Revue de Presse du 4 février 2019

Centrafrique : accord de paix trouvé entre le gouvernement et des groupes armés
Un accord a été obtenu samedi 2 février entre 14 groupes armés et le gouvernement de Centrafrique, au terme de négociations qui se tenaient à Khartoum, sous l’égide de l’Union africaine (UA) et de l’ONU. Une avancée qui relance l’espoir d’un retour à la paix dans un pays meurtri par des années de conflit. Selon le gouvernement, l’accord, dont les détails n’ont pas été rendus publics dans un premier temps, « devrait être paraphé » dimanche et signé « à Bangui dans quelques jours ». « Nous sommes en train d’affiner le projet d’accord dont la quasi-totalité des dispositions est acceptée de part et d’autre », s’est réjoui sur son compte Twitter Smaïl Chergui, commissaire de l’Union africaine (UA) à la paix et la sécurité, qui participe aux négociations de Khartoum.  France 24

Somalie: les shebab assassinent un occidental et font 9 morts dans un attentat
Les islamistes radicaux somaliens shebab ont mené deux opérations d’envergure lundi, en assassinant le directeur maltais du port de Bossasso, le plus important de la région semi-autonome du Puntland, et en causant au moins neuf morts dans l’explosion d’une voiture piégée à Mogadiscio. Les shebab ont revendiqué l’assassinat de Paul Anthony Formosa, qui dirigeait le port de Bossasso (nord-est) pour le compte de la société P&O Ports, une filiale du groupe émirati DP World. M. Formosa a été abattu dans la matinée par un homme armé dans l’enceinte du port, a indiqué à l’AFP un responsable sécuritaire local, Mohamed Dahir. « Les forces de sécurité ont tué l’assaillant sur place », a-t-il précisé.  TV5

Intensification des frappes américaines contre les shebabs en Somalie
Deux nouvelles frappes aériennes américaines ces derniers jours en Somalie. Au total, une trentaine de combattants du groupe extrémiste al-Shabab ont été tués en fin de semaine dernière au centre du pays, non loin de la capitale Mogadiscio. Les Etats-Unis multiplient les offensives contre le groupe terroriste en Somalie. « Les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde », déclarait Donald Trump, le président américain, en décembre dernier. Il annonce alors la réduction drastique de ses troupes à l’étranger. Et pourtant, 10 frappes aériennes ont été menées contre les shebabs en Somalie depuis le début de l’année. Près de 50 l’an dernier, signant un record.  RFI

L’aviation française frappe un groupe armé dans le nord du Tchad
Les armées française et tchadienne ont procédé à une opération militaire conjointe, dimanche 3 février, au nord du Tchad pour bombarder un groupe armé en provenance de Libye. « Cette intervention en réponse à la demande des autorités tchadiennes a permis d’entraver cette progression hostile et de disperser la colonne », a annoncé lundi l’état-major français dans un communiqué. Les militaires de Barkhane sont intervenus à la demande des autorités de N’Djamena. Après un survol d’avertissement dimanche matin de la colonne « profondément infiltrée » en territoire tchadien, des Mirage 2000 français ont procédé à deux frappes vers 18 h 00 en raison de la progression des pick-ups.  France 24

Martin Fayulu appelle à la ‘résistance pacifique’
La coalition Lamuka a organisé samedi une manifestation autorisée par le gouverneur de Kinshasa pour protester contre le non-respect du véritable verdict des urnes par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est la première grande mobilisation du parti de l’opposant Martin Fayulu arrivé deuxième, selon la CENI, au terme de l’élection présidentielle en RDC. Devant des centaines de militants rassemblés à la place Sainte-Thérèse dans la commune de N’djili à Kinshasa, l’opposant a martelé que la CENI et la Cour constitutionnelle ont contribué à porter à la tête de la RDC des candidats qui n’ont pas été choisi par le peuple congolais.  BBC

RDC : le président Félix Tshisekedi en tournée sur le continent
Le président kenyan Uhuru Kenyatta était le seul chef d’État présent à la cérémonie d’investiture du nouveau président de la République démocratique du Congo. Tshisekedi doit visiter le Kenya et d’autres du continent dans la semaine, en amont du sommet de l’UA. Le nouveau président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi doit effectuer cette semaine une première tournée à l’étranger qui le mènera en Angola, au Kenya et au Congo-Brazzaville, a-t-on appris dimanche dans son entourage. Il est attendu mardi à Luanda, avant de se rendre à Nairobi puis Brazzaville.  Jeune Afrique

