Soudan du Sud: le dirigeant rebelle Machar approuve l’accord de paix
Le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar a approuvé l’accord de paix final avec le gouvernement, destiné à mettre un terme à la guerre civile qui ensanglante le plus jeune pays du monde, a annoncé jeudi à Khartoum le médiateur soudanais. L’accord a déjà été approuvé par Juba, et jeudi le groupe de Riek Machar et des représentants d’autres factions rebelles l’ont paraphé, a constaté un correspondant de l’AFP. « La signature finale de l’accord de paix aura lieu lors d’un sommet de l’Igad », l’Organisation des Etats d’Afrique de l’Est, qui oeuvre depuis de longs mois à réactiver le processus de paix au Soudan du Sud, a annoncé le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dirdiry Ahmed. La date de ce sommet sera annoncée « bientôt », a dit le ministre soudanais. TV5
Zimbabwe : le tombeur de Mugabe confirmé comme vice-président
Constantino Chiwenga, l’ancien Chef d‘État-Major de l’armée restera le numéro 2 du Zimbabwe. Le président nouvellement élu du pays, Emmerson Mnangagwa, l’a ainsi décidé alors qu’il a débuté ses nominations. Constantino Chiwenga conserve un poste qu’il occupait depuis décembre 2017 après le coup de force contre l’ancien président Robert Mugabe en novembre de la même année dont il a été le grand artisan. Alors Chef d‘État-Major, le général Constantino Chiwenga et l’armée, de même que le parti au pouvoir – la Zanu-PF – avaient poussé à la démission le héros de l’indépendance qui conservait le pouvoir depuis 1980. AfricaNews
L’exclusion des listes électorales de l’opposant Karim Wade confirmée au Sénégal
La Cour suprême du Sénégal a rejeté jeudi le pourvoi de l’opposant Karim Wade contre sa radiation des listes électorales, mais son avocat estime qu’il conserve des chances de se présenter à la présidentielle de février 2019. « Pourvoi rejeté », a laconiquement déclaré le président de haute juridiction, en levant immédiatement l’audience. Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) et candidat déclaré à la présidentielle, avait vu sa demande d’inscription sur les listes électorales rejetée le 2 juillet par le ministère de l’Intérieur, qui avait invoqué des dispositions du Code électoral privant de droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison. VOA
Sénégal: revers judidiciaires pour deux ténors de l’opposition, qui visent toujours la présidentielle
Deux des principaux opposants au président sénégalais Macky Sall, le maire de Dakar Khalifa Sall et l’ex-ministre Karim Wade, ont vu leurs espoirs de se présenter à la présidentielle de 2019 contrariés jeudi par la justice, mais ils ne perdent pas espoir de revenir dans la course selon leur entourage. Dans la matinée, Khalifa Sall a vu sa condamnation à cinq ans de prison pour escroquerie confirmée par la cour d’appel. Et en début de soirée, la Cour suprême a rejeté le pourvoi de Karim Wade contre son exclusion des listes électorales, préalable indispensable à une candidature. « Khalifa Ababacar Sall: le tribunal confirme le jugement » rendu en première instance en mars, a déclaré le président de la cour d’appel, Demba Kandji, en l’absence du maire de la capitale, dans un palais de justice placé sous haute sécurité. TV5
Nigeria : le président du Sénat Bukola Saraki se déclare candidat à la présidentielle
À six mois de la prochaine élection présidentielle au Nigeria, le président du Sénat, Bukola Saraki, ancien allié politique du chef de l’État Muhammadu Buhari, s’est lancé dans la course pour la magistrature suprême du pays. Le président du Sénat nigérian, Bukola Saraki, est entré dans la course à la présidentielle de 2019, jeudi 30 août. Il rejoint ainsi d’autres candidats de poids, qui se dressent sur la route du président sortant Muhammadu Buhari, jadis allié politique. « J’annonce mon intention de concourir à la position de président de la République fédérale du Nigeria et de participer aux élections générales de [février] 2019 sous la bannière du Parti populaire démocratique (PDP) », a-t-il indiqué, lors de cette annonce que le pays attendait depuis plusieurs semaines. France 24
