Revue de Presse du 3 janvier 2019

Boko Haram attaque trois bases militaires au Nigeria
Boko Haram a attaqué au moins trois bases militaires dans le nord-est du Nigeria, sans faire de morts. Ces derniers mois, le groupe jihadiste a intensifié ses opérations contre des militaires tuant plusieurs dizaines de soldats. Des combattants du groupe de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), une faction de Boko Haram, ont envahi trois bases militaires dans le nord-est du Nigeria, situées dans l’État de Borno, ont indiqué à l’AFP, mercredi 2 janvier, des sources militaires et des membres des milices combattant aux côtés de l’armée. Mardi, « ils ont d’abord délogé des soldats à un poste de contrôle à Kimba, près de Biu … Ils ont ensuite pris le contrôle d’un autre poste à Sabon Gari, à cinq kilomètres de là », a affirmé un officier de l’armée nigériane. Les jihadistes ont également attaqué une autre base à Wajirko, selon un membre des milices dans la région. France24

Mali : sept arrestations après le massacre de 37 personnes dans un village peul
Le gouvernement malien a annoncé mercredi soir l’arrestation de sept « suspects » au lendemain du massacre de 37 habitants d’un village peul et promis des « opérations de grande envergure », alors que Paris appelait Bamako à une « réaction forte ». « Suite au massacre du 1er janvier 2019 dans le village de Koulogon, dans le cercle de Bankass (centre), une mission des Forces armées maliennes (Famas) a été dépêchée sur les lieux. Elle y a interpellé sept suspects », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Mercredi matin, la même mission s’est rendue dans le village de Bobosso, proche de la frontière avec le Burkina Faso, où des « invididus armés ont brûlé des cases », selon la même source. Jeune Afrique/AFP

Burkina Faso : 13 morts dans des affrontements à Yirgou dans le centre-nord
Au moins 13 personnes ont été tuées mardi à Yirgou-Foulbè, un village de la commune de Barsalogho dans la région du Centre-nord, au cours d’un affrontement entre communautés de la localité. Selon le maire de Barsalogo Abdoulaye Pafadnam, il ya eu 13 morts lors des évènements du mardi, jour de l’an, alors qu’entrait en vigueur la mesure d’état d’urgence instaurée dans plusieurs régions du pays. Selon les explications, des individus armés ont attaqué le village de Yirgou dans la matinée tuant six personnes dont le chef du village. Révoltée, la population s’est déchaînée sur la communauté peul, accusé de complicité avec les assaillants assimilés à des terroristes. Selon le maire Abdoulaye Pafadnam, « le bilan risque d’être plus élevé », au regard de certaines informations recueillies sur place. Lors de ces représailles, sept personnes ont été tuées. La gouverneure de la région du Centre-nord, Nandy Somé/Diallo, a appelé à la retenue, indiquant qu’un dispositif sécuritaire a été déployé pour ramener le calme. Koaci

Présidentielle en RDC : les coalitions Lamuka et CACH compilent leurs propres résultats
À cause de l’absence d’internet, les opérations de dépouillement sont un casse-tête pour ceux que l’on appelle sur place les « témoins ». Des partisans issus de formations comme Lamuka et CACH suivent minute par minute le déroulé du processus. Trois jours après le triple scrutin en République démocratique du Congo, l’opposition ne relâche pas ses efforts pour s’assurer de la fiabilité du processus. La commission électorale, la Céni, doit publier les résultats provisoires de la présidentielle au plus tard ce dimanche 6 janvier. Mais en attendant, la coalition Lamuka a mis sur pied sur propre réseau de compilation. TV5Monde

