Le Sénégal donne son accord pour une « présence permanente » militaire américaine
Le Sénégal et les Etats-Unis ont signé à Dakar un accord de défense permettant « la présence permanente » de militaires américains dans le pays, pour notamment lutter contre « la menace terroriste » en Afrique de l’Ouest. L’accord a été signé par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, et l’ambassadeur des Etats-Unis à Dakar, James Zumwalt, en présence du ministre sénégalais de la Défense, Augustin Tine. Un des points de cet accord est la possibilité accordée aux forces américaines d’accéder à des zones au Sénégal, aéroportuaires ou militaires par exemple, pour répondre notamment à des besoins de sécurité ou de santé, selon des responsables des deux parties, se refusant néanmoins à parler de bases américaines. VOA
15 milliards de dollars aurait été détournés dans des achats d’armes frauduleux au Nigéria
Le vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo, a accusé le précédent gouvernement d’avoir détourné 15 milliards de dollars (13 milliards d’euros) de fonds publics à travers des contrats d’armement frauduleux. La somme colossale, qui représente plus de la moitié des réserves en devises étrangères du pays (évaluées à 27 milliards de dollars), « s’est évaporée (…) à cause de pratiques frauduleuses et corrompues dans (…) des dépenses consacrées à des équipements de sécurité », a précisé le vice-président dans un communiqué. M. Osinbajo a tenu ces propos lors d’un discours prononcé lundi à l’université d’Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria, précise le communiqué. TV5
Mali: Ayrault et Steinmeier aux côtés d’IBK pour soutenir le processus de paix
Jean-Marc Ayrault est actuellement au Mali. Un déplacement du ministre français des Affaires étrangères en compagnie de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier. A Bamako, les deux hommes ont rencontré ce lundi matin le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avant de se rendre à Gao, dans le nord du pays, avant de partir pour Niamey, au Niger, ce lundi soir. Objectif de cette visite : réaffirmer le soutien de l’Europe au processus de paix malien. RFI
Affaire Bouaké – Les zones d’ombre d’un bombardement meurtrier
Deuxième volet de notre enquête sur le bombardement de Bouaké, épisode-clé de la crise ivoirienne et de l’histoire récente entre la France et la Côte d’Ivoire. Le 6 novembre 2004, l’armée ivoirienne bombarde un camp français de la force Licorne à Bouaké. Neuf soldats français et un Américain sont tués, 38 personnes blessées. Après 11 ans d’instruction, que sait-on? Quelles zones d’ombre persistent ? RFI revient sur cet épisode tragique. Une enquête en 5 volets d’Anthony Lattier, avec le concours de Frédéric Garat. RFI
RDC : de nouveaux soutiens pour Katumbi
Le riche homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga (sud), candidat à la présidentielle prévue en novembre prochain, bénéfice du soutien de l’ »Alternance pour la République ». Cette coalition est constituée d’une dizaine de partis d’opposition. Parmi les nouveaux soutiens de Moïse Katumbi, on peut citer les députés Jean-Claude Mvuemba et Franck Diongo, l’ancien ministre des Affaires étrangères Mbusa Nyamwisi et le gouverneur José Makila. Selon eux, l’ancien gouverneur du Katanga est le candidat idéal de l’opposition. Ils emboîtent donc le pas au G7, une autre coalition de l’opposition, qui a récemment désigné l’homme d’affaires comme candidat à la présidentielle. Mais cette démarche fait grincer des dents du côté de la « Dynamique de l’opposition », un groupe de partis politiques qui exigent la tenue des élections dans les délais fixés par la Constitution. BBC
Congo-Brazzaville : ce qu’il faut savoir sur le nouveau gouvernement