Amnesty accuse les services de renseignement nigérians
L’organisation internationale de défense des droits de l’homme dénonce la disparition de plusieurs personnes. Selon Amnesty International, des milliers de personnes accusées notamment d’être affiliées à des groupes indépendantistes ou religieux, ont disparu dans les geôles nigérianes ou sont détenues par les services de renseignement depuis des années de manière illégale et arbitraire. Osai Ojigho, le directeur d’Amnesty pour le Nigeria, a appelé dans un communiqué, les autorités à libérer ou à appliquer des sanctions dans le cadre de la loi si nécessaire, sans avoir recours à la peine capitale, contre ces personnes. Le patron d’Amnesty pour le Nigeria est notamment revenu sur le cas de Jones Abiri, journaliste arrêté par l’agence nationale de renseignement intérieur (DSS). BBC
Les étrangers fuient les violences de Soweto
Les immigrés ont fui le township de Soweto suite aux attaques xénophobes qui ont fait trois morts mercredi. Des violences ont éclaté après que des habitants ont accusé un commerçant somalien d’avoir tiré sur un adolescent et son ami qui auraient tenté de pénétrer dans son magasin. La police pense que cet incident est à l’origine des heurts meurtriers et des scènes de violences qui se sont étendus à d’autres zones de Soweto. Les résidents ont également accusé les propriétaires des magasins de vendre des aliments périmés. BBC
Libye: Tripoli à nouveau théâtre de violents affrontements entre milices rivales
Depuis le début de la semaine, des combats opposent des milices rivales près de la capitale libyenne. Au moins 27 morts et plus de 100 blessés sont à déplorer, dont beaucoup sont des civils, selon le ministère de la Santé. Après quelques mois d’accalmie, la capitale libyenne est à nouveau en proie à de violents affrontements. Des secouristes locaux assurent que plusieurs familles sont toujours bloquées dans la zone de combats au sud de la capitale. Ces heurts opposent des milices rivales à la recherche du pouvoir et d’enrichissement en mettant la main sur les biens de l’Etat. Ils illustrent également la faiblesse du gouvernement d’union nationale – soutenu par la communauté internationale – qui ne contrôle pas ses milices. Ce sont ces groupes qui sont les maîtres du jeu dans l’Ouest libyen. Ils gèrent le quotidien des citoyens à la place du gouvernement. RFI
Ethiopie: 18 morts dans le crash d’un hélicoptère militaire
Dix-huit personnes ont été tuées jeudi dans le crash d’un hélicoptère militaire dans la région oromo, au sud d’Addis Abeba, a rapporté sur son site internet la télévision Fana BC. Tous les passagers – 15 militaires et trois civils – ont péri lorsque l’hélicoptère s’est écrasé. « L’hélicoptère, qui appartenait au ministère de la Défense, s’est écrasé lors d’un vol de Dire Dawa (nord-est) à Bishoftu (40 km au sud-est d’Addis Abeba) avec 18 personnes à son bord », a précisé Fana, qui ne fournit aucune information sur les circonstances du crash. Un haut responsable de la région oromo, Addisu Arega, a précisé sur Facebook que « la cause du crash faisait l’objet d’une enquête ». « Je tiens à témoigner de ma profonde tristesse pour ceux qui ont perdu la vie ». Slate
Après-Brexit, économie, antiterrorisme: les enjeux de la visite de May au Kenya
Après le Nigeria et l’Afrique du Sud, Theresa May était au Kenya pour la dernière étape de sa tournée africaine. La Première ministre britannique a tenu ce 30 août une conférence de presse commune avec le président Uhuru Kenyatta. Alors que le Brexit approche, Londres cherche des débouchés commerciaux hors Union européenne. La visite de Theresa May s’est donc d’abord focalisée sur l’économie. « Nous nous engageons pour qu’il y ait une transition en douceur, qui assure une continuité », a déclaré Theresa May ce 30 août au Kenya où elle clôturait sa tournée africaine après s’être rendu en Afrique du Sud et au Nigeria. RFI
