Amnesty accuse le Soudan d’attaques chimiques
Au moins trente attaques chimiques sont susceptibles d’avoir été commises depuis janvier dernier par le gouvernement soudanais dans la région de Jebel Marra au Darfour, a déclaré aujourd’hui Amnesty International. Ces attaques, dont la plus récente date du 9 septembre, ont fait entre 200 et 250 morts, des enfants pour la plupart, estime l’organisation de défense des droits de l’homme. Elles s’inscrivent dans le contexte d’une offensive militaire lancée en janvier contre l’Armée de libération du Soudan/Abdul Wahid, un groupe rebelle de cette vaste région occidentale soudanaise, explique Amnesty. Le Figaro
Burundi: des preuves accablantes
C’est ce mardi qu’est officiellement présenté, un rapport d’enquête spécial des Nations unies sur les violations des droits de l’Homme au Burundi. Le rapport des experts est accablant pour le gouvernement burundais qui le rejette en bloc. Et pourtant, les témoignages de victimes sont édifiants. « Personne ne peut quantifier exactement toutes les violations perpétrées », au Burundi, explique le rapport. Car le pays s’est renfermé sur lui-même. La presse indépendante est durement réprimée. Mais un chiffre, facilement vérifiable, est révélateur au dire des experts – celui du nombre de réfugiés. À la fin du mois d’août dernier, ils étaient plus de 286.000 à avoir fui. Parmi eux Isidore, qui comme la très grande majorité des réfugiés a rejoint la Tanzanie. Il témoigne des horreurs vécues. Deutsche Welle
La RDC au « bord de la guerre civile », estime Ayrault
Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que la République démocratique du Congo était « au bord de la guerre civile » et invité une nouvelle fois le président sortant Joseph Kabila à ne pas se représenter. « La République démocratique du Congo est un très grand pays, avec énormément de potentiel économique, humain, mais au bord de la guerre civile (…) parce qu’il y a un président qui est en place et qui veut garder sa place alors qu’il n’a plus le droit de se représenter », a dit M. Ayrault devant les étudiants de l’École des affaires internationales de Sciences-Po à Paris. La capitale congolaise, Kinshasa, a été secouée les 19 et 20 septembre par des violences entre forces de sécurité et membres de l’opposition ou jeunes exigeant le départ de M. Kabila, dont le mandat expire fin décembre. VOA
Libye: de nouvelles révélations à charge contre Nicolas Sarkozy
Mardi 27 septembre, le média en ligne Mediapart a divulgué l’existence d’un carnet de notes actuellement aux mains de la justice française. Ce petit carnet, ayant appartenu à l’ancien ministre du Pétrole libyen, détaille trois versements qui auraient été effectués par le régime de Mouammar Kadhafi pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Les conditions dans lesquelles ont été retrouvées ce mystérieux carnet sont dignes d’un roman d’espionnage. L’histoire commence en 2012 à Vienne, en Autriche. Dans le fleuve Danube, le corps de Chokri Ghanem, propriétaire du carnet, y est retrouvé sans vie. Suicide ou accident ? Ghanem n’est pas n’importe qui. Il a tourné le dos au régime de Kadhafi lors de la guerre déclenchée par la France en 2011, après avoir été en charge des immenses ressources pétrolières. Le Monde
RD Congo : les États-Unis gèlent les avoirs de deux généraux, John Numbi et Gabriel Amisi
Washington a pris mercredi de nouvelles sanctions ciblées contre le général Gabriel Amisi, alias Tango four, et l’ancien chef de la police John Numbi. Les États-Unis estiment qu’ils « menacent la stabilité et nuisent au processus démocratique en RD Congo ». Après le chef de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, en juin dernier, les États-Unis ont pris, ce mercredi 28 septembre, de nouvelles sanctions contre deux responsables congolais, a annoncé le département du Trésor dans un communiqué. Il s’agit du général Gabriel Amisi Kumba, alias Tango four, et l’ancien inspecteur général de la police congolaise, le général John Numbi. Les États-Unis les accusent de « menacer la stabilité et de nuire au processus démocratique ». Les éventuels avoirs des deux hommes « sous la juridiction des États-Unis » sont gelés et les citoyens américains ont interdiction de mener des transactions avec eux. Jeune Afrique
CPI: Jean-Pierre Bemba fait appel de sa condamnation pour crimes de guerre
L’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, condamné en juin à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a officiellement interjeté appel, dénonçant les « vices de forme » de son procès. La semaine dernière, « M. Bemba a interjeté appel de sa condamnation », a annoncé mercredi dans un communiqué l’équipe de défense, ajoutant que ses droits ont été à tel point violés « que le procès Bemba est en fait un jugement entaché d’un vice de procédure ». Riche homme d’affaires devenu chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, 53 ans, est jugé responsable de la vague de meurtres et de viols commis par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003. Radio Okapi
Mali : les familles des victimes espèrent un verdict sur »les crimes de sang »
Après le verdict de la CPI condamnant Ahmed Al Faqi Al Mahdi à 9 ans de prison pour la destruction de mausolées, les familles des victimes attendent leur tour. Maitre Mayombo Kassongo, représentant des familles de victimes a exprimé, après le verdict de mardi, sa satisfaction rapporte notre envoyée spéciale à la Haye, Leone Ouedraogo. Mais il insiste sur les attentes de ses clients qui: »espèrent encore la répression des autres violations, qui ne concernent pas que les biens mais les crimes de sang ». Fadi el Abdallah, porte-parole et chef des affaires publiques de la Cour Pénale Internationale (CPI) se veut rassurant pour la suite. BBC
