Au Burundi, toutes les ONG suspendues d’activités pour trois mois
Dès ce lundi 1er octobre, toutes les ONG opérant au Burundi seront suspendues d’activités pour trois mois. L’annonce a été faite ce jeudi par le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza. * Par cette mesure drastique, Bujumbura espère amener les ONG à se soumettre à une loi sur le respect des équilibres ethniques dans le pays. En effet, la loi n°1/01 du 23 janvier 2017 portant cadre général de coopération entre le Burundi et les ONG, est ainsi libellé : “le recrutement du personnel local doit se faire dans le respect des équilibres ethniques et de genre prescrit dans la Constitution de la République du Burundi”. Soit 60 % de Hutus et 40 % de Tutsis. Un principe de répartition auquel sont astreints les ONG ainsi que l’administration publique et privée. Africa News
Atrocités contre des civils: les USA exigent des comptes au Cameroun
Washington a appelé les autorités camerounaises à demander des comptes aux soldats camerounais impliqués dans des atrocités contre des civils et dont l’identité a été révélée par l’unité d’enquête de la BBC Africa Eye. La porte-parole du Pentagone, le Major Sheryll Klinkel, a déclaré que l’armée américaine travaillait avec le Département d’Etat pour » veiller à ce que le gouvernement camerounais tienne responsable toute personne reconnue coupable « . L’enquête de BBC Africa Eye a porté sur une vidéo qui avait circulé sur les médias sociaux. Il montrait deux femmes et deux jeunes enfants emmenés sous la menace d’une arme par un groupe de soldats camerounais. BBC
Au moins huit tués dans le sud-ouest anglophone du Cameroun
Au moins six civils et deux policiers ont été tués mercredi et jeudi à Buea et à Limbe, dans le Sud-Ouest anglophone du Cameroun, en proie à un conflit entre forces de l’ordre et séparatistes anglophones, selon des concordantes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux policiers ont été tués et une policière blessée par des séparatistes anglophones, dans la cité balnéaire de Limbe. L’attaque s’est produite à Mile 4, un quartier périphérique de la ville, réputé abriter des refuges de séparatistes. « Les assaillants ont pris les victimes par surprise alors qu’elles se trouvaient à leur poste. Ils ont fait semblant d’être des usagers qui venaient solliciter un service », a expliqué une source proche des services de sécurité, ajoutant que deux armes auraient été emportées lors de l’attaque. VOA
Mali : huit soldats maliens tués par des engins explosifs
Sept soldats maliens et un chauffeur civil ont été tués par des engins explosifs improvisés, mercredi dans le centre du Mali, où la violence jihadiste persiste malgré plus de cinq années d’interventions militaires internationales. Sept soldats maliens et un chauffeur civil ont été tués mercredi 26 septembre par des engins explosifs improvisés dans le centre du Mali, où l’armée française a par ailleurs largué 120 parachutistes dans le cadre de son opération antijihadiste. L’attaque s’est produite à la frontière entre le centre du pays (région de Mopti) et le nord (Tombouctou), deux régions toujours confrontées à la violence jihadiste malgré plus de cinq années d’interventions militaires internationales. France 24
Mali: opération militaire franco-malienne dans la région de Ménaka
L’opération Barkhane et l’armée malienne ont mené des opérations contre les groupes armés terroristes dans des localités de la région, avant d’interpeller à Ménaka d’ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). L’opération aéroportuaire a mobilisé 120 parachutistes français, largués de deux avions, dans le cadre de la lutte contre les groupes armés terroristes. Ensuite, les groupes parachutés ont conduit une action de contrôle de zone, 48 heures après l’assassinat par des hommes armés non formellement identifiés, de 27 civils, à quelques dizaines de kilomètres de Ménaka. RFI
Nigeria: l’armée repousse une nouvelle attaque de Boko Haram contre une base
L’armée nigériane a repoussé une nouvelle attaque du groupe jihadiste Boko Haram contre une base militaire dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris auprès de l’armée et de sources sécuritaires jeudi. L’attaque menée mercredi dans la ville de Gashigar, dans le district de Mobbar (Etat du Borno), a été attribuée à la faction de Boko Haram affiliée au groupe Etat islamique (EI). Cette attaque est la dernière d’une série visant des bases militaires dans le nord-est du Nigeria, qui soulèvent de nombreuses questions sur la réelle capacité de nuisance du groupe, malgré les décalarations officielles selon lesquelles Boko Haram est en passe d’être vaincue. L’armée nigériane a confirmé l’information sur son compte Twitter mercredi soir. TV5
Guinée: neuf ans après le massacre du stade du 28-Septembre, le désir de justice
Le 28 septembre 2009, au moins 157 personnes qui s’opposaient à la candidature de Moussa Dadis Camara à la présidentielle, étaient massacrées dans le stade de Conakry. Neuf ans après, les familles des victimes attendent toujours un procès. Le 28 septembre 2009, des milliers de militants de l’opposition sont mobilisés au stade de Conakry pour réclamer une élection présidentielle sans Moussa Dadis Camara. Contrairement à ce qu’il avait promis en prenant le pouvoir en décembre 2008, le chef de la junte envisage désormais de se présenter. En quelques mois, l’espoir suscité par le coup d’Etat du capitaine Dadis s’est émoussé et le rassemblement de l’opposition, pourtant interdit par les autorités, est un succès. Mais le rassemblement va se terminer dans un bain de sang. RFI
