Revue de Presse du 30 décembre 2016

L’armée libyenne a entrepris de «nettoyer» le sud du pays
L’armée libyenne dirigée par le général Khalifa Haftar a lancé depuis quelques jours une opération qui vise, selon l’armée, à «nettoyer le Sud libyen de toutes les milices et les groupes terroristes qui menacent la sécurité de la Libye et du Tchad», a déclaré Ahmed al-Mismari, porte-parole de l’armée libyenne. Sécuriser le sud pour atteindre Tripoli. C’est la stratégie annoncée par le général Khalifa Haftar. Après une série des frappes aériennes visant des bases militaires où des milices islamistes en tous genres se sont barricadées, y compris la milice de Misrata, l’armée a pris possession de plusieurs lieux stratégiques, à al-Jofra, Barak al-Chati, Sebha. Des hommes de confiance, des généraux désignés par le général, sont maintenant chargés de tenir et d’administrer ces villes. Selon un porte-parole de l’armée, cette « opération va s’étendre aux autres villes du Sud pour les nettoyer ». RFI

Gambie : Ban Ki-moon réitère l’engagement de l’ONU à soutenir un transfert pacifique, rapide et ordonné du pouvoir
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi le Président élu de la République islamique de Gambie, Adama Barrow, pour le féliciter pour sa victoire électorale. Dans sa conversation avec M. Barrow, M. Ban a confirmé que les Nations Unies ont favorablement accueilli et pleinement appuyé les décisions de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) du 17 décembre sur la Gambie. Le Secrétaire général a réitéré l’engagement de l’Organisation à soutenir un « transfert pacifique, rapide et ordonné du pouvoir dans le plein respect de la volonté du peuple gambien ». Le chef de l’ONU a encouragé le Président élu Barrow à demander à ses partisans de faire preuve de retenue et de ne pas recourir à la violence. Il a exprimé la disponibilité de l’ONU à soutenir le Président élu et son futur gouvernement dans les efforts visant à promouvoir la démocratie et à réaliser un développement durable en Gambie. ONU

Crise Gambienne : Dakar travaille sur ‘des solution pacifiques’
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a soutenu jeudi que le Sénégal travaille sur « des solutions » pour une issue pacifique à la crise post-électorale en Gambie, tout en sauvegardant les relations entre les deux pays. Au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 à l’issue d’un coup d’Etat, Yahya Jammeh refuse de reconnaître le verdict des urnes après avoir pourtant accepté dans un premier temps sa défaite et félicité son challenger,Adama Barrow déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante. Depuis, il est resté sourd aux différents appels de la communauté internationale visant à lui faire entendre raison. Les chefs d’État de la CEDEAO ont décidé lors d’une réunion tenue récemment à Abuja(Nigeria) d’assister à l’investiture du président élu, M. Barrow, qui aura lieu le 19 janvier à Banjul. APS

Sénégal: Début du procès en appel de Hissène Habré le 9 janvier
Les audiences du procès en appel de l’ancien président tchadien Hissène Habré vont démarrer le lundi 9 janvier à la salle 4 du Palais de justice de Dakar, à partir de 9 heures, annonce la cellule de communication des Chambres africaines extraordinaires (CAE). L’ancien président tchadien a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie pour crimes contre l’humanité par les CAE. Les avocats commis d’office pour défendre Hissène Habré ont interjeté appel après cette condamnation. Hissène Habré avait été également condamné fin juillet 2016 à indemniser ses victimes, jusqu’à 20 millions de francs CFA. La Chambre d’appel qui sera dirigée par le magistrat malien Wafi Ougadèye, va valider ou condamner l’ancien président tchadien et mettre fin au long processus. allAfrica

Maroc: arrestation dans les rangs du parti islamiste PJD pour apologie du terrorisme
Les autorités marocaines ont arrêté cinq membres des jeunesses du Parti de la justice et du développement (PJD), accusés d’avoir célébré sur les réseaux sociaux l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie, a-t-on appris auprès de cette formation, vainqueur des législatives d’octobre. Un responsable local de la jeunesse du PJD dans la ville de Tanger (nord), Ahmed Chtibat, a été interpellé pour avoir « exalté » sur facebook l’assassinat du diplomate Andreï Karlov, tué par balle le lundi 19 décembre à Ankara, a rapporté la presse marocaine jeudi. Au total, ce sont cinq militants des jeunesses du PJD qui ont été arrêtés ces derniers jours, selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui a fait état de l’interpellation d’un sixième individu, proche de la mouvance salafiste. Sous le hashtag « nous sommes tous Ahmed Chtibat », des membres du PJD se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour demander la libération de ce responsable. AFP/AfricaTime

