Minée par les attentats, l’Egypte cible des « camps djihadistes » en Libye
C’est sur le sol libyen, contre des « camps terroristes », que l’aviation égyptienne a riposté à l’attentat contre des coptes de la province d’Al-Minya, à 200 km au sud du Caire, qui a fait 30 morts et 23 blessés vendredi 26 mai. Les chasseurs égyptiens ont visé dès le jour même des positions djihadistes à Derna, ville libyenne à environ 300 km de la frontière. Selon le quotidien en ligne Libya Herald, de nouvelles frappes ont pris pour cible, samedi, le district de Djoufra, à 200 km au sud de Syrte, soit beaucoup plus en profondeur dans le territoire libyen. Dans la nuit de dimanche à lundi, Derna a été de nouveau pilonnée, a indiqué au Monde Mansour Elhasadi, député de la ville au Congrès général national (CGN). Le Monde
Un dirigeant de l’EI tué en Tunisie
En Tunisie, un dirigeant de l’organisation « Etat Islamique » a été tué près de Kasserine par les forces de sécurité dans l’ouest du pays. Selon les autorités, il préparait des attentats à commettre durant le ramadan. « Cet élément terroriste classé comme dangereux a été abattu dans une embuscade tendue dimanche soir par une unité spéciale à Hassi Ferid, à une vingtaine de kilomètres de Kasserine, près de la frontière algérienne », a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur. BBC
Afrique du Sud: le président Zuma garde la confiance de son parti
Le président sud-africain Jacob Zuma a survécu à la contestation au sein de son parti, a affirmé lundi le secrétaire général du Congrès national africain qui a néanmoins reconnu le besoin de regagner la confiance perdue d’une partie de son électorat. « Des voix se sont élevées au sein du comité exécutif national (NEC) pour que le président envisage de démissionner. Mais de nombreuses contributions ont avant tout rappelé le besoin d’unité au sein de l’organisation », a déclaré Gwede Mantashe, lors d’une conférence de presse. « Nous avons longuement discuté de la nécessité de nous reconnecter avec les secteurs de la société qui se sont éloignées de notre mouvement », a-t-il ajouté. TV5
Cameroun: commission d’enquête sur les crimes
Au Cameroun, le principal parti de l’opposition, le SDF, a annoncé avoir mis sur pied une commission d’enquête sur les meurtres supposés perpétrés par les forces de l’ordre dans les régions anglophones. Selon ce parti, jusqu’à ce jour il n’existe aucun chiffre fiable sur ce qui s’est passé durant les six mois de troubles dans les deux régions. Joshua Osih, vice-président du SDF a affirmé que la commission d’enquête est déjà à l’œuvre et que les conclusions seront bientôt publiées. BBC
RCA: un procureur spécial va enquêter
Le procureur de la cour pénale spéciale pour la Centrafrique, Toussaint Mutazini Mukimapa, s’est dit déterminer à faire le travail pour lequel il a été nommé. Il a rencontré lundi le bureau du parlement centrafricain. Nommé en début d’année, il a pour mission d’instruire les graves crimes commis par différents groupes armés depuis 2003 en République Centrafricaine. Il a pris ses fonctions à un moment où le pays connaît un pic de violences. Le procureur de la CPS reconnaît avoir pesé l’ampleur de la tâche qui l’attend avant de s’engager. BBC
Un rapport de l’ONU dresse un bilan accablant des violences qui ravagent la Centrafrique
La chronique des violences en République centrafricaine (RCA) donne le tournis, dans une relative indifférence et une totale impunité des auteurs malgré la gravité des crimes contre l’humanité commis dans le pays depuis des années. Pour le seul mois de mai, l’ONU a comptabilisé, jeudi 25 mai, « environ 100 000 nouveaux déplacés, 200 blessés et 300 morts » après des attaques sur les localités d’Alindao, Bangassou, Mobaye et Bria. Le pays est entré dans un nouveau cycle de violences dont on ne peut prédire l’issue. Un de plus, peut-on dire sans se tromper. Pour s’en convaincre, il suffit de lire le « Mapping des violations graves du droit international des droits de l’homme et du droit international, humanitaires commises sur le territoire de la RCA de janvier 2003 à décembre 2015 », rendu public mardi, à Bangui. Le Monde
Maroc: le leader de la contestation arrêté
Au Maroc, le leader de la contestation populaire dans le nord du pays a été arrêté lundi matin. Nasser Zefzafi, un chômeur de 39 ans, dirige le mouvement de contestation qui secoue la région du Rif dans le nord du Maroc depuis plus de six mois. Un responsable au ministère de l’Intérieur a confirmé sa détention. Dans le mandat d’arrêt qui le vise, il est accusé d’avoir « insulté le prédicateur », « prononcé un discours provocateur » et « semé le trouble. BBC
Maroc. La tension monte encore d’un cran dans le Rif
Une vague de contestation secoue depuis plusieurs mois la région du Rif, au nord du pays. Samedi 27 mai, la police est intervenue à Al-Hoceima pour empêcher des manifestations en soutien à Nasser Zefzafi, le leader du mouvement, sous le coup d’un mandat d’arrêt. “Manifestations à Al-Hoceima : un rassemblement ‘violemment dispersé’”, titre ce dimanche 28 mai le site du magazine marocain TelQuel, précisant se fonder sur le témoignage d’un “militant”. Des manifestations auraient eu lieu hier “un peu partout dans la province d’Al-Hoceima”, dans le Nord du pays, en proie à une contestation de plus en plus forte depuis la mort en octobre dernier du pêcheur Mohcine Fikri, broyé dans une benne à ordures. Courrier International
Rwanda : les messages des candidats à la présidentielle sur les réseaux sociaux seront contrôlés
