Revue de Presse du 29 novembre 2016

Mokhtar Belmokhtar serait mort après une frappe française
Le jihadiste d’origine algérienne Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a été visé récemment par une frappe aérienne française en Libye, et est problement mort, a indiqué un responsable américain. La frappe a eu lieu au mois de novembre, avec le soutien du renseignement américain, a précisé le responsable américain, confirmant des informations parues dans le Wall Street Journal. Mokhtar Belmokhtar a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015 lors d’une frappe américaine en Libye, et en 2013. Chef du groupe Al-Mourabitoune qui a mené de nombreuses attaques sanglantes dans la région du Sahel, il est l’un des chefs islamistes extrémistes les plus recherchés de la région. VOA

Ouganda : le bilan des combats entre miliciens et forces de sécurité monte à 62 morts
Le bilan ne cesse de s’alourdir dans l’ouest de l’Ouganda. Après les affrontements entre les forces de sécurité et les miliciens d’un souverain local dans la ville de Kasese samedi 26 novembre, les autorités ont annoncé lundi que 62 personnes avaient trouvé la mort dans les combats. Dans la même journée, une journaliste qui couvrait le conflit a été arrêtée. Les rues se sont vidées, mais la tension demeure à Kasese. Dans cette ville de l’ouest de l’Ouganda, où de violents affrontements ont opposé samedi les forces de sécurité gouvernementales et les gardes de Charles Wesley Mumbere, souverain du royaume de Rwenzururu, la police compte encore les morts. De 55 morts, le bilan est passé à 62, a annoncé lundi Andrew Felix Kaweesi, un porte-parole de la police ougandaise. Avant d’ajouter que parmi les victimes, « les gardes royaux sont au nombre de 46. » Jeune Afrique

Pourquoi le malaise de la partie anglophone du Cameroun persiste
Les images diffusées sur les réseaux sociaux ont fait le tour du monde. On y voit des hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, poursuivis par les forces de l’ordre, courir dans tous les sens. Sur d’autres, on y voit des blessés dont un homme en sang qui se tord de douleur. La scène se déroule à Bamenda. Lundi 21 novembre, des habitants ont pris d’assaut les rues de du chef-lieu du Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones sur les dix que compte le Cameroun. Le Monde

Cameroun : « le fédéralisme, seule solution »
Les sénateurs et députés des partis d’opposition, Social Democratic Front (SDF) et l’Union des populations du Cameroun (UPC) ont réclamé lundi une conférence nationale pour examiner la situation des anglophones vivant dans le Nord-Ouest du Cameroun. Après les vagues de contestations violentes de la semaine dernière à Bamenda, les sénateurs et députés SDF et de l’UPC ont marché dans cette ville pour dénoncer la violence des forces de l’ordre lors des manifestations qui ont suivi la grève des avocats et des enseignants. Les élus, entourés d’un millier de partisans, ont brandi des pancartes et chanté des slogans hostiles au gouvernement du président Paul Biya. BBC

Libye: le maréchal Haftar en visite officielle «importante» à Moscou
Le maréchal Haftar, commandant en chef de l’armée libyenne effectue une visite officielle à Moscou. C’est sa deuxième visite dans la capitale russe depuis le début de l’année mais celle-ci est officielle. Le maréchal Khalifa Haftar dirige les forces armées de l’est de la Libye et ne reconnait pas l’autorité du gouvernement d’union, basé à Tripoli, et reconnu par la communauté internationale. Il cherche toujours à acquérir des armes après avoir demandé, plusieurs fois, la levée de l’embargo imposé par l’ONU à l’armée libyenne. Il a rencontré le ministre russe de la Défense, Sergueï Shoïgou, et s’est entretenu, ce lundi 28 novembre, avec le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. RFI

