Soudan du Sud : « Les profiteurs de guerre doivent payer le prix fort »
Malek Reuben Riak, puissant général sud-soudanais, est impliqué dans la planification et l’exécution d’une des opérations militaires les plus violentes de la guerre civile actuelle – c’est son travail quotidien. Mais le général Riak est aussi un homme d’affaires qui a fait fortune grâce à ses sociétés de logistique qui prospèrent dans un climat chaotique. L’une d’entre elles, Mak International Services, vend des explosifs fournis par l’armée sud-soudanaise à des sociétés minières étrangères. Alors que le salaire annuel du général Riak est estimé à 40 000 dollars (environ 33 000 euros), des documents recueillis par The Sentry montrent que 3 millions de dollars provenant de gains illicites ont transité par la Kenya Commercial Bank (KCB). En outre, l’homme possède des biens immobiliers en Ouganda. Le Monde
Dans le désert libyen, une « industrie » du kidnapping et de la torture en plein essor
Dans le désert libyen, une « industrie » du kidnapping et de la torture est en plein essor, alerte Jean-Guy Vataux, chef de la mission « Libye » de Médecins sans frontières (MSF). Route de transit des migrants d’Afrique cherchant à gagner l’Europe, la Libye est en plein chaos et la situation humanitaire s’y est encore détériorée depuis un an, selon le responsable de l’ONG. « Clairement plus mal depuis un an. En vingt ans sur les terrains de crise, c’est la première fois que je vois des conditions aussi dures », raconte Jean-Guy Vataux, chef de la mission « Libye » de Médecins sans frontières (MSF). « A MSF, nous arrivons à porter secours à la petite partie prisonnière des centres de détention officiels, mais nous n’avons toujours pas accès à ces énormes entrepôts informels où les migrants sont stoppés en chemin », témoigne-t-il. VOA
Mali: une pétition pour l’implication militaire de la Russie
Le groupement des patriotes du Mali, une association de la société civile, déclare avoir soumis plusieurs millions de signatures dans le cadre d’une pétition à l’ambassade de Russie à Bamako. Cette initiative vise à solliciter l’appui militaire de la Russie dans un contexte d’insécurité grandissante dans le nord et le centre du Mali. Le groupement des patriotes du Mali estime que l’insécurité qui prévaut dans le pays perdurera tant que l’armée malienne ne sera pas bien formée et dotée d’un matériel adéquat. BBC
Togo : sortie des militants du parti au pouvoir
De simples militants tout comme les cadres du parti ont participé hier à une marche pacifique pour dire »non à la violence ». En organisant cette marche le parti au pouvoir répond aux manifestations organisées les 19 et 20 août derniers par le Parti National Panafricain. Ces manifestations avaient eu lieu à travers le pays pour réclamer des réformes constitutionnelles. Elles avaient été marquées par des actes de violence. Le chef du gouvernement togolais a participé à la marche de ce mardi. BBC
Attentat de Barcelone: deux hommes arrêtés au Maroc
Deux hommes soupçonnés d’avoir des liens avec le double attentat commis en Catalogne ont été arrêtés au Maroc. Selon le ministre espagnol de l’Intérieur qui était en visite ce mardi à Rabat, son pays et le Maroc entendent renforcer leur coopération sécuritaire. Le ministre espagnol de l’intérieur qualifie la relation de coopération entre son pays et le Maroc de continue, loyale et fructueuse. Juan Ignacio Zoido a fait savoir que l’arrestation au Maroc des deux hommes soupçonnés d’avoir des liens avec le double attentat en Catalogne les 17 et 18 août, a été possible grâce aux contacts permanents entre les deux pays. BBC
Diplomatie française: l’aide publique au développement à l’heure Macron
Lors de son premier discours annuel aux ambassadeurs, mardi 29 août, Emmanuel Macron a annoncé une aide publique au développement à hauteur de 0,55 % du revenu national brut d’ici 2022. L’AFD s’en félicite. Mais c’est toujours en deçà des objectifs de l’ONU. Oxfam souligne au passage que cette annonce entre en contradiction avec les restrictions budgétaires par ailleurs annoncées en la matière à court terme. « L’Afrique n’est pas seulement un continent des crises. C’est un continent d’avenir. Nous ne pouvons le laisser seul. » Ces mots sont ceux du président Macron devant les ambassadeurs, mardi à l’Elysée. RFI
Pourquoi l’attentat de Ouagadougou n’a-t-il pas été revendiqué ?
