« Le procès d’Hissène Habré peut servir de modèle pour juger d’autres tyrans »
L’ancien dictateur tchadien Hissène Habré a été reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ce lundi à l’issue de son procès à Dakar. La réaction d’Henri Thulliez, de l’ONG Human Rights Watch, particulièrement impliquée dans ce procès. Un espoir pour les victimes de toutes les dictatures, en Afrique et ailleurs. L’ex-président tchadien Hissène Habré, a été reconnu coupable, ce lundi, de crimes contre l’humanité pendant ses années à la tête du Tchad, entre 1982 et 1990. Il a écopé de la prison à perpétuité. C’était la première fois qu’un ancien chef d’Etat était poursuivi par des juridictions d’un pays étranger pour graves violations des droits de l’Homme. Plus de vingt-cinq ans après les faits, l’acharnement des victimes et de plusieurs ONG est à l’origine de ce procès hors normes, tenu au Sénégal en vertu d’un accord entre ce pays, où il avait trouvé refuge, et l’Union africaine (UA). L’Express
Crimes de Hissène Habré : HRW prépare un rapport accablant sur le rôle de la France
Hissène Habré a été condamné lundi 30 mai à la prison à vie pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre, tortures et viols commis durant sa présidence du Tchad de juin 1982 à décembre 1990. Durant toute cette période, l’ex-dictateur a bénéficié d’une aide importante de la France. Que savait Paris de ses crimes ? Difficile à déterminer sans l’accès aux archives officielles, que les autorités françaises ont refusé à Human Rights Watch (HRW). « Que cherche à cacher l’Etat français ? », demande l’ONG, qui enquête depuis 1999 sur le système de répression d’Hissène Habré et a préparé deux rapports en voie de finalisation : un premier sur les relations entre le Tchad et les Etats-Unis et un second sur la France, rédigé par Henri Thulliez. Le Monde
Crimes d’Hissène Habré : « Gagné par la lassitude, j’ai demandé mon rappel à Paris »
Claude Soubeste a été ambassadeur de France à N’Djamena de 1982 à 1985 après y avoir été consul en 1979 et 1980. Aujourd’hui âgé de 88 ans, il ne revient qu’à contrecœur sur cette période. Volontiers cassant, il s’agace de certaines questions, notamment celles qui portent sur les tortures dans les prisons d’Habré. Lors de sa mission, il affirme avoir été tenu à l’écart de toutes les décisions importantes mais reconnaît avoir été écœuré par le survol d’une région où avaient été commises des exactions. Le Monde
Tchad : six candidats à la présidentielle d’avril convoqués à la police judiciaire à N’Djamena
Ce serait dans le cadre de l’enquête sur la disparition de militaires. Six des candidats malheureux à l’élection présidentielle du 10 avril sont convoqués ce mardi à la police judiciaire de N’Djamena. En l’absence de deux d’entre eux – le chef de file de l’opposition Saleh Kebzabo et Laoukein Kourayo – quatre des candidats se disent prêts à répondre à la convocation. VOA
L’un des chefs de la sanglante rébellion ougandaise LRA devant la justice internationale en décembre
Dominic Ongwen, l’un des chefs les plus redoutés de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), une sanglante rébellion ougandaise, comparaîtra devant la Cour Pénale Internationale en décembre pour crimes contre l’humanité, a annoncé la CPI lundi. Le procès de Dominic Ongwen, accusé d’esclavage sexuel et de recrutement d’enfants soldats, s’ouvrira le 6 décembre, et le procureur devrait commencer à présenter les preuves dès janvier. M. Ongwen, lui-même ancien enfant soldat recruté à l’âge de 14 ans, est devenu l’un des leaders du groupe armé sanguinaire, et s’est rendu coupable de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans le nord de l’Ouganda sur la période 2002-2005, selon la CPI. TV5
Cinq Casques bleus tués dans une attaque « terroriste » dans le centre du Mali
Cinq Casques bleus ont été tués dimanche dans une embuscade « terroriste » dans le centre du Mali, une première dans cette région, alors que le pays connaît depuis une dizaine de jours une recrudescence des attaques meurtrières contre l’armée et les soldats de l’ONU. Ce nouvel attentat contre la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) n’a pas été revendiqué. La Minusma n’a pas spécifié immédiatement la nationalité des Casques bleus attaqués. Une source policière malienne a déclaré qu’il s’agissait de Togolais. « Les Casques bleus togolais étaient en mission de paix dans le secteur où les agriculteurs et les éleveurs se sont récemment affrontés », a déclaré cette source, contactée par téléphone à Mopti depuis Bamako. TV5
Mali: quelle enquête après une possible bavure des militaires tchadiens?