Gabon: les magistrats entrent en grève pour 15 jours renouvelables
Au Gabon, après une première grève de deux jours en juin dernier, les magistrats ont décidé vendredi 25 novembre, au terme d’une assemblée générale de leur syndicat, d’entrer en grève dès ce lundi 28. Il s’agira d’une grève d’avertissement de 15 jours renouvelables en fonctions de la flexibilité du gouvernement. Pourquoi vont-ils en grève, alors que le gouvernement a accepté de négocier ? « On nous a quasiment poussés à la grève. Ça doit être une grève très dure. Il y aura certes un service minimum mais il n’y aura plus d’audiences dans les tribunaux », a promis le vice-président du syndicat des magistrats, Justin Loundou. RFI

Gabon-France : Jean Ping, le rebelle du Fouquet’s
De Paris, où il séjourne depuis la mi-novembre, Jean Ping continue de contester la victoire d’Ali Bongo Ondimba à la dernière présidentielle et se bat pour obtenir le soutien des autorités françaises. Il a multiplié les rendez-vous, mais n’a pu obtenir un tête-à-tête avec Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères. Outre l’avocat Robert Bourgi, qui l’avait déjà soutenu lors de l’élection contestée, l’ancien président de la Commission de l’UA a embauché l’ex-eurodéputé Michel Scarbonchi (du Parti radical de gauche), un habitué des dossiers françafricains. Ce dernier tient régulièrement des réunions avec les lieutenants de Ping au Fouquet’s, le célèbre restaurant parisien, situé non loin de l’appartement de l’opposant. Jeune Afrique

RDC: inquiétude quant au retour d’ex-combattants dans leurs provinces d’origine
En RDC, un peu plus de 1 300 ex-combattants de différents groupes armés sont sur le point de rejoindre leurs provinces d’origine. Démobilisés fin 2013 pour la plupart, ces ex-combattants sont censés avoir achevé un programme de formation et de réinsertion à la vie civile, ce qui leur permet de retrouver leur milieu d’origine. Mais sur le terrain les associations s’inquiètent déjà de la capacité des villages d’origine à accueillir et proposer du travail à tous ces ex-combattants qui retournent à la vie civile. Eclairage au Nord-Kivu où moins 70 groupes armés sont toujours actifs. RFI

Côte d’Ivoire: le procès de Simone Gbagbo va se poursuivre sans l’accusée
En Côte d’Ivoire, le banc des accusés était une fois encore vide ce mercredi 16 novembre. Et il pourrait l’être jusqu’à la fin du procès de Simone Gbagbo. Le président du tribunal d’Abidjan a décidé de poursuivre les audiences sans l’inculpée. Cela faisait plus de quinze jours que le bras de fer durait. L’ancienne première dame ivoirienne et ses avocats boycottent les audiences. Ils protestent ainsi contre la non-comparution de témoins qu’ils estiment clés. Déjà condamnée à 20 ans de prison l’année dernière, elle est cette fois-ci poursuivie pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. RFI

Burkina: polémique autour de la réforme de l’armée
Au Burkina Faso, quelques jours après l’adoption d’un projet de loi par les députés sur la possibilité pour un militaire de se voir confier un poste ministériel ou toute autre haute fonction administrative sans démissionner de l’armée, les Burkinabè restent divisés sur la question. Pendant plusieurs années, l’armée est restée au cœur du pouvoir par de multiples intrusions, soit pour imposer des décisions, soit pour opérer un changement à la tête de l’Etat. Mais au vu des compétences techniques de certains militaires, l’actuelle Assemblée souhaite que les militaires participent à la gestion des affaires, mais en restant loin des partis politiques. RFI

Afrique du Sud: trois ministres auraient demandé la démission de Jacob Zuma
En Afrique du Sud, au moins trois ministres du gouvernement auraient appelé à la démission du président Jacob Zuma, selon un site d’information sud-africain citant des sources internes au parti. Depuis samedi, la direction de l’ANC est réunie pour discuter de l’avenir de leur président, embourbé dans de nombreux scandales. La réunion qui devait se terminer dimanche soir a été prolongée lundi 28 novembre jusque tard dans la soirée. Signe de débats intenses. L’ANC a indiqué qu’elle tiendrait une conférence de presse ce mardi 29 novembre. RFI

