Missions ONU : le budget réduit de plus de 7%
Les Nations Unies doivent ajuster leurs dépenses au niveau des opérations de maintien de la paix. L’accord obtenu et qui doit être soumis au vote jeudi au niveau de la cinquième commission de l’assemblée Générale fait passer le budget des missions de maintien de la paix de 7,87 milliards à 7,3 milliards de dollars américain. Les Etats Unis qui depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche voulaient d’une réduction d’un milliard de dollars, soit près de 13% de leur contribution obtiennent ainsi 7,3%. Toujours sous une pression américaine, il peut y avoir des réductions de fonds systématiques dans l’ensemble des opérations de maintien de la paix. Mais déjà les missions les plus couteuses risquent d’être les premières à être touchées. Par exemple celle de la région du Darfour au Soudan et la MONUSCO en République Démocratique du Congo avec plus d’un milliard de dollars chacune. BBC
Un prélèvement sur les importations pour financer l’UA
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, invite les États membres de l’UA à mettre en œuvre leur engagement de prélever de 0,2 pour cent sur les importations des produits éligibles pour assurer un financement durable et équitable de l’organisation panafricaine. S’exprimant mardi, à l’ouverture de la 34ème session ordinaire du Comité des représentants permanents (COREP) de l’Union africaine, au siège de l’UA à Addis-Abeba, Moussa Faki Mahamat a déclaré : « la mise en œuvre effective et rapide de cet engagement constitue un facteur de crédibilité et d’efficacité de notre action notamment la mise en œuvre de l’Agenda 2063. » Selon lui, certains États membres ont déjà pris des mesures concrètes dans ce sens. BBC
Génocide rwandais : plaintes déposées contre l’État français, l’armée et BNP Paribas
Une plainte visant BNP Paribas a été déposée jeudi par trois associations accusant la banque d’avoir financé un achat d’armes illégal lors du génocide rwandais. Plusieurs associations ont porté plainte jeudi 29 juin contre des responsables politiques et militaires français lors du génocide rwandais de 1994 ainsi que contre la banque BNP Paribas [c’est l’entité BNP alors indépendante de Paribas qui est en cause], accusée d’avoir financé un achat illégal d’armes au profit des génocidaires Hutus. De manière concomitante, une enquête publié par la revue XXI affirme que l’Élysée et son secrétaire général de l’époque, Hubert Vedrine, aurait donné l’ordre de réarmer les génocidaires hutus. France 24
Migration: l’Italie veut bloquer ses ports
« On ne peut plus continuer comme ça », a affirmé une source proche du gouvernement. Le représentant italien auprès de l’Union européenne, Maurizio Massari, a rencontré à Bruxelles le commissaire européen chargé de l’Immigration, Dimitri Avramopoulos, et lui a remis une lettre dans laquelle l’Italie explique qu’après les dernières arrivées massives de migrants sur ses côtes au cours des derniers jours, « la situation a atteint la limite du supportable ». Plus de 10 200 migrants ont été secourus entre dimanche et mardi au large de la Libye, dont 5 000 pour la seule journée de lundi, 3 300 dimanche et 1 900 mardi. Les garde-côtes italiens coordonnent ces opérations de sauvetage en Méditerranée, mais de nombreux bateaux étrangers, y compris plusieurs affrétés par des ONG, y participent. BBC
Alerte sur une nouvelle guerre au Nord-Kivu
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu a alerté l’armée congolaise mercredi sur la multiplication d’attaques des miliciens. Selon lui, c’est le prélude d’une nouvelle guerre dans l’est de la République démocratique du Congo. « Je lance une alerte particulièrement à l’état-major de l’armée pour qu’il focalise désormais ses stratégies face à ces nouvelles incursions. Une nouvelle guerre se profile à l’horizon », a déclaré à la presse à Goma le gouverneur Julien Paluku. « Ces attaques à répétition à Beni dépassent de loin la capacité des présumés Maï-Maï », a-t-il ajouté. BBC
RDC: Moïse Katumbi convoqué par la justice et sommé de rentrer au pays
Moïse Katumbi est convoqué par la justice congolaise. Après avoir été autorisé à quitter la RDC fin mai 2016, pour des raisons médicales, le principal opposant congolais et candidat à la présidentielle est sommé de rentrer et de se présenter à la justice. Poursuivi par l’Etat congolais pour «atteinte à la sûreté intérieure comme extérieure de l’Etat» et recrutement présumé de mercenaires étrangers, le parquet congolais a décidé d’annuler sa permission de séjourner à l’étranger avançant comme argument que Moïse Katumbi n’a pas respecté le devoir de réserve qui lui était imposé. RFI
