérité et la justice ». La mission d’observation de la Cenco « constate que les données à sa disposition issus des procès-verbaux des bureaux de vote consacre le choix d’un candidat comme président de la République », a déclaré son porte-parole, l’abbé Donatien Nshole. « Il est important de souligner que les irrégularités observées n’ont pas pu entamer considérablement le choix que le peuple congolais a clairement exprimé dans les urnes », a-t-il ajouté. »A cet effet, la Céni est appelée en tant qu’institution d’appui à la démocratie de publier en toute responsabilité les résultats des élections dans le respect de la vérité et de la justice », a-t-il poursuivi. RTBF

Réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur les élections en RDC
Le Conseil de sécurité des Nations unis va se réunir à huis clos ce 4 janvier sur les élections en République démocratique du Congo, selon des diplomates. La réunion, prévue à 15H00 (20H00 GMT), va se tenir à la demande de la France selon des diplomates alors que les différentes puissances attendent les résultats du scrutin historique de dimanche. L’Église catholique a pour sa part repris jeudi son rôle de contre-pouvoir en République démocratique du Congo en affirmant connaître le nom du vainqueur de l’élection présidentielle pour mieux demander à la commission électorale (Ceni) de proclamer les résultats « dans le respect de la vérité et la justice ». De leur côté, les États-Unis ont exigé des autorités électorales de République démocratique du Congo de « respecter » le choix des Congolais en publiant des résultats « exacts ». « Ceux qui sapent le processus électoral, menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC, ou bénéficient de la corruption risquent de ne plus être les bienvenus aux États-Unis ou d’être interdits d’accès au système financier américain », a prévenu le département d’État américain dans un communiqué. Jeune Afrique/AFP

Elections en RDC: des cas de fraude signalés notamment en Ituri
Un bras de fer entre la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) se déroule alors que des cas de fraudes sont encore observés à travers le pays, notamment dans des bureaux de vote illégaux qui depuis la fin du scrutin continuent d’imprimer des bulletins. C’est le cas, à Mambasa, dans la province de l’Ituri où plusieurs témoignages vont dans ce sens. A Mambasa, dans la province de l’Ituri, un groupe de jeunes dit avoir découvert, ce mercredi, sept machines en train de fonctionner chez un chauffeur de la Céni, proche de l’ancien gouverneur Abdallah Pene Mbaka, et des milliers de bulletins en faveur du candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary. RFI

Des milliers de réfugiés au Congo-Brazzaville pour fuir les violences en RDC
Les résultats des élections en République démocratique du Congo sont toujours attendus. Annoncés pour ce dimanche, ils pourraient arriver avec du retard. La Commission électorale a des difficultés à rassembler les résultats venus des quatre coins de la RDC, car tout le pays a voté dimanche dernier. Tout le pays, sauf trois grandes régions, dont celle de Yumbi. Là, le vote n’a pas été autorisé pour cause d’insécurité et des violences interethniques qui auraient fait plus de 200 morts. 16.000 personnes ont traversé le fleuve Congo pour se réfugier dans le pays voisin. Nos envoyés spéciaux ont pu se rendre dans des lieux d’accueil à Makotipoko, au nord de Brazzaville. L’endroit est très difficilement accessible et il semble aussi oublié. Les réfugiés manquent de tout. Parmi eux, des centaines d’enfants. Ils sont rassemblés dans une cour d’école. Pas des écoliers, mais des réfugiés. Des vieilles couvertures jonchent le sol, beaucoup doivent dormir à la belle étoile. RTBF

Niger : 200 terroristes de Boko Haram tués dans le bassin de lac de Tchad
L’armée du Niger a lancé des opérations terrestres et aériennes contre le groupe terroriste Boko Haram dans le bassin de lac Tchad dans le sud-est du pays, tuant plus de 200 « terroristes », indique mercredi soir un communiqué du ministère de la Défense. « Les actions combinées des troupes au sol et de l’aviation ont donné le bilan provisoire suivant à la date du 2 janvier 2019: côté ennemi plus de 200 terroristes mis hors d’état de nuire suite aux frappes aériennes et 87 (autres) neutralisés par les troupes au sol », précise le communiqué lu à la télévision d’Etat. Cette « vaste opération de ratissage » lancée le « 28 décembre 2018 », est concentrée « le long de la rivière Komadougou » (qui sert de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria) et « sur les îles du lac Tchad », poursuit le texte. Les zones visées sont des espaces très marécageux qui servent de repères aux terroristes de Boko Haram.« Aucune perte, ni en vie humaine ni en matériel, n’est à déplorer » dans les rangs des militaires nigériens, assure le ministère. Sahel-Intelligence

