Revue de Presse du 4 janvier 2017

Gambie : le président de la Commission électorale en exil forcé au Sénégal
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Alieu Momarr Njie, a fui la Gambie pour le Sénégal, selon des sources familiales. Un exil forcé, compte tenu des menaces qu’il aurait reçues depuis qu’il a déclaré Adama Barrow vainqueur du scrutin présidentiel du 1er décembre. Depuis le 13 décembre, les forces de sécurité gambiennes bloquaient l’accès à la CEI qui a proclamé Adama Barrow, rival de Yahya Jammeh, vainqueur de la présidentielle du 1er décembre avec 19 000 voix d’avance. Selon Reuters, qui cite des membre de la famille de Alieu Momarr Njie, les autorités avaient demandé à l’ensemble du personnel de la commission de partir. Se sentant menacé, son président avait déjà exprimé ses inquiétudes sur sa sécurité. Jeune Afrique

Sénégal: la diaspora aura droit à 15 députés selon le nouveau code électoral
Les Sénégalais résidant à l’étranger auront désormais leurs députés selon le projet de loi voté ce lundi 2 janvier à l’Assemblée nationale. Les 15 députés de la diaspora seront donc élus dès les prochaines élections législatives en juillet 2017. De 150, le nombre de députés à l’Assemblée nationale sénégalaise va donc passer à 165. Le projet de loi a été adopté lundi 2 janvier. Pour que ces députés soient élus, huit nouvelles circonscriptions seront créées : deux en Europe, une en Amérique, une en Asie-Moyen-Orient, et quatre autres en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest, en Afrique du centre et en Afrique australe. RFI

Mozambique: la Renamo annonce une trêve de deux mois
Le leader de l’opposition mozambicaine, Afonso Dhlakama, a annoncé mardi un cessez-le-feu de deux mois dans le conflit qui oppose la branche armée de son parti, la Renamo, et le gouvernement. Cette décision prolonge une trêve de sept jours annoncée le 27 décembre dernier. L’annonce inattendue de ce cessez-le-feu fait suite à une série de conversations téléphoniques entre Afonso Dhlakama et le président mozambicain Filipe Nyusi. Cela intervient au moment où les pourparlers de paix entre le gouvernement et la Renamo sont au point mort. Le conflit entre opposition et pouvoir a fait plus de 20.000 déplacés et réfugiés. BBC

Abandon des poursuites judiciaires contre des opposants en RDC mais pas pour Katumbi
Les poursuites judiciaires contre quatre opposants au régime du président Joseph Kabila ont été abandonnées, annonce Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais, suivant l’accord signé le 31 décembre dernier entre le pouvoir et la majorité de l’opposition pour résoudre la crise créée par la non-organisation des élections en 2016. Quatre opposants accusés de collusion avec des mouvements insurrectionnels ou d’incitation à la rébellion et à la haine, bénéficient, selon M. Mende, de l’abandon des actions en justice à leur encontre. Parmi eux, Roger Lumbala, Mbusa Nyamwisi, Moïse Monidela et Floribert Anzulini, l’un des meneurs du mouvement citoyen Filimbi opposé au maintien du président Joseph Kabila au pouvoir à la fin de son dernier mandat constitutionnel, le 18 décembre dernier. VOA

Libye: remise en cause du dialogue
Khalifa Haftar, le général qui contrôle l’Est du pays, a annoncé qu’il n’y a pas de dialogue prévu entre lui et sont rival Fayez Seraj soutenu par la communauté internationale. Les deux hommes devaient se rencontrer dans les jours qui viennent à Alger, selon une source proche du gouvernement algérien. Leur discussion devait porter sur la possibilité de formation d’un gouvernement d’union nationale. Mais dans une interview le général Haftar affirme qu’il n’envisage aucune reprise de discussion avec Fayez Seraj qui dirige l’administration reconnue par la communauté internationale. BBC

L’avenir de la Gambie suspendu au bras de fer entre Yahya Jammeh et la Cédéao
Après avoir reconnu sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre, Yahya Jammeh a finalement annoncé qu’il ne quitterait pas le pouvoir et réclamé un nouveau scrutin. Les pressions diplomatiques n’ont rien changé. Pour le moment, Yahya Jammeh reste déterminé à se maintenir à son poste. Depuis des semaines, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) le met en garde et envisage même une intervention militaire pour faire respecter le résultat de la présidentielle. Mais les menaces n’ont rien changé à la position de Yahya Jammeh, comme l’a montré son discours du Nouvel An. RFI

