L’archevêque de Kinshasa évoque « la barbarie » du pouvoir
L’influent archevêque de Kinshasa a qualifié mardi de « barbarie » la répression de la marche des catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila tandis. Dimanche, les forces de sécurité de la République démocratique du Congo ont réprimé des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène et empêché des marches interdites organisées à l’appel d’un collectif catholique, faisant douze morts selon les organisateurs. « Nous ne pouvons que dénoncer, condamner et stigmatiser les agissements de nos prétendus vaillants hommes en uniforme qui traduisent malheureusement, et ni plus ni moins, la barbarie », a déclaré le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. BBC
RD Congo : « L’Église catholique organise des actions de terrain »
France 24
Ouganda: suppression de la limite d’âge pour la présidence
C’est officiel, Yoweri Museveni pourra se présenter pour un nouveau mandat en 2021. Voilà un texte que le chef de l’Etat ougandais n’a pas tardé à promulgué, celui levant la limite d’âge pour être candidat à la présidentielle, fixé jusque-là à 75 ans. Un texte adopté le 20 décembre dernier après des débats houleux au Parlement. Il faut dire que le président ougandais est déjà au pouvoir depuis plus de 31 ans et qu’il venait de passer le cap des 73 ans. RFI
Sénégal : le procès de Khalifa Sall renvoyé au 23 janvier
Renvoyé une première fois à la suite de la première audience tenue le 14 décembre dernier, le procès de Khalifa Sall est reporté pour la deuxième fois. Selon le maire Banda Diop, proche de Khalifa Sall, ce nouveau renvoi est rendu possible par les dispositions de l’article 174 évoqué par ses avocats. Idrissa Seck, tout de blanc vêtu et accompagné de Bamba Fall, le maire de la Médina, a exprimé toute sa « désolation » et sa « tristesse ». « Je voudrais exprimer ma désolation et toute ma tristesse qu’en 2018 le Sénégal offre au monde un tel spectacle où un président de la République manipule une institution pour écarter un adversaire politique redouté », a-t-il déclaré à la presse à la sortie de l’audience. BBC
Shekau, chef de file de Boko Haram, révèle une nouvelle vidéo
Le chef historique du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, a revendiqué les dernières attaques commises dans le nord-est du Nigeria dans une vidéo envoyée lundi à l’AFP, dans un contexte de résurgence des violences. « Nous sommes en bonne santé et rien ne nous est arrivé », affirme le leader du groupe qui continue à semer le chaos dans toute la région du lac Tchad. « Nous avons mené les attaques sur Maiduguri, à Gamboru et à Damboa. Nous revendiquons toutes ces attaques », a-t-il ajouté dans cette vidéo – la première depuis le mois d’août -, s’exprimant en arabe puis en langue hausa. VOA
Nigeria: 14 fidèles revenant d’une messe tués par des hommes armés
Au moins 14 personnes qui revenaient dans la nuit de dimanche à lundi d’une messe de minuit célébrée à Port Harcourt, dans le sud du Nigeria, ont été tuées par des hommes armés, selon une source policière et un parent d’une des victimes. La fusillade a eu lieu dans la ville d’Omoku, à environ 90 kilomètres de Port Harcourt, grand centre pétrolier et capitale de l’Etat de Rivers. « Quatorze personnes sont mortes sur les lieux et 12 autres, blessées par balles, ont été transportées à l’hôpital et reçoivent des soins », a déclaré un policier qui a requis l’anonymat. « Les hommes armés ont ouvert le feu sur un groupe de fidèles vers minuit et demie », a déclaré à l’AFP Ugochi Olugbo, parent de l’une des personnes qui ont été tuées. VOA
Apatridie : la face cachée de la guerre contre Boko Haram
Forcées de fuir leur village face aux attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, les populations se retrouvent souvent sans papiers, détruits ou perdus en quittant leur foyer. Sans moyen de justifier leur identité, ils risquent l’apatridie. Reportage au camp de déplacés internes de Zamaï. « Je viens de Amchidé, au Cameroun (à trois kilomètres de la frontière nigériane) mais comme je n’ai pas de papiers d’identité, mon pays ne me reconnaît pas. Je suis exclue. On nous a envoyé dans ce camp avec mes enfants, maintenant on attend. » Comme près de 100 000 personnes dans l’Extrême-Nord du Cameroun, selon les estimations du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Kadija¹ risque de devenir apatride. Jeune Afrique
