Somalie: le bilan s’alourdit après l’attaque d’un hôtel du nord de Mogadiscio
En Somalie, le siège d’un hôtel du nord de la capitale somalienne, Mogadiscio, par un commando shebab, s’est terminé dans la nuit de samedi à ce dimanche 29 octobre, après une double explosion à la voiture piégée. Le dernier bilan fait état de 29 morts, selon l’agence de presse Reuters. Parmi les victimes figurent un haut responsable de la police et un ancien député. L’attaque a été immédiatement revendiquée et est intervenue seulement deux semaines après l’attentat au camion piégé qui avait fait 358 morts. RFI
Les chefs de la police et des renseignements congédiés en Somalie
Le gouvernement somalien a congédié dimanche les chefs de la police et des renseignements du pays au lendemain d’une attaque des islamistes radicaux shebab qui a fait 27 morts et deux semaines après l’attentat le plus meurtrier jamais commis dans le pays, selon les informations de VOA Somali. « Les membres du cabinet (…) ont finalement voté pour le renvoi des deux responsables, le chef de la police Abdihakim Dahir Said et le chef de l’agence nationale des renseignements Abdillahi Mohamed Sanbalooshe », a indiqué le ministre de l’Information Abdirahman Omar Osman, rendant compte du conseil des ministres dimanche. VOA
En pleine crise politique, le Kenya reporte le scrutin dans les fiefs de l’opposition
L’élection présidentielle prévue samedi dans les bastions de l’opposition a été de nouveau reportée pour des raisons sécuritaires, des violences ayant déjà fait huit morts ces dernières 48 heures. La date limite du scrutin a été fixée à mardi. La confusion la plus totale régnait samedi 28 octobre au Kenya, deux jours après une présidentielle marquée par une participation en berne et des violences dans les bastions de l’opposition qui ont conduit par deux fois au report des opérations de vote dans l’ouest du pays. Depuis jeudi et la nouvelle présidentielle organisée après l’invalidation par la justice de la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta en août, le pays a les yeux rivés sur les chaînes d’information qui alternent les directs sur les violences et sur les opérations de dépouillement de la Commission électorale (IEBC). France 24
Crise togolaise : le président Faure Gnassingbé sort de son silence
Samedi, à l’ouverture du congrès de son parti Unir, le président togolais s’est déclaré « serein » et « optimiste » pour surmonter la crise au Togo où les violences politiques ont fait au moins 16 morts en deux mois. C’est la première fois que Faure Gnassingbé aborde le sujet de la crise sociopolitique. « Nous avons suffisamment démontré que nous sommes forts, nous sommes confiants, nous sommes optimistes », a déclaré Faure Gnassingbé à l’ouverture du congrès de l’Union pour la république (Unir) à Tsévié, à environ 35 km au nord de Lomé, sans directement parler de la crise qui se secoue le pays. Plus de 2.000 délégués, la plupart vêtus de tee-shirts blanc aux couleurs du parti, participent à ce congrès, placé sous le thème: « Unir nos énergies pour un développement harmonieux du pays ». BBC
Burkina/Affaire Zongo: le frère de Blaise Compaoré interpellé en France
François Compaoré, frère de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été interpellé dimanche matin 29 octobre à l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Paris, selon son avocat, maître Pierre-Olivier Sur. Un mandat d’arrêt international avait été émis par la justice burkinabè dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 1998. Il faisait régulièrement le voyage entre la Côte d’Ivoire et Paris où réside sa femme et trois de ses enfants, et affirmait récemment dans une interview accordée à Jeune Afrique qu’il ne craignait pas le mandat d’arrêt lancé contre lui le 5 mai dernier. François Compaoré a finalement été interpellé par la police française dimanche matin à son retour d’Abidjan à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. RFI
Ouganda: crispations autour de la modification de la Constitution
En Ouganda, les tensions se crispent autour de la modification de la Constitution. Un projet de loi prévoit le retrait de l’âge limite du candidat à la présidentielle, une réforme que les détracteurs disent faite sur mesure pour Yoweri Museveni qui pourrait ainsi se représenter en 2021. Sur le terrain, les députés sont allés mener des consultations ce qui cristallise les tensions. Face à cela, les organisations de droits de l’homme appellent au calme et dénoncent l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre. RFI
Le parti au pouvoir conteste le résultat du 1er tour au Liberia