Nigeria: Boko Haram chassé d’un de ses derniers fiefs, mais la guerre continue
La reconquête de la forêt de Sambisa, un des derniers fiefs de Boko Haram, représente – si elle est confirmée – une victoire majeure pour l’armée nigériane, mais risque aussi de déplacer les combats contre des jihadistes extrêmement mobiles vers d’autres champs de bataille. Après sept années de conflit dévastateur dans le nord-est du Nigeria, les experts estiment que la guerre est loin d’être finie, contrairement aux affirmations répétées du gouvernement et de l’armée. A la veille de Noël, le président nigérian Muhammadu Buhari avait annoncé triomphalement « l’écrasement final des terroristes de Boko Haram dans leur dernière enclave » de Sambisa, forêt de quelque 1.300 km2 où s’étaient rassemblés de nombreux combattants après des revers militaires. L’insaisissable chef du mouvement, Abubakar Shekau, a répondu jeudi par une nouvelle provocation. « Nous n’avons été chassés de nulle part », a-t-il affirmé dans une vidéo, promettant de continuer à se battre jusqu’à l’instauration d’un « califat islamique ». TV5

Reprise du dialogue en RDC: évêques et politiques espèrent un accord ce vendredi
Les pourparlers se poursuivent en République démocratique du Congo, entre le pouvoir et l’opposition, sous l’égide de l’Eglise catholique. Une réunion était prévue ce vendredi à 10 heures au centre Interdiocésain. Elle a commencé avec du retard et tout le monde espère un accord définitif pour résoudre la crise. La réunion a débuté avec du retard et avec l’arrivée d’un représentant de la majorité, un des conseillers du président Kabila. Cette réunion vise à revoir le protocole d’accord, à le lire article par article, après les négociations de la nuit, où il y avait un certain nombre de blocages. Parmi ces blocages, il y a la recomposition du gouvernement d’union nationale, puisque la majorité estime que le gouvernement en place à l’heure actuelle doit rester quatre mois de plus, ce que refuse l’opposition. Il y a également des problèmes autour des mesures de décrispation, et notamment la libération de certains prisonniers politiques et les poursuites, par exemple, contre l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi. RFI

DRC : Refonte de la Céni : majorité et opposition toujours en désaccord
Il s’agit d’une des grandes exigences d’une frange de la société civile et du Rassemblement qui n’a jamais caché sa position sur la composition actuelle de la centrale électorale pourtant soutenue par la majorité. L’un des points de désaccord entre les délégués aux pourparlers du Centre interdiocésain réside sur la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’opposition en fait son cheval de bataille et jusqu’aux minutes, elle a persisté dans obstination de voir la Centrale électorale être restructurée avec des nouveaux animateurs. La question est très sensible. Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ont réussi à embarquer dans leur approche une frange de la société qui ne jure plus que par la refonte de la Céni qui, dans sa configuration actuelle, ne semble pas rassurer. Adiac

RD Congo : pourquoi l’Église se retrouve au cœur du jeu politique
Sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo, les pourparlers de la dernière chance pourraient aboutir d’ici vendredi à la signature d’un accord de sortie de crise, confortant ainsi la place immuable de l’Église dans le jeu politique congolais. Décryptage. Vont-ils réussir là où l’Union africaine (UA) a récolté un résultat mitigé ? En tout cas, les évêques catholiques de la Cenco, médiateurs des négociations directes entre les signataires de l’accord du 18 octobre (majorité présidentielle et une frange de l’opposition) et le Rassemblement, sont tout près d’arracher un compromis plus global et réellement inclusif aux protagonistes. Deux mois plus tôt, le facilitateur Edem Kodjo, désigné par l’UA, s’était contenté d’un accord partiel. Jeune Afrique

Congo-Brazzaville: fusillade dans la prison de l’opposant Paulin Makaya
Une fusillade a éclaté jeudi 29 décembre à la maison d’arrêt de Brazzaville. Il s’agit officiellement d’une tentative d’évasion. Les coups de feu ont commencé alors que l’opposant Paulin Makaya, détenu dans l’établissement, recevait des visites. Les collaborateurs du président d’Unis pour le Congo (UPC) venaient de s’entretenir avec lui. Au moment de leur départ, le directeur de la maison d’arrêt a appelé la gendarmerie. Les agents ont arrêté deux membres du parti UPC. La fusillade a éclaté peu après. Au moins trois personnes dont un gendarme ont trouvé la mort. Quatre autres ont été blessées par balle. La mutinerie s’est produite à 15h. Des prisonniers se sont emparés des armes affectées au service pénitentiaire, tirant dans tous les sens et provoquant la panique dans une partie du centre-ville qui s’est rapidement vidé. Un impressionnant dispositif de la force publique déployé sur les lieux a pu maîtriser la situation. Le ministre de la Justice, Pierre Mabiala, s’est rendu à la maison d’arrêt. RFI