Les candidats à la présidentielle du 4 août ne pourront pas publier ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux durant le temps de la campagne. La Commission électorale nationale (NEC) a mis en place des mesures en la matière, qui seront appliquées à compter du 14 juillet, premier jour de la campagne. La commission électorale nationale (NEC) va contrôler les messages que le candidats à la présidentielle rwandaise diffuseront sur les réseaux sociaux. Et ce à compter du 14 juillet, date du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle du 4 août prochain. Selon le président de la NEC, il s’agit de « limiter les dégâts et d’éviter des expressions, des paroles, des actes qui peuvent amener la population à des actes d’insécurité, au réveil du divisionnisme dans la population rwandaise ». Jeune Afrique
RD Congo : l’UE sanctionne neuf nouveaux responsables congolais
À la suite des violences qui secouent le Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, l’Union européenne a pris des sanctions lundi contre neuf hauts responsables du régime de Joseph Kabila. L’Union européenne se dit « gravement préoccupée par la détérioration de la situation en RD Congo » dans un communiqué publié, lundi 29 mai, à Bruxelles. La « crise dans le Kasaï a atteint une ampleur exceptionnelle sur le plan à la fois sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme », peut-on lire. France 24
Sénégal: la large coalition formée par l’opposition implose déjà
En vue des élections législatives du 30 juillet au Sénégal, les différentes alliances politiques ont jusqu’à ce mardi 30 mai minuit pour déposer leurs listes. Pour contrer la coalition du président Macky Sall et protester contre l’incarcération en mars de Khalifa Sall, le maire de Dakar, soupçonné de détournement de deniers publics, l’opposition a annoncé la création d’une très large coalition. Mais à quelques heures de la clôture du dépôt des listes, cette alliance annoncée comme le seul rempart au chef de l’Etat, est littéralement en train d’imploser. RFI
Opération ville morte dans le sud-est du Nigeria pour commémorer le Biafra
Magasins, écoles et bureaux sont restés fermés mardi dans le sud-est du Nigeria, en mémoire du cinquantenaire de la déclaration de sécession du Biafra, qui avait entraîné trois ans d’une terrible guerre civile. A Onitsha, le carrefour commercial de l’Etat d’Anambra sur le grand fleuve Niger, les marchés tournaient au ralenti et les grandes avenues étaient désertées, à l’appel des mouvements indépendantistes biafrais. Les velléités indépendantistes persistent dans la région, à grande majorité Igbo, cinquante années après un conflit qui avait fait plus d’un million de morts. Mais les manifestations pro-Biafra sont régulièrement matées par la police ou l’armée, et l’année dernière, plus de 60 personnes ont été tuées lors des célébrations, selon Amnesty International. VOA
Des soldats jugés pour le viol d’employées étrangères au Soudan du sud
Le procès de 13 soldats sud-soudanais accusés d’avoir violé des travailleuses humanitaires et tué un journaliste local en juillet 2016 à Juba s’est ouvert mardi devant un tribunal militaire dans la capitale de ce pays en guerre depuis 2013. Les crimes allégués ont été commis le 11 juillet 2016 dans un hôtel situé à un peu plus d’un kilomètre d’une base de l’ONU à Juba, alors que la capitale sud-soudanaise était en proie à de violents combats entre l’armée fidèle au président Salva Kiir et les forces fidèles au rebelle et ex-vice-président Riek Machar. L’attaque contre cet hôtel est un des nombreux exemples d’atrocités commises depuis le début du conflit et a été citée en exemple dans plusieurs rapports pour illustrer l’incapacité des Casques bleus à protéger les civils dans ce pays. Un de ces rapports a mené au limogeage du commandant de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss). VOA
Mutineries en Côte d’Ivoire : mais où sont donc passés les 8 400 ex-rebelles ?
C’est peu dire que le chiffre des désormais fameux 8 400 ex-rebelles des Forces nouvelles intégrées à l’armée régulière, qui se sont mutinés en janvier puis en mai, suscite de nombreuses interrogations. Sont-ils réellement aussi nombreux ? Beaucoup en doutent. À preuve, le versement des primes exigées est un véritable casse-tête pour les banques ivoiriennes. Qui ont dû renvoyer au gouvernement d’importants montants. Motif : comptes clôturés ou inactifs, clients décédés, homonymies… Un établissement bancaire qui souhaite conserver l’anonymat a ainsi dû retourner 6 milliards de F CFA sur les 8,5 milliards reçus. Jeune Afrique
Afrique : ce dont Macron hérite vraiment
Le premier voyage en Afrique d’Emmanuel Macron en tant que président montre que le nouveau chef d’État français a pris toute la mesure des défis qu’il aura à relever sur le terrain pendant son quinquennat. Et il ne pourra pas faire l’économie de la gestion au quotidien des conséquences de nombreuses décisions et attitudes de son prédécesseur François Hollande. À Gao, en ce mois de mai, Emmanuel Macron a insisté sur sa volonté de renforcer la coopération internationale autour de la question malienne, dans sa dimension militaire, mais aussi économique par des initiatives en amont. Mais avec quoi le président Macron va-t-il devoir compter si ce n’est avec les actes posés par son prédécesseur mais aussi la conjoncture internationale rendue mouvante par l’influence de nouveaux acteurs. D’où l’intérêt de scruter de nouveau le parcours de François Hollande sur le continent depuis qu’en 2013 il a volé au secours du Mali pour contenir l’avancée des djihadistes, mais aussi toutes les mutations géopolitiques et géo-économiques dont il a fallu s’accommoder sur le continent. Le Point