Mali : les annonces du président boudées, même dans son propre camp
Si des ex-rebelles et des groupes armés proches du pouvoir reprochent à Ibrahim Boubacar Keïta de ne les avoir pas consultés lors de la formation du gouvernement, des acteurs de l’opposition voient en l’annonce du processus « d’entente nationale », une manœuvre « politicienne ». L’ex-rébellion à dominance touareg du nord du Mali et les groupes armés soutenant le pouvoir ont déploré mardi un manque de concertation lors de la formation du nouveau gouvernement, tandis que l’opposition qualifiait de “manoeuvre” la relance du processus d’entente nationale annoncée par le président Ibrahim Boubacar Keïta. Africa News
Mali: groupes progouvernementaux et opposition critiquent le pouvoir
L’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali et les groupes armés soutenant le pouvoir ont déploré mardi un manque de concertation lors de la formation du nouveau gouvernement, tandis que l’opposition qualifiait de « manoeuvre » la relance du processus d’entente nationale annoncée par le président Ibrahim Boubacar Keïta. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 (pro gouvernementaux) « prennent acte de la formation du gouvernement du Mali dirigé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga « , ont-elles indiqué dans un communiqué conjoint. Mais ces deux mouvements ajoutent qu' »ils n’ont à aucun moment été consultés comme jadis le firent les précédents chefs de gouvernement afin de, à travers leur participation, constituer un gouvernement prenant en compte les aspirations profondes des populations du nord/Azawad . Slate
Egypte : 5 personnes exécutées
Cinq hommes condamnés à mort ont été exécutés, dont quatre avaient tué des élèves-officiers dans un attentat dans la ville de Kafr-El-Sheikh en 2015. Les hommes exécutés étaient accusés d’avoir eu des liens avec les Frères musulmans. Ils avaient été condamnés à mort par un tribunal militaire en juillet 2016. L’Égypte a été critiquée ces dernières années par des Ong de défense des droits de l’homme telles que Human Right Watch, pour avoir prononcé des centaines de condamnations à mort contre des islamistes. BBC
Nouveau regain de tension entre le Front Polisario et le Maroc
Le Polisario avait procédé la semaine dernière à des manœuvres militaires dans la zone démilitarisée du Sahara. Manœuvres qui ont duré plusieurs jours et qui étaient largement relayées par la presse algérienne, tout comme les déclarations du ministre de la Défense du Front. Abdullahi Lehbib a déclaré que son armée était prête à toute éventualité pour arracher le droit du peuple sahraoui à l’indépendance. La réponse du Maroc ne s’est pas fait attendre. RFI
Bénin: grève dans le secteur de la justice
Au Bénin, la justice était pratiquement à l’arrêt mardi 2 janvier, 4 syndicats sur 8 ont lancé un mouvement de grève de 72 heures. A l’origine, des engagements non tenus par le gouvernement et le vote, le 28 décembre dernier, d’une loi retirant le droit de grève aux fonctionnaires de la justice et de la santé. Reportage au premier jour de grève au palais de justice de Cotonou. RFI
En Mauritanie, 2018 commence par une dévaluation qui ne dit pas son nom
Debout sur un trottoir du marché de Nouakchott, le cambiste Nejib Ould Sidi se frotte les mains : la demande de devises explose en Mauritanie depuis l’annonce de la mise en circulation de nouveaux billets de la monnaie nationale, l’ouguiya. A partir de ce 1er janvier 2018, dix ouguiyas deviennent un ouguiya. Et à l’approche de la date fatidique, « l’activité a quintuplé », indique le changeur. Depuis l’annonce de cette mesure le 28 novembre, jour de la fête nationale, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, « les gens se ruent sur le dollar et l’euro, qu’ils achètent et gardent chez eux », ajoute-t-il. Un chef de bureau de change au marché central confirme une « flambée » de l’euro et du dollar, qui ont augmenté « de 3,5 % en une semaine ». Le Monde