Revue de Presse du 28 novembre 2016

Arrestation d’un monarque local après des heurts qui ont fait 55 morts en Ouganda
La police ougandaise a arrêté un monarque local après avoir pris d’assaut son palais, à la suite de violents combats, qui ont fait 55 morts, ayant opposé les forces de l’ordre à des militants séparatistes qui seraient liés au souverain, a annoncé la police dimanche. Quatorze policiers et 41 militants ont été tués lors de ces combats qui ont opposé les forces de l’ordre à la garde du souverain du royaume de Rwenzururu et des militants séparatistes, dans la ville de Kasese, a indiqué le porte-parole de la police Andrew Felix Kaweesi. Le président Yoweri Museveni a appelé le roi Charles Wesley Mumbere dimanche et lui a ordonné de démanteler la garde royale, qui ferait partie d’une milice liée à un mouvement prônant la création d’une « république de Yiira » sur la zone frontalière entre l’ouest de l’Ouganda et une partie du Nord-Kivu en RD Congo. VOA

RDC : 37 morts dans l’attaque d’un village hutu (société civile)
Cette zone est le théâtre d’affrontements récurrents entre ces deux communautés. Il s’agit du massacre le plus meurtrier depuis un an environ que des heurts interethniques, liés surtout à des querelles foncières, agitent le centre-est de la province du Nord-Kivu, déchirée par la violence des conflits depuis plus de vingt ans. « Le village de Luhanga a été attaqué vers 5h00 du matin par des maï-maï Mazembe », a déclaré M. Bokele, joint par téléphone de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Les maï-maï Mazembe sont un groupe d' »autodéfense » nande. Un des assaillants a été tué, a encore déclaré M. Bokele. Selon une source à la 34e Région militaire basée à Goma, « si l’armée n’était pas intervenue, il y aurait eu beaucoup plus de morts ». BBC

Impossible d’organiser la présidentielle avant « avril 2018 » en RDC
La présidentielle qui devait avoir lieu cette année en République démocratique du Congo ne pourra pas se tenir avant « avril 2018 », a déclaré à l’AFP le ministre des Affaires étrangères congolais Raymond Tshibanda, en marge du sommet de la Francophonie à Antananarivo. M. Tshibanda a par ailleurs estimé qu’il ne pouvait « pas exclure qu’il y ait quelques tentatives de violence » de la part de l’opposition autour du 20 décembre, date de la fin du mandat du président Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter. La RDC traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011, aggravée par la non-tenue de la présidentielle dans les temps. VOA

Burkina : les militaires restent en marge de la politique
Le parlement du Burkina Faso a voté un amendement qui autorise à nouveau les militaires à occuper des postes dans l’administration publique et à exercer des fonctions ministérielles. En juin 2015, le Conseil national de la transition (CNT), le parlement mis en place après le renversement du régime de Blaise Compaoré, avait adopté une loi interdisant aux militaires de faire de la politique. Cette loi leur interdisait aussi d’exercer des fonctions ministérielles et d’occuper des postes dans l’administration publique. En vertu de cette loi, un militaire ne pouvait pas prétendre à un poste de directeur général d’une société nationale ou de président d’une institution. BBC

Mali : le procès de Sanogo pourrait être reporté
A trois jours du procès du général Amadou Sanogo, le chef des soldats au pouvoir au Mali, en 2012, ses avocats dénoncent des irrégularités dans la préparation de son jugement, dont ils demandent le renvoi. Le général Sanogo et 18 autres militaires sont accusés d’avoir enlevé et assassiné 21 bérets rouges en 2012. Lors d’une conférence de presse tenue dimanche à Bamako, la capitale malienne, ses avocats ont laissé entendre que le procès prévu mercredi pourrait être renvoyé dès après l’ouverture. « Il y a beaucoup d’irrégularités. Nous demandons le renvoi du procès, afin qu’il se tienne correctement. Les délais de la citation servie à Amadou Sanogo n’ont pas été respectés. Et il y a d’autres irrégularités que la loi n’autorise pas », a déclaré Mariam Diawara, membre du pool d’avocats chargés d’assurer sa défense. BBC

Burundi: les fonctionnaires sommés de participer à une manifestation
Au Burundi, plusieurs milliers de personnes ont défilé, samedi 26 novembre, dans la capitale, Bujumbura, contre la Belgique (cible de violentes attaques par les autorités) et la Commission d’enquête des Nations unies sur les violations des droits de l’homme commises dans ce pays. Les manifestants ont fait un sit-in devant l’ambassade de Belgique et ont ensuite défilé en entonnant des chants à la gloire du président Pierre Nkurunziza et en réclamant la suppression définitive de la ligue Iteka, la plus ancienne association de défense des droits de l’homme du Burundi. La marche était organisée par les autorités et était même obligatoire pour les fonctionnaires de la présidence et de la municipalité de la capitale. Le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, était en tête du cortège. RFI

L’Algérie, puissance régionale
Plus grand pays d’Afrique, seconde population arabe après l’Egypte, deuxième armée du continent africain, 6.500 kilomètres de frontières, un environnement régional exigeant constitué de menaces terroristes aux provenances multiples, l’Algérie a paradoxalement l’image d’un pays qui fait peu pour la sécurité régionale, alors qu’il s’agit de l’Etat le plus engagé. Regard sur ce pays que des défis intérieurs –politiques, économiques, sociétaux- et extérieurs maintiennent sous une pression permanente. RFI

