Revue de Presse du 29 janvier 2019

Démission imminente de Guillaume Soro
En Côte d’Ivoire, l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro démissionnera de son poste de président de l’Assemblée nationale en février prochain. C’est ce qu’a annoncé le président du pays, lors de la cérémonie des voeux à la presse lundi. VOA

Nigeria – Boko Haram : par crainte d’attaques, 30 000 personnes ont fui vers le Cameroun
Quelque 30.000 personnes ont fui Rann, dans le nord-est du Nigeria, pour échapper aux jihadistes du groupe Boko Haram qui ont pris le contrôle de la ville, a-t-on appris de sources concordantes mardi. “Toute la population semble paniquée et a pris la fuite pour tenter d‘échapper à la mort” en l’espace de 48 heures, a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch, au cours d’un point de presse à Genève. La ville de Rann est située à la frontière avec le Cameroun, qui lutte également contre le groupe jihadiste dans l’extrême nord de son territoire. Africa News

Zimbabwe: la répression pire que sous Mugabe, accuse l’opposition
La répression qui a suivi les violentes émeutes contre la hausse des prix des carburants au Zimbabwe ce mois-ci est pire que celle en cours sous le règne de l’ex-président Robert Mugabe, a déploré mardi le chef de l’opposition. « Ca fait quatorze mois que M. Mugabe a quitté la scène politique, mais ce que nous voyons en ce moment constitue une escalade (…) qui fait ressembler Mugabe a un enfant en matière de terreur », a déclaré le président du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa. « La nuit, les gens ne peuvent plus jouir de leurs libertés, ils sont arrachés à leurs lieux de détente et de divertissement, aux restaurants (…) et tabassés », a-t-il ajouté. Le régime du président Emmerson Mnangagwa a brutalement riposté aux manifestations violentes qui ont accueilli sa décision, le 12 janvier, d’augmenter (+150%) les prix des carburants dans un pays épuisé par deux décennies de crise. TV5

Une manifestation pour réclamer la levée de l’embargo sur les armes en Centrafrique
Des milliers de Centrafricains sont descendus dans la rue lundi à Bangui pour exiger la levée de l’embargo sur les armes qui frappe le pays. Cet embargo en vigueur depuis 2013 a été imposé à la Centrafrique par de l’Organisation des Nations Unies. Le Premier ministre centrafricain Mathieu Simplice Sarandji s’est joint aux manifestants qui lui ont remis le mémorandum exigeant la levée de l’embargo. Parmi les manifestants il y’avait plusieurs élus locaux dont Brigitte Andara, maire du 4eme arrondissement de Bangui. BBC

Moscou confirme la présence d’«instructeurs militaires» russes au Soudan
« instructeurs militaires » russes sont bien présents au Soudan aux côtés des forces gouvernementales et du président Omar el-Béchir, a confirmé le Kremlin, sans donner plus de précisions. Il refuse de commenter les informations selon lesquelles des mercenaires russes auraient participé à la répression des manifestations qui agitent le Soudan depuis plusieurs semaines. RFI

Cameroun : arrestation de l’opposant Maurice Kamto, 2ème à la présidentielle
L’opposant camerounais Maurice Kamto, qui revendique toujours la victoire de la présidentielle d’octobre après être arrivé deuxième derrière Paul Biya, a été arrêté lundi soir à Douala, deux jours après avoir été à l’initiative d’une vague de manifestations contre le pouvoir en place. « M. Kamto a été arrêté au domicile d’Albert Dzongang (un de ses soutiens), il a été conduit à la police judiciaire de Douala », a déclaré M. Simh, confirmant une information d’une source proche des autorités de Douala. Contactées par l’AFP, les autorités n’ont pas donné suite lundi soir. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de M. Kamto avait appelé à marcher samedi dans tout le pays contre la réélection de Paul Biya, 85 ans dont 36 au pouvoir. TV5

Le MRC dénonce un harcèlement du pouvoir camerounais
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est monté au créneau pour dénoncer l’arrestation de son leader Maurice Kamto. Le leader du MRC M. Kamto, qui revendique toujours la victoire à la présidentielle d’octobre dont il est arrivé officiellement deuxième derrière le président Paul Biya, a été arrêté lundi soir au domicile d’Albert Dzongang, un homme politique camerounais et soutien de M. Kamto. Alain Fogué, universitaire et trésorier du MRC, a de même été arrêté lundi soir à Yaoundé pour les motifs « d’insurrection et de destruction des biens ». Dans un communiqué, le MRC indique qu’il « condamne fermement ces interpellations politiques injustifiées et au demeurant annoncées, dont le but inavoué est de décapiter le MRC et sa coalition gagnante autour de Maurice Kamto ».  BBC

Des Casques Bleus déployés à Yumbi en RDC
En République démocratique du Congo, la Monusco a déployé des soldats à Yumbi dans l’Ouest du pays. Ce déploiement des Casques Bleus se fait après l’annonce ce weekend, de la découverte d’une cinquantaine de fosses communes dans la région. Cette localité située à 300 km au Nord de Kinshasa a été secouée par des violences communautaires mi-décembre. Ce sont les victimes des violences communautaires qui seraient enterrées dans ces fosses communes. BBC

RDC: une requête congolaise qui embarrasse les casques bleus de la Monusco
Alors que Paul Kagame devait se rendre à Kinshasa avec une délégation de chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) et avait demandé la suspension de la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle, le gouvernement congolais a extradé dans le plus grand secret deux membres des FDLR, les rebelles hutus rwandais dont son porte-parole, Bazeye Fils Laforge à Kigali. Sa famille craint qu’il n’ait servi de monnaie d’échange pour négocier avec le Rwanda et obtenir l’annulation de la visite des chefs d’Etat. En tout cas, les services congolais l’accusent désormais, lui et l’opposant rwandais, le général Kayumba Nyamwasa, de planifier une attaque contre Kigali depuis le sol congolais et ont demandé l’assistance des casques bleus pour attaquer un groupe de présumés FDLR complices. RFI

