Revue de Presse du 3 août 2018

Les difficiles leçons qu’AMISOM a dû apprendre en Somalie
Dans une interview avec le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, Simon Mulongo, le représentant adjoint à la Commission de l’Union africaine à Mogadishu, a déclaré qu’AMISOM n’aurait pu obtenir le succès qu’elle a eu si elle avait continué à utiliser le modèle traditionnel du maintien de la paix. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Zimbabwe: Emmerson Mnangagwa élu président, l’opposition rejette les résultats
Emmerson Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe, a été élu président du Zimbabwe dès le premier tour, une victoire immédiatement rejetée vendredi par l’opposition, laissant craindre de nouvelles tensions dans un pays placé sous le contrôle de l’armée. Emmerson Mnangagwa, qui dirige le Zimbabwe depuis la chute en novembre de Robert Mugabe après trente-sept ans au pouvoir, a obtenu 50,8% des voix, contre 44,3% pour son principal adversaire, Nelson Chamisa, lors des premières élections post-Mugabe, selon des résultats officiels définitifs. « Par conséquent, Emmerson Mnangagwa Dambudzo du parti de la Zanu-PF est déclaré président élu de la République du Zimbabwe, à compter du 3 août », a annoncé la présidente de la commission électorale, Priscilla Chigumba, sous quelques acclamations. TV5

Présidentielle au Zimbabwe: le candidat de l’opposition rejette les résultats
Nelson Chamisa, le leader de l’opposition au Zimbabwe, rejette les résultats officiels de la présidentielle. Des résultats qui donnent Emmerson Mnangagwa vainqueur dès le premier tour. Le chef de l’Etat sortant est crédité de 50,8% des voix contre 44% pour Nelson Chamisa. Le chef de l’opposition au Zimbabwe et candidat malheureux à la présidentielle Nelson Chamisa a rejeté vendredi la victoire d’Emmerson Mnangagwa. Il remet en cause les résultats officiels estimant qu’il y a une vraie opacité. Le président du MCD doit tenir une conférence de presse dans la journée. allAfrica

Présidentielle au Mali : le duel Keïta – Cissé, un air de déjà-vu
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, arrivé en tête au premier tour de la présidentielle du 29 juillet, retrouvera au second tour son principal opposant, Soumaïla Cissé, comme en 2013. Un air de déjà-vu qui suscite controverse et déceptions. Bis repetita. Comme en 2013, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », affrontera son principal opposant, Soumaïla Cissé. Seule différence notable : le score affiché par le président arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle au Mali le 29 juillet – avec 41,42 % – l’oblige tout de même à disputer un second round. France 24

Mali: face à l’avance du président sortant, le chef de l’opposition tente de mobiliser
Les Maliens connaissaient enfin vendredi les protagonistes du second tour de la présidentielle, entre le sortant Ibrahim Boubacar Keïta et son principal opposant, Soumaïla Cissé, mais l’opposition n’a pas encore annoncé sa ligne de conduite face à la large avance de M. Keïta. La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a succédé à l’opération Serval, déclenchée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards. Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires. TV5

L’UE inquiète au sujet de de la Côte d’Ivoire 
Le climat socio-politique en Côte d’Ivoire n’est pas de nature à rassurer indique l’Union Européenne dans son dernier rapport. L’Union Européenne s’inquiète de la situation politique et sociale en Côte d’Ivoire dans un rapport qui dresse le contraste entre l’embelli économique et la crise socio-politique que vit le pays. L’UE parle ouvertement de « dérive autoritaire » du pouvoir Ouattara, de la corruption qui gangrène plusieurs secteurs économiques, des flagrantes inégalités sociales et d’une forme de clientélisme au sommet de l’Etat. BBC

Défections dans les rangs du parti de Muhammadou Buhari.
Le gouverneur d’un Etat du nord du Nigeria et un porte-parole du parti au pouvoir ont annoncé mercredi rejoindre l’opposition. « Je me suis entretenu longuement avec le peuple de l’Etat de Sokoto et il m’a conforté dans cette décision », a écrit sur Twitter Aminu Tambuwal, le gouverneur de cet Etat du Nord. Le porte-parole du parti présidentiel a fait savoir dans un communiqué qu’il démissionnait de ses fonctions et rendait la carte du parti. Ces défections viennent après celles du président du Sénat, de deux autres gouverneurs et des dizaines de parlementaires. BBC

RDC: Jean-Pierre Bemba fait acte de candidature à la présidentielle
A peine 24 heures après son retour en RDC, le patron du MLC Jean-Pierre Bemba a déposé sa candidature à la présidentielle du 23 décembre prochain. « J’ai déposé tout mon dossier et il est en règle », a déclaré Jean-Pierre Bemba à sa sortie de la Céni « à qui il appartient désormais de le traiter ». Le sénateur y a passé plus de 4h30 en tout. Le temps de se faire enrôler pour recevoir une carte d’électeur puis ensuite de se porter officiellement candidat. Le temps surtout d’un long entretien de plus de deux heures avec le président de la commission Corneille Naanga. « J’avais des questions et des inquiétudes », a expliqué Jean-Pierre Bemba. D’abord sur ce « nombre important » d’électeurs – 6 millions – enregistrés sur le fichier électoral « sans empreinte digitale » et aussi la très controversée machine à voter. RFI