Un meeting de l’opposition autorisé à Kinshasa en RDC
La mairie de Kinshasa a autorisé jeudi un meeting des principaux partis d’opposition près du siège du parlement de la République démocratique du Congo à moins de trois mois des élections, dans une lettre parvenue à l’AFP. Engagés dans un processus de désignation d’un candidat unique à la présidentielle du 23 décembre contre le dauphin du président Joseph Kabila, les principaux ténors de l’opposition avaient informé le gouverneur de Kinshasa de la tenue le 29 septembre d’une réunion publique. « Je prends acte de la tenue de votre activité politique (samedi) de 10 heures à 15 heures », dans un espace situé près du siège du parlement congolais, a écrit le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta. « Je vous invite à veiller, au cours du déroulement de votre activité, au strict respect des dispositions de la loi régissant les manifestations et réunions publiques », a ajouté M. Kimbuta. VOA
Maroc : nouvelle brouille entre deux partis de la majorité gouvernementale
Depuis l’ouverture des hostilités ce week-end par le ministre des Sports Rachid Talbi Alami, les représentants des deux poids lourds de la majorité gouvernementale, le PJD et le RNI, ont enchaîné l’envoi de piques à distance. Dans un long texte publié sur sa page Facebook, Slimane El Amrani, vice-secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a durement accusé lundi 24 septembre le Rassemblement national des indépendants (RNI). Même si les deux formations cohabitent actuellement au sein du gouvernement, l’islamiste fait porter au RNI, de centre droit, la responsabilité du « blocage » qui a suivi les élections législatives de 2016. Le PJD, arrivé premier durant le scrutin, avait eu bien du mal à former une majorité et sa plus forte figure, le chef du gouvernement sortant Abdelilah Benkirane, avait été remercié par le roi Mohammed VI, appelant à sa place Saadeddine El Othmani. Jeune Afrique
Angola, incarcéré, le fils de l’ex-président en grève de la faim
Le fils de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, incarcéré lundi dans une prison de Luanda dans une affaire de détournement de fonds, a entamé une grève de la faim, a-t-on appris jeudi de sources pénitentiaires. « Il refuse de s’alimenter depuis mardi. Sa famille lui apporte de la nourriture mais il ne la mange pas », a rapporté à l’AFP une de ses sources, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat. Ancien patron du fonds souverain angolais, Jose Filomeno dos Santos, 40 ans, a été placé en détention provisoire dans la prison Sao Paulo sur ordre du parquet général du pays. Surnommé Zenu, il a été inculpé en mars dernier de « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle » pour avoir mis au point une gigantesque fraude qui aurait pu lui permettre de détourner, avec plusieurs complices, jusqu’à 1,5 milliard de dollars. TV5
Investissements intra-africains : enfin des données fiables !
Investir en Afrique fait la une des journaux. Il y a un consensus croissant sur les besoins des entreprises africaines d’investir dans le continent alors que les flux d’investissements étrangers mondiaux sont en baisse. Encore faut-il connaître les réalités de ces entreprises à travers le continent. C’est pour combler cette absence de données, de chiffres ou encore d’informations que la Banque africaine de développement a publié ce 25 septembre son premier rapport sur l’état des lieux des investissements intra-africains. Le Point
Tchad, Mauritanie ou Botswana: l’Afrique veut séduire les voyagistes français
Des destinations africaines méconnues ou délaissées, comme le Tchad, le Botswana ou la Mauritanie, sont venues en force au salon du Tourisme de Paris, pour courtiser les voyagistes français et surfer sur l’appel des grands espaces et de la vie sauvage. Encore peu fréquenté par les touristes, le continent africain suscite cependant un intérêt grandissant: « cette année, ce sont les destinations africaines qui ont eu la plus forte croissance au sein de Voyageurs du Monde », souligne à l’AFP Jean-François Rial, PDG du groupe qui comprend les marques Terres d’Aventure, Comptoir des Voyages ou encore Allibert Trekking. Citant notamment l’Afrique du sud, la Tanzanie, la Namibie ou l’Ethiopie, il met en avant « l’envie de grands espaces, de nature et d’animaux sauvages, et aussi de prestations chères mais impeccables », soulignant ainsi qu’il s’agit « souvent de tourisme très haut-de-gamme ».
L’accès à l’Internet mobile est encore trop cher en Afrique
En Afrique, le prix à payer pour surfer sur son téléphone mobile est encore trop souvent exorbitant, constatent plusieurs observateurs. Pour amener Internet, il faut de l’électricité. Or, beaucoup de pays africains ont encore un réseau sous-développé. Les opérateurs doivent donc ajouter des générateurs ou des panneaux solaires pour pallier ces failles, ce qui surenchérit les coûts, selon l’économiste Georges Vivien Houngbonon, actuellement Africa Digital Economist à Orange Labs. Le coût s’alourdit par ailleurs pour les pays enclavés, poursuit-il, car ils sont éloignés des câbles sous-marins par où transitent les données. La géographie n’explique pas tout. Ce qui manque surtout en Afrique pour faire baisser les prix, c’est la concurrence, souligne Ecobank. Car les chiffres sont têtus : plus il y a d’opérateurs, plus les prix baissent. RFI