Libye: le chef du gouvernement parrainé par l’ONU arrive à Tripoli
Le chef du gouvernement libyen d’union nationale parrainé par l’ONU, Fayez al-Sarraj, est arrivé mercredi à Tripoli, bravant l’hostilité déclarée de la coalition de milices qui contrôle la capitale. « Accompagné par plusieurs membres du conseil présidentiel, M. Sarraj est arrivé à la base navale (de Tripoli) où ils a tenu une réunion avec les officiers de la base », a indiqué à l’AFP un responsable de la marine. « Le président et les membres du Conseil présidentiel (CP) sont arrivés sains et sauf à Tripoli », a annoncé le CP sur sa page officielle sur Facebook. M. Sarraj, qui était à Tunis mardi, a débarqué du bateau militaire libyen « Assaddada », escorté de navires pour le protéger, a-t-il précisé. Il a été accueilli par des hauts gradés de la marine et des responsables locaux, dont Ares el-Khoja, ministre de l’Intérieur des autorités non reconnues de Tripoli. Il était accompagné de six des neuf membres du Conseil présidentiel, dont les vice-présidents Ahmad Meitig et Moussa el-Koni. « C’est aujourd’hui, depuis Tripoli, capitale de tous les Libyens, que nous allons travailler », a déclaré Ahmed Meitig sur sa page Facebook. TV5Monde
Jean-Marc Ayrault en Algérie: la Libye au coeur des préoccupations
Le ministre français des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault est en visite en Algérie. Il a rencontré le président Bouteflika, le Premier ministre et son homologue algérien. Au programme des discussions : la sécurité dans la région et notamment en Libye, mais aussi la question du Sahara occidental. Il faut agir vite pour empêcher le groupe Etat islamique de progresser en Libye, mais ni la France, ni l’Algérie, ne veulent d’intervention militaire. Surtout pas d’ingérence et pas d’opération semblable à celle de 2011. Jean-Marc Ayrault ne veut pas reproduire les mêmes erreurs. « 2011 a laissé des traces, rappelle-t-il. Nous voyons toutes les conséquences dramatiques, et malheureusement, les faits parlent. Il y a eu une intervention par des frappes aériennes, mais il n’y a pas eu de suites politiques, et on est [aujourd’hui] dans une situation de chaos. » RFI
Algérie : grand rassemblement des partis d’opposition à Zéralda
Les partis d’opposition se réunissent mercredi à Alger pour dénoncer le régime en place et réitérer leur demande de mise en place d’une transition démocratique. Plus de 17 partis d’opposition se réunissent, mercredi 30 mars à Zéralda, dans la banlieue sud-ouest d’Alger, pour accorder leurs violons face à la détérioration du climat politique et économique en Algérie et proposer des sorties de crise. Islamistes, laïcs, nationalistes, réformateurs… C’est le grand rassemblement de l’opposition algérienne, qui comprend même ceux qui ne pensaient pas être amenés à se serrer la main un jour. On annonce la présence des anciens chefs de gouvernement Ali Benflis et Mouloud Hamrouch, des patrons du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du parti Ennahda, Abderazzak Mokri et Mohammed Douibi, des anciens combattants comme Djamila Bouhired et Lakhdar Bouregâa. Jeune Afrique
Du Sénégal à la Libye, l’itinéraire d’un combattant de Daech qui effraie Dakar
Sadio Gassama. Un nom qui cristallise les inquiétudes au Sénégal. Après les attaques terroristes revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique à Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam ces derniers mois, Dakar craint d’être à son tour frappé par l’horreur djihadiste. Et ce jeune étudiant en médecine qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique en Libye symbolise la nouvelle menace qui plane sur un pays qui ne connaît le terrorisme qu’à la télé. En décembre dernier lors d’un voyage au Sénégal où j’ai réalisé un reportage sur le risque terroriste au Sénégal, Henri Ciss, le porte-parole de la police nationale, m’avait confié que Sadio Gassama, ce «jeune docteur en médecine», était un nom qui inquiétait. «Notre plus grosse crainte est d’avoir une cellule de dix à vingt djihadistes sur notre sol», confiait Henri Ciss, qui savait déjà que plusieurs jeunes sénégalais avaient rejoint les rangs de l’EI, dont Hassane Diène et Seydou Bâ, tous deux tués en Syrie. Slate Afrique
Le Nord-Mali préoccupe la Guinée
L’armée guinéenne s’attèle à la formation d’un millier de soldats qui devront suppléer, à court terme, le bataillon déployé à Kidal, dans le nord-est du Mali, pour le compte de la Minusma, la force de l’ONU au Mali. Cette formation intervient alors que sept Casques bleus guinéens ont été tués en février dernier à Kidal, suite à des attaques menées par des terroristes. À Conakry, l’opinion est divisée quant à l’intérêt de présence des troupes guinéennes dans un pays voisin. DW
