Libye : la commission électorale visée par une attaque meurtrière à Tripoli
Un attentat revendiqué par l’EI a été perpétré, mercredi, contre le siège de la Haute Commission électorale libyenne à Tripoli. Au moins 12 personnes ont été tuées et sept autres blessées, selon le ministère de la Santé. Au moins douze personnes ont été tuées et sept autres blessées, mercredi 2 mai, à Tripoli dans un attentat revenqué par l’organisation État islamique (EI) contre le siège de la Haute Commission électorale libyenne (HNEC). Quatre individus armés ont attaqué le bâtiment de la HNEC dans la matinée, selon Mohamad al-Damja, un haut responsable de sécurité à Tripoli. France 24
86 morts dans une attaque au Nigéria
« En tout, 86 morts ont été enterrés entre mardi et mercredi », a affirmé un employé du cimetière sous couvert de l’anonymat. L’un de ses collègues avance le même chiffre, expliquant qu’ils avaient « enterré 76 corps jusqu’à 21H00 (20H00 GMT) » mardi et « 10 mercredi matin, vraisemblablement des personnes blessées qui ont succombé à leurs blessures pendant la nuit a-t-il confié. Le porte-parole local de l’Agence nationale de gestion des urgences, Imam Garki, affirme de son côté que ce double attentat attribué au groupe jihadiste nigérian Boko Haram a fait « 30 morts », et que les personnes grièvement blessées, « évacuées à Yola », la capitale de l’Etat de l’Adamawa, « répondaient bien au traitement ». BBC
Nigeria: 13 morts dans une attaque de voleurs de bétail dans le nord
Treize personnes ont été tuées dans des affrontements entre voleurs de bétail et miliciens locaux dans l’Etat de Zamfara, dans le nord du Nigeria, où la hausse de la criminalité a fait des dizaines de morts ces dernières semaines, a-t-on appris auprès de la police jeudi. Des échanges de tirs ont opposé des membres d’une milice locale d’autodéfense à un gang de voleurs de bétail mardi et mercredi dans le village de Fankashi, dans le district de Maru, selon le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu. « Nos hommes ont récupéré 13 cadavres du gang criminel et des miliciens après les affrontements », a déclaré M. Shehu à l’AFP. TV5
La MINUSMA « préoccupée » par des violences contre les civils au Mali
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, la MINUSMA et la force française Barkhane ont exprimé leur préoccupation face à la montée de la violence dans la région de Ménaka (nord) et de ses conséquences sur la protection des civils dont une quarantaine ont été tués la semaine dernière. Une double attaque y avait fait 47 morts les 26 et 27 avril dernier. La MINUSMA annonce également l’envoi, dans les tout prochains jours d’une équipe d’enquêteurs aux fins de déterminer les circonstances de ces attaques. Dans un communiqué, la MINUSMA a « recueilli des allégations d’abus sérieux des droits de l’Homme contre les civils qui ont contribué à aggraver les tensions entre les communautés locales ». BBC
Madagascar: le ministre de la Défense appelle à trouver une sortie de crise
Dans une déclaration lue par le ministre malgache de la Défense mercredi 2 mai et signée par les chefs de l’armée, de la police et de la gendarmerie, les responsables des forces de l’ordre demandent à l’opposition et au gouvernement de trouver une solution pour mettre un terme aux contestations. Depuis près de deux semaines, les députés de l’opposition et leurs partisans occupent chaque jour la place du 13-Mai, dans le centre de la capitale. Ils dénoncent l’adoption des nouvelles lois électorales qu’ils jugent favorables au régime et exigent la démission du chef de l’Etat. RFI
La laborieuse collaboration ONU-RDC en matière d’enquêtes au Kasaï
Alors que la procureure Fatou Bensouda vient discuter de l’opportunité d’ouvrir de nouvelles enquêtes au Congo, en complémentarité avec les enquêtes congolaises, où en sont les enquêtes sur les dizaines de fosses communes documentées par les Nations unies l’an dernier dans les provinces du Kasaï ? L’ONU avait évoqué jusqu’à 89 sites potentiels dont les coordonnées avaient été transmis à la justice militaire congolaise. Depuis, une équipe d’enquêteurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait été nommée pour aider à la sécurisation des preuves et des témoignages. Mais la coopération entre l’ONU et les autorités congolaises ne semble jusqu’ici pas avoir porté ses fruits. RFI
