Soudan du Sud : Salva Kiir limoge cinq ministres proches de Riek Machar
Le président sud-soudanais Salva Kiir a congédié cinq ministres liés à son rival Riek Machar, selon un décret présidentiel publié mardi soir. Une décision susceptible d’exacerber les tensions qui minent l’application de l’accord de paix signé en août 2015. Les ministres limogés ont été remplacés par des personnalités proches de Taban Deng Gai, chef d’une faction de l’ex-rébellion choisi par Salva Kiir pour remplacer Riek Machar au poste de vice-président. Parmi les ministres écartés figure Mabior Garang (Ressources en eau), fils du héros de l’indépendance John Garang et représentant de l’ethnie Dinka (dont le président est aussi issu) au sein de l’ex-rébellion, principalement composée de Nuer. Jeune Afrique
Soudan du Sud : le chef de l’humanitaire de l’ONU condamne les violences contre les civils et les travailleurs humanitaires
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Stephen O’Brien, a conclu mercredi une mission de trois jours au Soudan du Sud, en appelant toutes les parties à assumer leurs responsabilités pour protéger les civils, alors que de nouveaux combats ont déplacé des dizaines de milliers de personnes dans plusieurs endroits à travers le pays. « Le peuple de ce pays a beaucoup trop souffert, et depuis beaucoup trop longtemps », a déclaré M. O’Brien. « Je suis outré par les actes odieux de violence qui ont été commis contre des civils, y compris par des membres des forces armées, et j’appelle à une action rapide et décisive pour mettre fin à ces abus et traduire leurs auteurs en justice ». ONU
Boko Haram : Abubakar Shekau réagit à la nomination d’Al Barnaoui à la tête de l’EI en Afrique de l’Ouest
Dans un message audio diffusé mardi, Abubakar Shekau a réagi la nomination d’Abou Mosab Al Barnaoui à la tête de la section de l’État islamique en Afrique de l’Ouest et affirme être toujours « présent ». Cet enregistrement audio d’une dizaine de minutes est le premier signe de vie d’Abubakar Shekau depuis mars. Il a été publié mercredi 3 août au lendemain de l’annonce par l’État islamique de la nomination d’Abou Mosab Al Barnaoui comme nouveau responsable de sa « province en Afrique de l’Ouest », ex-Boko Haram. Shekau s’exprime en arabe et haoussa. Il explique avoir reçu une lettre l’informant de la nomination d’Al Barnaoui, mais conteste cette décision et annonce son intention de continuer « sa lutte pour établir un califat islamique ». « En conséquence, les gens doivent savoir que nous sommes toujours présents », affirme-t-il. Abubakar Shekau estime qu’Al Barnaoui « ne considère pas comme mécréants des gens qui ne se montrent pas hostiles au pouvoir qui règne en contradiction des préceptes de Dieu et de son prophète ». Jeune Afrique
Au lac Tchad, Boko Haram sème l’effroi
Ils sont partout et nulle part. Ils frappent et se retirent. Voleurs, pilleurs et tueurs, les fous de Dieu sèment la terreur et la désolation dans le lac Tchad aux cris d’Allah Akbar. Personne n’est épargné : enfants, femmes, vieillards. Musulmans non ralliés à Boko Haram (BH) et chrétiens sont ciblés, indifféremment. À leurs yeux, ils sont tous des mécréants, des « kouffars » qu’il convient de tuer et de voler. Les récits de leurs crimes hantent les nuits et les jours des populations du lac. Tout le monde a peur. Dans les têtes, il y a la hantise d’une attaque surprise et la conscience de sa vulnérabilité. Tous sont aux aguets, s’enflamment d’une rumeur. Il n’est pas bon être un étranger, ne pas être identifié au premier regard. Plus on s’enfonce dans le lac Tchad, plus on s’approche du Niger au nord ou du Nigeria à l’ouest, plus le contexte est tendu, les conditions de vie des populations alarmantes. La Croix
Mali: des militaires otages de Ansar Dine
Selon l’organisation islamiste, ces éléments des FAMA ont été capturés lors de l’attaque du camp de Nampala le 19 juillet. Au moins 20 soldats ont été tués durant les combats aux dires de Ansar Dine, 17 d’après les autorités de Bamako. L’attaque avait été revendiquée dans un premier temps par l’Alliance pour la défense de l’identité peulhe puis par les islamistes de Ansar Dine. Lors du décompte d’après combats, des sources militaires avaient signalé l’absence de plusieurs soldats. Un responsable de l’armée contacté par la BBC n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. BBC
Ouverture du procès d’un journaliste accusé d’«intelligence» avec Boko Haram au Cameroun