Nigeria: crispation autour de la suspension du président de la Cour suprême
Au Nigeria, la suspension du président de la Cour suprême suscite toujours autant de remous. Walter Onnoghen a été démis de ses fonctions vendredi par le président Muhammadu Buhari, officiellement pour ne pas avoir déclaré plusieurs comptes bancaires. Le chef de l’Etat nigérian a nommé à sa place un juge originaire du nord du pays comme lui, une décision que l’opposition juge anticonstitutionnelle. Lundi 28 février, des avocats ont manifesté à Abuja en signe de protestation. Des centaines d’avocats s’étaient donné rendez-vous lundi devant le siège de l’Association des magistrats nigérians à l’heure où ses responsables discutaient de la suspension de Walter Onnoghen. Des manifestants remontés contre la décision du président Buhari de suspendre le président de la Cour suprême. RFI

La stabilité de l’Égypte liée au « respect des libertés », selon Emmanuel Macron
Lutte contre le terrorisme, économie, culture… Le président français a abordé de nombreux thèmes avec son homologue égyptien, y compris la question sensible des droits de l’Homme. Emmanuel Macron a été accueilli en grande pompe, lundi 28 janvier, au Caire, par le président Abdel Fattah al-Sissi au deuxième jour de sa visite officielle en Égypte. Allié « stratégique » de la France dans la lutte contre le terrorisme, le gouvernement est cependant décrié pour ses violations des droits de l’Homme. Lors d’une conférence de presse au côté de son homologue Abdel Fattah al-Sissi, Emmanuel Macron a notamment déclaré que la stabilité et la sécurité de l’Égypte « ne sauraient être dissociées de la question des droits de l’Homme ». « La véritable stabilité passe par la vitalité de la société », a par ailleurs déclaré le chef d’État, avant d’ajouter : « La stabilité et la paix durable vont de pair avec le respect des libertés de chacun et d’un État de droit ». France 24

Élection présidentielle en Algérie : plus de 100 prétendants à la candidature
L’élection présidentielle en Algérie a été fixée au 18 avril. Les candidats ont jusqu’au 3 mars à minuit pour déposer leur dossier au Conseil constitutionnel qui dispose ensuite de dix jours pour statuer sur la validité. Le scrutin suscite visiblement beaucoup d’attente. Plus de 100 prétendants à la candidature ont déjà fait part de leur intention. Pourquoi cet engouement ? « Beaucoup pensent qu’il y a une volonté de s’impliquer dans la vie politique », note la journaliste Meriem Amellal. « D’autres pensent également que le fait qu’on ne sache pas si le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, est candidat ou pas encourage certains à se porter candidat. Beaucoup pensent que s’il est candidat, il sera probablement réélu, mais s’il ne l’est pas, les paris sont ouverts », précise la journaliste. France 24

Nouvelle attaque meurtrière au Burkina: 4 soldats tués
Au moins quatre soldats burkinabè ont été tués lundi à Nassoumbou, dans le nord du Burkina Faso, au lendemain d’une autre attaque qui avait coûté la vie à 10 civils, alors que le pays est en proie à une explosion de la violence jihadiste. « Des individus lourdement armés et non identifiés ont attaqué aux environs de 04H00 du matin (04H00 GMT) la base militaire du GFSN (Groupement des forces pour la sécurisation du Nord), basé à Nassoumbou. Quatre éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués et quatre autres éléments blessés », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire burkinabè. Selon une autre source sécuritaire, « les assaillants (….) arrivés à bord d’engins à deux roues ont également tiré avec des roquettes sur les installations au sein de la base militaire », déclenchant un incendie. TV5

Des corps d’enfants mutilés en Tanzanie
Les autorités tanzaniennes ont confirmé le meurtre de six enfants, ainsi que la mutilation des corps, dans la région de Njombe, dans le sud-ouest de la Tanzanie. Crimes rituels ou assassinats ? Ces meurtres ont jeté l’émoi au sein des populations qui demandent aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour y mettre fin. Certains des corps étaient gravement mutilés, et les meurtres soulèvent l’inquiétude de la population locale. Certains parlent de sorcellerie. BBC

« La Somalie n’est pas un Etat » : Museveni enrage les Somaliens après cette déclaration
En voulant « s‘éviter » un différend diplomatique, le chef de l’Etat ougandais a plutôt déclenché l’ire des internautes somaliens. La cause, pour Yoweri Museveni, la Somalie est un pays sans État et dépourvu d’“autorité », a-t-il déclaré à Kampala. Le discours télévisé du président ougandais Yoweri Museveni lors de la conférence annuelle des juges de son pays, qui se tenait dans la capitale Kampala, n’a pas laissé indifférents les Somaliens. Un exposé du dirigeant sur la nuance entre « pays », « Etat » et « Nation » a causé un déferlement de réactions musclées sur la toile somalienne. “Je profite de cette occasion pour rappeler à la conférence à propos de l‘État, qu’est-ce que l‘État ? L‘État est différent d’un pays, il est différent d’une nation. Pays signifie une terre sur laquelle vous avez autorité, une nation signifie des personnes ayant une origine commune. Etat signifie une autorité organisée sur le pays. Vous pouvez donc avoir un pays sans Etat. Je vais vous donner des exemples où il y a un pays, mais il n’y a pas d’Etat », s’est avancé le président ougandais.  Africa News