Le gouvernement sortant de Kabila s’octroie des avantages à vie
Le premier ministre congolais sortant Bruno Tshibala et ses ministres se sont octroyés des avantages à vie, selon deux décrets. Pourtant, la vaste majorité de la population en RDC survit avec moins de deux dollars par jour. « Il est reconnu aux anciens Premiers ministres, à charge du Trésor public les avantages ci-après: une indemnité mensuelle estimée à 30% des émoluments du Premier ministre en fonction, une indemnité mensuelle de logement estimée à cinq mille dollars », détaillent les décrets consultés par l’AFP. Les anciens Premiers ministre ont aussi droit à un véhicule neuf tous les cinq ans, « un titre de voyage par an, en business class sur le réseau international », et des gardes du corps « pour la durée de leur vie », selon le décret.  VOA

Election en RDC: Joseph Kabila sous la pression de ses voisins
Tout au long du processus électoral en RDC, de dialogues en reports, les pays de la région ont maintenu la pression sur Joseph Kabila pour qu’il renonce à son troisième mandat, jugé trop dangereux. Pendant ces deux années, la crise politique et ses soubresauts sécuritaires ont entraîné des afflux réguliers de réfugiés. La gestion de la crise électorale au Congo est vue par beaucoup d’Etats comme la clef de la stabilisation de la région des Grands Lacs. RFI

Algérie: la coalition au pouvoir soutient la candidature de Bouteflika à la présidentielle
En Algérie, les quatre partis de la coalition au pouvoir en Algérie ont apporté samedi leur soutien officiel à une candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat à l’occasion du scrutin du 18 avril. Agé de 81 ans et au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika n’a officiellement pas fait acte de candidature jusqu’à présent. Son état de santé – le président souffre des séquelles d’un AVC survenu en 2013 – est régulièrement source de polémiques.  RFI

Projet d’amendements pour permettre à Sissi de se représenter
Une centaine de députés égyptiens ont déposé un projet d’amendements constitutionnels pour permettre au président Abdel Fattah al-Sissi de se représenter à la présidentielle au terme de son deuxième mandat, en 2022, a-t-on appris dimanche de sources parlementaires. Le texte, déposé auprès du président de la Chambre Ali Abdel Aal, demande plusieurs modifications de la Constitution, dont l’une portant sur la durée du mandat présidentiel, actuellement limité à deux fois quatre ans. Les élus souhaitent qu’il soit désormais de deux fois six ans, ce qui permettrait, selon eux, à M. Sissi de se représenter à la présidentielle encore deux fois après 2022.  VOA

Côte d’Ivoire. Libéré, Laurent Gbagbo accueilli en Belgique
“Laurent Gbagbo a passé sa première nuit hors des liens de la détention depuis huit ans”, souligne L’Inter, qui titre à sa une sur la libération de l’ex-président ivoirien (2000-2010), détenu depuis 2011 par la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, aux Pays-Bas. ”Embarqués dans trois véhicules de marque BMW X5, ils ont quitté les locaux de la CPI sous les vivats de nombreux Ivoiriens et Africains qui ont effectué le déplacement à la Haye pour être témoin de leur libération”, note le quotidien ivoirien. Poursuivis pour crimes contre l’humanité après la crise postélectorale (2010-2011) qui avait fait près de 3 000 morts, Laurent Gbagbo, et son coaccusé Charles Blé Goudé, à l’époque son ministre de la Jeunesse, ont été acquittés le 15 janvier. L’Inter Abidjan

Nigeria : Buhari peut-il vraiment quelque chose contre Boko Haram ?
Depuis Abuja, la capitale du pays le plus peuplé d’Afrique, le président nigérian Muhammadu Buhari a promis plusieurs fois depuis qu’il est arrivé au pouvoir, en mars 2015, qu’il allait mettre un terme à l’insurrection islamiste du groupe Boko Haram. Mais, depuis juillet 2018, leurs attaques reprennent. Près d’une vingtaine contre des camps militaires. Le 28 novembre dernier, le chef de l’État se rend à Maïduguri, la capitale de l’État du Borno, foyer de Boko Haram fondé en 2002 par un prêcheur aujourd’hui disparu. « Je vous assure que ce gouvernement est très conscient de la situation dans laquelle vous vous trouvez, dit le président à ses troupes. Mais des progrès remarquables ont été faits pour rétablir la sécurité dans le nord-est du pays. » À l’entendre, seuls quelques combattants traqués par l’armée subsistent encore, sur les rives du lac Tchad ou le long de l’extrême nord du Cameroun, ou l’armée espérait que les incursions sanglantes de ces fous de Dieu allaient cesser.  Le Point