À l’issue d’un référendum constitutionnel boycotté par une bonne frange de partis d’opposition, le Congo-Brazzaville a adopté le 25 octobre une nouvelle Loi fondamentale, promulguée début novembre par Denis Sassou Nguesso (DSN), alors président sortant. Une nouvelle République est ainsi née, avec à la clé un exécutif désormais bicéphale, le poste de Premier ministre étant réhabilité. C’est d’ailleurs grâce à la Constitution du 25 octobre que la présidentielle, prévue initialement au mois de juillet, a été finalement anticipée et organisée le 20 mars. DSN en est sorti vainqueur dès le premier tour avec 60,19 % des suffrages exprimés, selon les résultats définitifs validés par la Cour constitutionnelle. Un Premier ministre, Clément Mouamba, a été nommé le 23 mars. La première équipe de la nouvelle République a été formée le 30 avril. Le gouvernement compte 38 ministres, contre 35 dans le précédent. Jeune Afrique
Golfe de Guinée : cible des pirates
Un nouveau rapport indique que le Golfe de Guinée, au large de la côte ouest-africaine, est devenue la région la plus dangereuse du monde pour les usagers de la mer en raison d’une augmentation du nombre d’attaques de pirates et le niveau de violence utilisé. L’étude, réalisée par le groupe américain Océans Beyond Piracy, révèle que les pirates enlèvent de plus en plus pour demander une rançon. Les forces de sécurité nigérianes ont essayé de mettre fin à la menace mais les pirates ont seulement déplacé leur activités plus loin dans les eaux internationales. Les suspects arrêtés n’ont pas été poursuivis et d’après les experts, cela affaibli l’efficacité des efforts pour lutter contre le problème. BBC
Burundi: polémique autour de la commémoration des massacres de 1972
La commémoration des massacres interethniques de 1972 suscite la polémique au Burundi. Chaque année, des cérémonies de recueillement ont lieu au Burundi mais pour la première fois cette année les associations de familles de victimes demandent que cet épisode sanglant de l’histoire du pays soit reconnu officiellement par le gouvernement burundais et par les Nations unies comme un « génocide » contre les Hutus. Mais au Burundi, tout le monde ne partage pas cette lecture de l’histoire. Et certains craignent que ce débat ne ravive les tensions ethniques. RFI
Égypte : comment l’opposition affronte une répression tous azimuts
Les opposants à la politique du président Abdel Fattah Al-Sissi sont confrontés à des méthodes de répression de plus en plus intrusives et sophistiquées, visant à faire taire toute forme de protestation en Égypte. Mais ils s’organisent… Le 25 avril dernier, un événement Facebook appelait la population à descendre dans la rue pour protester contre les pleins pouvoirs du président al-Sissi. Principales raisons de la contestation : la rétrocession de deux îles à l’Arabie Saoudite, mais aussi la violation récurrente des droits fondamentaux de la population et une situation économique très précaire. Ce jour-là, manifestants, bien sûr, mais aussi passants et journalistes font face à un arsenal policier omniprésent. « On est à un niveau, où le challenge n’était même plus de réussir à se rassembler, mais de sortir dans la rue sans être arrêté », assure Amro qui a réussi à prendre part au mouvement. Jeune Afrique
La Côte d’Ivoire veut mettre fin au monopole de la distribution d’électricité et d’eau
La Côte d’Ivoire veut mettre fin au monopole des sociétés de distribution d’électricité et d’eau et libéraliser ces secteurs clés dans l’espoir de faire baisser les prix, a annoncé dimanche le président Alassane Ouattara. « Nous avons décidé: il faut mettre fin au monopole de la CIE (compagnie ivoirienne d’électricité) et de la SODECI (société de distribution d’eau) », a-t-il déclaré lors des célébrations de la fête du Travail, disant être interpellé par la hausse récente des coûts de l’énergie. « Je lance un appel à tous ceux qui souhaitent venir investir dans ces secteurs de le faire pour que nous ayons une saine compétition qui permettra de maîtriser les prix et de baisser le coût de l’électricité », a-t-il poursuivi, sous les acclamations des syndicats des travailleurs. TV5
Soudan: un quotidien indépendant de nouveau autorisé à publier
