Revue de Presse du 3 octobre 2018

La Guinée, 60 ans après l’indépendance obtenue le 2 octobre 1958
Alors qu’une dizaine de chefs d’Etat africain et délégués de pays d’autres continents viennent prendre part aux festivités, des Guinéens reviennent sur l’état du pays 60 ans après l’indépendance, le 2 octobre 1958. Les autorités guinéennes ont placé cette fête sous le signe de la reconnaissance au président Sékou Touré. L’ancienne colonie française avait voté non lors d’un référendum organisé le 28 septembre 1958, ouvrant la voie à un vent d’indépendance dans la sous région. Près de 45000 personnes, selon les organisateurs, se sont retrouvées ce 2 octobre au stade du 28 septembre pour assister à la fête marquant les 60 ans d’indépendance du pays. BBC

Cameroun: un passé colonial tumultueux à l’origine de la crise anglophone
La crise anglophone au Cameroun qui a dégénéré il y a un an en conflit armé, puise ses racines dans une histoire coloniale tumultueuse et un sentiment de marginalisation de la minorité de culture anglo-saxonne. Une « sale guerre » frappe depuis près d’un an le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions anglophones sur les dix du Cameroun. Des groupes armés y luttent pour obtenir la division du pays et l’armée y a été déployée en masse pour les traquer. Le Cameroun, confronté à sa plus grave crise sécuritaire depuis son indépendance il y a 58 ans, paye aujourd’hui le prix fort d’un passé et d’une diversité culturelle mal gérés par ses dirigeants, selon des analystes. En 1884, ce riche pays d’Afrique centrale devient un protectorat allemand. TV5

Au Soudan du Sud en « paix », la faim et les combats persistent
Les dirigeants sud-soudanais ont beau avoir signé un accord de paix mi-septembre, la faim et l’insécurité demeurent le quotidien d’une immense partie de la population, loin de Juba où les belligérants préparent un nouveau partage du pouvoir. « On a entendu dire qu’ils avaient signé la paix mais ici, on n’en voit pas les résultats », explique à l’AFP Mary Nyang, une habitante de 36 ans de Kandak, un village de l’est du pays où la faim est le lot quotidien et les combats entre armée et rebelles de très récents souvenirs. La guerre civile a éclaté en décembre 2013 lorsque le président Salva Kiir a accusé son ex-vice président, Riek Machar, d’avoir fomenté un coup d’État. Le conflit a progressivement gagné l’ensemble du pays et a été marqué par des atrocités à grande échelle comme le massacre de populations civiles, le recours au viol comme arme de guerre et des pillages systématiques. TV5

L’opposition boycotte le recensement électoral au Togo
Au Togo, les opérations de recensements pour les législatives du 20 décembre ont démarré. L’opposition demande à ses électeurs de boycotter l’opération alors qu’elle vient de décider d’envoyer ses représentants siéger a la CENI La coalition de l’opposition togolaise considère que le fait d’accepter d’envoyer ses représentant siéger au sein de la CENI n’est pas un gage pour renoncer au reste de ses revendication visant à garantir la transparence des prochaines élections législatifs. A la veille du démarrage des opérations de recensements dans la première zone, les leaders de la Coalition des 14 partis de l’opposition ont en effet appelé les populations à boycotter le recensement.  BBC

RDC: montée de tension entre l’ONU et le gouvernement congolais
Alors que les membres du Conseil de sécurité sont attendus cette semaine à Kinshasa, la tension ne semble pas retombée entre l’ONU et le gouvernement congolais. Selon les informations recueillies par RFI, juste avant l’arrivée de Joseph Kabila à New York, du matériel destiné à des contingents de casques bleus a été bloqué par l’administration congolaise. C’est notamment l’arrivée d’un bataillon indonésien dénommé « de déploiement rapide » et du matériel qui lui était destiné qui avait mis le feu aux poudres alors que Kinshasa demande à l’ONU d’établir un plan de retrait définitif de sa mission en RDC.  RFI

Au moins 4 miliciens tués dans l’attaque d’une position de l’armée dans l’est de la RDC
Au moins quatre miliciens maï-maï ont été tués dans une attaque contre une position de l’armée et quatre cadavres de personnes enlevées ont été découverts dans la région de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo. « Nous avons repoussé une attaque de miliciens maï-maï contre une position de Karuruma dans le territoire de Beni. Quatre miliciens ont trouvé la mort », a déclaré à l’AFP le capitaine Mak Hazukay. Par ailleurs, quatre cadavres de personnes enlevées vendredi dans une attaque attribuée au groupe ougandais Allied Democratic Forces (ADF) à Mukoko à 30 Km de Beni-ville ont été découvert, a déclaré à l’AFP Donat Kiwana, administrateur du territoire de Beni (Nord-Kivu). VOA

5 morts dans des combats entre Al Shebab et des milices tribales
En Somalie, des combats ont éclaté entre des milices tribales et la milice islamiste, al Shebab, faisant au moins cinq morts. Des habitants de zones contrôlées par les Shebab se sont constitués en milices locales d’auto-défense afin de chasser les militants islamistes de leurs villages. Les combats ont débuté ce week-end alors que les Shebab ont exigé que les villageois leur versent la Zakat, une « aumône légale » qui constitue le troisième pilier de l’Islam, et que leurs enfants soient enrôlés de force dans les rangs du groupe islamiste. Les éléments de la milice villageoise affirment avoir tué au moins quatre combattants Al Shebab. BBC

