Revue de Presse du 31 octobre 2017

Kenya : la Commission électorale annonce la victoire d’Uhuru Kenyatta avec 98,2% des voix
La Commission électorale kényane a annoncé ce lundi 30 octobre la victoire d’Uhuru Kenyatta à l’élection présidentielle du 26 octobre, en dépit du fait que le scrutin n’a pas pu se tenir dans quatre comtés de l’ouest du pays, acquis à l’opposition, qui l’a boycotté. La très contestée Commission électorale kényane (IEBC) a annoncé ce lundi le résultat de l’élection présidentielle du 26 octobre, bien que le scrutin n’ait pas pu se tenir dans quatre comtés de l’ouest du pays acquis à l’opposition, qui l’a boycotté. Uhuru Kenyatta, le président sortant, a remporté 98,26% des suffrages, soit 7,483 millions de voix. L’opposant Raila Odinga, lui, a réuni sur son nom 73 228 voix. Avant d’annoncer les résultats définitifs, le président de la commission électorale, Wafula Chebukati a commencé son discours en demandant un moment de silence en hommage aux victimes des violences post-électorales. Jeune Afrique

Attaque de Benghazi: Trump annonce une arrestation
Le président américain, Donald Trump, a annoncé lundi l’arrestation en Libye de Moustafa al-Imam. L’homme est accusé d’être impliqué dans l’attaque contre le personnel diplomatique américain à Benghazi en 2012 qui a fait quatre morts, dont l’ambassadeur des Etats-Unis. « Dimanche, sous mes ordres, les Etats-Unis ont capturé Moustafa al-Imam en Libye », indique M. Trump dans un communiqué qui ne donne aucune indication sur son rôle exact dans cette attaque qui avait choqué aux Etats-Unis. Un autre libyen, Ahmed Abou Khattala, est actuellement jugé à Washington pour cette attaque, trois ans après avoir été capturé par un commando en Libye. BBC

Les Etats-Unis octroient 60 millions de dollars d’aide au G5 Sahel
La France avait fait du G5 Sahel le dossier clé de sa présidence du conseil de sécurité mais elle n’a toujours pas réussi à faire plier son allié américain. Lors d’une réunion lundi 30 octobre consacrée à un soutien de l’ONU à cette force antiterroriste africaine, Washington a préféré annoncer une aide bilatérale conséquente de 60 millions de dollars. Mais les Etats-Unis refusent toujours d’accéder à la demande du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, des cinq pays du Sahel, de la France et d’une majorité du Conseil de sécurité d’autoriser un soutien de l’ONU. Paris estime cependant qu’il y a eu une inflexion dans la position américaine. RFI

Liberia : la présidente dément toute « ingérence » dans le processus électoral
La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a démenti lundi les accusations « d’ingérence » dans le processus électoral lancées à son égard par son propre vice-président, Joseph Boakai, candidat au second tour de la présidentielle du 7 novembre contre l’ex-star du foot, George Weah. Le Parti de l’unité (UP), dont sont membres Joseph Boakai et Ellen Johnson Sirleaf, a accusé dimanche dans un communiqué la présidente « d’ingérence » en raison d’une rencontre avec des responsables de la Commission électorale nationale (NEC) qui s’était déroulée à son domicile avant le premier tour du 10 octobre. Ces allégations sont « sans fondement et constituent une tentative malheureuse d’agents provocateurs de saper le processus démocratique au Liberia », a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole de la présidente, Jerolinmek Piah. BBC

Présidentielle au Liberia: les contestations se multiplient
Au Liberia, les contestations à la présidentielle se multiplient. Le parti au pouvoir, le parti de l’Unité, conteste les résultats du 1er tour du 10 octobre dernier. Le parti d’Ellen Johnson Sirleaf s’associe au parti de la Liberté. Ce dimanche 29 octobre, la direction du parti de l’Unité a publiquement dénoncé un mandat marqué par « la corruption, le gaspillage, le népotisme et l’application d’une justice sélective », lit-on dans un communiqué. On sent donc que le parti est profondément divisé : le vice-président, Joseph Boakai, crédité de 29 % des voix au premier tour, prend clairement ses distances avec Ellen Johnson Sirleaf, la présidente sortante. RFI

Afrique du Sud: le leader zoulou Mangosuthu Buthelezi quitte la vie politique
Une page se tourne dans la vie politique sud-africaine. Le leader zoulou Mangosuthu Buthelezi a décidé, à 89 ans, de lâcher les rênes de son parti, l’Inkatha Freedom Party (IFP) à la prochaine conférence élective. Il l’avait fondé en 1975 et l’aura donc dirigé pendant 42 ans. A sa tête, Buthelezi aura été l’une des figures incontournables de l’Afrique du Sud pendant la période de transition post-apartheid. RFI

