Algérie: le pouvoir dans l’impasse face à un mouvement exemplaire et inédit
Des chercheurs, des opposants, des activistes et des jeunes Algériens estiment que le départ du président Abdelaziz Bouteflika ne suffira pas pour sortir de la crise politique en Algérie. La population, qui marche massivement depuis le 22 février, demande toujours le départ du régime tout comme celui du président. Elle réclame également l’installation d’un gouvernement provisoire et d’une personnalité indépendante et impartiale qui dirigera cette période transitoire et organisera des élections libres. Plusieurs observateurs de la scène algérienne s’accordent à dire que le pouvoir se trouve aujourd’hui à la traîne. Il est dans l’impasse face à ce mouvement exemplaire inédit. RFI
Algérie: pourquoi le fidèle général Gaïd Salah a-t-il lâché Bouteflika?
En proposant mardi le départ du président Abdelaziz Bouteflika comme solution à la crise née d’un mois de contestation inédite en Algérie, le puissant patron de l’armée algérienne a finalement lâché le chef de l’Etat, dont il était jusqu’à peu un soutien indéfectible. Pourquoi une telle proposition du chef d’état-major de l’armée? En fonctions depuis près de 15 ans -un record à ce poste-, le général Ahmed Gaïd Salah doit à Abdelaziz Bouteflika d’être aujourd’hui un des hommes les plus puissants d’Algérie. Comme le reste du camp présidentiel, il a d’abord soutenu la candidature de M. Bouteflika à un 5e mandat et ses propositions pour tenter d’apaiser la contestation. Mais son soutien se faisait récemment moins appuyé. AFP
Une puissante explosion à Mogadiscio fait au moins 8 morts
Une voiture piégée a explosé près d’un hôtel et restaurant dans la capitale somalienne jeudi, tuant au moins huit personnes, selon la police. L’explosion qui s’est produite sur une route très fréquentée de Mogadiscio, a envoyé des panaches de fumée dans l’air et détruit deux restaurants ainsi que les voitures garées dans le secteur. Des responsables de la sécurité et des témoins ont également observé des corps éparpillés sur le sol. BBC
Un pétrolier détourné par des migrants arrive à Malte
Le pétrolier ravitailleur Elhiblu 1, détourné par des migrants qu’il avait secourus mais qui ne voulaient pas être reconduits en Libye, est arrivé jeudi à Malte après qu’un commando de la marine maltaise en a repris le contrôle dans la nuit. Ce navire de 52 mètres qui bat pavillon de Palau avait secouru mardi au large de la Libye 108 migrants, dont 31 femmes ou enfants, à bord de deux canots en détresse signalés par un avion militaire européen. Mais alors qu’il s’approchait de Tripoli pour les débarquer mercredi, il a subitement fait demi-tour et mis le cap au nord. C’est le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini (extrême droite), qui a donné l’alerte en tonnant: «Ce ne sont pas des naufragés mais des pirates». Et en prévenant que le navire ne serait pas autorisé à pénétrer dans les eaux italiennes. Toutefois le navire faisait route vers Malte, où la marine a pu entrer en contact avec le capitaine quand il était à 30 milles des côtes. Libération
Elections en Mauritanie: l’opposition demande la dissolution de la Céni
En Mauritanie, l’Alliance électorale de l’opposition démocratique, qui réunit 13 partis, pose des exigences pour participer à l’élection présidentielle du mois de juin prochain. Elle souhaite une reprise totale de la révision de la liste électorale et la dissolution de l’actuelle Commission électorale en vue de la création d’une Céni consensuelle. Les leaders de l’opposition mauritanienne étaient tous présents lors d’une rencontre avec les médias, ce mercredi 27 mars, à Nouakchott. C’était le cas du président de l’Alliance électorale de l’opposition démocratique Mohamed Ould Maouloud. RFI
Putsch raté au Burkina: le rôle des militaires étrangers examiné
Au Burkina Faso, le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015 se poursuit. Le parquet militaire continue la présentation des enregistrements attribués au général Gilbert Diendéré, cerveau présumé du coup et à certains officiers et civils étrangers considérés comme ses soutiens par l’accusation. Après Guillaume Soro, c’est au tour des généraux Soumailla Bakayoko, ex-chef d’état-major général des armées ivoiriennes et Gaoussou Soumahoro d’être présentés comme des soutiens du général Dienderé, même si plusieurs personnalités du Togo, du Mali, du Maroc ou de la Mauritanie avaient également apporté leur encouragement à l’ex-bras droit de Blaise Compaoré. RFI
Mali: le gouvernement annonce la dissolution d’un groupe armé dogon
Après le massacre dans un village du centre du Mali qui a fait plus de 160 civils peuls tués, le gouvernement malien a annoncé, dans la foulée, la dissolution du groupe armé dogon Dan na Amassagou. Mercredi, le chef militaire du groupe Youssouf Toloba a répondu « non », alors, que de son côté le président de la plus importante association culturelle dogon du Mali, prône le dialogue pour résoudre la crise. RFI
Inde-Afrique : renforcer la coopération militaire
L’armée indienne a organisé des exercices de maintien de la paix et de déminage avec des troupes de seize pays africains. L’entraînement conjoint sur le terrain qui a duré 10 jours a pris fin ce mercredi dans la banlieue de la ville indienne de Pune. VOA
