Revue de Presse du 31 mai 2018

L’UE critique la situation des droits de l’Homme en Egypte
Depuis la réélection du Président Abdel Fattah al-Sissi, les arrestations d’opposants et de militants de la société civile se sont accentuées. Le constat est de Federica Mogherini, en charge de la diplomatie européenne. Dans un communiqué publié mercredi, elle a qualifié d’évolution inquiétante, le nombre croissant d’arrestations de défenseurs des droits de l’ Homme, de militants politiques et de blogueurs ces dernières semaines en Egypte. L’Union européenne souligne que l’opposant Hazem Abdelazim a été arrêté samedi, quelques jours après le placement en détention préventive du blogueur et journaliste Waël Abbas. BBC

L’Ouganda approuve la taxe WhatsApp
Les utilisateurs de WhatsApp en Ouganda devront désormais s’acquitter d’une taxe. Les Ougandais qui utilisent le service de messagerie Internet WhatsApp seront facturés. C’est désormais une taxe journalière de 200 shillings, soit 0,05 dollar qui sera appliquée après l’approbation par le Parlement d’une nouvelle loi. Cette décision qui entrera en vigueur le 1er juillet 2018 est déjà au cœur d’une controverse. Les transactions par mobile money seront également taxées avec un prélèvement de 1% sur la valeur totale de chaque transaction. BBC

Mauritanie: le gouvernement accentue la surveillance des mosquées
En Mauritanie, le gouvernement entend bien surveiller ce qui se dit dans les mosquées notamment en ce mois de ramadan où des dérapages ont été constatés dans certains lieux de culte. Ce fut le cas à Nouakchott, à la mosquée de Dar Naim où un imam a été destitué pour avoir tenu des propos violents et extrémistes dans ses prêches. L’iman de la mosquée de Dar Naim n’a pas respecté les consignes de la direction des mosquées qui recommandent aux imams d’éviter toutes formes de violences dans leurs prêches. RFI

Le président et le chef de l’opposition demandent pardon pour les élections au Kenya
Le président kényan Uhuru Kenyatta et le chef de l’opposition Raila Odinga se sont excusés jeudi pour les mots assassins échangés lors des élections controversées de 2017, un geste symbolique devant appuyer leur promesse d’oeuvrer pour la réconciliation dans le pays. Après une poignée de main surprise en mars symbolisant la fin de leur affrontement, les deux hommes sont cette fois tombés plusieurs fois dans les bras l’un de l’autre dans une ambiance très décontractée à l’occasion de la « prière nationale » organisée à Nairobi, un événement annuel lors duquel les leaders politiques prient pour la nation. VOA

L’Afrique dépense 7 milliards de dollars par an pour ses importations de riz
L’Afrique dépense plus de sept milliards de dollars par an pour ses importations de riz, indispensables pour sa sécurité alimentaire, alors que le continent est doté d’un grand potentiel de production, ont déploré mercredi des experts à Abidjan. « Malgré une hausse de la production rizicole, l’Afrique importe chaque année près de 24 millions de tonnes (…) d’un coût de sept milliards de dollars » (6 milliards d’euros), a annoncé le Sierra-Léonais Harold Roy-Macauley, directeur général d’Africa-Rice, une organisation intergouvernementale regroupant 26 pays d’Afrique de l’Ouest, du centre et de l’Est. « L’Egypte est le seul pays d’Afrique qui est autosuffisant. La Côte d’Ivoire l’est à 50%, Madagascar entre 70 et 75% », a poursuivi M. Roy-Macauley, soulignant que l’Afrique est « dotée d’un grand potentiel de production ». Slate

Après Paris, ces Libyens qui se sentent délaissés par les politiques
Les réunions de ces politiciens, c’est comme un disque rayé », lâche Abdelhakim al-Saadi. A Tripoli comme à Benghazi, dans l’est de la Libye, les engagements pris mardi à Paris par les responsables des camps rivaux libyens suscitent lassitude et amertume. « C’est une répétition de la même chose qui n’aboutit à rien », déclare cet universitaire à la retraite qui garde un mauvais souvenir de l’accord inter-libyen de 2015 signé sous l’égide de l’ONU. « Après l’euphorie, c’était la déception », résume-t-il. L’accord n’a pas été appliqué dans son intégralité, compliquant davantage la situation dans un pays miné par les luttes d’influence et l’insécurité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Slate

Feu vert pour la Cour pénale spéciale centrafricaine
Il aura fallu un an pour que la loi soit finalement votée. Mardi (29.05), à Bangui, 93 députés ont donné une voix favorable à l’adoption de la loi portant sur la Cour pénale spéciale, contre deux contre et 43 absents lors de la séance. « Le dispositif juridique centrafricain qui existait avant l’adoption de ce règlement ne permettait pas de régler les problèmes tels que la protection des victimes et des témoins », explique Alain Tolmo, substitut national au bureau du procureur de la Cour pénale spéciale. « Avec l’adoption de cette loi, la Cour pénale spéciale va pouvoir entrer dans sa phase opérationnelle plus pratique », se réjouit-il. Deutsche Welle

Touadéra : « Des ennemis de la paix œuvrent à déstabiliser la Centrafrique »
Faustin-Archange Touadéra, président de la Centrafrique, a accordé un entretien à France 24 depuis Bangui, la capitale. Il revient sur le regain de violence de ces dernières semaines dans le pays, notamment à Bangui, et dénonce « les bandits qui prennent la population en otage ». Faustin-Archange Touadéra s’exprime également sur le nouveau partenariat de la Centrafrique avec la Russie. France 24

