Revue de Presse du 28 novembre 2017

Emmanuel Macron à Ouagadougou: genèse d’un discours
Emmanuel Macron sera lundi soir 27 novembre au Burkina Faso. Le président français aura un premier entretien avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré et fera une première déclaration. Mardi matin, il prononcera à l’université de Ouagadougou un discours sur sa politique africaine devant 800 étudiants. Les thèmes qu’il entend mettre en avant ? Le développement du secteur privé, la mobilité et l’éducation. Son entourage l’assure : « le président n’esquivera aucune question ». RFI

Macron au Burkina Faso : les écoles fermées pour 48h
Le gouvernement du Burkina Faso a décidé de fermer les écoles de Ouagadougou la capitale lundi et mardi à l’occasion de la visite d’Emmanuel Macron. La décision fait polémique au pays Dans tous les établissements de Ouagadougou, les écoles privées comme publiques ont été fermées par une note du ministre de l’éducation nationale. Le ministre de l’éducation indique que cette fermeture va permettre de faciliter l’accueil du président Français en visite de 72 heures au pays. Selon le ministre de la communication les mesures de sécurités ne permettent pas une fluidité dans le déplacement des élèves. BBC

Le nouveau président zimbabwéen dissout le gouvernement Mugabe
Le nouveau président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a dissous le gouvernement de son prédécesseur, Robert Mugabe, et confié temporairement deux portefeuilles clés à des ministres du chef de l’Etat démissionnaire, a annoncé lundi le groupe audiovisuel public ZBC. Le temps de former un nouveau gouvernement et afin d' »assurer la continuité de ministères essentiels », Emmerson Mnangagwa a nommé deux personnalités du parti au pouvoir, la Zanu-PF, aux postes des Finances et des Affaires étrangères. Patrick Chinamasa s’est vu confier les Finances, un portefeuille qu’il a déjà occupé jusqu’à récemment sous le régime Mugabe. Lors d’un remaniement en octobre, il avait cependant été affecté au ministère de la Cybersécurité. VOA

Zimbabwe : un départ forcé, mais une retraite dorée pour Robert Mugabe
Selon plusieurs médias, l’ancien président zimbabwéen, Robert Mugabe, a négocié une confortable retraite, après plus de trente ans d’un implacable règne. Immunité, salaire, sécurité… Détails sur les conditions d’un départ forcé. Moins d’une semaine après l’annonce de sa démission, l’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe va bien, selon son neveu. Interrogé par l’AFP après qu’il lui a rendu visite, Leo Mugabe décrit un homme qui se « réjouit de sa nouvelle vie, de pouvoir s’occuper d’agriculture et de pouvoir rester dans sa maison à la campagne ». Un homme qui « a bien pris les choses ». À 93 ans, Robert Mugabe aura en effet de quoi vivre une confortable retraite avec son épouse Grace, après trente-sept ans de pouvoir sans partage [il a été Premier ministre de 1980 à 1987 et président de 1987 à 2017] sur le Zimbabwe. France 24

Zimbabwe: le nouveau régime décrète jour férié l’anniversaire de Mugabe
Le 21 février, jour anniversaire de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe, a été décrété jour férié dans ce pays d’Afrique australe, une décision très symbolique prise quelques jours seulement après la prestation de serment du nouveau chef de l’Etat, a rapporté lundi la presse d’Etat. « Il a été décidé que chaque 21 février serait jour férié et appelé journée de la jeunesse Robert Gabriel Mugabe », selon le quotidien The Herald citant le journal officiel. Sous la pression de l’armée, qui a pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre, Robert Mugabe, 93 ans, a été contraint de renoncer au pouvoir qu’il détenait d’une main de fer depuis trente-sept ans. TV5

Des heurts interethniques font 20 morts en Ethiopie
Les autorités éthiopiennes annoncent que plus de vingt personnes ont été tuées dans des affrontements inter-communautaires. Les combats opposent deux groupes ethniques, les Oromo et les Somali. Des dizaines de personnes avaient été tuées et des milliers d’autres déplacés lors de précédents affrontements. Cinq membres de l’ethnie somali et 98 de l’ethnie oromo soupçonnés d’être impliqués dans ces violences ont été interpellés, a précisé le porte-parole du gouvernement Negeri Lencho, cité samedi soir par Fana. Les autorités sont également à la recherche de 24 autres suspects somalis. BBC

Madagascar : fin de la peste pulmonaire
Le Premier ministre malgache, Olivier Mahafaly Solonandrasana, a annoncé lundi, l’éradication complète de l’épidémie de la peste pulmonaire urbaine qui sévissait à Madagascar depuis près de trois mois. Le Chef de gouvernement a noté, lors d’une cérémonie en présence des représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), que le dernier cas de peste urbaine avait été enregistré le 3 novembre dernier. Cependant, Olivier Mahafaly Solonandrasana fait savoir que « la saison pesteuse ne sera clôturée qu’en avril 2018. De ce fait, toutes les mesures de lutte et de prévention demeurent effectives ». BBC

RDC: la CENCO appelle Kabila à déclarer qu’il n’est pas candidat
L’église catholique demande au président Joseph Kabila de déclarer explicitement qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle fixée au 23 décembre 2018. Elle observe qu’un an après la fin de son second et en principe dernier mandat la RDC est toujours dans une impasse politique. L’une des raisons de cette situation est la violation de l’accord dit de la Saint Sylvestre, négocié le 31 décembre 2016 sous l’égide de la Cenco. Cette déclaration a été faite par l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO. BBC