Cameroun : les combattants séparatistes refusent de déposer les armes
Un mois après la création du comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), des redditions n’ont véritablement pas été observées dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. En mettant sur pied le comité de désarmement le 30 novembre 2018, le Président Paul Biya est passé à une étape supérieure dans la lutte pour la sécurité du Cameroun. Une sorte de main tendue aux combattants séparatistes qui tardent à saisir cette opportunité de sortie de crise, et poursuivent leur lutte sur le terrain semant terreur et « J’ai perdu des gens, des amis, des frères. Des familles qui n’ont plus de maison, qui vivent dans la peur, qui sont frustrées. Même moi je ne sais pas si je vais vivre. Mais je demande la paix, je ne veux plus de tout ça… Regardez cet homme qu’on a tué, qui va s’occuper de ses enfants ? », raconte Tibah kennedia, en larmes. Le CNDDR a pour mission d’accueillir et de désarmer les ex-combattants, de collecter et de stocker les armes et munitions. Mais en un mois d’existence, le comité ne s’est pas encore véritablement déployé sur le terrain. DW

Soudan: l’opposition réclame toujours le départ du président Béchir
Alors que le Soudan se prépare à une nouvelle vague de contestation, le président Omar el-Béchir a affirmé dans une allocution, ce jeudi 3 janvier, que son pays était l’objet d’un complot, d’une guerre qui le vise et de sanctions économiques qui durent depuis plus de vingt ans. Il a, de fait, ignoré les demandes de l’opposition. Une opposition qui réclame son départ et l’instauration d’un gouvernement transitoire qui organisera des élections. RFI

Présidentielle à Madagascar : Ravalomanana conteste sa défaite devant la justice et dans la rue
Antananarivo, ce jeudi 3 janvier. Perchés sur une estrade, les partisans de Marc Ravalomanana affichent sur un écran géant leurs preuves des fraudes au second tour de l’élection présidentielle à Madagascar. Est également diffusée une vidéo montrant une correspondante de RFI en train d’interviewer le mandataire de Marc Ravalomanana, Andry Rakotomalala, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 25 décembre. « La journaliste traduit mal. Elle a menti », accuse Me Hanitra Razafimanantsoa devant près de 600 personnes, alors que la reporter est présente dans la foule. La députée du TIM, le parti de Marc Ravalomanana, est aussi l’une de ses avocates. Sur les réseaux sociaux, les correspondantes de TV5 Monde et de France 24 ont aussi été accusées d’avoir annoncé la victoire d’Andry Rajoelina trop tôt. Des accusations infondées et dangereuses dans un contexte politique instable. Le Monde

Tunisie: deux jihadistes présumés tués dans une opération antiterroriste
Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé la mort de deux jihadistes retranchés dans une maison à Jelma lors d’une opération antiterroriste menée jeudi dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest). Le porte-parole du ministère tunisien de l’Intérieur, Sofien Zaak, a confirmé la mort de deux éléments terroristes après qu’ils ont déclenché les ceintures explosives qu’ils portaient.Un policier a été légèrement blessé lors de cette opération menée par l’Unité nationale de recherches en crimes terroristes. Cinq engins explosifs, trois fusils de chasse et une arme type « steyr » ainsi que des téléphones portables et « une importante » somme d’argent ont été saisis, selon le ministère de l’Intérieur. Sahel-Intelligence