RDC : Moïse Katumbi renonce à atterrir à Lubumbashi et tentera d’entrer par la Zambie
Moïse Katumbi est en route vers la ville congolaise de Kasumbalesa, à la frontière entre la Zambie et la RDC, a-t-on appris à la mi-journée. Plus tôt dans la journée, l’équipe de l’opposant congolais avait indiqué qu’il avait finalement renoncé à atterrir à Lubumbashi en raison du refus des autorités. Parviendra-t-il à regagner la RDC comme annoncé ? Moïse Katumbi a renoncé vendredi 3 août à atterrir à Lubumbashi pour rentrer en RDC, qu’il tente maintenant de regagner par la Zambie. « Nous avons appris que la frontière (à Kasumbalesa) est fermée. Mais nous continuons à avancer. Dans 30 minutes au maximum, nous arriverons à la frontière entre la RDC et la Zambie », a indiqué à 13h (locale et heure de Paris) à Jeune Afrique Salomon Kalonda, conseiller politique de Moïse Katumbi, qu’il accompagne dans le même véhicule. Jeune Afrique

RDC – Retour de Katumbi : la police bloque la frontière avec la Zambie
En République démocratique du Congo, la police déployée sur les voies principales de la frontière avec la Zambie, dans l’attente de l’arrivée de l’opposant congolais en exil Moise Katumbi. Ce dernier a renoncé vendredi à atterrir à Lubumbashi pour rentrer en République démocratique du Congo où il veut se présenter à la présidentielle de décembre. “Autorisation de survol et d’atterrissage refusée par Kinshasa ! Nous décollons en direction de Ndola pour prendre la route de Lubumbashi”, a tweeté un porte-parole de M. Katumbi, Olivier Kamitatu. Au moins deux barrages policiers filtraient vendredi matin l’accès à l’aéroport de Lubumbashi, a constaté l’AFP. Aucun mouvement particulier n‘était enregistré à l’aéroport. La route principale conduisant vers la Zambie est bloquée par un camion placé en travers de la voie juste avant le péage marquant la sortie de Lubumbashi, a constaté un journaliste de l’AFP. Africa News

Djibouti s’inquiète de la détente entre l’Erythrée et ses voisins
Depuis la paix entre l’Erythrée et l’Ethiopie et après la visite historique du président somalien à Asmara, l’heure est à la détente dans la Corne de l’Afrique. Mogadiscio a même demandé à l’ONU de lever les sanctions internationales imposées contre l’Erythrée. Des propos qui ont outré Djibouti. Le pays, par l’intermédiaire de son ambassade à Mogadiscio, a envoyé un communiqué cinglant aux Somaliens en se disant « profondément choqué » par cette demande, alors qu’Asmara occupe toujours une partie du territoire djiboutien. RFI

Djibouti ne reconnait pas la sentence rendue par la Cour internationale d’arbitrage de Londres
Le 22 février 2018, l’État djiboutien a mis fin de manière anticipée à la concession du terminal à conteneurs de Doraleh, attribuée en 2006 à la société Doraleh Container Terminal (DCT), entreprise contrôlée de facto par l’actionnaire minoritaire DP World. L’exécution de ce contrat de concession s’était révélée contraire aux intérêts fondamentaux de la République de Djibouti. La poursuite de ce contrat portait un préjudice grave aux impératifs de développement du pays et au contrôle de son infrastructure la plus stratégique. Plusieurs tentatives de renégociation de la concession avec DP World, initiées par le gouvernement, n’ont pas abouti en raison du refus répété de DP World d’entendre les demandes légitimes de l’État djiboutien. allAfrica

L’OMS inquiète, « la nouvelle épidémie d’Ebola sévit en zone de guerre »
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti vendredi que les difficultés allaient être maximales pour enrayer la nouvelle épidémie d’Ebola en RDC, qui sévit dans une « zone de guerre » où les humanitaires ne se déplacent pas sans « escorte armée ». « Sur l’échelle du degré de difficulté, tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet », a déclaré le directeur général adjoint de l’OMS, en charge des réponses d’urgence, Peter Salama, lors d’un point de presse à Genève. L’OMS considère désormais que le risque pour la santé publique est élevé à l’échelle nationale et régionale. A l’échelle mondiale, le risque est actuellement considéré comme faible. La maladie a été signalée à Mangina, une bourgade située à 30 kilomètres au sud-ouest de Beni dans la province troublée du Nord-Kivu (est). La Libre

Toxicomanie : les ravages du sirop contre la toux au Nigeria
Le Nigeria a rappelé 2,4 millions de flacons de sirop contre la toux contenant de la codéine après qu’un rapport a fait état de l’utilisation endémique des opioïdes. À Maïduguri, la capitale de l‘État de Borno, dans le nord-est du pays, un groupe d’amis partage le médicament dans une impasse isolée. Ces jeunes gens ont pris l’habitude de consommer le sirop à même le flacon ou en le diluant dans du soda. L’un d’entre eux accepte de témoigner. Nous l’appellerons John. Il se drogue depuis quelque temps. Africa News