Une école incendiée par des individus armés au Burkina Faso
L’école primaire de Bafina, une localité située à 180 km au nord de Ouagadougou, a été incendiée mercredi soir par des individus armés, qui ont également saccagé le marché d’un village voisin. « Des individus armés ont incendié l’école primaire de Bafina et le logement du directeur, après l’avoir ligoté », a déclaré à l’AFP un habitant de la localité joint depuis Ouagadougou. « Les individus, une dizaine environ, sont arrivés à bord de motocyclettes en tirant en l’air », a expliqué, sous le couvert de l’anonymat, un instituteur selon lequel les « assaillants ont emporté deux engins appartenant à des enseignants ». VOA
Le gouvernement togolais « pas concerné » par l’affaire Bolloré
Le gouvernement togolais n’est dit « pas concerné » par l’affaire judiciaire en cours en France contre l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, mis en examen pour corruption présumée dans une enquête sur les conditions de l’attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo, a déclaré un ministre togolais. « L’Etat togolais n’a aucun élément fiable du dossier qui est en cours en France. Nous n’avons pas à prendre d’engagement particulier, nous n’avons pas à donner d’assurance quelconque, parce que nous ne nous sentons pas concernés », a déclaré Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique sur une radio privée locale. VOA
Ports : deal au sommet entre Djibouti et l’Éthiopie
Le nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, en visite à Djibouti le 28 avril, a proposé un marché inédit à son hôte, le président Ismaïl Omar Guelleh : prendre des parts dans les infrastructures portuaires en cours ou à venir sur Djibouti, en échange d’actions de la compagnie Ethiopian Airlines ou d’opérateurs du secteur télécom éthiopien. Comme promis lors de son investiture le 27 mars, Abiy Ahmed, le désormais Premier ministre éthiopien, a bien réservé son premier voyage officiel à son voisin djiboutien. Un geste très apprécié par les autorités de la petite République, même si le nouveau chef du gouvernement, arrivé le 28 avril, a dû repartir le lendemain et écourter un séjour initialement prévu pour durer 48 heures. Jeune Afrique
Infographies : combien et comment dépensent les États africains en armement ?
1 700 milliards de dollars. C’est la somme colossale que représentent les dépenses d’armement par les États du monde entier en 2017. Qui a dépensé le plus en Afrique ? Comment les achats d’armes ont-ils évolué sur le continent depuis trente ans ? Les réponses en infographie. Les Tchadiens le savent bien, tout comme les Nigériens : les dépenses en armement ont un impact certain sur le budget de l’État. En d’autres termes, au Sahel – en particulier chez les pays du G5 -, les autorités n’hésitent pas à faire rimer sécurité avec rigueur et réduction des dépenses non liés à l’armement. Jeune Afrique
Côte d’Ivoire : Bouaké la rebelle
Sanglés dans leurs beaux costumes, René Koumoin et Alain Cocauthrey échangent une poignée de main. Près d’un mois après la tenue des premières élections sénatoriales de l’histoire de la Côte d’Ivoire, les affiches de campagne des deux candidats indépendants victorieux dans la région de Gbêkê, dont Bouaké est la capitale, trônent toujours aux quatre coins de la ville, et l’ancien bastion rebelle semble s’amuser de ce nouveau pied de nez à l’autorité. Bien sûr, ce n’est pas le seul endroit où une liste indépendante a tenu en échec celle du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir. Mais Bouaké n’est pas une ville comme les autres. C’est là qu’ont eu lieu, il y a deux ans, les plus violentes émeutes lors de l’augmentation du prix de l’électricité. Là aussi que se trouvait l’épicentre des mutineries de 2017. Jeune Afrique
Soudan: 13 missions diplomatiques fermées
