Soudan du Sud : 60 000 civils ont fui le pays en proie aux violences, selon le HCR
Les violences au Soudan du Sud ont provoqué l’exode massif de quelque 60 000 civils vers les pays voisins, rapporte le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Ils sont environ 60 000 à avoir fui le Soudan du Sud, où les violences se multiplient depuis trois semaines entre les soldats fidèles au président Salva Kiir et les partisans de son rival Riek Machar, indique le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), mardi 2 août. Melissa Fleming, porte-parole du HCR, a indiqué avoir reçu des informations très préoccupantes concernant des groupes armés opérant sur des routes menant vers l’Ouganda, afin d’empêcher les civils de se réfugier dans ce pays. « Des groupes armés pillent des villages, assassinent des civils et enrôlent de force de jeunes gens et des enfants dans leurs rangs », a-t-elle ajouté. France24
Soudan du Sud: le constat alarmant du responsable de l’humanitaire à l’ONU
Le responsable de l’humanitaire aux Nations unies, Stephen O’Brien, est au Soudan du Sud pour dresser un état des lieux de la situation. La reprise des combats au mois de juillet entre les forces du président Salva Kiir et celles du vice-président Riek Machar a eu des conséquences dramatiques sur la population civile. Des maisons ont été détruites et pillées, de nombreux Sud-Soudanais ont dû fuir vers les pays voisins : 45 000 personnes se sont réfugiées en Ouganda, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies. RFI
Libye: les forces gouvernementales consolident leurs positions à Syrte
Les forces libyennes consolidaient mercredi leurs positions conquises dans le fief du groupe Etat islamique (EI) de Syrte avec l’aide des raids américains, mais faisaient face dans leur progression aux snipers et aux mines posées par les jihadistes, selon un responsable. « Nos forces poursuivent leurs progression et tentent de consolider leurs gains, sous le couvert des frappes continues de l’aviation américaine qui ont donné un élan à l’offensive » pour reprendre Syrte, a déclaré à l’AFP Reda Issa, porte-parole des forces du gouvernement d’union nationale (GNA) qui combattent les jihadistes. Les troupes « font face aux snipers et aux mines dans différents secteurs de Syrte », située à 450 km à l’est de Tripoli, a-t-il ajouté. Les frappes américaines, « avec leur degré de précision, vont aider à anéantir des cibles entre les maisons qui sont difficiles à atteindre par nos hommes ». TV5
Dix-huit morts dans un attentat à Bengazi
Une attaque à la voiture piégée visant les forces de sécurité à Benghazi a fait 18 morts et une dizaine de blessés, selon la correspondante de la BBC en Afrique du Nord. Cet attentat survient au lendemain des bombardements de l’armée américaine contre des positions du groupe Etat islamique (EI) à Syrte. Une source sécuritaire basée à Benghazi a confirmé à la BBC que des dizaines de personnes ont été blessées ou tuées dans le quartier général de la 146ème brigade, une force qui lutte contre l’Etat islamique et les milices de la ville. Le conseil de la Shura, qui est connu sous le nom de BRSC, a revendiqué l’attaque en question sur les réseaux sociaux. BBC
Sahara occidental : vers un retour de Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon ?
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a annoncé lundi que Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon, envisage un nouveau déplacement dans la région. Une initiative qui ne suffira pas à relancer les négociations. « Maintenant que le Conseil de sécurité a salué les résultats de l’accord sur la Mission de l’ONU (Minurso) et réitéré son appel à des négociations, rien n’empêche plus le retour de M. Ross dans la région pour poursuivre ses efforts de facilitation. Une proposition officielle est en train d’être faite aux parties et aux pays voisins ». Ainsi s’est exprimé Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, lors de son point presse quotidien du 1er août, au sujet du dossier du Sahara. Jeune Afrique
Le Nigeria reprend ses paiements aux ex-rebelles du delta pétrolier
Le Nigeria a repris le versement d’argent à d’anciens rebelles du Delta du Niger dans le cadre d’un programme d’amnistie dont l’interruption s’était traduite par un regain d’attaques d’installations pétrolières, a déclaré mercredi un porte-parole officiel. « Le paiement d’allocations se poursuit. Nous avons eu des problèmes de logistique que nous avons résolus », a déclaré à l’AFP Owei Lakemfa, porte-parole du programme introduit en 2009 pour mettre fin à des années de violences de militants exigeant une meilleure répartition des revenus du pétrole exploité dans le Sud au bénéfice des populations locales. « Nous avons eu un trou dans la caisse – 20 milliards de nairas (56 millions d’euros) ont été approuvés cette année contre 64 milliards en 2015. Mais des fonds supplémentaires ont été fournis et les bénéficiaires reçoivent leur salaire via la Banque centrale », a-t-il ajouté. L’avenir du programme dont bénéficiaient les ex-rebelles du Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND) a paru menacé par l’arrivée au pouvoir en mai 2015 du président Muhammadu Buhari. TV5
Promesse d’aide militaire du Maroc au Niger pour lutter contra Boko Haram