Corruption. Au Sierra Leone, les têtes tombent
C’est une campagne de nettoyage musclée qui se déroule en Sierra Leone. Baptisée “Serres de l’aigle”, l’opération lancée par la Commission anticorruption (ACC) a conduit, le 24 août dernier, à l’arrestation de six personnes, dont quatre membres des services d’immigration et du ministère des Affaires étrangères. Les suspects sont accusés d’avoir favorisé un vaste trafic de passeports, vendus sous le manteau à 1 000 dollars pièce (environ 860 euros). “Cela va au-delà de la seule corruption, explique Francis Ben Kaifala, le commissaire de l’ACC, interrogé par The Sierra Leone Telegraph. Ces passeports sont parfois utilisés par des criminels dont les activités minent le pays. Il est temps d’attaquer la clique responsable de cette situation et de la traduire en justice.” Nommé en juin dernier, l’avocat a été désigné par le président, Julius Maada Bio, élu en mars et dont la campagne était notamment basée sur la lutte contre les malversations. Courrier International
RDC : l’ONU demande à Kinshasa de permettre le retour de Moïse Katumbi
Quinze mois après sa première lettre, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a une nouvelle fois demandé à l’État congolais de permettre le retour, en homme libre, de l’opposant en exil Moïse Katumbi. Kinshasa est « notamment tenu de prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer que [Moïse Katumbi] puisse rentrer en RDC ». Datée du 29 août, cette correspondance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, adressée à Me Éric Dupond-Moretti, avocat de l’opposant en exil, intervient quatre semaines après la double tentative de Moïse Katumbi de regagner le pays. Jeune Afrique
RDC : près de 70 000 machines à voter sur le point d’arriver (médias)
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de RDC, Corneille Nangaa séjourne à Séoul pour récupérer quelque 70 000 machines à voter déjà disponibles et prêtes à être expédiées vers Kinshasa. L’annonce a été faite ce jeudi 30 août par Norbert Basengezi, lors d’une conférence de presse. Selon le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le président de l’institution Corneille Nangaa se trouverait en ce moment à Séoul, capitale de Corée du Sud où sont produites ces machines à voter. Il est question pour Corneille Nangaa d’effectuer des démarches d’expédition aux fins de l’acheminement vers la RDC de ces dispositifs qui seront utilisés lors des élections générales dont présidentielle du 23 décembre. AfricaNews
Mauritanie : derrière les législatives, la suspicion d’un troisième mandat pour Aziz
À la veille du premier tour des législatives en Mauritanie, samedi 1er septembre, le débat sur l’éventualité d’un troisième mandat du président Mohamed Ould Abdelaziz revient sur le devant de la scène politique. Les opposants montent au créneau, tandis qu’au sein du parti au pouvoir, les stratégies divergent. « Ceux qui parlent souvent de troisième mandat doivent d’abord gagner les législatives et permettre à l’UPR [Union pour la République, parti présidentiel] d’obtenir une majorité écrasante au Parlement. Cette majorité est indispensable pour continuer la réalisation de nos projets ». Il a suffi que le président Mohamed Ould Abdelaziz lâche cette phrase, le 24 août à Rosso pour relancer la polémique. Aussitôt l’opposition (FNDU, Tawassoul, RFD, UFP, IRA) est montée au créneau pour dénoncer pour la énième fois le projet supposé du chef de l’État de réviser la Constitution afin de pouvoir se représenter pour un troisième mandat présidentiel, à ce jour inconstitutionnel. Jeune Afrique