Le président soudanais Omar el-Béchir a ordonné la fermeture de 13 missions diplomatiques à l’étranger et une réduction d’effectifs au sein du ministère des Affaires étrangères à Khartoum sur fond de grave crise économique, a rapporté l’agence de presse officielle. Cette mesure intervient deux semaines après le limogeage du chef de la diplomatie, Ibrahim Ghandour, qui avait dit que des diplomates en poste à l’étranger n’étaient pas payés depuis des mois. M. Béchir a publié un décret « ordonnant la fermeture de 13 missions diplomatiques », a indiqué l’agence Suna qui n’a pas précisé de quelles missions il s’agissait. TV5
Burundi: les évêques jugent le moment inopportun pour amender la Constitution
Les évêques de l’influente Eglise catholique du Burundi jugent inopportun le moment choisi pour amender la Constitution, à deux semaines d’un référendum très controversé qui devrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Dans une déclaration parvenue jeudi à l’AFP, la Conférence des évêques de la première Eglise du Burundi explique sa position parce qu’elle décrit comme un climat de peur régnant dans le pays en proie à une profonde crise politique depuis trois ans. A côté de ceux qui ont fui en exil, « beaucoup de citoyens, même s’ils ne le disent pas tout haut, vivent dans la peur, à tel point que les gens n’osent plus dire ce qu’ils pensent, par peur des représailles », estiment les évêques qui dénoncent, dans une allusion au pouvoir, « le comportement de certains Burundais qui usent de la violence et abusent de l’autorité qu’ils détiennent pour opprimer la liberté d’expression et d’opinion de leurs adversaires politiques ». TV5
« Etranglé économiquement, le Tchad a opéré un revirement complet vis-à-vis du Qatar »
Depuis le début de la crise entre les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn et le Qatar, en juin 2017, certains pays africains se sont positionnés pour l’une ou l’autre partie. Le Tchad s’est alors démarqué par son activisme contre le Qatar en affichant une proximité à toute épreuve avec les Emirats. Cette relation vient encore de prendre de l’ampleur avec l’arrivée du premier ambassadeur tchadien à Abou Dhabi. Depuis plusieurs mois, son nom était évoqué avec de plus en plus d’insistance dans les couloirs de la présidence, à N’Djamena. Le propre fils du président Idriss Déby, Zakaria Idriss Déby, a été confirmé, le 4 avril, comme le premier titulaire du poste d’ambassadeur tchadien à Abou Dhabi. Jusqu’à présent, N’Djamena n’était représenté dans les Emirats que par un simple consul à Dubaï. Le Monde
Le Front Polisario et le Hezbollah démentent les accusations du Maroc
Le Maroc a annoncé le 1er mai la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran. Rabat accuse Téhéran d’avoir facilité une livraison d’armes au Front Polisario par le biais du Hezbollah. Depuis, les réactions des parties prenantes se sont enchaînées. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Maroc, explique comment le Maroc en est venu à prendre cette décision. « Nous avons présenté à de nombreux pays, y compris à l’Iran, des faits, des noms, des actions, des rencontres qui montrent que le Hezbollah, avec l’aide de l’ambassade d’Iran à Alger, a participé à des sessions de formation, à donner des entraînements militaires, a fourni des armes, a formé des commandos pour mener une guérilla urbaine. RFI
Comment le « visa Balladur » a fragilisé l’équilibre comorien
Ahmed se souvient des hurlements de son père. « Il faisait les cent pas dans la maison en criant : “Les Français sont fous, ils vont détruire notre peuple !” », raconte le commerçant de 43 ans. C’était le 18 janvier 1995. Ce jour-là, les habitants des trois îles des Comores (Anjouan, Grande Comore et Mohéli), indépendantes depuis 1975, apprennent qu’il leur faudra désormais un visa pour se rendre à Mayotte, restée dans le giron français. « J’ai besoin d’un tampon français pour aller chez moi », répète, offusqué, le père d’Ahmed, un militant anjouanais qui a lutté jusqu’à sa mort pour le retour de Mayotte dans les Comores. Mais Mayotte ne reviendra pas et l’archipel, jadis formé de quatre îles bordées par l’océan Indien, ne cessera de se fracturer. Alors que les Comoriens avaient pour habitude de circuler librement entre les îles pour faire du commerce, rendre visite à leur famille ou se procurer des soins, le « visa Balladur » – du nom du premier ministre de l’époque – a édifié un mur maritime entre les Comores et Mayotte. Le Monde