Revue de Presse du 28 septembre 2017

Nigeria: 3 morts dans un raid attribué à Boko Haram dans le nord-est
Trois personnes ont été tuées et des villages entiers ont été brûlés dans un raid mené par le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, a révélé jeudi une source officielle locale. Le porte-parole du gouvernement local de Guzamala, dans l’Etat du Borno, Modu Ganamani, a rapporté que l’attaque s’est déroulée mercredi à 15H00 environ (14H00 GMT). « Les insurgés de Boko Haram sont arrivés en grand nombre sur des camions et des motos et ont attaqué les villages de Goram, Lingis et Ajidari », a-t-il expliqué à l’AFP. « Ils ont tué trois personnes et mis le feu à 150 maisons. Ils ont pillé les réserves de nourritures », a ajouté le porte-parole. TV5

Nigeria : lutte contre l’importation d’armes illégalles
Les autorités du Nigéria ont annoncé travailler avec la Turquie pour stopper l’importation d’armes illégalles dans le pays. Le service des douanes nigérian a récemment intercepté une cargaison remplie de plus de 1000 armes à feu. Les représentants des deux pays se sont rencontrés à Abuja suite à cette découverte d’armes illégalles supposées venir de la Turquie. Depuis le début de l’année, c’est plus de 2000 armes qui ont été saisies. BBC

RDC: attaque en cours de la ville d’Uvira, au Sud-Kivu
La population d’Uvira, en République démocratique du Congo, est terrée chez elle. L’électricité est coupée. Des hommes armés, arrivés par bateaux selon un témoin, ont lancé une attaque tôt ce jeudi 28 septembre contre cette ville située au bord du lac Tanganyika. Uvira est la deuxième cité du Sud-Kivu, région située à l’extrême-est de la RDC. Déjà, mercredi 27 septembre 2017, des hommes armés avaient tenté d’attaquer Uvira par les collines surplombant la ville à l’ouest. Ils avaient été mis en déroute par les forces armées congolaises. RFI

Lambert Mende : « Je doute fort que la population congolaise suive l’appel de Katumbi »
Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mendé réagit aux déclarations de l’opposant Moïse Katumbi, qui a fait « appel à la rue » pour évincer le président Kabila, si l’élection présidentielle n’a pas lieu fin décembre. Le porte-parole du gouvernement de la RD Congo, Lambert Mendé, s’est exprimé mercredi 27 septembre sur France 24 en réaction à l’interview de l’opposant congolais et ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi. France 24

Le Cameroun accusé d’avoir expulsé 100 000 réfugiés nigérians fuyant Boko Haram
L’ONG Human Rights Watch (HRW) accuse le Cameroun d’avoir « renvoyé de force 100 000 Nigérians dans leur pays depuis janvier 2015 », alors qu’ils fuyaient les violences du groupe djihadiste Boko Haram. Dans un rapport de soixante pages publié mercredi 27 septembre, l’ONG de défense des droits de l’homme accuse Yaoundé d’avoir ainsi « violé le principe de non-refoulement, qui interdit le renvoi de réfugiés et de demandeurs d’asile vers des lieux où ils peuvent être persécutés ». Human Rights Watch accuse également l’armée camerounaise d’avoir « torturé, agressé et exploité sexuellement des demandeurs d’asile nigérians dans des régions frontalières reculées ». D’autres réfugiés ont raconté à HRW que des enfants, « affaiblis après des mois ou des années passés dans les zones frontalières sans nourriture ni soins médicaux suffisants, étaient morts pendant ou immédiatement après le renvoi forcé » ou « séparés de leurs parents ». Le Monde

Régions anglophones: l’inquiétude monte au Cameroun avant le 1er octobre
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest anglophones retiennent leur souffle. Le mouvement de protestation socio-politique qui y a cours depuis un an est entré, depuis la semaine dernière, dans une phase de plus en plus radicale. Des séparatistes y diffusent des messages appelant à l’indépendance de ces régions. La date du 1er octobre à venir cristallise toutes les inquiétudes. A Bamenda comme à Yaoundé, les Camerounais redoutent le pire. RFI

Guinée : la justice tarde à être rendue
Les parents des victimes du massacre du 28 septembre 2009 dans un stade de la capitale Conakry commémorent ce jeudi le 8ème anniversaire de cette tragédie. L’association des victimes et des parents des victimes, AVIPA, dit attendre toujours que justice soit rendue. Les trois juges guinéens en charge de l’instruction du dossier disent avoir entendu 440 personnes. Le capitaine Moussa Dadis Camara, président de la junte militaire qui assurait la transition au moment des faits reste maintenu en exil au Burkina Faso alors qu’il souhaite revenir en Guinée pour livrer sa version des faits. BBC

Guinée : Sékouba Konaté visé par une plainte de victimes du massacre du 28 septembre 2009
À l’occasion de la commémoration des huit ans du massacre du 28 septembre 2009, un groupe de victimes porte plainte contre Sékouba Konaté, ministre de la Défense nationale au moment des faits puis président par intérim de la Transition militaire entre décembre 2009 et décembre 2010. Après l’arrestation à Dakar de Aboubacar Toumba Diakité, extradé dans la foulée, et l’inculpation de Moussa Dadis Camara, Sékouba Konaté est le seul acteur majeur de la Transition militaire au pouvoir en Guinée entre décembre 2008 et décembre 2010, à être passé entre les mailles de la justice. Son audition « imminente » par le pool de juges chargé d’instruire le dossier du massacre du 28 septembre avait été annoncée en juillet 2015 par le ministre guinéen de la Justice, Cheik Sako. Une déclaration restée depuis lettre morte. Jeune Afrique