Centrafrique: l’ONU condamne les attaques contre les travailleurs humanitaires
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies en République centrafricaine (RCA) a exprimé jeudi sa vive inquiétude face à la recrudescence des attaques contre les acteurs humanitaires au cours du dernier trimestre de l’année 2016. En 2016, OCHA a répertorié 336 attaques contre des travailleurs humanitaires. Les braquages et cambriolages ont représenté 56,8% de ces attaques. En outre, cette année, cinq travailleurs humanitaires ont trouvé la mort dans l’exercice de leurs fonctions en RCA. Dans la seule ville de Bambari en l’espace d’une semaine, du 23 au 27 décembre, les travailleurs humanitaires ont subi trois attaques à main armée. Dans ce contexte délétère, les organisations humanitaires n’ont d’autres choix que réduire leur présence et l’intensité de leurs activités dans les zones où elles sont en insécurité. ONU

Burundi : des syndicalistes arrêtés pour leur activité dans la filière du thé
Un responsable syndical a annoncé ce jeudi que la police burundaise avait arrêté le président de la principale confédération syndicale du pays et trois de ses camarades pour leurs activités dans la filière du thé. Celle-ci est cruciale pour l’export. … Aucune raison officielle n’a été donnée pour expliquer leur arrestation, mais dans une lettre consultée par l’AFP, le directeur général de l’Office du thé du Burundi (OTB) a exhorté les autorités à « prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la réunion prévue en vue de constituer un syndicat des théiculteurs du Burundi ». La lettre ajoute qu’ « un syndicat serait de nature à créer le désordre et le chaos dans la filière du thé en montant les théiculteurs contre leur traditionnel partenaire, l’OTB, alors qu’ils sont déjà organisés en association », encadrée par l’office lui-même. Jeune Afrique

Madagascar : Scrutin – Possible report de l’élection présidentielle 2018
Des sources concordantes laissent entendre que le régime Rajaonarimampianina souhaite prolonger de quelques mois son mandat. La contradiction entre la Constitution et le code électoral actuellement en vigueur pourrait lui servir d’argument. Le régime Rajaonarimampianina semble vouloir se donner plus de temps pour exercer le pouvoir. Des ballons sondes sur un éventuel recul de l’échéance du mandat présidentiel lancés par les médias proches du chef de l’État semblent aller dans le sens d’un report de l’élection présidentielle attendue en fin 2018. « Le président de la République et ses proches ne paraissent pas enthousiastes à l’idée d’organiser l’élection présidentielle à l’échéance prévue », confirme d’ailleurs une source bien informée. Ceux-ci seraient ainsi en train d’imaginer différentes possibilités pour n’organiser le scrutin que vers mi-2019. L’obligation d’organiser l’élection présidentielle, du moins le deuxième tour, en pleine saison des pluies comme ce fut le cas en 2013 pourrait être le principal argument avancé pour reporter l’échéance constitutionnelle. Si l’on s’en tient à l’actuel code électoral qui prévoit que les élections doivent se tenir pendant la saison sèche, organiser la présidentielle à l’échéance prévue par la Constitution risque de se heurter à ce principe. L’Express

Angola: la justice valide la nomination d’Isabel dos Santos à la tête de la Sonangol
La justice angolaise a validé sans surprise la nomination de la fille du président José Eduardo dos Santos, Isabel, à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, contestée par l’opposition, a-t-on appris jeudi auprès des plaignants. « Selon la décision de la Cour suprême rendue le 22 décembre, la nomination d’Isabel dos Santos par son père ne viole pas la loi sur la probité publique ni la Constitution angolaise », a déclaré à l’AFP leur porte-parole, David Mendes. Au pouvoir depuis 1979, M. dos Santos avait nommé en juin sa fille aînée, 43 ans, à la tête de la Sonangol. L’opposition a dénoncé cette décision assimilée à du « népotisme » et un collectif de juriste hostiles au chef de l’Etat demandé son annulation devant la Cour suprême. Selon leur argumentaire, les agents publics et donc le chef de l’Etat n’ont pas le droit de nommer des membres de leurs familles. AFP/AfricaTime