Génocide au Rwanda : Kigali ouvre une enquête sur le rôle de responsables français
Le Rwanda a annoncé, mardi 29 novembre, l’ouverture d’une enquête sur le rôle de vingt responsables français dans le génocide en 1994. « À l’heure actuelle, l’enquête porte sur 20 personnes qui, d’après les informations recueillies jusqu’à présent, sont tenues par l’Organe de poursuite (judiciaire) de permettre de mieux comprendre leur rôle et de décider s’ils elles seront poursuivies ou non », selon un communiqué du procureur général, Richard Muhumuza. « Au fur et à mesure que les enquêtes se poursuivent, d’autres agents et/ou fonctionnaires français pourraient être appelés à assister l’Organe de poursuite dans le même sens », selon le texte. France 24
Le Burundi accuse de nouveau le Rwanda
La police burundaise accuse les autorités rwandaises d’avoir tenté de faire assassiner Willy Nyamitwe, le conseiller en communication du président Pierre Nkurunziza. Selon les autorités du Burundi, M. Nyamitwe a échappé à une attaque menée par des hommes armés de fusils et de grenades, lundi soir, près de son domicile, dans une banlieue située à l’ouest de Bujumbura, la capitale. Lors d’un point de presse, le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, a déclaré que deux des assaillants ont été arrêtés. Selon lui, ils sont liés au gouvernement rwandais, duquel ils ont reçu la consigne d’assassiner Willy Nyamitwe. BBC
Ouganda: le roi du Rwenzururu reste détenu, tension dans la région
En Ouganda, la situation reste tendue dans l’ouest du pays après les évènements sanglants de ce week-end qui ont touché la région du Rwenzori. Selon les autorités, la garde royale du roi du Rwenzururu a attaqué samedi une patrouille des forces de l’ordre. Dimanche, le palais du roi a été pris d’assaut par les forces de l’ordre, le roi a été arrêté ainsi que 139 membres de la garde royale et une journaliste. Au total, le bilan fait état de plus de 60 morts. Ni le président Museveni ni le gouvernement ne se sont encore exprimés sur ces évènements. RFI
En Ouganda, 100 personnes tuées lors de violents combats entre police et militants séparatistes
Le bilan s’alourdit de jour en jour. Après l’assaut, dimanche 27 novembre, du palais du souverain du royaume de Rwenzururu, dans la ville de Kasese, par la police ougandaise, de violents combats ont éclaté entre les forces de l’ordre et des militants séparatistes qui seraient liés au monarque. Lundi, le porte-parole de la police annonçait la mort de 62 personnes. Mardi matin, le bilan a atteint la centaine de victimes. Le président Yoweri Museveni a appelé le roi Charles Wesley Mumbere, dimanche, pour lui ordonner de démanteler la garde royale, qui ferait partie d’une milice liée à un mouvement prônant la création d’une « république de Yiira » sur la zone frontalière entre l’ouest de l’Ouganda et une partie du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). « Nous avons pris le temps de parler au roi pour qu’il fasse sortir ces gens, mais le roi a refusé d’obéir. La seule solution était de prendre d’assaut le palais et de le faire sortir pour sa propre sécurité », a précisé le porte-parole à l’AFP. « Il devra expliquer son rôle dans ces incidents et sera inculpé d’incitation à la violence et amené à Kampala », a-t-il ajouté. Le Monde
85 morts dans les affrontements à Bria en Centrafrique
« Depuis le 21 novembre, quelque 85 civils ont été tués, 76 blessés et près de 11.000 personnes ont été déplacées de leur ville de Bria », à 400 km au nord-est de Bangui, a écrit Adama Dieng, dans un communiqué datant du 25 novembre transmis lundi à l’AFP. Le bilan définitif reste à établir et des estimations vont du simple au double, a indiqué à l’AFP la présidence centrafricaine. Ces affrontements ont opposé deux factions armées de l’ex-Séléka qui prétend défendre la minorité musulmane, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Nourredine Adam et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darass, réputé proche des bergers peuls nomades. VOA
Yémen: plus de 100000 réfugiés africains pris dans le chaos
Quelque 106 000 réfugiés africains sont pris dans le chaos yéménite, un pays ravagé par la guerre. Ces réfugiés fuient les persécutions dans leur propre pays dans la Corne de l’Afrique. L’ONU fait part de son inquiétude. William Spindler, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), parle du lancement d’une campagne en Ethiopie et en Somalie pour prévenir des dangers auxquels sont confrontées ces populations. RFI
