Abdelaziz Bouteflika a démissionné
Le président algérien a quitté le pouvoir mardi à la suite des manifestations organisées dans plusieurs villes du pays en vue de sa démission, a-t-on appris de notre correspondant à Alger, Mohamed Arezki Himeur. La démission du chef de l’État a été annoncée par la télévision nationale et l’agence de presse officielle du pays, Algérie Presse Service (APS). La présidence algérienne avait déclaré lundi que M. Bouteflika allait démissionner avant le 28 avril, date de l’expiration de son mandat. Elle annonçait que le chef de l’État devait prendre des « mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’État durant la période de transition ». BBC
Algérie: le général Gaïd Salah, personnage clé et ancien fidèle
Le général Ahmed Gaïd Salah, qui avait demandé mardi la mise à l’écart « immédiate » d’Abdelaziz Bouteflika, a longtemps été un fidèle soutien du président démissionnaire, qui en a fait le chef d’état-major de l’armée et un des hommes les plus puissants du pays. Né en 1940 dans la région de Batna (300 km au sud-est d’Alger), le jeune homme rejoint à 17 ans les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN), qui combat alors l’armée coloniale française. A l’indépendance de l’Algérie en 1962, il intègre les rangs de l’armée, passe par une académie militaire soviétique et gravit les échelons. Il commande successivement plusieurs régions militaires, avant d’être nommé en 1994 chef d’état-major des Forces terrestres, en pleine guerre civile (1992-2002) entre l’armée algérienne et une guérilla islamiste. Slate
Abdelaziz Bouteflika, le long déclin du héros de l’indépendance algérienne
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été contraint à la démission mardi 2 avril. Agé de 82 ans, le chef de l’Etat algérien avait connu ces dernières années plusieurs problèmes de santé. Depuis son AVC en 2013, Abdelaziz Bouteflika aura été un président à éclipses. Lorsque le 27 avril 2013, le Premier ministre au milieu d’une intervention publique à Béjaïa annonce que le président Bouteflika vient de faire un malaise « sans gravité » et qu’il a été admis à l’hôpital, cela sonne comme un coup de tonnerre en Algérie. Jusque-là, la santé du président était un véritable tabou avec, en corollaire, tout ce que cela entraîne comme rumeurs et spéculations, une pratique devenue depuis des décennies un sport national. RFI
Abdelkader Bensalah, un pur produit du régime algérien chargé d’assurer la transition
En tant que président du Conseil de la nation en Algérie, c’est à Abdelkader Bensalah, 77 ans, d’assurer la transition en Algérie, après la démission du président Abdelaziz Bouteflika mardi. Portrait. Abdelkader Bensalah, 77 ans, chargé par la Constitution d’assurer l’intérim pour trois mois après la démission mardi 1er avril du président Abdelaziz Bouteflika, est un pur produit du régime algérien. Ce cacique du Front de libération nationale (FLN) est président depuis près de 17 ans du Conseil de la nation, chambre haute du Parlement. Il représentait souvent ces dernières années, en Algérie ou à l’étranger, le président Bouteflika, absent de la scène publique depuis un AVC en 2013. C’est ainsi lui qui occupait le siège de l’Algérie lors du Sommet de la Ligue arabe à Tunis le 31 mars. France 24
Raids meurtriers au Nigeria
Au moins vingt-huit personnes ont été abattues par des hommes armés dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria, lors d’une série de raids sur plusieurs villages. Il s’agit de la dernière d’une vague d’attaques meurtrières perpétrées par des bandits armés présumés dans la région. Des centaines de personnes ont été tuées dans de telles attaques dans la région au cours de l’année écoulée, selon des groupes de défense des droits. Les autorités affirment que cinq villages isolés ont été attaqués par les hommes armés dans la région de Shinkafi, dans l’État de Zamfara, ce week-end. BBC
Une nouvelle base militaire française au Mali
Gossi, un carrefour du centre du Mali. C’est dans une ancienne base de la mission onusienne que la force Barkhane construit une nouvelle base. Un point stratégique pour permettre aux soldats français de prendre pied dans la zone aride du Gourma. « Notre but ici c’est bien à la fois de redonner à la population la capacité de vivre, de circuler normalement et d’être libre, tout en poursuivant nous, à notre niveau, notre lutte contre le terrorisme, (…) Gossi étant le poumon économique de la région les groupes armés terroristes, comme tout le monde ont besoin de se ravitailler, et donc ils essaient de profiter de tout ce qu’offre Gossi pour se ravitailler donc c’est bien notre priorité ici de les en empêcher », explique le lieutenant Gauthier, officier de la force Barkhane. Africa News
Un médecin militaire français tué au Mali
Un médecin militaire a été tué au Mali à la suite « du déclenchement d’un engin explosif improvisé » au passage de son véhicule blindé, lors d’une opération de lutte « contre les groupes armés terroristes », a annoncé l’Elysée dans un communiqué mardi 2 avril. Un médecin militaire français a été tué mardi lors d’une opération de lutte contre les groupes armés terroristes au Mali, a annoncé l’Elysée dans un communiqué. Cet officier français est décédé après le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé. Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a fait part, dans un communiqué qui ne précise pas le lieu de l’opération, de sa « très grande tristesse » et rappelle « l’entier soutien de la France au Mali et à la force des Nations unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix » de 2015. RFI