Égypte : huit soldats tués par l’explosion d’une voiture piégée dans le Sinaï
Huit soldats égyptiens sont morts jeudi dans le Sinaï après une attaque à la voiture piégée revendiquée par le groupe État islamique. Le nord de la péninsule abrite de nombreux jihadistes qui font subir de lourdes pertes aux forces égyptiennes. Huit soldats égyptiens ont été tués jeudi dans une attaque à la voiture piégée d’un poste de contrôle dans le Sinaï, où la branche locale de l’organisation État islamique (EI) mène une insurrection, a annoncé l’armée. « Un groupe de terroristes armés a attaqué un de nos postes de contrôle dans le nord du Sinaï », a indiqué un porte-parole militaire. « Une attaque à la voiture piégée, les affrontements qui ont suivi et l’explosion d’un des véhicules ont causé la mort de huit membres des forces armées », a-t-il précisé. France 24

Procès Morsi : revirement en trompe-l’œil de la justice égyptienne
Pour l’ancien président égyptien Mohamed Morsi, incarcéré dans une prison des environs d’Alexandrie, les dix jours qui viennent de s’écouler sont probablement les meilleurs depuis son renversement par l’armée, en juin 2013. Coup sur coup, le chef d’Etat déchu, membre des Frères musulmans, a obtenu l’annulation de deux des principaux verdicts pesant sur ses épaules. Le 15 novembre, la Cour de cassation a révoqué la peine capitale qui lui avait été infligée pour son évasion de la prison de Wadi Al-Natroun, en 2011, en plein soulèvement sur la place Tahrir au Caire. Les magistrats ont ordonné qu’il soit rejugé, ainsi qu’une vingtaine de coaccusés, condamnés à mort eux aussi, dont le guide suprême de la confrérie, Mohamed Badie. Le Monde

En Tunisie, l’islam radical gagne du terrain
Enfoncer une porte ouverte: c’est ce qu’a fait, de l’avis de beaucoup, le ministre des Affaires religieuses, Abdeljalil Ben Salem, début novembre en faisant le lien entre terrorisme et wahhabisme, mouvement politico-religieux saoudien. Cela ne lui a pas évité de perdre son siège, moins de 24 heures plus tard. Pourtant, l’influence des courants radicaux de l’islam financés par l’étranger, face à un islam tunisien que ces derniers considèrent comme «mou» ou «trop ouvert» semble être une évidence dans cette jeune démocratie. «Réformez votre école car le terrorisme historiquement vient de là» avait déclaré Abdeljalil Ben Salem, le ministre des Affaires religieuses à l’ambassadeur d’Arabie saoudite. Le Figaro

Francophonie: Hollande reconnaît les crimes commis par la France en 1947
Madagascar a accueilli, cette année, le sommet de la Francophonie ; la participation de François Hollande marque aussi la première visite du président français dans la Grande Île. Outre son discours à la tribune, samedi 26 novembre, le chef de l’Etat français a aussi reconnu les crimes commis par la France coloniale en 1947. Il s’agit bien là d’une reconnaissance de ces crimes mais pas des excuses officielles de la France. RFI

Alger: la police empêche un rassemblement de syndicalistes
La police s’est déployée massivement dimanche matin à Alger pour empêcher un rassemblement de syndicalistes s’opposant à une réforme des retraites qui doit être débattue par les députés, a constaté une journaliste de l’AFP. La crise financière que traverse le pays en raison de la chute des revenus pétroliers a conduit le gouvernement à mettre fin à partir de janvier à la retraite anticipée et à la retraite sans condition d’âge après 32 années de cotisation. L’âge de départ est désormais fixé à 60 ans. Les policiers ont violemment dispersé les manifestants parvenus au coeur de la capitale. Ils ont procédé à de multiplies arrestations et déchiré des pancartes portées par les protestataires qui chantaient aussi l’hymne national. Slate

Mohamed VI évite le sommet de la Francophonie
C’est le grand absent sur la photo de famille de ce XVIe sommet de la francophonie. Mohamed VI, arrivé pour une visite d’Etat à Madagascar était attendu par les organisateurs. Prévu dans les listes des orateurs. Il n’est finalement pas venu. Selon nos informations, le souverain Marocain a quitté Madagascar dès la nuit de vendredi à samedi. A Rabat, on minimise la portée politique de ce geste. Des sources proches du palais indiquent que le souverain n’avait jamais annoncé sa participation à la rencontre. L’espace politique laissé par Mohamed VI n’a en tout cas pas tardé à être investi par la diplomatie algérienne. Un discours du ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a circulé toute la journée d’hier dans le centre de presse d’Ivato. RFI

L’Angola, la grande aventure africaine de Fidel Castro
Les dirigeants de nombreux pays africains ont rendu un hommage appuyé au « comandante » Fidel Castro. Mais s’il en est un dont le sort est, plus que les autres, lié aux soutiens politique et militaire du dirigeant cubain, c’est bien l’Angolais José Eduardo Dos Santos. Pendant un quart de siècle, son pays a été le théâtre du plus grand affrontement africain de la période de la Guerre froide, dans lequel le régime castriste a tenu l’un des rôles principaux. Au plus fort de la guerre civile qui a déchiré l’Angola entre 1975 et 2002, Cuba y a déployé jusqu’à 50.000 de ses soldats. Ils ont porté à bout de bras le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), qui dirige l’ex-colonie portugaise depuis son indépendance en 1975. Plus 4.300 ont perdu la vie. A la tête du pays depuis 1979, le chef du MPLA et président José Eduardo Dos Santos, 74 ans, s’est dit « consterné » par la disparition de Fidel Castro. Jeune Africa