Burundi: Mort d’un ex-diplomate rwandais
Un ancien ministre rwandais détenu au Burundi sur des soupçons d’espionnage est mort en prison. Kigali dénonce un assassinat. Le Rwanda déclare que Jacques Bihozagara était détenu illégalement. L’ambassadeur rwandais en Belgique a dénoncé un assassinat. La mort de Jacques Bihozagara a été confirmée par l’agence pénitentiaire du Burundi et le ministère des Affaires étrangères du Rwanda. Selon certains de ses codétenus, il serait mort quelques minutes avoir été emmené à l’hôpital de la prison après qu’il est tombé malade. Kigali se dit choqué par sa mort. La ministre rwandaise des Affaires étrangères exige que « les autorités de Bujumbura éclaircissent cette mort subite, qui soulève beaucoup de questions ». BBC
Niger: six soldats tués dans le sud-est par les islamistes de Boko Haram
Six soldats nigériens ont été tués et trois autres blessés mercredi dans le sud-est du Niger lors d’une attaque attribuée aux islamistes nigérians de Boko Haram, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur lu à la radio d’Etat. Les soldats ont été tués dans « une embuscade » tendue « vers 6H00 locales » (7H00 en Belgique) par « des terroristes de Boko Haram » contre une patrouille militaire à 20 km de la ville de Diffa, capitale régionale du sud-est nigérien et proche du Nigeria, selon le communiqué. Le 17 mars trois jours avant la présidentielle du 20 mars, un commandant de l’armée avait été tué dans une attaque de kamikazes dans le même secteur. Le même jour, trois gendarmes avaient été tués dans l’ouest du Niger au cours d’une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Depuis février 2015, le Niger est la proie d’assauts incessants de Boko Haram dans le sud-est, proche du bastion des insurgés islamistes au Nigeria voisin. RTBF
Nigeria: 500 femmes et enfants auraient été enlevés par Boko Haram en 2014 selon des habitants
Cinq cents femmes et enfants ont été enlevés fin 2014 par le groupe islamiste Boko Haram à Damasak, dans le nord-est du Nigeria, mais les autorités ont ignoré les informations sur ce rapt massif, ont affirmé mercredi à l’AFP des habitants de cette ville. Ce kidnapping, plus important que celui des 276 lycéennes de Chibok, s’est produit le 24 novembre 2014, selon un fonctionnaire local, un chef local, un ancien et un habitant de Damasak interrogés par l’AFP. Le gouvernement nigérian, sous la présidence de Goodluck Jonathan, avait démenti en mars 2015 les informations sur cet enlèvement massif, ainsi qu’un sénateur local et une source sécuritaire. Mais les témoignages des habitants à l’AFP confirment la teneur d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié mardi. « Nous avons gardé le silence sur cet enlèvement par peur de provoquer la colère du gouvernement, qui était déjà aux prises avec l’embarras provoqué par l’enlèvement des écolières de Chibok » (en avril 2014), a affirmé un fonctionnaire local à l’AFP sous couvert d’anonymat. TV5Monde
Un important chef djihadiste aurait été arrêté au Mali
Le plus important chef djihadiste présumé du sud du Mali, Souleymane Keïta, aurait été arrêté près de la frontière mauritanienne et transféré dans la capitale malienne Bamako par les forces spéciales des services de renseignements maliens, a appris jeudi l’AFP de sources de sécurité maliennes. Cette arrestation, vers la localité de Sokolo, aurait été notamment permise grâce à l’arrestation d’un de ses alliés il y a quelques mois dans le centre du Mali, selon une autre source de sécurité. « Il s’apprêtait à regagner Tombouctou, pour rejoindre probablement après son mentor Iyad Ag Ghaly dans la région de Kidal » (nord-est), a ajouté la même source, en référence au Touareg Iyad Ag Ghaly, chef du groupe islamiste Ansar Dine. Selon les services de sécurité maliens, lors de la mainmise djihadiste sur le nord du pays en 2012, Souleymane Keïta a combattu aux côtés d’Iyad Ag Ghaly, puis, après l’intervention militaire lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, a créé dans le Sud, sa région d’origine, la « katiba (unité combattante) Khaled Ibn al-Walid ». Le Monde
Mali : un projet de loi controversé
Le parlement est appelé à voter un projet de loi portant modification du code des collectivités territoriales pour permettre la mise en place d’autorités intérimaires dans le Nord. L’opposition dénonce un « projet de loi anticonstitutionnel qui consacre la partition du pays ». L’accord pour la paix et la réconciliation prévoit la mise en place d’autorités intérimaires, mais l’opposition n’est pas du tout d’accord avec le projet de loi qui doit conduire à leur mise en place. Daba Diawara président du parti d’opposition PIDS donne un exemple : « dans une commune comprenant 17 conseillers, les groupes armés vont fournir 10 conseillers contre seulement 5 pour le gouvernement de Bamako et 2 pour les autorités traditionnels. C’est inacceptable. » BBC