La mission des Nations unies au Mali promet une enquête après la mort dans le nord du pays d’un berger qui avait été interpellé par des casques bleus tchadiens. Selon la Minusma, cette enquête interne devra aussi élucider l’attaque jihadiste qui a précédé son arrestation, dans laquelle cinq soldats tchadiens avaient perdu la vie. Des défenseurs des droits de l’homme estiment toutefois que seule une enquête internationale et indépendante pourra faire toute la lumière sur cette affaire. RFI
Vidéo : aux côtés des soldats suédois chargés du renseignement pour l’ONU au Mali
Pour faire face à la menace terroriste, la mission des Nations unies au Mali (Minusma) dispose d’unités chargées du renseignement. Notre envoyé spécial a suivi celle du contingent suédois déployée à Tombouctou. Reportage. Cinq casques bleus ont été tués, dimanche 29 mai, lors d’une embuscade au Mali, où les attaques contre l’armée régulière et les soldats onusiens se multiplient depuis une dizaine de jours. Face à la menace terroriste, la mission des Nations unies au Mali (Minusma) dispose de deux unités spéciales chargées du renseignement. L’une d’elles, constituée de soldats suédois, est déployée à Tombouctou. Notre envoyé spécial, François Rihouay, a pu suivre en exclusivité son travail sur le terrain. France 24
Côte d’Ivoire : ce que la justice reproche à Simone Gbagbo
L’ancienne Première dame comparaît depuis ce mardi devant la cour d’Appel d’Abidjan. Elle doit, entre autre, répondre d’accusations de crimes contre l’humanité. Que lui reproche la justice ivoirienne ? Éléments de réponse. Selon l’arrêt d’accusation en date du 27 janvier, consulté par Jeune Afrique, Simone Gbagbo comparaît pour faits de « crime contre les prisonniers de guerre et crime contre l’humanité ». L’ex-Première dame avait au préalable été inculpée « de génocide, crime contre les populations civiles, crime contre les prisonniers de guerre, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires, complicité, co-action et tentative de ces infractions, voies de fait et crime contre l’humanité ». Le juge d’instruction chargé de la procédure avait ensuite retenu trois chefs d’accusations avant que la Cour d’appel n’écarte finalement celui de « crime contre les populations civiles ». Jeune Afrique
Tunisie : le grand chantier des municipales
A voté. Et revotera ! Le Tunisien connaît désormais la date des élections municipales : 26 mars 2017. Depuis l’instauration de la démocratie, ce sera le quatrième scrutin libre, organisé par l’ISIE, la haute instance indépendante en charge des élections. Un vote qui pourrait bénéficier du facteur proximité. Et qui pourrait réconcilier les Tunisiens avec la vie politique. Sur huit millions en âge de voter, seuls cinq millions s’étaient inscrits sur les registres électoraux et trois millions seulement s’étaient rendus aux urnes pour les présidentielles de 2014. Le Monde
L’Ouganda promet de mettre un terme à sa coopération militaire avec la Corée du Nord
L’Ouganda a promis, à la suite d’une visite de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, de mettre un terme à sa coopération militaire et policière avec la Corée du Nord et de s’aligner ainsi sur les sanctions internationales contre Pyongyang et son programme nucléaire. « Le président Yoweri Museveni a indiqué que l’Ouganda appliquerait les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, ajoutant qu’il avait déjà donné des ordres afin de mettre un terme à toute coopération policière et militaire avec la Corée du Nord », a fait savoir la présidence ougandaise dans un communiqué transmis dimanche soir à l’AFP. Le Monde
Deux hommes condamnés à la prison à vie après l’attentat contre un avion de ligne en Somalie
Deux hommes ont été condamnés lundi à la prison à vie par un tribunal somalien pour avoir planifié l’attentat du 2 février contre un avion de ligne au départ de Mogadiscio, revendiqué par les islamistes shebab somaliens affiliés à Al-Qaïda. Un engin explosif avait explosé à bord d’un Airbus A321 de la compagnie régionale Daallo Airlines, peu après le décollage, avec 74 passagers à bord provoquant un trou d’un mètre de diamètre dans son fuselage. Seul le poseur de bombe présumé avait été tué dans l’explosion, qui avait en outre fait deux blessés légers parmi les passagers. Le pilote de l’appareil était parvenu à faire demi-tour et à poser l’avion. VOA
Human Rights Watch craint des « abus » sur des Erythréens renvoyés dans leur pays
Le Soudan a renvoyé en mai des centaines d’Erythréens dans leur pays, où ils sont à la merci d' »abus » de la part d’un régime « répressif », a affirmé mardi l’ONG Human Rights Watch (HRW), selon laquelle Khartoum viole ainsi les lois internationales. « Le Soudan arrête des Erythréens et les renvoie vers un gouvernement répressif », a déploré dans un communiqué Gerry Simpson, un responsable de HRW, qui souligne que ces Erythréens pourraient « faire l’objet d’abus » à leur retour dans leur pays. VOA