Burkina Faso: Norbert Zongo, emblème de la lutte contre le régime de Compaoré
La cour d’appel de Paris a décidé le maintien en liberté de François Compaoré. C’est ce que son avocat Me Pierre-Olivier Sur a annoncé, lundi 30 octobre. Le frère de l’ancien président Blaise Compaoré avait été arrêté la veille à son arrivée en France, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Burkina Faso. Le Burkina qui va demander son extradition « dès ce soir », a annoncé ce lundi le ministre de Justice. François Compaoré aura besoin d’une autorisation spéciale pour pouvoir quitter le territoire pendant l’examen de la procédure d’extradition qui pourrait prendre plusieurs semaines. François Compaoré est poursuivi dans le cadre de l’affaire Norbert Zongo, un journaliste assassiné en 1998 avec trois compagnons. RFI

Onze civils « égorgés » dans l’extrême-nord du Cameroun par Boko Haram
Onze civils ont été égorgés dans la nuit de dimanche à lundi dans l’extrême-nord du Cameroun dans une attaque attribuée aux jihadistes nigérians de Boko Haram, dont les attaques dans la région camerounaise sont fréquents, a appris l’AFP de sources concordantes. « Boko Haram a égorgé 11 personnes au cours d’une attaque cette nuit (de dimanche à lundi) à Gouderi », un village de l’arrondissement de Kolofata (Extrême-Nord), a affirmé à l’AFP un responsable d’un comité de vigilance de cette zone joint depuis Yaoundé. L’attaque et son bilan ont été confirmés à l’AFP par une source proche des services de sécurité. VOA

Le chef du Parlement européen veut mobiliser 40 milliards d’euros pour l’Afrique
Le président du Parlement européen Antonio Tajani a appelé lundi à Tunis à un « plan Marshall » pour l’Afrique, et annoncé son intention de mobiliser 40 milliards d’euros dans le prochain budget européen pour la période 2020-2026. « Avec 40 milliards d’euros et une action encore plus forte de la Banque européenne d’Investissement, il est tout à fait possible de changer le destin de l’Afrique », a-t-il estimé devant le Parlement tunisien, évoquant un « effet levier de 400 milliards pour le développement » du continent. « L’Europe doit choisir un vrai plan Marshall pour l’Afrique, c’est à dire faire des investissements. Ce n’est pas un cadeau », a-t-il ensuite fait valoir devant la presse. L’objectif de ce plan sera de « bâtir des infrastructures, aider les PME (petites et moyennes entreprises), faire des jeunes Africains des entrepreneurs ». Slate

Le Maroc lance une réflexion pour un « agenda africain de la migration »
Le Maroc a lancé lundi une réflexion avec plusieurs pays africains pour élaborer des politiques migratoires coordonnées afin de « défendre au mieux les intérêts » de l’Afrique dans le débat international sur la crise migratoire. « L’Afrique doit parler d’une seule voix, imposer son agenda au lieu de subir les agendas des autres », a souligné le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita à l’ouverture d’un conclave de trois jours consacré à l’élaboration d’un « agenda africain de la migration ». Les débats à huis clos organisés dans la ville balnéaire de Skhirat réunissent une quinzaine de ministres représentant les sous-régions du continent, différentes organisations internationales et des experts. Leurs propositions seront soumises au prochain sommet de l’Union africaine (UA) en janvier à Addis-Abeba. TV5

L’Afrique subsaharienne n’est pas tirée d’affaire, prévient le FMI
Dans son dernier rapport sur les perspectives régionales de l’économie de l’Afrique subsaharienne, le Fonds monétaire international confirme la reprise économique dans la zone, mais s’inquiète de voir dans certains pays le revenu par habitant se dégrader et l’endettement augmenter. C’est un tableau en demi-teinte que dresse le Fonds monétaire international (FMI) de l’économie de l’Afrique subsaharienne en cette fin d’année. Dans ses Perspectives régionales intitulées « Ajustement budgétaire et diversification économique » publiées le 30 octobre, le Fonds confirme que la zone est en cours de rétablissement. Son taux de croissance annuel se raffermit de 1,4% en 2016, à 2,6% en 2017 et à 3,4% en 2018. Si l’on exclut les deux géants malades que sont le Nigeria et l’Afrique du sud, sa croissance atteindrait même 4,4% en 2017 et 5,1% en 2018. Jeune Afrique

Corruption: deux responsables nigérians limogés
Muhammadu Buhari, a limogé avec « effet immédiat » deux hauts responsables. Ayo Oke et Babachir Lawal, respectivement directeur général de l’Agence nationale du renseignement (NIA) et secrétaire du gouvernement fédéral, avaient été suspendus de leurs fonctions en avril pour leur implication présumée dans des affaires de corruption. Ayo Oke est soupçonné d’avoir détourné 37 millions d’euros destinés à la NIA. La somme a été retrouvée dans une résidence privée de Lagos. BBC