Attentat en Côte d’Ivoire: des enquêteurs à Bamako, le cerveau présumé de nationalité malienne
Des enquêteurs ivoiriens sont arrivés mercredi à Bamako après l’arrestation la semaine dernière dans le nord du Mali de deux suspects des attaques de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, dont le cerveau présumé est de nationalité malienne, a appris l’AFP de sources de sécurité à Bamako. « Les enquêteurs ivoiriens sont arrivés mercredi pour aider à faire avancer l’enquête. Nous travaillons ensemble dans un excellent climat », a déclaré à l’AFP une source de sécurité malienne. Selon la même source qui n’a pas précisé le nombre d’enquêteurs ivoiriens, les deux suspects maliens arrêtés la semaine dernière dans le nord du Mali ont été conduits à Bamako. Selon une autre source sécuritaire malienne, les « collègues des services de sécurité de la Côte d’Ivoire viennent avec leurs éléments. Nous allons les confronter avec nos éléments ». « Les deux suspects arrêtés ont livré des informations », a ajouté cette source, sans autre précision. Les enquêteurs ivoiriens et maliens devraient également s’intéresser à l’homme présenté comme le cerveau de l’attaque de Grand-Bassam, Kounta Dallah, toujours en fuite. TV5Monde
La Cour constitutionnelle valide la réélection de Mahamadou Issoufou au Niger
Selon l’arrêt de la Cour lu par sa présidente Kadidjatou Abdoulaye Ly, l’opposant Hama Amadou a recueilli « 332.292 voix soit 7,49% » et Mahamadou Issoufou en a obtenu 4.102.363, « soit 92,51% » des 4.434.655 suffrages « exprimés valables ». « La Cour constate que le candidat Mahamadou Issoufou a obtenu le plus grand nombre de voix, le déclare par conséquent élu président de la République pour un mandat de cinq ans à compter du 2 avril 2016 », a déclaré Mme Ly. Le taux de participation est de 59,80%, a noté la Cour, dont les arrêts ne sont susceptibles d’aucun recours. « Le Président réélu Mahamadou Issoufou sera investi le 2 avril », a affirmé le service de presse de la présidence. Des personnalités africaines et occidentales sont attendues à la cérémonie au Palais des Sports de la capitale, où des travaux d’embellissement sont visibles depuis quelques jours. VOA
Guinée: sept morts dans la résurgence d’Ebola
Sept morts d’Ebola ont été recensés en Guinée depuis la réapparition du virus dans le pays à la suite du décès de deux femmes la semaine dernière, selon la Coordination nationale de lutte contre Ebola. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé officiellement mardi que l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest ne constituait plus une « urgence de santé publique de portée internationale », malgré cette résurgence localisée, mettant ainsi fin à cette procédure d’urgence décrétée en août 2014. Deux femmes de la même famille que les cas confirmés le 17 mars à Koropara (sud) sont décédées la semaine dernière, portant à sept le nombre de morts de ce nouvel épisode du virus, a indiqué à l’AFP le responsable de la communication de la Coordination nationale de lutte contre Ebola, Fodé Tass Sylla. « A la date du 30 mars, il y a neuf cas enregistrés, dont sept décès : trois probables et quatre confirmés », a-t-il ajouté. Les deux derniers morts sont la mère de la deuxième épouse, ainsi que la troisième épouse de l’homme décédé le 9 mars, a précisé Fodé Tass Sylla, soulignant que deux cas, un confirmé et un probable, se trouvaient au Centre de traitement d’Ebola de N’Zérékoré, la principale ville de la région. Le Figaro
Libye: des hommes armés s’emparent d’une télévision proche des autorités de Tripoli
Un groupe armé est entré de force mercredi soir dans le siège d’al-Nabaa, une chaîne satellitaire libyenne proche des autorités qui contrôlent Tripoli, expulsant les employés après avoir suspendu la retransmission, selon deux journalistes de cette chaîne. « Un groupe d’hommes armés, dont certains en treillis, d’autres en civil, a fait irruption dans nos locaux (dans le centre de Tripoli), ont rassemblé les employés dans une pièce leur annonçant qu’ils n’avaient plus rien à faire ici », a raconté à l’AFP l’un des deux journalistes de cette chaîne. Les programmes de la chaîne al-Nabaa se sont complètement arrêtés une demi-heure après qu’un bandeau rouge est apparu avec la mention « Urgent », annonçant que « les fils et les révolutionnaires de Tripoli ont fermé la chaîne de la discorde et de l’instigation (à la haine) », menaçant de poursuite tous ceux qui y travailleraient à l’avenir. La Libre