RDC : Présidentielle, actes de vandalisme sur du matériel de la CENI dans l’est et l’ouest, Internet coupé
Des actes de vandalisme ont été signalés dans l’ouest et l’est de la RDC mais la CENI tient à publier toute de même les résultats provisoires de la présidentielle le 06 janvier. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déploré des actes de vandalisme à Bagata, Bulungu, Gungu, Katanda et Walungu dans l’ouest et l’est de la RDC mais assure, malgré tout qu’elle rendra le 6 janvier les résultats provisoires de la présidentielle du 30 décembre. « Après les attaques de ses entrepôts à Beni et les incendies à Kinshasa et Yumbi, la Céni déplore les actes de vandalisme enregistrés cette nuit à Bagata, Bulungu, Gungu, Katanda et Walungu pour lesquels les plaintes seront déposées dès demain, » annonce la Céni dans un communiqué signé par Jean-Pierre Kalamba, le rapporteur de l’institution électorale. Koaci

Une Vingtaine De Formations Politiques Soudanaises Appellent À Un Changement De Régime
Près de 22 formations politiques soudanaises ont appelé mardi à un changement de régime à Khartoum, pour surmonter la crise économique déclenchée le 19 décembre par des manifestations à travers le Soudan, réclamant notamment le départ du président Omar el-Béchir au pouvoir depuis 1989. Ces formations politiques, y compris certains proches du gouvernement, revendiquent dans un communiqué, l’établissement d’un «nouveau régime» au Soudan. «Le régime d’el-Béchir n’est pas en mesure de surmonter la crise, en raison de son isolement politique, économique, régional et international», assurent les signataires dudit communiqué. Ils appellent à la mise en place d’un nouveau «gouvernement de transition (…) qui convoquerait des élections pour rétablir la démocratie et les libertés publiques» dans le pays. Le Griot

Les Syriens interdits d’entrées en Algérie
L’Algérie interdit tous les Syriens d’entrer sur son territoire par sa frontière avec le Mali et le Niger. Alger estime qu’il y a un risque de voir des groupes rebelles vaincus en Syrie entrer dans le pays. Ces groupes sont considérés comme pouvant représenter une menace pour sa sécurité. Selon le responsable de la politique de migration au ministère algérien de l’Intérieur Hassen Kacimi, Les Syriens cherchant refuge en Algérie sont soupçonnés d’être des militants islamistes selon le responsable de la politique des migrations. « Nous avons accueilli 50 000 Syriens au cours des dernières années pour raisons humanitaires » dit-il, faisant allusion aux réfugiés de la guerre en Syrie. L’agent du gouvernement évoque près d’une centaine de Syriens interceptés et expulsés ces dernières semaines à la frontière sud de l’Algérie. BBC

RCA: le trafic de diamants finance toujours les groupes armés
En Centrafrique, le trafic de diamants continue de financer les groupes armés. C’est une des conclusions du rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la Centrafrique, qui a été rendu public le 31 décembre. En dépit de la levée partielle des sanctions du processus de Kimberley, un système mondial de certification des diamants, la RCA n’a exporté qu’un peu plus de 9 000 carats de diamants entre janvier et septembre 2018. Pourtant, la production un an plus tôt était estimée à 330 000 carats. Un manque important de liquidités et surtout les lourdeurs du processus de certification poussent les professionnels du secteur à se tourner vers le marché noir. « Les diamants centrafricains sortent par le Cameroun, le Tchad, le Soudan et même la RDC », explique Romain Esmenjaud, coordonnateur du groupe d’experts de l’ONU. RFI

Côte d’Ivoire : une enquête inédite sur le bilan de la réconciliation nationale
Le 10 janvier prochain, une ONG ivoirienne, l’A.P.D.H, Actions pour la Protection des Droits de l’Homme, publie un rapport intitulé : Côte d’Ivoire : réconciliation nationale, où en sommes-nous ? Une enquête inédite, qui confirme que le processus de réconciliation nationale est en panne, malgré les initiatives des autorités ivoiriennes. C’est une première ! Depuis le lancement, en 2011, du processus de réconciliation nationale, initié dès son premier mandat par le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, jamais une évaluation chiffrée n’avait en effet été conduite sur cette question. Cette lacune vient d’être comblée par l’A.P.D.H, Actions pour la Protection des Droits de l’Homme, en partenariat avec la Konrad-Adenauer-Stiftung, une fondation politique allemande proche de la CDU, l’Union chrétienne démocrate. TV5Monde