RCA : derrière les groupes armés se cachent les diamants de sang
Sur une production de 330 000 carats de diamants entre janvier et septembre 2018, la RCA n’en a exporté et contrôlé qu’un peu plus de 9 000. Un manque à gagner qui finance les groupes armés selon l’ONU. Selon un groupe d’experts de l’ONU, le trafic de diamants continue à financer les groupes armés en Centrafrique. Un constat partagé par Cresson Beninga, porte-parole du groupe de travail de la société civile: « Les groupes armés ne reçoivent plus seulement l’argent des commerçants de diamant mais ils deviennent aussi des acteurs. Et pour moi, cette conclusion de l’Onu n’est pas surprenante. » Les groupes armés rejettent de leur côté les accusations des experts onusiens. Le Colonel Djouma Nakoyo, un ancien chef militaire de l’ex-rébellion Seleka, avance comme raison le manque de moyens techniques et financiers nécessaires leur permettant l’exploitation du diamant. … Les chiffres évoqués dans le rapport des Nations unies sont en tous cas révélateurs. Les exportations de pierres précieuses profitent plus aux trafiquants et aux groupes armés qu’à la caisse de l’Etat centrafricain. DW

À peine libéré, l’opposant Biram Dah Abeid se prépare pour la présidentielle
Le militant antiesclavagiste et député de l’opposition est sorti de prison lundi 31 décembre après cinq mois derrière les barreaux. Toujours d’attaque, il prépare sa prochaine bataille, le scrutin présidentiel de 2019. Pour les partisans de Biram Ould Dah Ould Abeid, l’année s’est terminée dans la joie et la fête. L’activiste antiesclavagiste mauritanien a recouvré la liberté le dernier jour de l’année 2018, après une condamnation à six mois de prison dont deux ferme par un tribunal de la capitale Nouakchott. Une peine plus que purgée puisque le célèbre militant a été arrêté le 7 août dernier et incarcéré le 13, dans l’attente de son jugement, qui a finalement eu lieu le 31 décembre. Courrier International

Sénégal : Des candidats à l’élection présidentielle rejette la décision du Conseil constitutionnel
Au Sénégal, 23 candidats à l’élection présidentielle ont décidé de se réunir autour d’un collectif pour rejeter la décision du Conseil constitutionnel et dénoncer ce qu’ils voient comme un coup de force du régime en place. Le Conseil constitutionnel a en effet invalidé pour des motifs divers 19 candidatures pour la présidentielle de février. Non-conformité du numéro de la carte d’identité CEDEAO, doublons internes, non-conformité de région ou représentation diplomatique de vote, présence d’un parrain non inscrit sur le fichier général. Voici entre autres les motifs avancés par le Conseil constitutionnel pour expliquer l’ajournement de 19 candidats sur les 27 ayant déposé leurs dossiers. Thierno Alassane Sall est un des candidats recalés, il estime que l’Etat a profité de la refonte du fichier pour fausser le jeu. VOA

Des chinois arrêtés au Zimbabwe pour trafic de cornes de rhinocéros
Au Zimbabwe sept ressortissants chinois ont comparu en justice jeudi dans la ville touristique de Victoria falls. Ils ont été arrêtés deux jours avant Noël avec des morceaux de cornes de rhinocéros d’une valeur d’un million de dollars. Les sept ressortissants chinois sont accusés d’avoir enfreint les lois sur la faune sauvage au Zimbabwe. Les inspecteurs ont trouvé les morceaux de cornes de rhinocéros cachés dans un matelas, dans des sacs plastique et dans des boîtes à leur domicile. Leur procès, qui devait commencer hier, a été repoussé au 9 janvier à la demande des procureurs. BBC

Plus de 2.260 migrants sont morts en tentant de traverser la Méditerranée en 2018
Des arrivées en baisse, mais plus de 2.260 morts: la Méditerranée est restée l’an dernier la voie maritime la plus meurtrière pour les migrants, selon le HCR qui a appelé les pays européens à « sortir de l’impasse ». Un total de 2.262 migrants sont « morts ou portés disparus » en tentant de traverser la Méditerranée en 2018, contre 3.139 l’année précédente, selon les chiffres publiés par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) sur son site internet. Du côté des arrivées, 113.482 personnes ont traversé la mer pour gagner les côtes des pays méditerranéens en 2018, soit une baisse par rapport à l’année précédente (172.301). A ces chiffres, il faut ajouter quelque 6.700 personnes enregistrées dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla en territoire africain, mais qui n’ont pas traversé la mer: au total, 120.200 migrants sont arrivés en Europe l’an dernier. AFP