Cameroun: au moins 30 morts à Buea et Bamenda
Au moins quinze personnes ont été tuées selon des sources hospitalières au moment où l’opposition fait état d’une trentaine dans les manifestations indépendantistes. Les affrontements continuent à Bamenda depuis ce matin, dans la région anglophone du Nord-Ouest où des jeunes ont tenté de mettre le feu à une station d’essence supposée appartenir à des pontes du pouvoir. Les éléments de la brigade d’intervention rapide (BIR) sont déployés sur place pour les contenir. A Buea, le chef-lieu de la région du Sud-Ouest, les forces de l’ordre continuent lundi de quadriller la ville. BBC
Cameroun. Les sécessionnistes anglophones face à la répression du pouvoir central
Des séparatistes ont symboliquement proclamé, le 1er octobre, l’indépendance de l’“Ambazonie” qui regroupe les régions anglophones camerounaises. Au moins quatorze personnes ont été tuées par les forces de sécurité. Cet éditorialiste burkinabé plaide pour que le président Paul Biya agisse enfin. Plus d’un demi-siècle de mariage, ce n’est pas rien. Mais des mariages, il ne faut jurer de rien. Celui des individus et, qui pis est, celui des peuples. En effet, on a vu de vieux couples se séparer au bord de la tombe pour un oui ou un non, et des fédérations de peuples se disloquer après des siècles de vie sous forme d’État unitaire. On ne remontera pas jusqu’aux empires romain, ottoman ou britannique, mais on donnera les exemples de la Corée et de l’Union soviétique, où l’unité nationale ou fédérale a volé en éclats avec les vicissitudes de l’histoire. Courrier International
L’Union africaine au chevet de la RDC
Pendant quatre jours, le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, mais aussi la commissaire aux Affaires politiques, Minata Cessouma, ont rencontré l’ensemble de la classe politique congolaise dont le président Joseph Kabila. Après l’échec de la médiation de l’UA en octobre dernier, l’organisation panafricaine tente une nouvelle fois de résoudre l’impasse politique en cours et d’aider le pays à aller aux élections. « Dialogue », « écoute », « accompagnement », voilà les maîtres mots de cette visite à en croire un membre de la délégation de l’UA. Car l’Union africaine voudrait se positionner comme une alternative à la posture très critique des pays occidentaux et la politique des sanctions, une sorte de 3e voie. RFI
RDC: seize miliciens tués dans des combats « intenses » avec l’armée
Seize miliciens ont été tués dans d’intenses combats qui opposent depuis vendredi l’armée congolaise à des milices dans une localité du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi de source militaire. « Les combats se sont intensifiés depuis vendredi avec des attaques des rebelles au cours desquelles quatre ont été tués. Hier (dimanche), les FARDC (Forces armées de la RDC) en ont tué sept autres et aujourd’hui (lundi), nous avons récupéré déjà cinq corps de Maï-Maï », a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Tshikudi, l’un des porte-parole de l’armée dans la région. Les combats se déroulent dans la localité de Kipese, dans le territoire de Lubero. « En ce moment la situation est sous contrôle », a indiqué l’officier. La Libre
Libye: réouverture du port de Benghazi
Après trois ans de fermeture, le port de Benghazi est prêt à accueillir les navires commerciaux. En 2014, la mainmise des islamistes extrémistes sur la ville a conduit à la fermeture de ce port, le plus grand, en son espace, en Libye. Destiné au trafic commercial, il va soulager les habitants de Benghazi et fera baisser les prix du gaz et d’autres produits. Les autorités accordent d’ailleurs une exonération temporaire des droits de douane sur l’importation afin de stimuler l’activité commerciale de ce port. RFI
Mouvements d’humeur d’anciens rebelles dans deux villes en Côte d’Ivoire
Des anciens rebelles démobilisés ont réclamé lundi de l’argent à l’Etat à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, tandis que d’autres ont voulu occuper la préfecture de Bouaké, dans le centre, selon leurs porte-parole. « Au moins 200 » ex-rebelles démobilisés se sont rendus à la préfecture de Man pour réclamer « une prime de guerre de 18 millions de francs CFA » (27.000 euros) par personne, selon leur porte-parole Julien Kessé, joint au téléphone par l’AFP. « Personne ne nous considère, nous sommes négligés. Ceux qui ont combattu comme nous et qui ont été recrutés dans l’armée ont eu 12 millions récemment et nous rien, nous ne sommes pas d’accord. Nous attendons toujours nos 18 millions de francs CFA », a expliqué M. Kessé. VOA
Kenya: la police disperse de nouvelles manifestations de l’opposition
La police kényane a dispersé lundi au gaz lacrymogène plusieurs centaines de partisans de l’opposition dans le centre de Nairobi et de Kisumu (ouest) qui manifestaient contre la Commission électorale (IEBC) en amont de la présidentielle prévue le 26 octobre après l’invalidation du précédent scrutin. La Cour suprême, saisie par l’opposition, a annulé début septembre le scrutin du 8 août, relevant de nombreuses irrégularités dans la transmission des résultats, estimant que l’élection n’était « ni transparente, ni vérifiable » et accablant l’IEBC pour sa gestion du scrutin. L’opposition a conditionné sa participation à la nouvelle élection au remaniement en profondeur de l’IEBC et à l’octroi des contrats sur le matériel électoral à de nouveaux fournisseurs. Elle a également lancé fin septembre une « campagne pacifique » contre l’IEBC avec des manifestations qui ont pour l’heure une ampleur limitée. TV5