Libye : coup de force politique à Tripoli
Au lendemain de la visite du secrétaire général de l’ONU à Tunis, le chef du gouvernement et président du Conseil présidentiel libyen Fayyez al-Sarraj a pris un bateau, quitté la Tunisie où il patientait pour débarquer sur la base navale de Tripoli. On lui interdisait les airs, à lui, ses ministres, ainsi que le haut-représentant de l’ONU Martin Kobler. Il aura donc utilisé la voie maritime. Une arrivée en apparence rocambolesque mais coordonnée avec la base d’Abusita avec l’accord de plusieurs milices locales. Sarraj y « gouvernera » le temps que la situation s’apaise à Tripoli. C’est peu de dire que ses dirigeants ont pris cette nouvelle avec colère. Le Premier ministre Khalifa Ghwen, non reconnu par la communauté internationale, a menacé lors d’une déclaration télévisée : il ne reconnaît pas Sarraj, il lui demande de quitter la Libye ou de se rendre : « Ceux qui sont entrés illégalement et clandestinement doivent se rendre ou revenir sur leurs pas. » Quelques heures plus tard, les locaux de la chaîne de télévision al-Naba étaient investis par un groupe armé. La chaîne est désormais close et son personnel sommé de ne plus s’y rendre. Des rumeurs tenaces font d’Abdelhakim Belhadj un de ses principaux actionnaires. Ce vétéran du djihad, passé par l’Afghanistan, le Pakistan, est l’homme fort de cette région. Il a toujours estimé que la situation libyenne se réglerait entre Libyens et non via une solution imposée par la communauté internationale. Le Point
La kamikaze arrêtée au Cameroun n’est pas une lycéenne de Chibok
La fondation Murtala Muhammed (MMF), chargée de vérifier l’identité de la jeune fille par la présidence nigériane, a déclaré que trois représentants des parents des lycéennes de Chibok ont examiné des photos d’elle dans ses bureaux et ont assuré qu’elle, et une femme également détenue, « ne correspondent à la description d’aucune des filles disparues de Chibok ». Le gouvernement nigérian a affirmé à la MMF mardi que la jeune fille avait 12 ans et venait de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, mais avait été enlevée à 70 km de là, à Bama, quand Boko Haram s’était emparé de la ville. L’autre personne arrêtée a déclaré être une mère de deux enfants âgée de 35 ans, a précisé la directrice de MMF, Aisha Muhammed-Oyebode, dans un communiqué. Les deux aspirantes kamikazes ont été arrêtées vendredi au Cameroun dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière du Nigeria. Elles portaient chacune une ceinture de 12 kg d’explosifs. VOA
Somalie: six personnes, dont deux Turcs, abattus par balles
Six personnes, dont deux employés humanitaires turcs, ont été abattus par balles par des inconnus en voiture à Mogadiscio, ont annoncé jeudi les autorités somaliennes. « Six civils, dont deux Turcs, ont été tués et six personnes ont été blessées », a affirmé Abdifatah Omar Halane, porte-parole de la municipalité de Mogadiscio. L’attaque s’est déroulée mercredi soir et parmi les tués, figurent notamment le chauffeur et les gardes de sécurité des deux Turcs. « Nous condamnons cette lâche attaque et toutes nos pensées vont aux familles des victimes et au gouvernement turc », a affirmé le Premier ministre somalien Omar Abdirashid Sharmarke, en soulignant que « ces citoyens turcs innocents ont perdu la vie en soutenant leurs frères somaliens ». TV5Monde
Alors que de nouvelles allégations d’abus sexuels commis par des Casques bleus ont été récemment révélées en République centrafricaine, le Représentant spécial du Secrétaire général dans ce pays, Parfait Onanga-Anyanga, a réaffirmé mercredi sa détermination à lutter contre ces abus et à venir en aide aux victimes. « J’ai fait de la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels une des priorités de la Mission [des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA)] », souligne M. Onanga-Anyanga dans un point de vue publié dans le magazine américain Newsweek. Il a rappelé qu’un groupe de travail a été établi et que des soldats et des policiers de la MINUSCA effectuent des patrouilles autour des camps de la Mission pour surveiller les activités du personnel de la Mission lorsqu’il n’est pas en service. Des équipes conjointes régionales de prévention de l’exploitation et des abus sexuels ont également été établies. « Ce sont des mesures qui vont dans la bonne direction, mais il est possible que nous connaissions d’autres jours sombres avant de voir la lumière au bout du tunnel », a-t-il dit. ONU