Issoze Ngondet, nouveau Premier ministre du Gabon, devra « former un gouvernement d’ouverture »
Le ministre des Affaires étrangères gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet,a été nommé Premier ministre par Ali Bongo mercredi. Il aura pour tâche de former un « gouvernement d’ouverture », annoncé au plus tard dimanche, selon la présidence du Gabon. Le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a nommé l’actuel ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Issoze Ngondet au poste de Premier ministre pour former un « gouvernement d’ouverture », a annoncé la présidence mercredi 28 septembre. France 24
Le Gabon solde toujours sa crise post-électorale
Un nouveau Premier ministre pour un « gouvernement d’ouverture », des familles qui dénombrent 26 morts, des opposants toujours aux prises avec la justice, le rétablissement complet des connexions internet, le Gabon continuait mercredi de solder sa crise post-électorale. Le président Ali Bongo Ondimba a nommé par décret un nouveau Premier ministre pour « former un gouvernement d’ouverture », a annoncé mercredi soir la présidence au lendemain de l’investiture du chef de l’Etat. Son rival Jean Ping conteste toujours sa réélection. « Ce gouvernement pourrait être annoncé au plus tard dimanche », selon le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze. TV5
Kenya: le chef de mission aux JO de Rio accusé d’avoir volé 250.000 dollars
Le chef de mission de l’équipe olympique du Kenya aux JO de Rio, Stephen Arap Soi, a été officiellement accusé mercredi par la justice d’avoir volé 250.000 dollars (223.000 euros) aux autorités, une affaire de plus dans le flot de scandales qui a accompagné le Kenya au Brésil. Stephen Arap Soi, ex-secrétaire adjoint du Comité olympique kényan dissous par les autorités à la mi-août, a nié les faits lors d’une audience qui s’est tenue dans un tribunal de Nairobi. Il a été accusé par les magistrats d’avoir volé cet argent que lui avaient confié les responsables de l’athlétisme kényan et destinée à « payer les logements des athlètes kényans et des officiels pendant les JO ». TV5
Franc CFA: un mécanisme désuet, dit le futur ex-secrétaire général adjoint de l’ONU
Le franc CFA est un mécanisme désuet selon le secrétaire général adjoint de l’ONU, Carlos Lopes, sur le départ. Carlos Lopes, également secrétaire exécutif de la commission de l’ONU pour l’Afrique, a déclaré au journal Le Monde qu’il allait quitter le navire onusien. Cette sortie « franche » de l’économiste sur le franc CFA intervient alors que doivent se réunir vendredi 30 septembre à Paris les ministres des Finances de la zone franc. RFI
En Afrique aussi, les crispations sur les identités nationales peuvent mener au fascisme
Un spectre hante l’Afrique : le fascisme ! L’excitation autour de la théorie selon laquelle Ali Bongo ne serait pas le fils d’Omar Bongo Ondimba va apparemment s’estomper avec les révélations du journal français Midi Libre. Ce débat, attisé depuis des années par l’opposition gabonaise jusqu’à en faire l’axe de sa précampagne électorale, doit nous interpeller car il procède d’une vague plus générale de diffusion de la question identitaire dans le paysage politique dans plusieurs pays africains. Le Monde
Madagascar, «terre fertile» pour l’islam radical
La presse malgache tire la sonnette d’alarme. Elle dénonce le péril islamiste qui guetterait Madagascar, la Grande Ile de l’océan Indien, à la suite de l’arrivée massive d’imams étrangers dans le pays où fleurissent les écoles coraniques. Géopolis a recueilli le témoignage de Luc Raoeliariseheno, directeur de publication du Groupe MATV. Le ministère de l’intérieur a frappé fort, annonçait La Gazette de Madagascar le 20 Septembre 2016. Selon ce journal, une dizaine d’imams étrangers qui officiaient dans le sud-est du pays ont fait l’objet d’une mesure d’expulsion. «Il s’agit de ressortissants pakistanais qui se sont terrés dans les mosquées et écoles coraniques de Vohipeno et Manakara. Barbus, vêtus de longues tuniques et coiffés de la calotte blanche, ils étaient en infraction avec nos lois», écrit le journal malgache qui précise que les imams en question ne disposaient pas de visas dits «du missionnaire», accordés généralement aux religieux. Geopolis
Le problème de s’appeler Mohamed en Egypte
Dans la vraie vie il s’appelle Mohamed. Mais il préfère se faire appeler Andeel par ses amis. La raison? Mohamed est un prénom beaucoup trop commun en Egypte. «Ce prénom provoque un grand nombre de blagues parmi mes amis. Nous sommes tous des Mohamed, donc nous pouvons même appeler des gens Mohamed même quand ils ont un autre nom», confie sur le ton de l’humour Andeels au site Middle East Eye. Le site Students of the world, qui recense les prénoms les plus courants par pays, a estimé à 4,30% la proportion de Mohamed. Mais sur cet échantillon de 488 personnes, ce sont les Ahmed qui arrivent en tête en représentant 7,99% de la population. Un échantillon plus large permettrait évidemment d’affiner la part de ces prénoms parmi les hommes égyptiens, mais cette tendance générale permet de voir que ces deux prénoms l’emportent largement. Slate