« Gbagbo a financé accidentellement le Commando invisible », selon le général Mangou
C’est la surprenante déclaration qu’a livré l’ancien chef d’état-major de Laurent Gbagbo à la barre de la Cour pénale internationale, ce lundi 2 octobre. Interrogé par la défense de l’ancien président ivoirien le général Philippe Mangou est revenu dans le détail sur le financement de cette milice d’anciens rebelles qui combattaient les forces pro-Gbagbo pendant la crise post-électorale. « J’ai été questionné le 9 août 2011 (lors de l’enquête préliminaire du procureur, NDLR). Deux questions m’ont été posées. La première était de savoir qui était le chef du Commando invisible. La seconde était de savoir qui compose le Commando invisible. J’avais dit que je ne savais pas. Aujourd’hui, je suis en mesure de vous dire que le président Gbagbo a financé accidentellement, je dis bien accidentellement, le Commando invisible », a expliqué le général Philippe Mangou. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire: mouvements d’humeur d’anciens rebelles dans deux villes
Des anciens rebelles démobilisés ont réclamé lundi de l’argent à l’Etat à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, tandis que d’autres ont voulu occuper la préfecture de Bouaké, dans le centre, selon leurs porte-parole. « Au moins 200 » ex-rebelles démobilisés se sont rendus à la préfecture de Man pour réclamer « une prime de guerre de 18 millions de francs CFA » (27.000 euros) par personne, selon leur porte-parole Julien Kessé, joint au téléphone par l’AFP. « Personne ne nous considère, nous sommes négligés. Ceux qui ont combattu comme nous et qui ont été recrutés dans l’armée ont eu 12 millions récemment et nous rien, nous ne sommes pas d’accord. Nous attendons toujours nos 18 millions de francs CFA », a expliqué M. Kessé. TV5
Nigeria : comment la situation au Biafra s’est sensiblement aggravée
Le Nigeria, ancienne colonie britannique, a célébré, dimanche 1er octobre, sa souveraineté, jour de fête nationale depuis la proclamation de son indépendance en 1960. Les militants sécessionnistes du Biafra, qui interrogent haut et fort la légitimité de l’Etat, ne se sont pas joints aux festivités. Le président nigérian Muhammadu Buhari a condamné, dimanche, les appels au « démembrement » du Nigeria et appelé à un dialogue « rationnel » après les violences qui ont opposé sécessionnistes pro-Biafra et forces de l’ordre dans le sud-est. « Les récents appels à la restructuration [de l’Etat fédéral], plutôt appropriés dans un débat légitime, ont permis à des groupes hautement irresponsables d’appeler au démembrement du pays », a déclaré le chef de l’Etat nigérian dans son discours. Le Monde
Mali: des femmes de Kidal réclament le départ de la force Barkhane
Plusieurs dizaines de femmes ont manifesté lundi 2 octobre à Kidal pour réclamer le départ de la force française anti-terroriste Barkhane. Ce mouvement de colère fait suite à une opération d’arrestations menée dans des maisons de cette ville du nord du Mali dans la nuit de samedi à dimanche. Selon plusieurs sources sur place, l’opération aurait été menée vers 4h du matin contre deux maisons appartenant à Mahamadou Ag Rhissa, un commerçant transporteur opérant surtout à la frontière Mali-Algérie. Sept personnes auraient été arrêtées. RFI
Chinafrique : derrière les discours officiels, « l’obsession de l’argent »
Pour sortir de la litanie formatée et officielle de la Chinafrique, le sinologue Thierry Pairault, directeur de recherche au CNRS, s’est lancé dans un long travail de décryptage. A lire entre les lignes, il nous propose la traduction intégrale d’une série d’entretiens menés par une journaliste chinoise du quotidien L’Observateur économique du XXIe siècle entre février et août. Ceci afin de mieux comprendre les motivations de ces industriels chinois souvent pionniers sur le continent. L’intérêt de ce travail consiste essentiellement dans le fait que ces entretiens étaient destinés à des lecteurs chinois, ce qui explique leur caractère parfois brut : « Aucun romantisme tiers-mondiste, aucune fraternité Sud-Sud, aucune recherche du gagnant-gagnant, souligne Thierry Pairault. Juste la réalité brute : l’argent, seulement l’argent et encore l’argent. » Le Monde
Algérie : « Pour ne pas oublier », le documentaire qui ne passe pas
L’EN TV, la télévision publique algérienne, a frappé très fort en diffusant des images sans filtre des barbaries commises durant « la décennie noire ». Cadavres, têtes tranchées, corps calcinés, enfants mutilés… Un montage de sang titré Pour ne pas oublier, destiné à célébrer le douzième anniversaire de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le message sous-jacent était essentiellement politique : le président Bouteflika y tient une place importante, présenté comme étant l’artisan de la paix, l’homme qui a su endiguer cette guerre civile. Une démarche qui n’a rien d’anodine dans un contexte politico-économique abrasif. Le Point