Revue de Presse du 4 décembre 2018

Est de la RDC: 18 morts dans des combats entre l’armée et des rebelles
Quatre soldats et 14 rebelles ont été tués dans l’Est de la République démocratique du Congo dans des combats entre l’armée et des miliciens regroupés autour d’un ancien officier qui s’est retourné contre le président Joseph Kabila, ont indiqué des sources militaires. Lundi matin, un soldat et deux rebelles ont été tués dans ces affrontements qui mettent aux prises l’armée aux groupe armé Yakutumba, du nom de l’ex-officier William Amuri Yakutumba qui a pris le maquis contre le président Joseph Kabila. Les combats ont lieu dans le territoire de Fizi, province du Sud Kivu. Ces miliciens seraient alliés aux rebelles du Front national de libération (FNL) du Burundi voisin, selon plusieurs sources de la région interrogées par l’AFP. TV5

Tension dans le Kasaï entre pro-Kabila et pro-Tshisekedi à l’approche des élections en RDC
Des partisans du président Joseph Kabila et d’autres de l’opposant Félix Tshisekedi se sont mutuellement accusés de violences pré-électorales dans le centre de la République démocratique du Congo à 20 jours des élections du 23 décembre. La coalition pro-Kabila Front commun pour le Congo (FCC) accuse des « jeunes délinquants et drogués, combattants de l’UDPS » de M. Tshisekedi, principal parti d’opposition, d’avoir attaqué une marche en faveur de son candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, samedi, à Mbuji Mayi au Kasaï oriental. « Le bilan fait état de 35 blessés graves et des fractures dans le camp des participants à la marche », écrit le chargé de communication du FCC dans le Kasaï oriental, Vincent Ngoyi Ngoyi, dans un communiqué. VOA

Soudan du Sud: l’indignation après le viol de 147 femmes en deux semaines
Au Soudan du Sud, le bilan s’alourdit concernant la série de viols dans la région de Bentiu. Au total, 157 femmes auraient été victimes d’agressions sexuelles courant novembre, selon Médecins sans frontières (MSF). Les condamnations se multiplient. Selon MSF, 157 femmes et filles ont été violées et battues, en seulement deux semaines. En comparaison, la clinique de Bentiu a traité 104 cas d’agressions sexuelles ces dix derniers mois. Les victimes de cette vague sont âgées de 10 à 65 ans. La plupart se rendaient à Bentiu pour récupérer de la nourriture sur un site de distribution humanitaire. Elles ont été agressées sur le chemin du retour.  RFI

Gabon : le roi Mohammed VI rend visite à Ali Bongo Ondimba, hospitalisé au Maroc
La première photo du président gabonais Ali Bongo Ondimba depuis son hospitalisation a été publiée le 3 décembre à l’issue d’une visite que lui a rendue le roi du Maroc, Mohammed VI, à l’hôpital militaire de Rabat. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a rendu visite le 3 décembre au président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui poursuit sa convalescence depuis le 29 novembre à l’hôpital militaire de Rabat, a indiqué une source officielle marocaine. Au cours de cette visite, le roi Mohammed VI s’est réjoui de l’état de santé du président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui évolue favorablement de jour en jour, a précisé à l’AFP une source officielle marocaine. Une photo de la rencontre a été publiée, montrant les deux dirigeants assis dans des fauteuils installés autour d’une petite table sur laquelle sont posés deux verres et surmontée des drapeaux respectifs de leurs pays. Jeune Afrique

Tchad : le gouvernement nie les bombardements au Tibesti
Le conflit entre le gouvernement et la population de la localité de Miski dans la province du Tibesti date du mois d’août dernier. Dans une série d’attaques menées par le pouvoir, le gouvernement déclare avoir « délogé l’ennemi ». Selon la population de Miski, qui a créé un comité d’auto-défense, le gouvernement s’est engagé dans cette bataille pour s’accaparer les richesses de la région, notamment des mines d’or. Selon Gali Gatta Ngoté, un député d’opposition, ce conflit est le résultat d’une opposition entre le gouvernement et la population sur le partage des ressources. « Le gouvernement voudrait carrément faire déguerpir un village pour pouvoir installer une usine d’exploitation de l’or. Cette population a légitimement négocié son statut en ce qui concerne le partage de la production et des bénéfices. Donc ce qui reviendrait comme leur part si cette exploitation devait avoir lieu. Ce dialogue de sourd a duré plus de deux ans et s’est conclu par la décision de la part du gouvernement central de les faire dégager par la force, » explique le député.  Deutsche Welle

Sénégal: Des chefs d’Etat à l’investiture de Macky Sall – Des soutiens politiquement incorrects
Les stratèges de la communication et du marketing de Benno Bokk Yakaar ont mis les petits plats dans les grands dans une orchestration époustouflante afin d’officialiser la candidature de leur champion à la présidentielle à venir. En fait, ce congrès d’investiture a pris les allures d’une cérémonie de prestation de serment d’un président qui entre en fonction. D’une part, le parterre des prestigieux invités, dont les plus remarqués étaient les présidents Alassane Dramane Ouattara de Côte d’Ivoire, Mohamed Abdelaziz de Mauritanie, Adama Barrow de Gambie, Georges Weah du Liberia et d’autres sommités de l’Internationale libérale, était là pour donner l’envergure d’un grand homme d’Etat aux grandes relations au candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar ; d’autre part, ce dernier, dans une éloquence des grands jours, a délivré un discours de président au dessus de la mêlée qui dit avoir le Sénégal chevillé au cœur et à l’âme. L’Observateur Paalga