Mozambique: Un sud africain soupçonné d’ être l’un des leaders du groupe Shabab
Un sud africain est actuellement jugé au Mozambique pour son appartenance au groupe islamiste surnommé shabab, apprend-on. Arrêté en Août, Andre Mayer Hanekom, âgé de 60 ans ainsi que deux tanzaniens font partie des cinq hauts responsables du groupe islamiste se faisant appeler al shabab, qui sème la terreur dans le pays. D’après le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, M.Hanekom est accusé d’être le responsable de la logistique du groupe. L’homme en question qui faisait des affaires dans le transport maritime, en profiterait pour faire venir des armes. D’après la justice mozambicaine, des machettes et des explosifs ont été retrouvés à son domicile. Sa femme qui ne cesse de clamer son innocence, affirme aux médias que son mari est victime d’un traquenard pour mettre la main sur ses affaires. En Octobre, près de 200 personnes soupçonnées d’appartenir à ce groupe ont comparu devant la justice dans la province de Pemba. Koaci

Durant les 2 premiers jours de 2019, les gardes côtes espagnols ont secouru 401 migrants en mer
Les gardes-côtes espagnols ont porté secours à 401 migrants ayant tenté de traverser la Méditerranée au cours des deux premiers jours de 2019, a-t-on appris mercredi auprès de leur service. Une porte-parole du service espagnol de sauvetage en mer a déclaré à l’AFP que 111 personnes avaient été secourues mardi dans le détroit de Gibraltar et la mer d’Alboran, et 290 mercredi. Au moins 769 migrants sont morts en 2018 dans cette partie de la Méditerranée, entre le nord de l’Afrique et l’Espagne, plus de trois fois plus que pendant toute l’année 2017, selon le dernier bilan au 19 décembre rendu public par l’Organisation internationale pour les migrations (OMI). RTBF

Entretien Jhinaoui-Wenbin sur les moyens de promouvoir la coopération tuniso-chinoise et d’impulser les investissements
Les moyens de renforcer la coopération bilatérale entre la Tunisie et la Chine au niveau du partenariat stratégique ont été au centre d’un entretien mercredi entre le ministre des Affaires étrangères Khemais Jhinaoui et l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wang Wenbin, indique le ministère dans un communiqué rendu public mercredi. Les deux parties ont discuté cours de cet entretien de l’état d’avancement des projets financés par la Chine, en cours d’étude ou d’achèvement, tels que le projet de l’hôpital de Sfax, le complexe sportif et de jeunesse de Ben Arous et l’Académie diplomatique, ainsi que des moyens d’identifier les possibilités d’investissement en Tunisie pour les entreprises chinoises, a précisé le ministère des Affaires étrangères. TAP

Les défis et perspectives d’une Union africaine en quête de réformes
Quels chantiers pour l’Union africaine cette année ? Quelles perspectives pour l’organisation continentale ? Sous l’impulsion du chef de l’État rwandais, Paul Kagame, l’institution adopte depuis juillet 2016 des réformes pour gagner en autonomie et en efficacité. Parmi les réformes de l’UA, il y a plusieurs mesures afin d’éviter les doublons. Le nombre de commissions passera progressivement de 10 à 8 : la commission paix et sécurité fusionne avec les affaires politiques et le commerce, l’industrie sera regroupée avec les affaires économiques. A partir de janvier 2021, il devrait également y avoir changement dans le mode d’élection du président de la Commission. Les candidats seront soumis à une présélection plus rigoureuse et devront se plier au jeu d’un débat public diffusé sur tout le continent. RFI