Burundi: la plus ancienne ligue des droits de l’homme «définitivement radiée»
La plus ancienne ligue burundaise des droits de l’homme, Iteka, a été « définitivement radiée » de la liste des ONG locales autorisées à travailler au Burundi, selon une ordonnance ministérielle rendue publique mardi 3 janvier. La dissolution d’Iteka fait suite à la publication d’un rapport co-écrit avec la Fédération internationale des droits de l’homme qui fait état de la répression gouvernementale et des violations massives des droits de l’homme. Le président de la ligue Iteka, Anschaire Nikoyagize, n’est pas étonné de cette radiation. Depuis des semaines, le gouvernement tente de suspendre l’activité d’organismes accusés d’avoir participé aux manifestations contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Les voix de la défense de droits de l’homme se font de plus en plus rares, du côté de la société civile du moins. RFI

L’Éthiopie veut radier à vie ses athlètes reconnus coupables de dopage
Une radiation à vie pour les athlètes reconnus coupables de dopage ? C’est la sanction qu’appliquera désormais l‘Éthiopie après une mise en demeure de la fédération internationale d’athlétisme. Le pays a dominé pendant de nombreuses années la course à distance… mais sa crédibilité a récemment été remise en cause, quand 6 de ses athlètes les plus en vue ont fait l’objet d’une enquête pour dopage. Une sanction qui va beaucoup plus loin que celle actuellement imposée par le Comité International Olympique. La réglementation du CIO n’impose que quatre ans de suspension aux athlètes reconnus coupables de dopage. Africa News

Donald Trump roule le président congolais dans la farine de manioc
Invité de BibliObsInvité de BibliObsPublié le 31 décembre 2016 à 12h48 Partager ce contenu Les dictateurs du Bassin du Congo sont désormais en quête de légitimité hors de leur espace de prédilection: la France, ou plutôt la françafrique. Denis Sassou-Nguesso, président contesté du Congo-Brazzaville et qui n’a jamais été reçu en France depuis sa ‘réélection’ en mars 2016, a cru bon d’épater le monde entier en annonçant qu’il était attendu ce 27 décembre par Donald Trump, président récemment élu des Etats-Unis. Un communiqué de la présidence congolaise détaillait que les deux hommes allaient «discuter» de la Libye et de la situation du continent en particulier. La réponse de l’équipe de transition de Donald Trump fut sèche et sans voie de recours: le nouveau président américain n’a pas prévu de rendez-vous avec Denis Sassou-Nguesso, et un tel rendez-vous n’a même jamais été prévu. Une réponse qui a été fournie pendant que Denis Sassou-Nguesso était sur le sol américain et que la télévision congolaise avait diffusé une photo truquée montrant les deux hommes ensemble. C’est donc l’une des bourdes les plus humiliantes de ce qui reste encore de la «diplomatie africaine». Nouvel Obs

Pas d’inculpation pour des soldats français après une enquête en France sur des accusations de viols en RCA
Les investigations des juges d’instruction français sur des accusations de viols perpétrés sur des mineurs n’ont abouti a aucune inculpation, renseigne une source judiciaire. L’enquête menée conernait les accusations portées à partir de 2014 contre des soldats de la force Sangaris Les juges d’instruction français ont annoncé la fin de leurs investigations sur ces accusations de viols concernant des soldats français. La fin des investigations dans ce premier dossier ouvre un délai de trois mois durant lequel les parties peuvent demander des actes d’enquête, avant les réquisitions du parquet et une décision définitive des juges. Mais faute de personnes mises en examen, le dossier pourrait s’acheminer vers un non-lieu. Deux autres enquêtes, portant également sur des allégations d’abus sexuels impliquant des militaires français déployés dans ce pays, ont été ouvertes par le parquet de Paris: l’une a été classée sans suite le 25 novembre et l’autre est toujours en cours, selon la même source. VOA