Sénégal: Casamance – 3 des 4 maquis prêts à se réunifier pour aller au dialogue avec l’Etat
Trois des quatre factions du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion) sont dans les dispositions de se réunifier pour s’engager dans un dialogue avec l’Etat du Sénégal, en vue de trouver une solution définitive à la crise qui sévit dans le sud du pays, a révélé dimanche l’ancien ministre d’Etat, Robert Sagna. « Nous avons franchi une étape importante avec l’unité des trois maquis sur les quatre que compte la Casamance. Ces trois sont prêts pour aller au dialogue », a notamment dit Robert Sagna, coordonnateur du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC). Il présidait dimanche, à Birkamanding, dans la commune de Djinaky (département de Bignona), une rencontre jugée « inédite » avec plusieurs combattants du MFDC, les populations de la zone des palmiers et d’autres acteurs concernés. allAfrica

De Rabat à Madagascar, comment Mohammed VI étend l’influence du Maroc sur tout le continent africain
Rwanda, Tanzanie, Sénégal, Éthiopie, Madagascar, et bientôt Nigeria et Zambie. Jamais Mohammed VI ne s’était autant investi (et déplacé) dans le continent qu’en cette fin de 2016. En filigrane, le grand retour du royaume au sein des instances panafricaines, fin janvier 2017. «Je connais l’Afrique et ses cultures mieux que peuvent le prétendre beaucoup d’autres. De par mes multiples visites, je connais aussi la réalité du terrain, et l’affirme en mesurant mes mots », rappelait, dans un message historique, le roi du Maroc Mohammed VI aux chefs d’État qui participaient au sommet de l’Union africaine (UA) en juillet à Kigali, la capitale rwandaise. En Afrique du Nord, aucun leader ne saurait contester cette déclaration, pas même le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui est de tous les événements et multiplie les opérations de séduction depuis son accession au pouvoir en 2014. Jeune Afrique

Le Zimbabwe lance sa nouvelle monnaie malgré les critiques
Le Zimbabwe a lancé lundi sa nouvelle monnaie censée remédier au manque criant de liquidités qui asphyxie son économie, aussitôt vivement contestée dans un pays encore traumatisé par l’hyperinflation dévastatrice du début des années 2000. Attendus depuis plusieurs semaines, les premiers « billets d’obligation » de 2 dollars et « pièces d’obligation » de 1 dollar – selon leur dénomination officielle – ont fait leur apparition dans les rues de la capitale Harare. Même indexées sur le dollar américain, ces pièces et petites coupures émises par la Banque centrale ont été accueillies du bout des doigts, aussi bien par les commerçants que par leurs clients. TV5

Afrique du Sud: une fronde anti-Zuma sans précédent au sein de l’ANC
Le président sud-africain Jacob Zuma a fait face lundi à une fronde sans précédent au sein de son parti, où trois ministres ont réclamé sa démission en s’inquiétant des effets électoraux potentiellement désastreux des affaires de corruption qui le visent. La direction du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a débattu à huis clos dans un hôtel de Pretoria de l’avenir de son leader et chef de l’Etat, dont le mandat doit s’achever en 2019. Le parti n’a pas communiqué sur l’issue de cette réunion au sommet mais annoncé, lundi soir, la tenue d’une conférence de presse mardi à 14H00 (12H00 GMT). La réunion des instances dirigeantes du parti, entamée samedi, devait à l’origine se terminer dimanche. Mais, signe de l’intensité des débats, elle s’est prolongée lundi jusque dans la soirée en présence du président lui-même. TV5

Le procès de Simone Gbagbo s’ouvre à nouveau
Après une suspension de quinze jours, le procès de Simone Gbagbo, poursuivie pour crimes contre l’humanité, reprend ce lundi à Abidjan. Alors que les avocats de la défense avaient boycotté les audiences, ils étaient bien présents ce lundi grâce à une médiation du bâtonnier avec le procureur général. « On nous a assuré que des dispositions ont été prises pour que le droit de la défense soit garantie » a affirmé Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire. La défense réclamaient d’entendre plusieurs témoins à la barre, notamment : Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion, le ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio et Philippe Mangou, l’ancien patron de l’armée.  BBC