Burkina : plus de 30 000 réfugiés maliens en situation d’urgence alimentaire
Selon le PAM et le HCR, une aide d’urgence de 2,5 millions de dollars est nécessaire afin de venir rapidement en aide aux réfugiés maliens installés au Burkina Faso. La situation est urgente. Dans un communiqué commun publié le 28 mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) affirment que si de nouvelles contributions ne sont pas reçues en urgence, 31 000 réfugiés maliens installés dans des camps dans le nord du Burkina Faso pourraient être privés d’assistance alimentaire durant les trois prochains mois. Selon les deux agences de l’ONU, « la période de soudure qui approche est le moment où ils sont tout particulièrement vulnérables et ont le plus besoin de soutien ». La soudure, qui s’étend en général de juin à septembre, est une période redoutée dans tout le Sahel, pendant laquelle les réserves de la récolte précédente sont presque épuisées alors qu’on attend la récolte suivante. Jeune Afrique
Ebola : les nouveaux cas en Guinée ne suscitent pas l’inquiétude de l’OMS
Les récents nouveaux cas d’Ebola apparus la semaine dernière en Guinée ne suscitent pas l’inquiétude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a déclaré mardi la Directrice générale de cette agence onusienne, Dr. Margaret Chan, lors d’un point de presse. « La neuvième réunion du Comité d’urgence sur Ebola qui a eu lieu aujourd’hui m’a informé que la situation d’Ebola en Afrique de l’Ouest ne constitue plus une urgence de santé publique de portée internationale », a dit Dr. Chan lors de ce point de presse. « Bien que quelques nouveaux cas et décès liés à Ebola aient été signalés en Guinée, cette résurgence n’implique qu’une seule chaîne de transmission. Il est de l’avis du Comité que les pays ont les capacités et les moyens de gérer ces résurgences », a-t-elle ajouté, en référence aux trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’épidémie d’Ebola, la Guinée, le Libéria, et la Sierra Leone. ONU
Niger: la libération d’Hama Amadou, et après?
L’opposant nigérien et candidat à la présidentielle Hama Amadou a été remis en liberté provisoire mardi 29 mars au matin, après la décision de la Cour d’appel qui avait pourtant rejeté en janvier, avant les élections, une première demande des avocats. L’intéressé se trouve en France depuis deux semaines pour des soins. Mais son état de santé s’est amélioré puisqu’il est sorti de l’hôpital hier selon ses proches. Sa mise en liberté intervient alors qu’il vient de perdre le scrutin présidendiel et aussi alors que pouvoir et opposition ont commencé à se rencontrer lundi pour discuter d’un éventuel dialogue. La Cour d’appel a choisi la fin du processus électoral pour libérer Hama Amadou. L’opposant n’inquiète visiblement plus les juges, alors qu’en janvier, ils estimaient qu’il y avait un risque de trouble à l’ordre public s’il était libéré. Pour les proches d’Hama Amadou et ses avocats, c’est un soulagement, même si certains ne comprennent pas pourquoi cette décision intervient si tard. Coïncidence ou pas, la Cour d’appel a aussi pris sa décision à l’heure où les deux camps qui se sont opposés pendant toute la campagne sont en train de renouer des contacts. RFI
Enquête sur Shell soupçonné de corruption au Nigeria
Le parquet de Milan, dans le nord de l’Italie, et le Parquet national anti-fraude néerlandais enquêtent sur le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell soupçonné de corruption au Nigeria, écrit mercredi le principal quotidien italien Corriere della Sera. Dans le cadre de cette affaire, les deux parquets ont créé une « équipe commune d’enquête ».Quelque 50 policiers, dont certains venant d’Italie, ont perquisitionné le 17 février le siège de Shell à La Haye, selon la même source. Le parquet de Milan était injoignable mercredi pour un commentaire, a constaté un journaliste de l’AFP. Selon le Corriere, Shell a brièvement indiqué le 10 mars au gendarme boursier américain SEC que « les autorités de divers pays enquêtent sur notre investissement dans le bloc pétrolier Opl-245 au Nigeria ». Le parquet de Milan soupçonne Shell de « corruption internationale » aux côtés du groupe énergétique italien ENI. Cette affaire est la suite d’une enquête lancée en 2014 par le parquet milanais contre plusieurs hauts dirigeants d’ENI dans l’acquisition, par le pétrolier italien associé à Shell, des droits d’exploitation d’un champ pétrolier au Nigeria, appelé Opl-245, au prix de 1,29 milliard de dollars, dont 200 millions payés par Shell. Africa1