Lucha porte la voix des Congolais jusqu’au congrès américain
Fred Bauma, l’un des leaders de la Lutte pour le Changement est venu jusqu’à Washington pour être entendu par une commission des droits de l’homme sur la situation en RDC à trois semaines de la fin du mandat de Joseph Kabila alors qu’aucun accord n’a toujours été conclu. Entretien. Quel a été votre message aux législateurs américains lors de cette audition devant la commission Tom Santos des droits de l’Homme du Congrès à Washington ? VOA
Gabon : nouvel appel au dialogue pour des législatives « apaisées », refus de l’opposition
Le gouvernement a lancé mardi un nouvel appel au dialogue politique au Gabon pour que les élections législatives se tiennent dans un climat « apaisé », suscitant un refus catégorique des partisans de l’opposant Jean Ping qui conteste la réélection du président Ali Bongo Ondimba. « Même les guerres ouvertes se terminent autour d’une table », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, lors d’une conférence de presse, alors que les législatives doivent se tenir au plus tard fin janvier. « Il nous est apparu de bon sens de commencer d’abord par réunir les conditions du dialogue pour une élection législative apaisée », a-t-il dit. « Il se trouve que certains estiment qu’ils ne peuvent pas dialoguer avec Ali Bongo Ondimba et qu’ils vont organiser leur propre dialogue ». VOA
Mauvaise nouvelle, l’Etat islamique s’implante maintenant en Somalie
Alors que l’Etat islamique (EI) perd du terrain en Irak –où la reconquête de la ville de Mossoul est en cours–, en Syrie, et en Libye où ses derniers combattants sont acculés dans la cité portuaire de Syrte, une mauvaise nouvelle vient de Somalie. Le 26 octobre, 50 djihadistes lourdement armés se revendiquant du groupe terroriste, se sont emparés de la ville portuaire de Qandala, dans la région autonome du Puntland dans le nord de la Somalie, comme le rapporte le média américain Newsweek. «C’est un petit pas en avant, mais hautement symbolique, pour le groupe terroriste qui démontre encore comment des extrémistes armés peuvent profiter des failles d’un Etat en faillite et de tensions locales pour se bâtir un nouveau fief et se reconstruire après des défaites. À moins que le Puntland ne traite sérieusement cette menace et résolve ses tensions intérieures et ses conflits avec les régions autonomes voisines de Somalie, la force de l’Etat islamique va continuer à croître et à déstabiliser le pays», analyse le site African Arguments. Slate
Le Japon et la Chine côte à côte dans le bourbier soudanais
Il y a d’abord eu les promesses d’investissement sonnantes et trébuchantes des deux pays : 60 milliards de dollars pour la Chine au sommet de Johannesburg de 2015 quand le Japon a promis 27 milliards de dollars en août, à Nairobi. Puis la décision de Pékin en janvier de construire sa première base militaire à Djibouti, bientôt voisine de la base japonaise, laquelle devrait d’ailleurs être agrandie, a annoncé Tokyo en octobre. Aujourd’hui, c’est au Soudan du Sud que les deux puissances asiatiques, ennemies jurées, se retrouvent au coude à coude sous la bannière des Nations unies. Le Monde
La logique génocidaire de la « classe armée » du Soudan du Sud
L’expérience politique sud-soudanaise aura duré deux ans et demi. Son effondrement sanglant se poursuit encore aujourd’hui. Cette calamité, qui se produit au ralenti, est comparable avec n’importe quelle autre crise dans le monde. À la mi-novembre, Adama Dieng, le Conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide, a mis en garde contre un risque de génocide au Soudan du Sud. Cette attention soudaine est justifiée, mais elle arrive tardivement. Certains disent que le bilan des morts au Soudan du Sud rivalise avec celui en Syrie. Mais les atrocités décrites dans la région sud-soudanaise de l’Équatoria — les corps carbonisés dans les villages incendiés, les viols collectifs, la dépopulation comme instrument de guerre et les violences politiques à l’encontre de blocs ethnopolitiques subjectifs — caractérisent la guerre depuis le début. IRIN
Zimbabwe. La nouvelle monnaie de Mugabe est-elle une “arnaque” ?