Le procès d’un correspondant de Radio France internationale, détenu depuis un an au Cameroun et accusé d' »intelligence » avec Boko Haram, s’est ouvert mercredi à Yaoundé, avant d’être renvoyé au 7 septembre. Samedi, la présidente de RFI Marie-Christine Saragosse avait « supplié » Yaoundé de « mettre un terme au calvaire » du journaliste Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa à Maroua, chef-lieu de l’extrême nord du Cameroun, où il a été arrêté le 30 juillet 2015. La veille, Reporters Sans Frontières avait de nouveau réclamé sa « libération immédiate », un an jour pour jour après son arrestation. « Il a d’abord été détenu au secret, puis il a subi des tortures », d’après Mme Saragosse. VOA
Burundi : le pouvoir accapare la parole publique
« Est-ce un message que nous adresse le gouvernement ? » Antoine Kaburahe, directeur d’Iwacu, le dernier média burundais indépendant, s’interroge. Jean Bigirimana, journaliste pour Iwacu, a disparu vendredi 22 juillet dans l’après-midi. Ni le groupe de presse, ni les associations, n’a de nouvelle depuis. Quelques jours plus tard, le 30 juillet, Boaz Ntaconayigize, journaliste de la radio Bonesha exilé à Kampala, est poignardé dans les rues de la capitale ougandaise. Si les raisons de ces deux actes restent inconnues, beaucoup y voient un nouveau signe de la censure qu’impose le gouvernement à ceux qui défendent la parole publique au Burundi. Le Monde
Opposé au déploiement de policiers de l’ONU, le Burundi s’en prend à Paris et Kigali
Le Burundi s’est opposé à la résolution de l’ONU autorisant le déploiement de 228 policiers de l’ONU sur son territoire. Le pays des Grands Lacs accuse la France et le Rwanda de profiter de la situation pour sceller leur réconciliation. Sans surprise, le Burundi a refusé en bloc, mercredi 3 août, la résolution de l’ONU qui prévoit le déploiement progressif de 228 policiers dans le pays. Quelques jours auparavant, le gouvernement burundais avait affiché son hostilité face à la mesure onusienne en organisant une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura. Le Conseil de sécurité a en effet voté le 29 juillet un texte, proposé par la France, pour tenter de ramener le calme dans le pays et de faire respecter les droits de l’Homme. France24
Un nouveau premier ministre en Tunisie
Le président tunisien Beji Caïd Essebsi a nommé mercredi Youssef Chahed au poste de premier ministre. Le nouveau chef du gouvernement est un membre par alliance de la famille du président. Il a promis de faire de la lutte contre le terrorisme, la corruption et le chômage sa priorité dans un pays en crise. Youssef Chahed est un ingénieur agronome de 40 ans qui a été formé et a enseigné en France. Il succédera à Habib Essid, qui a perdu le week-end dernier la confiance du Parlement. Ministre des Affaires locales dans le gouvernement sortant, Youssef Chahed est aussi le neveu du beau-fils de Beji Caïd Essebsi, selon les médias tunisiens et des sources au sein de Nidaa Tounes, le parti du chef de l’Etat. Cette nomination devrait relancer les accusations de népotisme visant Beji Caïd Essebsi. Tribune de Genève
Crise politique en Guinée : la société civile interpelle les acteurs sociopolitiques
L’organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), a invité mardi 02 aout au cours d’une conférence de presse les acteurs sociopolitiques guinéens de prendre conscience de leur responsabilité. Ce cri d’alarme est dû suite à la décision de l’opposition guinéenne de reprendre les manifestations de rue dans ce mois d’août. Après un constat des précédentes manifestations politiques qui se sont souvent soldées par des graves violations des droits de l’homme, tels que pertes en vies humaines, des blessés, des pillages et autres destructions des biens, compte tenu du fait que les victimes de ces violations récurrentes ne sont que des citoyens ordinaires, innocents qui n’aspirent qu’à jouir de leur droit constitutionnel et à vivre dans la paix et la sécurité, l’OGDH interpelle l’ensemble des acteurs sociopolitiques pour qu’ils prennent conscience de leur responsabilité et de leur rôle dans l’instauration et le maintien d’un climat de paix en cette période caractérisée par des risques de troubles. Aminata
Burkina Faso: la loi sur les partis politiques suscite questions et inquiétude