Crise en RDC: Joseph Kokonyangi de la majorité présidentielle préconise un référendum
Au cours d’une conférence de presse mardi 27 juin, le secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle (MP), Joseph Kokonyangi, a plaidé pour l’organisation d’un referendum pour sortir de la crise politique persistante qui prévaut en RDC. D’après lui, après plusieurs tentatives des négociations pour sortir de cette crise, il est temps de se tourner vers le peuple pour qu’il s’exprime par referendum. «Dans votre constitution, lorsque vous regardez certains articles comme l’article 5, [qui] parle de la souveraineté nationale […], la souveraineté nationale appartient au peuple, tout pouvoir émane du peuple, qui l’exerce directement par voie de referendum ou des élections et indirectement par ses représentants», a affirmé M. Kokonyangi. Radio Okapi
La force française Barkhane va « accompagner » le G5 Sahel
La force française Barkhane accompagnera la future force conjointe des pays du G5 Sahel jusqu’à ce que « la situation soit pacifiée » dans la région, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères dans une interview au Monde à paraître jeudi. « Cette force est d’abord destinée à sécuriser les frontières en particulier dans les zones où évoluent les groupes terroristes. Elle fait du contre-terrorisme. C’est une priorité pour Barkhane de l’accompagner dans la durée », a noté Jean-Yves Le Drian dans le quotidien daté du 30 juin. Jusqu’à quand? « Jusqu’à ce que la situation soit pacifiée », a répondu le chef de la diplomatie française et ex-ministre de la Défense (2012-2017). Slate
Alpha Condé: les Africains doivent « prendre en charge » la lutte contre le terrorisme au Sahel
Le président de l’Union africaine (UA) Alpha Condé, en visite au Tchad, s’est prononcé pour une participation accrue des troupes africaines dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, alors que le président tchadien a menacé dimanche de retirer ses soldats des opérations en Afrique. « L’Union africaine (UA) doit prendre en charge la lutte contre le terrorisme », a déclaré mercredi le président de l’UA Alpha Condé en marge d’un forum sur la jeunesse à N’Djamena, estimant qu' »il faut que ce soient les Africains eux-mêmes qui assument ce combat » étant donné que « la présence des Casques bleus [de la Minusma] n’a pas donné des résultats ». Dimanche, le président tchadien Idriss Déby avait déclaré dans une interview à plusieurs médias français que son pays « sera dans l’obligation de se retirer » des opérations militaires en Afrique « si rien n’est fait » pour aider financièrement le Tchad. VOA
Référendum constitutionnel au Mali: le camp du «oui» se mobilise
A l’appel de plusieurs associations de jeunesse du Mali, les partisans du «oui» au référendum sur la Constitution ont donné de la voix ce mercredi à Bamako. Dans une salle comble, plusieurs milliers de personnes étaient réunies. L’hymne national du Mali en langue locale bambara a donné le top départ du meeting dans une salle comble. Une quinzaine d’associations de jeunes étaient représentées et plus de 5 000 personnes présentes, ne laissant plus une seule place assise. Le slogan est en langue locale « an son na », « oui, nous sommes d’accord », explique Ismaïla Diallo qui dirige une association de jeunes et qui est le chef du comité d’organisation du meeting : « Nous sommes d’accord avec le Mali d’abord. Le moment est au « oui », et le « oui » est celui de la paix ». RFI
Un groupe armé anti-balaka centrafricain dément avoir signé l’accord de paix à Rome
La « coordination anti-balaka », groupe armé centrafricain, a démenti jeudi avoir envoyé des émissaires aux négociations de Rome, conduites sous l’égide de Sant’Egidio, et à l’issue desquelles deux signataires se réclamant du groupe armé ont signé l’accord de paix en Centrafrique. « Les signataires qui disent avoir signé n’ont pas eu d’autorisation de ma part d’aller à Rome. (On) n’est pas signataire », a expliqué à l’AFP Edouard Patrice Ngaissona, responsable de la « coordination anti-balaka », un groupe armé membre du mouvement anti-balaka qui avait lancé une contre-offensive envers les rebelles séléka après le coup d’État de 2013. Le 19 juin, 13 groupes armés, dont la « coordination anti-balaka », et les anti-balaka dits « tendance Mokom », du nom d’un ancien chef de la coordination ayant fait scission en mai 2015, ont signé à Rome un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat en Centrafrique, sous le parrainage de la communauté catholique Sant’Egidio. VOA