“Une nouvelle monnaie qui fâche tout le monde”, résume le site américain Bloomberg News, au sujet des “billets d’obligation” introduits le 28 novembre au Zimbabwe. Ils doivent remplacer le dollar américain et le rand sud-africain, utilisé depuis 2009, après une hyperinflation et la dévaluation du dollar zimbabwéen. “Les sceptiques ont le sentiment que c’est un retour au dollar local détesté”, relate le site. Un vendeur de rue interrogé par le journal se plaint : “Le gouvernement dit que c’est équivalent à un dollar américain, mais comment est-ce possible ? Les dollars américains sont imprimés aux États-Unis, pas à Harare. Si c’est imprimé à Harare, c’est juste un bout de papier, une monnaie fantôme, sans valeur, sauf si Obama m’assure que c’est un vrai dollar.” Courrier International
Mozambique : 5 000 personnes fuient les combats entre l’armée et la milice d’opposition
Le centre du Mozambique, gangrené par un conflit entre les forces gouvernementales et la milice du parti d’opposition, a poussé plus de 5 000 personnes à quitter leur domicile. Un bilan alarmant, établi mardi par la télévision mozambicaine. 5 000 personnes déplacées, parties loin de leur domicile et surtout des affrontements qui font rage dans le centre du Mozambique. Ce bilan inquiétant a été dressé mardi par la télévision mozambicaine, qui parle de 2 280 habitants de la province de Manica déplacés et de 2 500 autres réfugiés au Malawi, le pays voisin. Jeune Afrique
Présidentielle en Gambie: le pouvoir de Yahya Jammeh face à un défi inédit dans les urnes
Le chef de l’Etat gambien Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, sera confronté pour la première fois à un véritable défi dans les urnes, lors de l’élection présidentielle de jeudi, face à une opposition qui fait bloc autour de son candidat. Depuis plusieurs mois, les frustrations nées des difficultés économiques et de la répression des voix dissidentes s’expriment de plus en plus ouvertement dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade Atlantique. Les trois candidats en lice – Yahya Jammeh, Adama Barrow, désigné par une coalition de l’opposition, et Mama Kandeh, ancien député du parti au pouvoir qui se présente sous les couleurs d’une nouvelle formation, tous âgés de 51 ans – achevaient leur campagne électorale mardi. TV5
Informer en Ethiopie, troisième pire pays d’Afrique pour les journalistes
« Etre militant en Ethiopie, c’est comme dormir sur une branche d’arbre : tu ne peux pas fermer l’œil parce que tu sais que tu peux tomber à tout moment. » C’est ce que Befeqadu Hailu confiait au Monde Afrique deux jours avant son arrestation, le 11 novembre. Sur Twitter, le blogueur éthiopien se décrivait comme écrivain, « enthousiaste de la démocratie » et survivant de la prison de Maekelawi, à Addis-Abeba. Depuis l’instauration de l’état d’urgence en Ethiopie, le 9 octobre, après une année de troubles politiques et de manifestations anti-gouvernementales, il dénonçait sur son profil la multiplication des arrestations, plus de 11 600 selon les autorités. Son compte est désormais désactivé. Le Monde