Au Burkina Faso, 42 partis politiques, soit quasiment un tiers des partis du pays, sont menacés de sanction s’ils ne se conforment pas à leurs propres textes. Dans un communiqué, le ministre de l’Administration du territoire dénonce l’absence de tenue de congrès ou d’assemblées générales par certains partis politiques pour le renouvellement de leurs organes dirigeants.Pour certains responsables de parti, la loi menace la liberté d’expression. Le gouvernement a donné jusqu’au 31 août 2016 aux partis pour se mettre en règle avec la loi, autrement dit organiser un congrès ou une assemblée générale, ce que ces mouvements n’ont pas fait depuis au moins deux ans. C’est la loi, certes, mais certains partis concernés expliquent qu’ils n’ont pas les moyens d’organiser ces rendez-vous et que cette injonction du gouvernement est une menace pour la liberté d’association. RFI
Huit fonctionnaires arrêtés pour une affaire liée à l’opposant Moise Katumbi en RDC
Huit fonctionnaires soupçonnés d’être impliqués dans la disparition d’un dossier lié à la condamnation de l’opposant Moïse Katumbi ont été arrêtés à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo. Les huit agents du tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo, qui a condamné en juin M. Katumbi à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, sont en « arrestation provisoire pour raison d’enquête », a déclaré à l’AFP Paulin Ilunga Ntanda, président de la Cour d’appel de Lubumbashi dont dépend le tribunal de Kamalondo. Ces fonctionnaires ont été incarcérés après 15 heures d’interrogatoire mercredi, selon le correspondant de l’AFP. VOA
Zimbabwe: la contestation anti-Mugabe violemment réprimée
La contestation contre le président Robert Mugabe ne faiblit pas au Zimbabwe où une manifestation contre la politique économique du gouvernement à été violemment réprimée par la police mercredi à Harare. Les centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés dans la capitale ont été dispersés à coups de matraques, de canons à eau et de gaz lacrymogène, selon un journaliste de l’AFP. « Un jour libérateur, désormais oppresseur », « Mugabe doit partir », « Vous avez échoué M. Mugabe », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par la foule contre le père de l’indépendance âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 36 ans. … Les manifestants souhaitaient déposer une pétition au Parlement contre cette mesure qui fait craindre un retour de l’hyperinflation qui avait détruit l’économie en 2008-2009, poussant le Zimbabwe à abandonner sa devise nationale. RTBF
Afrique du sud: l’ANC pourrait perdre quelques grandes villes
Le dépouillement se poursuivait jeudi pour les élections municipales en Afrique du Sud, les premières tendances confirmant une bataille serrée dans laquelle l’ANC, le parti au pouvoir, pourrait perdre sa majorité dans plusieurs grandes villes au profit de la DA, principale formation d’opposition. Au niveau national, jeudi matin, la moitié des bulletins ont été dépouillés, plaçant le Congrès National Africain (ANC) en tête avec 51,9% des voix (contre 61,9% en 2011) devant l’Alliance Démocratique (DA) avec 30,2% (contre 24% en 2011). Mais les résultats sont particulièrement scrutés dans trois grandes villes, où l’ANC pourrait perdre sa majorité. A Tshwane, la métropole qui englobe la capitale Pretoria, avec un tiers des bulletins dépouillés, la DA est en tête avec 46,5% des voix contre 40% pour l’ANC. « Le simple fait de devoir former une coalition dans la capitale Pretoria serait embarrassant pour l’ANC », estime Daniel Silke, analyste politique indépendant, interrogé par l’AFP. A Johannesburg, la plus grande ville du pays, seuls un cinquième des bulletins ont été dépouillés et la DA est en tête avec 45% des suffrages contre 39% pour l’ANC. TV5
Fin du sommet YALI 2016 à Washington
Devant les 1.000 jeunes leaders africains réunis pour ce sommet dans la capitale américaine, Barack Obama a été ovationné plus d’une fois au cours ses échanges avec la jeunesse du continent. Le chef de l’exécutif américain a délivré un message d’espoir envers l’Afrique : « je vois un continent en mouvement. Vous avez l’une des régions du monde qui connaît la plus forte croissance. Vous êtes connectés par la technologie. L’Afrique envoie de plus en plus d’enfants à l’école, de plus en plus de vies sont sauvées du SIDA ou de la mortalité infantile. Il y a encore du travail pour résoudre ces problèmes, mais aujourd’hui l’Afrique est un continent de prospérité et d’opportunités », a dit Barack Obama. … Depuis le lancement du programme YALI en 2010, 250.000 jeunes Africains ont pu participer de près ou de loin à ce projet. VOA