Huit morts dans une attaque armée au Burkina Faso
Une nouvelle attaque meurtrière a été enregistrée ce lundi dans l’est du Burkina Faso. Huit personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi à Zoaga, dans l’est du Burkina Faso, a annoncé dans un communiqué le ministère en charge de l’administration territoriale qui parle d’un problème “de chefferie coutumière”. “Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2019, un groupe d’hommes armés, venus de villages frontaliers du Burkina et du Ghana, ont perpétré une attaque contre le domicile du chef coutumier de Zoaga (région du Centre-est). Cette attaque a fait malheureusement huit morts et quatre blessés”, selon le communiqué. Africa News
Macky Sall fixe les priorités de son quinquennat
Le chef de l’État sénégalais a prêté serment devant le Conseil constitutionnel, en présence de plusieurs dirigeants africains, dont le Nigérian Muhammadu Buhari, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Rwandais Paul Kagamé. Évoquant les priorités de son quinquennat, il a promis de « forger l’image d’un nouveau Sénégal, un Sénégal plus propre dans ses quartiers, ses villages, ses villes. En un mot, un Sénégal avec zéro déchet ». Selon lui, « des mesures vigoureuses » seront prises pour y arriver. Macky Sall souhaite « mettre fin à l’encombrement urbain, à l’insalubrité, aux occupations illégales de l’espace public et aux constructions anarchiques dans des zones inondables », des difficultés auxquelles sont confrontées de nombreuses villes sénégalaises. BBC
RDC: Franck Diongo appelle à un «dialogue inclusif» face à la «crise de légitimité»
Gracié par Félix Tshisekedi, l’homme politique et ancien prisonnier Franck Diongo, s’est exprimé mardi 2 avril à Kinshasa au cours d’une conférence de presse. Il a donné sa position par rapport à la période postélectorale. En liberté depuis le 16 mars, il soutient désormais le nouveau président. Membre de la plateforme Ensemble pour le changement qui a soutenu la candidature à la présidentielle de Martin Fayulu, Franck Diongo a tourné la page de la contestation et ne reconnaît qu’un seul président de la République. « Il n’existe pas deux présidents de la République en RDC. Le Congo n’a qu’un seul président après les élections : Félix Tshisikedi », a-t-il déclaré. RFI
RDC : la propagation d’Ebola évolue en un temps record
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a dressé lundi un tableau sombre de l‘épidémie Ebola qui, selon elle, évolue en un temps records, en République démocratique du Congo. L’insécurité, la violence et la forte mobilité de la population conjuguées à la désinformation et la réticence des communautés, sont autant de facteurs qui rendent difficile la maîtrise de l‘épidémie qui a déjà fait plus de 500 morts. “Ainsi, en raison de la situation instable au Nord-Kivu et dans certaines régions, l’accès n’est pas toujours accordé et, en raison de la violence dans certaines régions, là encore, d’autres personnes ont fui, l’accès a été difficile”, fait remarquer Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS. Africa News
Côte d’Ivoire: le discours de Ouattara diversement accueilli par les députés
Le discours du président Alassane Ouattara devant l’Assemblée nationale ivoirienne lundi 1er avril n’a pas manqué de susciter des critiques. À l’Assemblée, lundi, chacun était dans son rôle. Et la partie du discours du président Ouattara consacrée aux mesures sociales annoncées en début d’année par le gouvernement, à savoir 727,5 milliards de francs CFA pour 2019-2020, a été diversement appréciée. RFI
Afrique du Sud: des dizaines de Malawites veulent partir après des violences xénophobes
Plusieurs dizaines de ressortissants du Malawi ont annoncé leur intention de quitter l’Afrique du Sud après une nouvelle vague de violences xénophobes qui a fait 3 morts la semaine dernière dans le pays, a-t-on appris mardi de sources officielles. « Nous avons recensé pour le moment 105 Malawites qui ont demandé leur rapatriement, 85 d’entre eux se sont déjà présentés pour présenter leur dossier », a déclaré à l’AFP un responsable de la ville de Durban (sud-est), Malcolm Canham. La semaine dernière, trois Sud-Africains avaient été tués lors d’une tentative de pillage d’un magasin de la ville tenu par un étranger. Les violences qui ont suivi ont contraint quelque 300 ressortissants malawites a quitter leur domicile. Slate
Maroc : « Les bonus des politiques sont l’un des secrets les mieux gardés du royaume »
Salaire confortable, indemnités en tout genre, avantages en nature… Élus, ministres et hauts fonctionnaires bénéficient de revenus et de privilèges substantiels. Souvent en toute opacité. Enquête. Jeune, engagé… et calculateur. L’échange a lieu à la veille des législatives de 2016. « Avec un salaire mensuel de 36 000 dirhams [3 400 euros], sur cinq ans, je peux récupérer plus de 2 millions de dirhams [184 000 euros] en un mandat », nous confiait à l’époque un communicant de carrière, aspirant candidat à la députation. « Et il suffit de deux ou trois jolis coups durant cette période pour rentrer dans mes frais, voire gagner beaucoup plus que ma mise de départ. » La mise de départ ? « Trois millions de dirhams [276 000 euros] exigés par mon parti pour figurer en tête de la liste nationale des jeunes. L’élection est alors systématique. » Le business plan, tout tracé, aura buté sur un écueil : le manque de moyens. C’est finalement le fils d’un notable de la formation politique – aujourd’hui représentée au gouvernement – et l’un de ses principaux sponsors qui rassembleront la somme. Jeune Afrique