Afrique: comment Moscou supplante la France
C’est « niet ». Pas question de laisser le reporter de passage franchir le seuil du centre d’instruction militaire de Berengo, sur le site de l’ancien palais de Sa Défunte Majesté impériale Bokassa Ier, à 80 kilomètres au sud-ouest de Bangui. Signifié par un colosse blond en treillis de combat, confirmé par son supérieur au terme d’un long conciliabule radio avec un « commandant » invisible, l’oukase n’a rien de surprenant : ce mur d’enceinte de parpaings gris, strié de traînées noirâtres, abrite des regards la principale emprise du contingent russe, débarqué en République centrafricaine (RCA) en janvier dernier. Tout juste entrevoit-on, au-delà de la guérite qu’occupe une sentinelle des Faca – les forces armées locales – le mausolée de feu « Papa Bok » et sa statue de bronze, ultimes vestiges d’un domaine rongé par les humeurs tropicales. L’Express

Tunisie : ces affaires judiciaires qui rattrapent Ennahdha 
À un an des élections générales de 2019, les alliances politiques volent en éclat, et avec elles l’omerta sur des affaires sensibles et gênantes pour le mouvement Ennahdha. Jeune Afrique fait le point sur les principaux dossiers dans lesquels le parti islamiste est mis en cause. Le temps des dossiers chauds semble avoir pris le pas sur la politique. Le 2 octobre 2018, le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, leaders de gauche assassinés en 2013, a révélé l’existence d’un espace au ministère de l’Intérieur, qu’il désigne par le vocable de « chambre noire », où sont entreposés des documents qui n’ont pas été transmis à la justice. Depuis, les rebondissements s’enchaînent, mettant à jour des secrets mal gardés. Jeune Afrique

Sahara occidental : à Genève, l’ONU se penche sur l’une des régions les plus disputées du monde
L’émissaire de l’ONU, Horst Kohler, a invité à Genève le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie pour une « table ronde initiale », prévue les 5 et 6 décembre, avec l’espoir de relancer les négociations sur le Sahara occidental. À l’initiative de l’émissaire de l’ONU, Horst Kohler, le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie vont se réunir les 5 et 6 décembre à Genève pour une « table ronde initiale », dans l’espoir de relancer les négociations sur le territoire disputé du Sahara occidental, au point mort depuis 2012. « Il est temps d’ouvrir un nouveau chapitre dans le processus politique », souligne la lettre d’invitation adressée en octobre par Horst Kohler, chargé de trouver une solution pour le dernier territoire du continent africain en attente d’un statut post-colonial. France 24

Algérie: souffrant, Bouteflika n’a pas reçu le prince héritier saoudien
Le président Abdelaziz Bouteflika, souffrant, n’a pu recevoir lundi, contrairement à ce qui était prévu, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, en visite à Alger, a annoncé la présidence citée par l’agence d’Etat algérienne APS. La présidence algérienne avait annoncé à l’AFP que les deux dirigeants se rencontreraient dans l’après-midi. Arrivé la veille au soir, « MBS » a quitté lundi la capitale algérienne, a annoncé APS en fin d’après-midi, à l’issue d’une visite à l’écart des projecteurs et de la presse. L’étape suivante de la première tournée du prince héritier à l’étranger depuis l’assassinat en octobre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qu’il est soupçonné d’avoir ordonné, n’a pas été précisée. Selon un communiqué de la présidence, cité par APS, le chef de l’Etat algérien « alité du fait d’une grippe aiguë (…) n’a pas pu recevoir comme prévu le prince héritier d’Arabie saoudite ». TV5

Nigeria/corruption: demande de mandat d’arrêt contre une ex-ministre du Pétrole
L’agence anti-corruption du Nigeria va lancer un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre du Pétrole Diezani Alison-Madueke, actuellement poursuivie au Royaume-Uni, afin qu’elle soit jugée dans son pays pour le détournement présumé de millions de dollars d’argent public. La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) a « déposé une demande de mandat d’arrêt, condition préalable au protocole d’extradition de Diezani », exilée à Londres, selon un communiqué précisant que la requête sera officialisée mardi. Selon l’EFCC, l’ex-ministre et Jide Omokore, un homme d’affaires de son entourage, sont convoqués par la justice le 25 février prochain pour avoir « accepté et offert des cadeaux » illégalement ainsi que pour « actes de conspiration » liés à des affaires de corruption au Nigeria. TV5

François Compaoré fixé mercredi sur son extradition vers le Burkina
Plus d’un an après son arrestation à Paris, François Compaoré saura mercredi si la justice accepte de l’extrader vers le Burkina Faso, où ce frère de l’ancien président déchu Blaise Compaoré est mis en cause dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998. Âgé de 64 ans, François Compaoré, aujourd’hui sous contrôle judiciaire, avait été arrêté à l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle en octobre 2017 en raison d’un mandat d’arrêt émis le 5 mai 2017 par les autorités de Ouagadougou. A ce jour, il n’est pas inculpé dans son pays dans cette affaire. Alors qu’il enquêtait à l’époque sur la mort de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, Norbert Zongo et trois personnes qui l’accompagnaient avaient été retrouvés morts calcinés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 à Sapouy (sud du Burkina Faso). VOA

ONU : un troisième Africain à la tête du Conseil des droits de l’homme
L’ambassadeur sénégalais en Suisse a été élu ce lundi président du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Coly Seck devient le troisième Africain à occuper ce poste depuis la création de l’institution en 2006. Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme des Nations unies étaient ce lundi en session à Genève. Dans la ville suisse, il était question d‘élaborer un nouveau programme de travail, un projet destiné à améliorer les moyens d’intervention de l’institution. Mais, le point le plus essentiel était le renouvellement des instances dirigeantes de la structure. C’est ainsi qu‘à l’unanimité, l’ambassadeur sénégalais a été élu président de cette institution onusienne créée en 2006 pour réfléchir sur les problèmes des droits humains dans le monde. Africa News