La Mauritanie va changer de drapeau national
Les deux lignes rouges représentent le sang versé par les martyrs qui ont résisté face à l’empire colonial, incarné par la France. L’Assemblée nationale mauritanienne a adopté jeudi un projet de loi de révision constitutionnelle prévoyant notamment la suppression du Sénat et le changement du drapeau national. Le projet soumis par le gouvernement «a été adopté par la majorité des 147 députés présents, 121 ont voté en faveur du texte, 19 contre», a affirmé Mohamed Ould Beilil, président de l’Assemblée nationale, dominée par le parti présidentiel. Le Parisien

Gambie: une dizaine de soldats poursuivis en cour martiale pour trahison
En Gambie, 12 soldats sont actuellement jugés devant la cour martiale de Yundum, à 30 kilomètres au sud de Banjul. Lundi 27 novembre, ils ont été présentés pour la deuxième fois devant une juge entourée d’un panel de représentants de l’armée. Ils sont accusés d’avoir vivement critiqué le nouveau gouvernement et d’avoir envisagé son renversement. En juillet dernier, ils ont notamment échangé une série de messages vocaux sur le réseau social Whatsapp. RFI

La CEDEAO annule le limogeage du vice-président de la Sierra Léone
Le renvoi du vice-président de la Sierra Léone, Samuel Sam-Sumana, de ses fonctions en mars 2015, a été jugé « nul et non avenu » lundi par la Cour de Justice de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest). Samuel Sam-Sumana avait été suspendu de son parti en 2015, le Congrès de tout le peuple (APC), avant d’être limogé de ses fonctions par le président Ernest Bai Koroma pour « mensonges » sur ses diplômes et sa religion, ainsi qu’agressions sur des membres du parti. Il avait aussitôt jugé cette décision comme « illégale » et fait appel à la Cour Suprême du pays, où il a été débouté en septembre 2015 avant de se tourner vers l’instance régionale. VOA

Mali: report de plusieurs élections
Nouveau report, au Mali, de la date de l’élection des conseillers des collectivités territoriales au niveau des cercles et des régions et des communales partielles dans une cinquantaine de communes. Ces scrutins étaient prévus pour le 17 décembre mais un conseil de ministres tenu ce dimanche soir à Bamako a validé leur report de quatre mois. Le gouvernement malien veut des élections inclusives dans un climat apaisé. Un report de la date « s’imposait », explique Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien de l’Administration territoriale. C’est lui qui a rencontré les principaux acteurs du processus électoral pour en recueillir les préoccupations avant de proposer à l’Etat un report du scrutin au mois d’avril 2018. Parmi ces préoccupations, il y a la situation sécuritaire sur le terrain au nord, on ne peut vraiment pas battre campagne, et les terroristes peuvent rapidement gâcher la fête électorale. RFI

« La Belgique va remettre à plat la coopération avec le Congo »
Le ministre belge des Affaires étrangères, le libéral francophone Didier Reynders, était ce lundi à Kinshasa, de passage avant de se rendre à Abidjan pour le 5ème sommet Union africaine/ Union européenne. Il y a inauguré les nouveaux locaux qui doivent abriter les ambassades de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, une cérémonie boudée par les officiels congolais qui reprochent à Bruxelles d’avoir insisté – comme l’ont fait les Nations unies – pour que le régime du président hors mandat Joseph Kabila respecte l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016 (qui balisait la marche à suivre vers des élections) et la Constitution. Alors que le régime l’accuse d’être de parti-pris en faveur de l’opposition, M. Reynders a indiqué que « la Belgique continuera à parler à tout le monde et à promouvoir des solutions entre Congolais. Il ne nous appartient pas de faire des choix. La Libre

Guinée : Alpha Condé interdit aux médias d’accorder la parole aux syndicalistes grévistes
Le chef de l’État guinéen, Alpha Condé, a mis garde samedi les médias leur demandant sur un ton sec de ne pas relayer les déclarations de l’un des principaux représentant d’un syndicat d’enseignants, accusé d’avoir organisé une grève « illégale » qui paralyse le secteur de l’éducation depuis le 13 novembre. Les médias guinéens traversent une période de turbulence : des journalistes récemment molestés et leurs équipements détruits par des gendarmes, un autre frappé ce samedi au siège du parti au pouvoir par la garde rapprochée du président de la République, Aboubacar Camara du groupe RTV Gangan et Moussa Moise Sylla de Hadafo médias poursuivis par la justice… Jeune Afrique

Soudan: le chef d’une milice du Darfour arrêté
Le Soudan a arrêté le puissant chef d’une milice du Darfour, que les Nations unies accusent d’atteintes aux droits de l’Homme dans cette région en conflit, a indiqué lundi l’agence officielle Suna. Moussa Hilal, un ancien allié du président soudanais Omar el-Béchir dans la lutte contre les rebelles au Darfour, a été arrêté par une unité des Forces de soutien rapide (RSF) près de son domicile de Mustariaha (ouest du Soudan), selon Suna, qui cite le ministre de la Défense, Ali Mohamed Salem. Au moins un de ses fils –Habib–, a également été appréhendé, d’après l’agence officielle, qui ne mentionne pas la date de l’arrestation. TV5

Privé de son immunité parlementaire, le maire de Dakar s’achemine vers un procès
La soirée fut longue et éreintante à l’Assemblée nationale sénégalaise. Samedi 25 novembre, alors que les débats sur le budget 2018 du ministère des affaires étrangères et des Sénégalais s’éternisaient, il a fallu attendre 22 h 30 pour que Moustapha Niasse, président de l’institution, annonce ouverte la séance tant attendue. Celle qui doit présenter les conclusions de la commission ad hoc chargée de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Le maire de Dakar, élu député en août et incarcéré depuis plus de huit mois, est accusé, entre autres, de « détournement, escroquerie aux deniers publics et blanchiment de capitaux », à hauteur de 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros). Le Monde