Le parti au pouvoir au Liberia a contesté dimanche pour fraudes le résultat du premier tour de la présidentielle du 10 octobre, avant un second tour devant opposer le 7 novembre son candidat, le vice-président Joseph Boakai, à l’ex- star du footbal George Weah. Le Parti de l’unité (UP) a annoncé dans un communiqué signé de deux autres partis, qu’il allait saisir la commission électorale, dénonçant « des fraudes systématiques et à grande échelle ». Le communiqué accuse également la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, d' »ingérence » dans le processus électoral en raison d’une rencontre avec des responsables de la commission électorale qui s’était déroulée à son domicile avant le premier tour. VOA
Le vice-président du Sénat convoqué à la gendarmerie au Gabon
Le vice-président du sénat gabonais Jean-Christophe Owono Nguema est convoqué lundi à la gendarmerie à Libreville après un entretien télévisé dans lequel il a appelé à « contrer Ali (Bongo, le président) sur le terrain », a annoncé dimanche le procureur de la République du Gabon. « Il a été convoqué demain à 9 heures (8 heures GMT) », a déclaré le procureur de la République, Steeve Ndong Essame. « Ses propos pourraient constituer un délit flagrant (…) une incitation à la révolte », a -t-il ajouté en précisant que la convocation lui avait été remise samedi. M. Nguema, sénateur proche du parti Union Nationale (UN, opposition), a dit qu’il ne se rendrait pas à la Direction régionale de recherches (DGR, organe de renseignement de la gendarmerie nationale), arguant de son immunité parlementaire, selon une vidéo postée samedi par ses partisans sur les réseaux sociaux. VOA
Maroc : manifestations interdites un an après la mort de Mohcine Fikri
Le décès de ce vendeur de poisson, broyé par une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise, avait déclenché des émeutes dans le Rif il y a un an. Les autorités marocaines font tout pour atténuer les commémorations ce samedi 28 octobre. Ce week-end marque le premier anniversaire de la mort de Mohcine Fikri à Al Hoceima, symbole de la répression policière qui avait embrasé le Rif. “Son décès a marqué le début d’un vaste mouvement populaire qui a agité la région durant au moins 9 mois”, rappelle l’hebdomadaire marocain Tel Quel. Le journal souligne que les autorités provinciales d’Al Hoceima ont décidé d’interdire “toutes les manifestations dans les lieux publics les 27 et 28 octobre, suite aux appels à manifester lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux”. Plusieurs marches de soutien auront lieu ce samedi en Europe, notamment à Paris et Strasbourg. Courrier International
Paris va défendre face à Washington à l’Onu le soutien au G5 Sahel
Paris est lancé dans d’intenses tractations diplomatiques pour convaincre Washington d’offrir un soutien financier, par le biais des Nations unies, à la force antijihadiste pour le Sahel, région hautement instable où la France est engagée dans l’opération Barkhane. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian doit à cet égard diriger une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi pour tenter de consolider l’aide au G5 Sahel, une force conjointe formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie, qui doit lancer sa première opération dans les tout prochains jours. En particulier, la France cherche à obtenir l’aide logistique et financière des Nations unies, ce à quoi s’opposent les Américains, premiers contributeurs de l’organisation. Jeune Afrique
Le Rwanda met la pression sur Emmanuel Macron pour régler le contentieux lié au génocide
Quelques jours après avoir rappelé son ambassadeur à Paris pour consultation, la ministre rwandaise des affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a donné une interview conjointe, dimanche 29 octobre à Kigali, à TV5 Monde, RFI et Le Monde. Elle a déclaré à cette occasion que l’interminable instruction portant sur l’attentat du 6 avril 1994, qui avait coûté la vie au président rwandais de l’époque Juvénal Habyarimana, ne saurait durer indéfiniment. Cet attentat est considéré comme le déclencheur du génocide qui coûta la vie à 800 000 Tutsi et Hutu modérés. Le Monde
Nigéria: 321 millions de $ « détournés par Abacha » recouvrés
Le ministre nigérian de la justice a annoncé que des négociations sont en cours avec la Suisse pour rapatrier des sommes d’argent qui auraient été détournées par l’ancien président Sani Abacha. Les discussions portent sur plus de 300 millions de dollars. Abubakar Malami, procureur Général et ministre de la Justice du Nigeria a révélé jeudi que la négociation avec la Suisse sur le rapatriement de 321 millions de dollars récupérés sur des avoirs de la famille Abacha avaient été concluante. Selon lui, le Nigeria avait récemment récupéré 85 millions de dollars d’actifs détournés et logés dans des comptes au Royaume-Uni dans le cadre de l’affaire Malabu. BBC