Mystère autour de l’assassinat d’un ex-agent des renseignements français
Le corps d’un ex-agent de la DGSE a été retrouvé criblé de balles la semaine dernière dans les Alpes, a-t-on appris mardi. Il avait été mis en examen dans un projet d’assassinat de Ferdinand Mbaou, un opposant au président du Congo-Brazzaville. La mort de Daniel Forestier, retrouvé le 21 mars en Haute-Savoie, suscite nombre d’interrogations : depuis l’automne, cet ex-agent du renseignement français était lui-même au cœur d’une affaire de projet d’assassinat d’un opposant congolais, Ferdinand Mbaou, en région parisienne. France 24
Le centre du Mali abandonné à la violence des milices
Dans le centre du Mali, le massacre de 160 villageois peuls le 23 mars met en exergue les difficultés dans le domaine sécuritaire de l’État malien, qui a laissé prospérer milices et groupes jihadistes. Au centre du Mali, le chaos règne. Samedi 23 mars à l’aube, Ogossagou, un village peul dans la région de Mopti, proche de la frontière avec le Burkina-Faso, a été le théâtre d’un carnage. Au moins 160 villageois peuls ont été tués par des chasseurs présumés dogons. C’est la tuerie la plus sanglante dans le pays depuis la fin des principaux combats de l’opération Serval lancée en 2013, à l’initiative de la France, pour chasser les groupes jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali. France 24
Comores: l’opposition inflexible après la réélection contestée du sortant Azali
L’opposition comorienne est restée inflexible mercredi au lendemain de l’annonce de la réélection du président Azali Assoumani, qu’elle juge entachée de fraudes massives, laissant augurer d’une nouvelle crise politique dans l’archipel. Quarante-huit heures après la clôture du scrutin, le président de la Commission électorale (Ceni), Djaza Ahmed Mohamed, a proclamé mardi soir la victoire haut la main du chef de l’Etat sortant, 60 ans, crédité de 60,77% des suffrages. A la tête du pays de 1999 à 2006, réélu en 2016, le colonel à la retraite et ex-putschiste a écrasé ses douze rivaux. Arrivé en deuxième place, l’avocat Mahamoudou Ahamada, du parti Juwa, n’a décroché que 14,62% des voix. TV5
Le pape au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice début septembre
Le pape François va effectuer début septembre un voyage de six jours au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice, un déplacement placé sous le signe de la paix. « Sa Sainteté le pape François effectuera un voyage apostolique au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice, du 4 au 10 septembre, visitant les villes de Maputo au Mozambique, Antananarivo à Madagascar et Port-Louis à Maurice », a annoncé le Saint-Siège, qui détaillera ultérieurement le programme. Des rumeurs circulaient sur un voyage du pape au Mozambique et à Madagascar ces derniers mois, mais l’ajout de l’île Maurice, dans l’Océan indien, constitue une surprise. Les thèmes retenus pour chacun des trois pays visités font tous apparaître la question de la « paix ». TV5
Les épidémies d’Idai, des bombes à retardement
Un nouveau bilan plus de dix jours après son passage meurtrier en Afrique australe. On dénombre maintenant plus de 700 morts au Mozambique et au Zimbabwe voisin. Mais ce bilan est amené à grimper au fur et à mesure que les secours atteignent les régions isolées. Le Mozambique, pays le plus touché, est désormais menacé par des épidémies, que la Croix-Rouge qualifient de vraies « bombes à retardement ». VOA
Sur la rivière mozambicaine Buzi, l’aide humanitaire au compte-goutte
Quelques personnes avancent vers la rivière Buzi. Leurs bras s’élèvent dans les airs et appellent frénétiquement à l’aide. Mais le bateau ne s’arrête pas et les bras retombent, les paumes des mains tournées vers le ciel en signe de dépit. Ces gestes se répètent au rythme des allées et venues des petits bateaux à moteur apportant de l’aide humanitaire aux communautés isolées par les inondations meurtrières qui ont suivi le passage du cyclone Idaï, dans le centre du Mozambique. « Depuis quelques jours, on a déjà apporté de l’aide à des milliers de personnes le long de cette rivière, mais il y en toujours plus qui appellent à l’aide », explique Francisco Mobata, un habitant de la région servant de guide aux ONG mobilisées en amont de la ville d’Estaquinha. TV5
Libanais d’Afrique : enquête sur une communauté discrète, mais puissante
Le continent compte maintes dynasties d’entrepreneurs venues du pays du Cèdre. Discrète mais puissante, cette communauté bien intégrée conserve des liens très forts avec sa terre d’origine. Mais les jeunes générations commencent à bouleverser ces vieux schémas. D’Abidjan à Kinshasa et de Conakry à Dakar – et même à Beyrouth ! –, évoquez les « Libanais d’Afrique » et vous risquez de voir apparaître sur les visages de vos interlocuteurs sourires narquois et airs entendus. Ni ici ni là-bas, la communauté n’a jamais eu très bonne presse. Les clichés lui collent à la peau. Le principal ? Le Libanais d’Afrique est riche. Affirmation évidemment absurde : si les familles d’entrepreneurs ayant réussi sur le continent sont nombreuses, et généralement bien connues, elles représentent à peine 10 % des quelques centaines de milliers de Libanais d’origine établis sur le continent. Jeune Afrique