CAN-2017: un Gabon morose et sous tension
A dix jours de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2017), le Gabon s’active pour les derniers préparatifs autour des quatre stades prévus pour la compétition, dans une ambiance morose liée à la double crise, sociale et politique, qui frappe le pays. Le long des artères de Libreville, décorées de banderoles annonçant l’évènement qui se tient du 14 janvier au 5 février, des ouvriers s’affairent et passent une couche de peinture blanche sur les bordures des trottoirs. Dans les autres villes hôtes, Oyem (nord), Franceville (sud-est) et Port-Gentil, la capitale pétrolière, les chantiers d’aménagement des abords des stades sont toujours en cours. Mais à quelques jours du coup d’envoi, point d’engouement massif. Les fêtes de fin d’année ont été particulièrement maussades pour nombre de Gabonais, frappés par la crise économique sévère liée à l’effondrement des cours du pétrole, première source de revenus de ce pays d’Afrique centrale de 1,8 million d’habitants où sont installés de nombreux immigrés africains (Sénégalais, Burkinabè, Camerounais,…). Slate

Nouvelles taxes en Algérie : violences en Kabylie
Une grève des commerçants contre les augmentations de taxes fiscales a dégénéré, lundi 2 et mardi 3 janvier, en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans la région de Béjaïa, en Kabylie. Pour la seconde journée consécutive, manifestants et forces de l’ordre se sont affrontées, mardi 3 janvier, en Kabylie, dans la région de Béjaïa, dans le nord-est de l’Algérie, rapportent notamment le quotidien El Watan et le site Tout sur l’Algérie. Selon le correspondant de la BBC, des manifestants s’en sont pris mardi, à des édifices publics et privés dans plusieurs localités de la région de Bejaïa, notamment à Sidi Aïch et Akbou.Toujours selon la BBC, le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui, estime que la situation est « maîtrisée ». France 24

« Biens mal acquis »: le procès de Teodorin Obiang reporté en juin
La justice française a accepté mercredi de reporter au mois de juin le procès à Paris de Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale et lui-même vice-président de son pays, accusé de s’être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable. Le premier procès dans l’affaire des « biens mal acquis » se tiendra finalement du 19 juin au 6 juillet, a décidé mercredi le tribunal correctionnel de Paris, accédant à la demande de report de la défense de M. Obiang. Il a souligné notamment que ses avocats n’avaient bénéficié que d’un délai de huit semaines pour préparer l’audience. Neuf audiences sont prévues devant la 32e chambre du tribunal. Interrogé sur la présence du prévenu au futur procès, l’un de ses avocats, Emmanuel Marsigny, a expliqué qu’il ne disposait pas de l’agenda officiel du vice-président équato-guinéen, absent lundi à l’ouverture des débats qui devaient initialement se tenir jusqu’au 12 janvier. TV5

Qui sont les terroristes de « haute valeur » que la France traque au Sahel ?
Dès début 2013, avec le lancement de l’opération « Serval » au Mali, étendue par la suite au Sahel sous le nom de « Barkhane », la Direction du renseignement militaire (DRM) a en ligne de mire les chefs djihadistes de la région. Un document de la DRM daté de mars 2014, que Le Monde a pu consulter, désigne ainsi dix-sept personnes recensées sous le terme « HVI », des high value individuals (« individus de haute valeur »). Il s’agit des hommes qui ont mis le nord du Mali en coupe réglée les mois précédents et qui, pour certains, ont du sang de ressortissants français sur les mains : chefs de brigades d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Eddine, du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ou les hommes de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. Le Monde

Faute de touristes, l’Egypte peine à préserver son patrimoine
L’Egypte, privée de sa rente touristique et empêtrée dans une crise économique sans précédent, peine à préserver son fabuleux patrimoine historique. « C’est catastrophique », diagnostique sans détour Fayza Haikal, égyptologue et professeure à l’Université américaine du Caire. Après la révolution de 2011, la destitution du président Hosni Moubarak puis celle du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, l’instabilité politique et la menace terroriste ont fait fuir les visiteurs étrangers. Or le ministère des Antiquités est financé en partie par les billets d’entrée dans les musées et sites historiques, donc par les touristes. « Depuis janvier 2011, (…) nos recettes ont fortement baissé. Et ceci a affecté fortement l’état des monuments égyptiens », explique à l’AFP le ministre des Antiquités Khaled el-Enany. TV5