Centrafrique : la France va mettre fin à l’opération Sangaris en 2016
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a officiellement annoncé mercredi que la France mettrait fin en 2016 à l’opération militaire Sangaris en Centrafrique, estimant que sa mission de sécurisation du pays était accomplie. Fin de l’opération Sangaris en Centrafrique. La France a officiellement annoncé mercredi 30 mars qu’elle mettait fin en 2016 à son opération militaire en Centrafrique. Paris estime en effet sa mission de restauration de la sécurité accomplie, après trois ans de sanglants affrontements intracommunautaires, a annoncé mercredi son ministre de la Défense. Jean-Yves Le Drian n’a toutefois pas donné de calendrier précis de retrait. « Je peux vous confirmer la fin de l’opération Sangaris dans le courant de l’année 2016 », a déclaré Jean-Yves Le Drian à Bangui, affirmant que « la force Sangaris a réussi à ramener le calme et à empêcher l’inacceptable », même si « tout n’est pas résolu ». France24
Au Cameroun, les « soldats de l’ombre », oubliés de la lutte contre Boko Haram
A la manière d’un soldat, il se met au garde-à-vous pour saluer. Pourtant Lawan Mahamat n’a ni treillis militaire, ni kalachnikov ni casque pour se protéger du soleil brûlant. Le seul camouflage que porte ce jeune homme de 29 ans est une chemise rapiécée et un pantalon trop petit pour sa grande taille. Ses seules armes sont une lance et quelques flèches. Qu’importe ! Celui qui était encore éleveur il y a deux ans se considère comme un vrai soldat. « Je garde notre village de jour comme de nuit, sous le soleil ou sous la pluie », dit-il en se frappant fièrement le torse de la main droite. Sans quitter des yeux son poste de garde, un puits d’eau, le jeune père de famille ajoute sur un ton solennel : « Je suis membre du comité de vigilance de Kerawa. » Le Monde
Faustin-Archange Touadéra, investi président de la Centrafrique
Jour de fête à Bangui, capitale de la Centrafrique. Faustin-Archange Touadéra est investi président de la République, mercredi 30 mars 2016. Un triomphe pour cet homme discret et peu charismatique. Candidat « indépendant » au premier tour, sans grands moyens financiers, il a cependant été confortablement élu le 14 février au second tour de la présidentielle centrafricaine avec 62,71 % des suffrages face à Anicet-Georges Dologuélé. Né en 1958 à Bangui, le nouveau président centrafricain est titulaire d’un doctorat de 3e cycle de Mathématiques Pures de l’U.S.T de Lille I. Professeur assistant de mathématiques à l’Université de Bangui dès 1987, il a gravi tous les échelons de la profession jusqu’à devenir recteur de l’université de la capitale en 2005. Avant de diriger cette institution, Faustin-Archange Touadéra avait été inspecteur de mathématiques, directeur de l’École nationale supérieure (ENS), doyen de la faculté des sciences à l’université de Bangui. La Croix
Tchad : grève générale largement suivie
La grève générale se poursuit au Tchad où la Société civile exige la libération de ses militants arrêtés. Cet appel à la grève générale a été largement suivi. La nuit du mardi a été très mouvementée dans certains quartiers de N’Djamena. La situation sociopolitique reste toujours tendue dans la capitale après l’arrestation il y’a quelques jours des principaux leaders de la société civile. Le secteur le plus touché, la santé. A l’hopital général de référence peu d’agents de santé ce sont présentés à leur poste, selon le correspondant de la BBC à N’Djaména. BBC
Le HCR s’inquiète de l’afflux de réfugiés sud-soudanais au Soudan voisin
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit préoccupé mardi par l’afflux de réfugiés sud-soudanais fuyant vers le Soudan voisin, en raison notamment de l’insécurité alimentaire et de la détérioration des conditions économiques causées par le conflit au Soudan du Sud. « L’insécurité alimentaire accrue et l’agitation croissante dans certaines régions du Soudan du Sud, en particulier dans les États du nord-ouest du Bahr el Ghazal du Nord et du Warrap, ont entraîné la fuite d’environ 38.000 personnes vers l’est et le sud du Darfour depuis la fin janvier », a déclaré un porte-parole du HCR, Adrian Edwards, lors d’un point de presse à Genève. « Le HCR craint que la situation ne se détériore rapidement dans la mesure où l’insécurité alimentaire dans les Etats du Haut-Nil, du Warrap et du Bahr el Ghazal du Nord ne cesse d’empirer », a-t-il ajouté. Les autorités du Soudan ont en effet signalé l’arrivée de 2.328 Sud-Soudanais à El Meiram et 2.520 autres à Kharasana, dans l’ouest de l’État du Kordofan, a précisé le porte-parole du HCR. « Ils ont besoin d’une aide humanitaire, y compris de nourriture, d’eau, de matériel de secours, de prévention contre la violence sexuelle et sexiste et d’être réunis avec leurs familles », a signalé M. Edwards. ONU