Le président angolais João Lourenço: accordons «le bénéfice du doute» à Kabila
A l’occasion de la visite officielle en France de João Lourenço, la rédaction en portugais de RFI a réalisé un entretien exclusif avec le président angolais. Dans cet entretien, le chef de l’Etat angolais évoque notamment la question des élections en République démocratique du Congo, au cœur des préoccupations des pays de la région et estime, parlant de son voisin congolais Joseph Kabila, que : « Il faut lui accorder le bénéfice du doute ». En matière de lutte contre la corruption, Joaõ Lourenço réaffirme le cap qu’il s‘est fixé. Il dément également avoir déclaré la guerre à la famille de son prédécesseur, José Eduardo Dos Santos. RFI

RDC – Comité laïc de coordination : ce fer de lance de la contestation
Le régime de Kinshasa les a dans le collimateur. La raison ? Les huit membres du Comité laïc de coordination (CLC) organisent des marches pacifiques pour exiger le respect intégral de l’accord du 31 décembre 2016, dit de la Saint-Sylvestre, signé entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). En organisant ces marches, les membres du CLC – Thierry Nlandu, Isidore Ndaywel, Justin Okana, Jonas Tshiombela, Léonnie Kandolo, Gertude Ekombe, Julien Lukengu et Francklin Mboliko – ne font que répondre à l’appel lancé en juin 2017 par les évêques de la Cenco. « Le pays va très mal. Debout, Congolais ! », tel était l’intitulé du message des prélats qui invitaient le peuple congolais « à prendre en main son destin commun » et à « avoir une présence active et courageuse dans le monde de la politique »… Le Point

En Tunisie, Youssef Chahed accuse Hafedh Caid Essebsi d’avoir « détruit » le parti présidentiel
Sous pression depuis plusieurs semaines, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed est sorti de son silence pour défendre son bilan et accuser Hafedh Caid Essebsi, le fils du président, d’avoir « détruit » le parti présidentiel Nidaa Tounes. « Les dirigeants de Nidaa Tounes, et à leur tête Hafedh Caid Essebsi (le fils du président Béji Caïd Essebsi, NDLR), ont détruit le parti. Cela est même devenu une menace pour les institutions publiques ». Mardi 29 mai, le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a vertement attaqué le directeur exécutif du parti présidentiel, lors d’un discours retransmis en direct à la télévision publique dans lequel il s’est évertué à défendre son bilan. France 24

Après Paris, ces Libyens qui se sentent délaissés par les politiques
« Les réunions de ces politiciens, c’est comme un disque rayé », lâche Abdelhakim al-Saadi. A Tripoli comme à Benghazi, dans l’est de la Libye, les engagements pris mardi à Paris par les responsables des camps rivaux libyens suscitent lassitude et amertume. « C’est une répétition de la même chose qui n’aboutit à rien », déclare cet universitaire à la retraite qui garde un mauvais souvenir de l’accord inter-libyen de 2015 signé sous l’égide de l’ONU. « Après l’euphorie, c’était la déception », résume-t-il. L’accord n’a pas été appliqué dans son intégralité, compliquant davantage la situation dans un pays miné par les luttes d’influence et l’insécurité depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. TV5

Les étudiants de Saint-Louis refusent de reprendre les cours au Sénégal
Les étudiants de l’université de Saint-Louis annoncent qu’ils maintiennent leur grève illimitée. Les mesures prises mardi par le président Macky Sall -augmentation de la bourse et réduction du prix des restaurants universitaires- n’ont pas suffit à calmer leur colère. Les cours ont repris dans toutes les autres villes sauf à Saint-Louis où un étudiant, Mouhamadou Fallou Sène, a été tué par balle le 15 mai dans des altercations avec des gendarmes. « La Coordination des étudiants de Saint-Louis maintient son mot d’ordre de grève illimitée et réitère son engagement et sa disponibilité pour la cause de l’étudiant « , indique un communiqué de la structure parvenu à VOA Afrique. VOA

Le gouvernement sénégalais dément les propos de Wade
Les rapports entre l’ancien chef de l’Etat du Sénégal Abdoulaye Wade et l’actuel président Macky Sall ont connu un regain de tension ces derniers jours. Et pour cause, l’Etat a envoyé un huissier réclamer les clés du domicile de Me Abdoulaye Wade au Point E, un quartier de Dakar. Dans un communiqué publié le 26 Mai, Abdoulaye Wade rend Macky Sall, responsable de cette action judiciaire et s’en prend au Chef de l’Etat sénégalais. BBC

Le Maroc à la conquête de la Côte d’Ivoire
Karim Tazi est un patron heureux. Directeur de Richbond, un groupe marocain de literie, il est sur le point d’ouvrir une usine à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. « Quasiment toute l’équipe – 110 personnes – sera ivoirienne », se félicite-t-il, décontracté, sur la terrasse d’un hôtel chic d’Abidjan. Il a lancé le projet en 2015 (12 millions d’euros) et vient d’inaugurer 18 000 m2 couverts. « Une classe moyenne émerge, qui va vouloir bien dormir. La Côte d’Ivoire est la porte d’entrée pour l’ensemble de la sous-région. » Le chef d’entreprise, souvent critique de la politique au Maroc, le reconnaît : « C’est l’impulsion très forte du roi qui nous a incités à considérer l’Afrique. On ne l’aurait pas fait sans cela. » Depuis 2010, le royaume chérifien réaffirme son africanité, et a fait de l’Afrique subsaharienne son nouveau terrain d’expansion. Mohammed VI en personne sillonne le continent pour renforcer les liens économiques et politiques avec ses pairs africains. Le Monde