Les priorités de Touadéra pour la Centrafrique
Le président entend œuvrer pour une sécurité durable, une refondation de l’armée, la réconciliation nationale et une réforme des finances. La page de la transition est définitivement tournée et l’ordre constitutionnel désormais rétabli en Centrafrique. Catherine Samba-Panza a officiellement passé mercredi les clés du palais de la Renaissance à Faustin-Archange Touadéra. Le nouveau chef de l’Etat a été investi au cours d’une cérémonie officielle, en présence d’un important parterre de personnalités venues des quatre coins de la planète. Le stade Barthelemy Boganda a fait le plein d’œuf à l’occasion. Mais, au-delà du faste et de la solennité de l’événement, Faustin Archange Touadéra a déroulé son plan d’action qui indique clairement que son mandat à la tête de l’Etat centrafricain ne sera pas de tout repos. Dans l’ordre des priorités, la sécurité occupe une place de choix. Il préconise ainsi le désarmement, la démobilisation et la réinsertion rapide des groupes armés. Dans son agenda, figure aussi la refondation de l’armée qui, selon lui, doit devenir républicaine, apolitique et professionnelle. Cameroon Tribune
RDC: l’Onu reconduit sa mission et appelle à des élections crédibles
L’Onu a reconduit mercredi 30 mars pour un an sa mission en République démocratique du Congo (Monusco) et a appelé Kinshasa à tenir rapidement des élections libres et crédibles, indique l’AFP. Une résolution proposée par la France et adoptée à l’unanimité « exhorte le gouvernement et toutes les parties prenantes à garantir un processus électoral libre, équitable, crédible » et la tenue d’élections « en temps voulu, en accord avec la constitution ». Des élections sont prévues en RDC en novembre prochain mais cette perspective semble s’éloigner. L’opposition accuse le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de vouloir contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter. Cette résolution « recentre et renforce le mandat de la Monusco autour de deux priorités (…): la protection des civils dans le cadre de la lutte contre les groupes armés et le soutien à la tenue d’élections crédibles, pacifiques et démocratiques », a déclaré à des journalistes l’ambassadeur français auprès de l’Onu, François Delattre, cité par l’AFP. Radio Okapi
Afrique du Sud : Jacob Zuma sommé par la justice de rembourser les frais de sa maison
La Cour constitutionnelle sud-africaine a indiqué jeudi que le président Jacob Zuma devrait rembourser « sous 45 jours » les frais de sa propriété privée de Nkandla financée en partie aux frais des contribuables. Jacob Zuma a quarante-cinq jours pour se mettre en règle avec la justice sud-africaine : la Cour constitutionnelle sud-africaine a ordonné mercredi 31 mars au président en exercice de rembourser une partie des frais de sa propriété privée payés par le contribuable, une affaire à l’origine d’un énorme scandale. « Le président doit personnellement payer la somme déterminée par le Trésor public dans les quarante-cinq jours suivant la décision de cette cour », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle sud-africain, Mogoeng Mogoeng, estimant que Jacob Zuma n’avait « pas fait respecter, ni défendu, ni suivi la Constitution ». France24
Madagascar : La candidature de Ravalomanana en question
L’annonce officielle de la candidature de l’ancien président crée des remous. Son éligibilité n’est pas évidente pour tous. Marc Ravalomanana peut encore se porter candidat pour l ‘élection présidentielle de 2018, selon le juriste Ranesa Firina. Néanmoins, différents paramètres doivent encore être réunis. D’autant plus qu’il pourrait se heurter à la Constitution de la quatrième République. À commencer par la condamnation de Marc Ravalomanana par le tribunal ordinaire pendant la Transition qui risque de le handicaper dans sa candidature à la course à la magistrature suprême de 2018. Firina Ranesa a porté des éclairages sur cette situation. « Seules les condamnations définitives peuvent empêcher une candidature. Il y a aussi la jurisprudence qui pourrait l’aider car le même cas s’est déjà produit lors de la candidature de Pierrot Rajaonarivelo en 2007 », a continué Ranesa Firina. « Il reste à savoir si la condamnation de Marc Ravalomanana est définitive », continue-t-il. Rappelons que Marc Ravalomanana n’a jamais accepté ce verdict. Il a toujours martelé que c’est un jugement par contumace et sans intérêt pour lui. L’Express de Madagascar