Un envoyé spécial de l’ONU a rencontré le président burundais
Michel Kafando, envoyé spécial de l’ONU au Burundi, vient de rencontrer le président Pierre Nkurunziza. L’ancien président du Burkina Faso, veut avec sa modeste expérience des relations internationales aider à la relance d’un processus de dialogue totalement aujourd’hui au point mort. Il a indiqué à sa sortie de la visite avec le président Nkurunziza, que la recherche de la paix est un combat titanesque. Il reconnaît que la paix est une chose difficile sur tous les continents. Kafando affirme qu’il n’a pas une baguette magique, car d’autres envoyés spéciaux, ont donné leurs contributions. VOA
Bilan controversé pour l’ONU en Côte d’Ivoire
L’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) est censée quitter le pays à la fin de ce mois. Depuis 2004, cette opération avait pour objectif de protéger les civils et de soutenir le gouvernement dans le désarmement et la réforme du secteur de la sécurité. A l’issue de ce long et délicat processus, plus de 67.000 ex-combattants ont été démobilisés, désarmés et réintégrés. C’est en substance ce qu’annonce Aichatou Mindaoudou, la représentante spéciale des Nations Unies en Côte d’Ivoire. L’ONUCI a également accompagné le gouvernement dans les élections de 2011, celles de 2015 ainsi que lors du référendum de 2016. Deutsche Welle
Le trafic d’enfants se renforce sur le continent africain, selon le département d’État américain
Le département d’État américain a publié mardi 27 juin son dernier rapport sur le trafic d’êtres humains. En Afrique subsaharienne, la Guinée, le Mali, le Congo Brazzaville et la RDC font leur apparition sur la liste noire. Au total, treize États africains apparaissent comme de mauvais élèves en matière de lutte contre le trafic humain dans le dernier rapport du département d’État américain en la matière. Des pays qui sont, généralement, à la fois pourvoyeurs et receveurs de personnes victimes d’exploitation. Les femmes et les enfants restent les plus vulnérables, victimes le plus souvent du travail forcé et de la prostitution. Cette année, quatre pays ont franchi la ligne rouge selon les critères du département d’État, équivalent du ministère des Affaires étrangères aux États-Unis. Si la RD Congo est une habituée de la liste noire, c’est la première fois que le Congo Brazzaville, le Mali et la Guinée y sont inscrits depuis dix ans. Jeune Afrique
Maiduguri, le grand bazar humanitaire
Dans la plaine aride parsemée d’acacias, de buissons épineux et de quelques militaires, Mustafa semble égaré. Fermier sans terre depuis deux ans, il erre avec ses cinq enfants et son épouse à Bale Mamman, village de cases aux toitures de paille situé à quarante minutes de marche de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, au nord-est du Nigeria. « Que veux-tu que je fasse d’autre qu’attendre que Dieu mette fin à cette épreuve ? », se désole le père de famille de 56 ans au visage buriné par les vents de sable. Comme des centaines d’autres familles des bourgades qui se succèdent à une vingtaine de kilomètres plus au sud, Mustafa a fui les rapines meurtrières de Boko Haram. « On se débrouille avec les bêtes que Boko Haram nous a laissées. Plus d’un millier ont été volées ici. C’est dramatique pour nous », dit Blama Aba qui, à juste 30 ans, est déjà un notable arabe. A ses côtés, un vieux chef de l’ethnie kanuri aux dents rougies par la kola et les cheveux blanchis par les angoisses acquiesce. « Quand ils ne te tuent pas, ils te détruisent lentement en te condamnant à la misère, ajoute Blama Aba. On accueille les déplacés mais on n’a plus grand-chose à offrir et on ne reçoit aucune aide du gouvernement ou des ONG. ». Le Monde
Sénégal: la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest
Au Sénégal, une centrale solaire photovoltaïque de 30 MW sera inaugurée, jeudi à Santhiou Mékhé dans la région de Thiès (70 km à l’ouest de Dakar). D’un coût de 36 millions d’euros (un peu plus de 24 milliards de francs CFA), elle est considérée comme la plus grande de l’Afrique de l’Ouest car érigée sur une superficie de 64 ha. « Cette centrale compte 92.000 panneaux solaires, 36 imposants onduleurs et 3 grands transformateurs raccordés à la station SDE (la Société des Eaux) située à 9 km du site », a indiqué son promoteur, le président directeur général de Senergy Suarl, Sam Wébé à l’agence de presse sénégalaise (APS). BBC