Un dilemme cornélien pour Mahamadou Issoufou. Le Royaume chérifien a manifesté son intention de voler au secours de l’Etat nigérien dans la lutte à mort qu’il a engagée contre le groupe djihadiste, Boko Haram, en décidant de lui fournir des armes non létales et des équipements sécuritaires. Les contours de cette aide militaire envisagée restent cependant à être définis, mais le voile sera levé sur cette question au Parlement à Rabat, ce matin. En attendant donc de voir le format de l’offre, l’on peut déjà se risquer à dire que ce geste de solidarité Sud-Sud, pour peu qu’il ne soit pas un vœu pieux, constitue a priori une bonne nouvelle pour le pays de Mahamadou Issoufou confronté aux raids meurtriers des spadassins de Abubakar Shekau. La dernière furie meurtrière de cette horde d’illuminés, s’était soldée par le chaos apocalyptique de Bosso. La ville endeuillée avait déversé sur les sentiers de l’exil, la quasi-totalité de ses habitants, créant un véritable drame humanitaire. Le président Mahamadou Issoufou avait alors été contraint de faire le pèlerinage de certaines capitales pour y solliciter de l’aide. « Quoi d’autre que l’invite à monter au dos peut le plus réjouir le perclus des jambes ? », s’interroge la sagesse africaine. Le Pays
Au Tchad, les violations des droits de l’Homme perdurent
De nombreuses associations de défense des droits de l’Homme dénoncent les violations des droits de l’homme notamment dans les prisons du pays, toutes surpeuplées. Au Tchad, c’est le 8 août prochain que doit avoir lieu l’investiture pour un cinquième mandat consécutif du président Idriss Déby Itno. Une investiture qui se prépare dans une ambiance tendue. L’opposition tchadienne a prévu trois jours de mobilisation pour dire non à ce nouveau mandat. C’est dans ce contexte que de nombreuses associations de défense des droits de l’Homme dénoncent également les violations des droits de l’homme notamment dans les prisons du pays. Déjà en 2012, Amnesty International avait rendu un rapport intitulé : « Tchad : nous sommes tous en train de mourir ici « . Un rapport qui fustige le surpeuplement dans les 54 prisons que compte le pays. DW
Le Burundi refuse le déploiement de 228 policiers de l’ONU sur son sol
gouvernement burundais a annoncé « rejeter » la résolution de l’ONU adoptée vendredi à l’initiative de la France et prévoyant le déploiement de 228 policiers dans le pays, dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP. « Le gouvernement du Burundi rejette toute disposition de la résolution en rapport avec l’envoi d’une force quelconque sur son territoire, en violation des règles élémentaires régissant la famille des Nations unies et surtout violant la souveraineté de son territoire », écrit dans ce communiqué son porte-parole Philippe Nzobonariba. Le Conseil de sécurité a voté vendredi une résolution proposée par la France et prévoyant le déploiement progressif de 228 policiers de l’ONU au Burundi, pour tenter d’y ramener le calme et de faire respecter les droits de l’Homme. SlateAfrique
Dialogue en RD Congo : l’UE met la pression sur le gouvernement et l’opposition
La délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo (RDC) a exhorté mardi les autorités congolaises et l’opposition à créer des conditions favorables au démarrage rapide du « dialogue national » en vue d' »élections apaisées ». Le « dialogue national » annoncé par le président Joseph Kabila fin novembre aura-t-il lieu ? C’est en tout cas le souhait des partenaires de la République démocratique du Congo (RD Congo). « L’Union européenne reste mobilisée en faveur de la tenue du ‘dialogue national inclusif’ et exhorte le gouvernement congolais, ainsi que toutes les autres parties concernées, à créer les conditions nécessaires pour son démarrage le plus rapidement possible », a annoncé l’UE mardi 2 août dans un communiqué. Mais à Kinshasa, le blocage persiste. Samedi, le facilitateur désigné par l’Union africaine, Edem Kodjo, avait reporté sine die le démarrage des travaux préparatoires au dialogue. Jeune Afrique
Des heurts à Kinshasa après la mort d’un opposant tué par un militaire
La police a confirmé que des heurts ont bien eu lieu après qu’un militaire a tiré sur un motard. L’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), indique sur sa page Facebook qu’un de ses partisans a été tué alors que l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, leader du parti, recevait l’envoyé spécial américain, Thomas Perriello à Limete, à Kinshasa. « Mon collègue Guy Mpiana a été tué par un militaire de l’armée parce qu’il portait un t-shirt à l’effigie du président Tshisekedi », a déclaré à l’AFP Justin Kabongo, militant de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social). « Un combattant a été tué par balle par un militaire », a confirmé à l’AFP Bruno Tshibala, porte-parole de l’UDPS. VOA
Afrique du Sud: l’ANC de Zuma sous pression pour un scrutin local à l’enjeu national
L’opposition pourrait remporter plusieurs grandes villes lors des municipales mercredi en Afrique du Sud, où 26 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, un scénario inédit qui menace le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994. Trois villes sont au centre de toutes les attentions: la capitale Pretoria, le hub économique Johannesburg et Port Elizabeth, cité industrielle du bord de l’océan Indien. Dans ces métropoles, la lutte promet d’être serrée entre le Congrès National Africain (ANC), actuellement au pouvoir dans la plupart des 278 villes du pays, et l’Alliance Démocratique (DA), le principal parti d’opposition de centre-droit qui gouverne déjà la capitale parlementaire, Le Cap (sud). Selon les sondages de l’institut Ipsos South Africa, c’est à Port Elizabeth que l’opposition a le plus de chances de remporter le scrutin. Dans cette ville où le chômage bat des records (36% contre 26,7% au niveau national) les déçus de l’ANC sont nombreux. « L’ANC a échoué lamentablement. Après 1994 ils nous ont promis le paradis sur terre. On attend toujours », peste Mlungiseleli Kwanini, un chômeur sexagénaire. « Ils nous font des promesses vides. Regardez, j’ai 60 ans et je ne me souviens même plus de la dernière fois que j’ai eu un emploi », poursuit-il. RTBF