RDC : Moïse Katumbi dénonce un « simulacre d’élection » dans les nouvelles provinces
L’ex-gouverneur du Katanga passé dans l’opposition, Moïse Katumbi, a dénoncé mardi 29 mars « un simulacre d’élection » dans les nouvelles provinces de République démocratique du Congo (RDC) où les candidats du pouvoir ont remporté la quasi-totalité des postes de gouverneurs. M. Katumbi s’est rapproché d’une coalition de partis d’opposition au président Joseph Kabila, baptisé le G7. Ces sept partis qui ont quitté la majorité présidentielle en septembre dernier doivent désigner mercredi leur candidat pour la prochaine élection présidentielle. « Ce simulacre d’élection démocratique ne doit pas nous détourner de la priorité absolue, à savoir la tenue d’une élection présidentielle crédible en novembre 2016 qui mettra un terme au deuxième mandat (de M. Kabila) dans le strict respect de la Constitution », a déclaré M. Katumbi. Le Monde
Exécutions extrajudiciaires au Burundi : le procureur général déconseille la saisine de la CPI
M. Valentin Bagorikunda réagissait à la saisine de la CPI et du Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme vendredi par un collectif d’avocats agissant au nom de 60 familles, dont certains membres ont selon elles été victimes d’exécutions extrajudiciaires. « Le procureur général invite toutes les familles des victimes (…) à venir déposer leurs plaintes et autres éléments de preuves afin que des enquêtes soient entamées », a-t-il indiqué dans un communiqué lu à la télévision nationale mardi soir et parvenu à l’AFP mercredi. Bujumbura a nié jusqu’ici les cas d’exécutions extrajudiciaires dénoncés par plusieurs organisations des droits de l’Homme, accusant plutôt une partie de son opposition, désormais armée, d’être à l’origine de ces exactions. VOA
Burundi: huit députés du parti d’opposition exclus par la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle burundaise a rayé de la liste des députés huit élus d’opposition membres de la coalition Amizero y’Abarundi dirigée conjointement par Agathon Rwasa, de l’ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), et par Charles Nditije, de l’Uprona, deux partis non reconnus par le ministère de l’Intérieur lors des élections controversées de l’an dernier, a rapporté mercredi la presse locale. Cette coalition avait toujours contesté la légitimité des démarches du président Pierre Nkurunziza pour obtenir un troisième mandat – jugé anticonstitutionnel par l’opposition et une partie de son camp -, allant jusqu’à déclarer qu’elle ne reconnaîtra pas les institutions issues de ces élections. Elle avait néanmoins obtenu trente des cent sièges de l’Assemblée nationale, où la plupart des élus refusaient de siéger. À l’exception notable de Rwasa, considéré jusqu’à l’élection comme le principal opposant à Nkurunziza, et qui avait accepté de « jouer le jeu » des institutions, en siégeant avec ses troupes à l’Assemblée, dont il est devenu le 1er vice-président. RTBF
Opposants emprisonnés en Angola : cyberattaque contre des sites gouvernementaux
« #Angola #Luaty Les vrais criminels sont dehors, défendus par un système capitaliste qui se répand de plus en plus dans l’esprit de personnes faibles et exemptes d’indépendance intellectuelle, ne vous faites pas avoir », a lancé Anonymous PORTUGAL mardi soir sur sa page Facebook. « Quatre à huit ans de prison, et les violations des droits de l’Homme qui ne seront jamais connues. La lutte continue », a ajouté le collectif, avant d’énumérer la vingtaine de sites gouvernementaux angolais qu’il a bloqués. Les sites visés par Anonymous PORTUGAL étaient toujours bloqués mercredi matin, et le gouvernement angolais n’était pas immédiatement joignable pour réagir à cette cyberattaque. Lundi, un tribunal de Luanda a condamné à des peines de 2 à 8 ans de prison 17 opposants, dont le rappeur Beirao Luaty, reconnus coupables notamment de tentative de rébellion. VOA