Nigeria: le président de la cour suprême sommé de comparaitre devant la justice
La justice nigériane a ordonné lundi au président de la cour suprême du Nigeria, accusé de corruption, de comparaitre en personne devant un tribunal d’Abuja. Le tribunal du code de conduite (CCT), qui poursuit le juge Walter Onnoghen depuis deux semaines, est une juridiction qui examine les affaires de non-déclaration ou fausse déclaration sur les biens des suspects. Le haut magistrat était représenté par une équipe d’avocats lors des audiences précédentes. « La présence du défendeur au tribunal est nécessaire », a déclaré lundi le président du CCT, Danladi Umar. « Le défendeur doit venir plaider pour pouvoir contester la compétence du tribunal ». AFP

Présidentielle au Nigeria: le nord au coeur des ambitions
Des vagues d’autobus ont déferlé sur Kano. D’autres sont arrivés à cheval ou à dos de chameau: des dizaines de milliers de personnes ont convergé dans la capitale du nord du Nigeria, pour soutenir Muhammadu Buhari, président sortant et candidat à la réélection à la présidentielle du 16 février. Buhari, haoussa musulman originaire du nord, a été ovationné par la foule, lors d’un de ses plus importants meetings de campagne, la semaine dernière. Les plus téméraires ont même escaladé les immenses projecteurs du stade de la ville pour y accrocher des drapeaux du parti au pouvoir, le Congrès des Progressistes (APC). TV5

Cap-Vert: saisie record de cocaïne sur un bateau, l’équipage russe arrêté
La police cap-verdienne a saisi jeudi soir une quantité record de 9,5 tonnes de cocaïne au port de Praia sur un navire battant pavillon panaméen, dont les 11 membres d’équipage, tous russes, ont été arrêtés, a annoncé vendredi la police dans un communiqué. Il s’agit de la plus importante saisie de drogue officiellement réalisée dans l’archipel, où la police avait découvert en octobre 2011 près d’1,5 tonne de cocaïne dans un immeuble de Praia, la capitale, lors d’une opération baptisée « Lancha Voadora » (« Hydravion »). Les 11 membres d’équipage du bateau ESER, tous de nationalité russe, ont été arrêtés et remis aux autorités judiciaires, selon le communiqué de la police, soulignant que la drogue était dissimulée dans 260 colis à l’intérieur du navire.  VOA

Madagascar: la date des élections législatives ne plaît pas à tout le monde
Le conseil de gouvernement malgache a adopté samedi le décret de convocation des électeurs pour les élections législatives pour le 27 mai. Une échéance proposée par la Céni au gouvernement. Cette date, longtemps restée en suspens, fait débat parmi l’opposition et la société civile. C’est « mieux que rien ». Voilà l’expression utilisée par le député d’opposition Mamy Rabenirina, du parti TIM. Il aurait préféré que ces législatives se tiennent plus tôt, d’autant plus qu’elles doivent désigner qui sera le chef de l’opposition à l’Assemblée. « Notre crainte était que le gouvernement n’organise pas du tout d’élection », explique-t-il, joint par téléphone. L’autre bémol, selon lui, reste la liste électorale qui n’aura pas été assez révisée.   RFI

L’avertissement des partenaires économiques de l’Afrique du Sud à Ramaphosa
Un mémorandum signé par les ambassades de cinq pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a été adressé dimanche au chef de l’Etat sud-africain. Selon des fuites, ils incitent le président à prendre plus de mesures concernant les affaires de corruption qui touchent le sommet de l’Etat. Sans quoi, les investissements pourraient se faire plus rares. Parmi les signataires de ce mémo se trouvent les Etats-Unis et le Royaume-Uni, mais aussi les Pays-Bas, la Suisse et l’Allemagne. Cinq pays qui ne sont pas anodins pour l’Afrique du Sud puisqu’ils représentent en tout plus de 70% des investissements directs étrangers.  RFI