L’opposition dénonce la non-convocation de la nouvelle Assemblée nationale en Mauritanie
L’opposition en Mauritanie a dénoncé la non-tenue lundi de la première session de l’Assemblée nationale, ainsi que le maintien en détention préventive de l’un de ses membres, élu aux législatives de septembre. « La Constitution prévoit la tenue de la première session de l’Assemblée nationale le premier jour ouvrable du mois d’octobre, le gouvernement a violé cette session en refusant de l’ouvrir », a déclaré en conférence de presse le porte-parole de coalition électorale de l’opposition démocratique (CEOD), Mohamed Ould Moloud. Le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a donné aucune explication à la non-convocation de l’Assemblée, dominée par son parti, l’Union pour la république (UPR). VOA

G5 Sahel: le commandant de la force justifie le déménagement du QG à Bamako
Au Burkina Faso, le commandant de la force du G5 Sahel Burkina est venu faire le point sur la force conjointe et présenter les grandes lignes de sa vision dans les jours à venir. Le quartier de la force a été transféré à Bamako suite à l’attaque du 29 juin 2018, à Sévaré. Pour le général Hanane Ould Sidi, c’est l’endroit le plus approprié pour mieux conduire et coordonner les opérations sur le terrain. Selon le commandant de la force du G5, la délocalisation du quartier général de la force du G5 Sahel n’est pas une fuite face aux terroristes. Le quartier général doit être situé dans un espace qui lui permet de remplir sa mission et Bamako est le plus approprié, soutient le général Hanane Ould Sidi. RFI

Suspension des ONG au Burundi : le flou persiste
A ce jour, personne ne sait vraiment si toutes les ONG opérant au Burundi sont concernées. Mais selon le secrétaire exécutif du CNS, le Conseil national de sécurité, le général Ntigurirwa, le « redémarrage » des activités des ONG étrangères suspendues serait conditionné à leur respect de la nouvelle loi qui régit les ONG au Burundi. Cette loi, adoptée en janvier 2017, prévoit notamment un contrôle de leurs finances, des frais administratifs et surtout le respect des quotas ethniques dans le recrutement. En effet, le gouvernement burundais demande qu’il y ait désormais 60% de Hutu et 40% de Tutsi dans le personnel des ONG étrangères, comme cela se fait déjà dans l’administration publique.  Deutsche Welle

Nigeria: purges à la tête de Boko Haram
Un chef local de Boko Haram, Ali Gaga, aurait été exécuté pour trahison par ses propres compagnons. Selon la presse nigériane, ses frères d’armes au sein de la Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique avaient découvert qu’il prévoyait de se rendre. C’est le deuxième dirigeant jihadiste dont on apprend l’exécution depuis un mois. Jusqu’à récemment, un trio dirigeait la Province de l’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (Boko Haram). Si le numéro un, Abou Mossab al-Barnaoui, est toujours en place, son numéro deux, Mamman Nur, aurait été exécuté en août et son numéro trois, Ali Gaga, la semaine dernière. RFI

Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo « a participé à l’élaboration du plan commun », selon l’accusation
Au deuxième jour des audiences visant à analyser la demande de « non-lieu total » introduite par l’équipe de défense de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, le bureau de la procureure de la CPI s’est employé à démontrer que les deux accusés méritent d’être maintenus en prison. Ce mardi 2 octobre à la Cour pénale internationale (CPI), la parole a une nouvelle fois été donnée à Éric McDonald, adjoint de la procureure Fatou Bensouda, après les quatre heures de débats de la veille, marquant la reprise du procès des deux accusés ivoiriens, ouvert depuis le 28 janvier 2016 à La Haye (Pays-Bas). Jeune Afrique

Ethiopie: au moins 44 tués dans des affrontements interethniques
Au moins 44 personnes ont été tuées au cours du weekend dans l’ouest de l’Éthiopie dans des violences entre communautés, a rapporté mardi un média proche du pouvoir. Ces affrontements ont eu lieu à la frontière entre les régions Oromia et Benishangul-Gumuz, a indiqué Walta Media and Communication Corporate (WMCC). Selon le responsable de la Communication du Benishangul-Gumuz cité par WMCC, les violences ont éclaté après la mort de quatre dirigeants de la région, tués par des hommes armés non identifiés en Oromia où ils venaient discuter de la situation sécuritaire. Elles ont opposé des groupes de jeunes armés de pierres ou de couteaux, et appartenant principalement aux ethnies gumuz et oromo, selon un témoin joint par l’AFP. Les forces de sécurité fédérales ont dû intervenir, a précisé le responsable cité par WMCC.  TV5

Melania Trump arrive au Ghana pour son premier voyage en Afrique
Souriante et détendue, la première dame des Etats-Unis, Melania Trump, est arrivée mardi à Accra où elle a entamé sa première tournée en Afrique, en commençant par la visite d’un hôpital pour enfants dans la capitale ghanéenne. Ce voyage, en solo, que son entourage avait décrit comme étant une « visite diplomatique et humanitaire » intervient peu après la déclaration de son époux à la tribune des Nations unies, où il avait annoncé que les Etats-Unis concentreraient leur aide uniquement aux « pays amis ». Aussi discrète qu’énigmatique, Mme Trump n’a fait ni déclaration ni discours. Elle ne s’était encore jamais rendue en Afrique et elle marque ainsi ses débuts sur la scène internationale. TV5