La Cour constitutionnelle du Soudan a ordonné la levée d’une interdiction de publication imposée il y a cinq mois à un des plus importants quotidiens indépendants du pays, Al-Tayar, a annoncé lundi à l’AFP son rédacteur en chef. « Nous allons reprendre la publication du journal dans les jours qui viennent grâce à cette décision de la Cour », a déclaré Osman Merghani. L’avocat du quotidien, Nabil Adib, a confirmé cette décision. Aucun responsable de la Cour constitutionnelle n’était disponible immédiatement lundi pour s’exprimer sur ce sujet. Le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) soudanais avait suspendu la publication du quotidien Al-Tayar en décembre après une série d’éditoriaux critiquant le gouvernement pour la baisse des subventions sur les carburants et l’électricité. TV5
Pas de consensus sur le Sahara occidental à l’ONU
La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) a été reconduite pour un an, vendredi 29 avril, par le Conseil de sécurité. Mais c’est une mission vidée de sa substance politique depuis que le Maroc a expulsé 75 membres de son personnel civil international le 20 mars, soit les deux tiers de l’équipe chargée de la logistique et de l’administration d’une mission qui compte aussi 245 casques bleus. Le Monde
L’ONU préoccupée par les exactions militaires au Mozambique
Après le scandale sur la dette cachée, le gouvernement mozambicain n’en finit plus d’essuyer des critiques à l’international. « Nous avons reçu des informations inquiétantes sur des confrontations armées en cours au Mozambique entre les forces nationales de sécurité et les membres de la Renamo », le principal parti d’opposition, a déclaré, vendredi 29 avril, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Rupert Colville, à Genève. La veille, les médias locaux rapportaient la découverte d’un potentiel charnier comptant une centaine de cadavres dans le centre du pays. Le Monde
Dans de nombreux pays arabes, la corruption gagne du terrain (Transparency)
Une étude de Transparency international menée dans neuf pays et territoires arabes pointe du doigt une corruption toujours croissante, avec des résultats particulièrement négatifs pour le Liban, plongé dans une crise politique, et le Yémen, déchiré par un conflit. Si le rapport de l’ONG anti-corruption publié mardi note que 61% des ressortissants concernés (Yémen, Egypte, Soudan, Maroc, Liban, Algérie, territoires palestiniens, Tunisie et Jordanie) considèrent que la corruption a augmenté durant l’année écoulée, les données varient grandement d’un territoire à un autre. Ainsi, ils sont 92% au Liban, 84% au Yémen et 75% en Jordanie à penser que la corruption a augmenté, contre 28% en Egypte et 26% en Algérie. Parmi les personnes interrogés, 77% des Yéménites et 50% des Égyptiens ont reconnu avoir payé un pot-de-vin pour obtenir un service public contre 9% des Tunisiens et 4% des Jordaniens. VOA
Ebola: les viols d’adolescentes, face cachée de l’épidémie
C’est l’un des effets secondaires imprévisibles de l’épidémie du virus Ebola. De nombreuses adolescentes ont été violées depuis 2014, dans les pays confrontés à la propagation du virus. Ces victimes ont été jusqu’ici ignorées dans les différents bilans sanitaires et sociaux, menés en Afrique de l’Ouest. Les informations sur ces viols massifs ne parviennent que depuis plusieurs semaines, à travers différents rapports publiés par des ONG implantées notamment au Sierra Leone, rapporte Slate. Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) affirme que le nombre des grossesses d’adolescentes dans le pays a bondi de 65% depuis le début de l’épidémie. Dans toute l’Afrique de l’Ouest, ces grossesses auraient doublé depuis 2014, affirme quant à elle l’Unicef, qui a mené une étude avec deux ONG. L’Express – Yahoo News
Sur la côte du Kenya: chasse aux gays à Mombasa
Lameck est l’une des nombreuses victimes du harcèlement et des violences subies par les homosexuels sur la côte kényane. Bien que rarement appliquée, la loi kényane prohibe l’homosexualité. Celle-ci, selon le Code pénal, irait « contre l’ordre de la nature » et est punie de quatorze années de prison. Les homosexuels, dont beaucoup travaillent dans le tourisme sexuel, sont d’autant plus vulnérables que la prostitution aussi est condamnée par la loi kényane. Le Monde