Coupures d’internet : Comment les gouvernements torpillent les startups
Togo, Cameroun, Congo, RDC, Tchad, Ethiopie… Ils n’ont pas hésité à restreindre voire couper internet pendant des jours. Dépourvues de leur matière première, certaines entreprises ont dû fermer boutique. Celles qui survivent ont certainement su s’adapter dans un contexte pour le moins difficile. Et quand ce n’est pas internet qui est coupé, ce sont des défis titanesques qu’il faut relever dans un continent qui, souvent, freine plus qu’il n’aide ses entrepreneurs. BBC

Libye: le maréchal Haftar reçu à Paris après avoir vu les autorités italiennes
L’homme fort de l’est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, sera jeudi à Paris pour rencontrer le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, après avoir été reçu la veille à Rome par les autorités italiennes, a-t-on appris de source diplomatique. Le maréchal Haftar, opposant au gouvernement d’entente nationale (GNA) basé à Tripoli, renforce depuis plusieurs semaines son statut d’interlocuteur indispensable pour résoudre le casse-tête libyen, source d’inquiétudes pour les pays européens en première ligne face à la crise migratoire et la menace terroriste. Ses visites à Rome puis à Paris interviennent au moment où le médiateur de l’ONU Ghassan Salamé a lancé à Tunis une session de pourparlers visant à mettre en oeuvre la première étape de son plan d’action. TV5

«Travel Ban»: la rue tchadienne choquée par la décision américaine
Trois jours après la décision du gouvernement d’interdire l’accès des Etats-Unis aux Tchadiens, la nouvelle alimente encore les conversations dans les rues de Ndjamena. Entre blâme des autorités américaines et incompréhension, les Tchadiens ne semblent pas remis du décret du président Donald Trump. Au Tchad, la rue reste sous le choc de la décision d’interdire l’accès des Etats-Unis aux Tchadiens. Les avis sur les causes de cette annonce sont partagés. Il y a ceux qui ne sont pas étonnés par la décision du président américain Donald Trump : « Nous avons en face de nous un gouvernement qui n’assume pas ses actes » ; « c’est le caprice de nos dirigeants qui pensent que ce qui se fait au Tchad peut être fait partout », disent-ils. RFI

L’opposition dénonce un passage en force du parti au pouvoir au Kenya
L’opposition au Kenya a dénoncé jeudi la volonté du parti au pouvoir d’adopter en urgence des amendements à la loi électorale qui entreraient en vigueur dès l’élection présidentielle du 26 octobre organisée après l’annulation par la justice du précédent scrutin. La Cour suprême a invalidé le 1er septembre la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta face à l’opposant Raila Odinga, citant de nombreuses irrégularités dans la transmission des résultats et estimant que l’élection n’était « ni transparente, ni vérifiable ». Le parti au pouvoir Jubilee a déposé des amendements à la loi électorale qui doivent être examinés en première lecture jeudi selon une procédure accélérée, conduisant l’opposition à claquer la porte de discussions en cours avec la Commission électorale (IEBC) en vue d’aplanir les différends entre les deux camps et de préparer l’élection présidentielle du 26 octobre. VOA

Togo : Tikpi Atchadam, l’homme qui rêvait de faire tomber le président Gnassingbé
Tikpi Salifou Atchadam, leader du Parti national panafricain (PNP), n’a pas de mandat politique mais il fait trembler les responsables togolais depuis plusieurs semaines. Portrait d’un opposant redouté. La simple évocation de son nom suffit à rassembler les foules. Encore inconnu sur la scène internationale il y a quelques semaines, Tikpi Atchadam est devenu la figure de proue de la fronde togolaise depuis la violente manifestation du 19 août 2017, au cours de laquelle il a appelé la population à défier le régime. À 50 ans, ce juriste et anthropologue de formation a bouleversé l’échiquier politique togolais, paralysé par une opposition divisée, enlisée dans un dialogue stérile avec le pouvoir. France 24

Burkina: un poste de gendarmerie attaqué près de la frontière malienne
Un poste de gendarmerie dans l’ouest du Burkina Faso, frontalier au Mali, a été attaqué mercredi soir par des individus armés non identifiés, a annoncé jeudi à l’AFP une autorité locale. « La brigade territoriale de Toéni (une commune rurale située à 40 kilomètres de la ville de Tougan) a été la cible d’une attaque par des individus armés, non encore identifiés, mercredi soir aux environs de 20H00 » locales et GMT, a déclaré cette source sous le couvert de l’anonymat. « Les éléments de gendarmerie ont riposté dès l’attaque et les échanges de tirs ont duré un bon moment », a-t-elle poursuivi, précisant que les assaillants ont été « repoussés » et qu’il n’y a pas eu de victime. Une source sécuritaire jointe à Ouagadougou a confirmé l’attaque « menée par plusieurs hommes venus à bord de motos », et affirmé qu' »aucun blessé n’a pour l’instant été signalé ». TV5

Trafic. Des diplomates nord-coréens impliqués dans le braconnage en Afrique
Des diplomates nord-coréens sont mêlés à la majorité des cas recensés de braconnage de corne de rhinocéros en Afrique. Le trafic d’ivoire est aussi concerné. Selon un rapport, cette activité serait une source lucrative de devises étrangères. En 2015, un diplomate nord-coréen en poste en Afrique du Sud a été arrêté au Mozambique voisin. Son véhicule contenait 4,5 kilos de corne de rhinocéros et 100 000 dollars. Malgré ce flagrant délit, il a pu discrètement quitter le territoire sud-africain grâce à l’intervention de l’ambassadeur de Corée du Nord auprès des autorités locales. Courrier International