Plus de deux semaines se sont écoulées et le mystère demeure. Qui a perpétré l’attentat contre le restaurant Aziz Istanbul, le 13 août à Ouagadougou, tuant 19 personnes ? Le mode opératoire, similaire à l’attaque du 15 janvier 2016 très vite revendiquée par Al-Mourabitoune, a immédiatement fait penser à une action djihadiste. Mais, depuis, ce silence intrigue. « Si les groupes terroristes ne revendiquent pas l’attentat, du point de vue de l’impact politique, c’est comme s’ils n’avaient rien fait », souligne Yvan Guichaoua, spécialiste du Sahel et enseignant-chercheur à la Brussels School of International Studies, en Belgique. De fait, les organisations terroristes au Sahel – qu’il s’agisse d’Al-Qaida, avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ou de l’Etat islamique, avec l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) – semblent avoir préféré garder le silence et entretenir le doute. Car, pour les deux factions rivales, l’attentat contre l’Aziz Istanbul est gênant. Le Monde
Présidentielle au Kenya: l’accès aux serveurs de l’IEBC au cœur des débats
Au Kenya, suite du feuilleton judiciaire concernant le recours de Raila Odinga contre la réélection d’Uhuru Kenyatta. Ce mardi était la deuxième et dernière journée d’audience avec une polémique autour de l’accès de l’opposition au système informatique de la Commission électorale. Les avocats de Raila Odinga accusent l’IEBC de ne pas avoir respecté les ordres de la Cour Suprême qui avait lundi demandé à la Commission d’autoriser l’opposition à consulter ses serveurs. RFI
Incendie du QG d’un parti d’opposition en Sierra Leone
Le quartier général d’un parti d’opposition à Freetown, la capitale de la Sierra Leone, a été détruit par le feu mardi, a indiqué la police locale, alors que les responsables de cette formation dénoncent un acte aux « motifs politiques ». L’incendie s’est produit dans la matinée au siège de l’Alliance Democratic Party (ADP), dans le quartier des affaires de la capitale et fait l’objet d’une enquête de la police, qui n’a pas souhaité faire de plus amples commentaires. « L’incendie du QG du parti a des motifs politiques », a toutefois estimé le chef de l’ADP, Mohamed Kamarimba Mansaray. Selon lui, deux personnes à moto ont lancé des cocktails molotov sur le bâtiment, une maison de deux étages. VOA
Huit morts dans des affrontements dans le nord-est de la Centrafrique
Au moins huit personnes, dont des civils, ont été tuées et 29 autres blessées dans de récents affrontements dans le nord-ouest de la Centrafrique sur l’axe Bria-Yalinga, a indiqué mercredi le Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha). « Durant la semaine écoulée, plusieurs affrontements étaient rapportés sur les différents axes périphériques (à Bria). Sur le dernier axe (Bria-Yalinga), il est rapporté au moins 8 morts, dont des civils, et 29 blessés lors des récents combats », selon le communiqué hebdomadaire d’Ocha. L’identité des belligérants des combats reste inconnue à ce jour. VOA
Le trouble jeu américain dans la lutte anti-terrorisme au Sahel
Après avoir échoué à placer sous mandat de l’Onu la force militaire conjointe du G5 (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Tchad), Emmanuel Macron a tenté de rassurer ses cinq partenaires sur le soutien de l’Hexagone et de l’Europe, à l’occasion du sommet de Bamako qui se déroulait début juillet au Mali. Le 21 juin, à l’issue d’intenses négociations avec Washington, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le déploiement d’ici la fin de l’année de cette force régionale africaine au Sahel, tout en se gardant de lui apporter le soutien financier nécessaire. Et pour cause, Américains et Britanniques se sont montrés réticents jusqu’au bout à débourser davantage. Comme l’indique Serge Michaïlof de l’Institut des relations internationales et stratégiques, il s’agit donc d’«une résolution symbolique». Et il incombe désormais à ces pays de se donner les ressources nécessaires dont ils ont besoin pour le fonctionnement de leur force. Slate
Disparitions forcées: un fléau devenu une routine au Burundi selon les opposants
Le 30 août marque la Journée internationale des victimes de disparition forcée. La date retient l’attention au Burundi, où les opposants au troisième mandat du président Nkurunziza sont régulièrement portés disparus. C’est du moins ce qu’affirme le Forum pour la conscience et le développement (Focodé), qui réunit des organisations de la société civile. Au Burundi, les familles qui sont soudain sans nouvelles d’un proche se tournent parfois vers le Focodé. Depuis l’an dernier, cette organisation a fait enquête sur 150 personnes introuvables. RFI
RDC: l’ONU condamne l’intrusion des militaires dans ses installations, Kinshasa conteste
Les Nations unies ont condamné « fermement » mardi l’intrusion la veille de militaires de l’armée congolaise dans ses installations à Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, alors qu’ils tentaient d’y arrêter un journaliste. « Nous demandons également au gouvernement congolais de s’assurer que les responsables de cet incident répondent de leurs actes et de prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus », a déclaré le chef de mission des Nations unies en RDC (Monusco), Maman Sidikou, dans un communiqué. « Un groupe de soldats, sous les ordres du général Marcellin Assumani, commandant des opérations dans la région des Kasaï, a forcé l’entrée de la base de la Monusco au prétexte de poursuivre un journaliste venu s’y réfugier », selon le texte. TV5
Pourquoi la France a-t-elle imposé le franc CFA ?
Kémi Séba a été interpellé le 19 août au Sénégal pour avoir brûlé à Dakar, en public, un billet de 5 000 francs CFA (soit 7,60 euros). Son interpellation a relancé la polémique sur l’intérêt de conserver ou non l’usage du franc CFA dans les 15 pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Créé officiellement le 26 décembre 1945 sous la France du Général de Gaulle, le franc CFA est aujourd’hui la dernière monnaie coloniale encore en activité. Quinze pays africains l’utilisent toujours et sont tenus de verser 50 % de leurs recettes d’exportation à la Banque de France. Un système monétaire régulièrement critiqué par des hommes politiques ou des économistes qui estiment qu’il freine le développement du continent. Le Monde