Un soldat tué dans une attaque de Boko Haram au Cameroun
Un soldat camerounais a été tué et quatre autres blessés mardi dans une embuscade tendue dans le nord du Cameroun par des éléments du groupe jihadiste nigérian Boko Haram. Les quatre soldats camerounais blessés ont été « évacués par l’armée tchadienne par hélicoptère » vers N’Djamena, a indiqué à l’AFP une source militaire tchadienne. « Les assaillants ont emporté le corps du soldat camerounais », a-t-elle affirmé. L’attaque s’est déroulée « entre Fotokol et Kousseri » dans la région de l’Extrême-Nord camerounais, voisine du Tchad, où les incursions du groupe jihadiste sont fréquentes, selon la même source. Les armées du Tchad, du Cameroun, du Nigeria et du Niger – regroupées dans une Force multinationale mixte (FMM) – combattent Boko Haram conjointement depuis 2015. VOA
La torture, pratique courante en Guinée équatoriale, selon témoins et ONG
Des militants d’un parti d’opposition dissous en février en Guinée équatoriale affirment avoir été « torturés », pratique confirmée par des défenseurs des droits de l’homme, mais fermement démentie par le pouvoir à Malabo. C’est à « Guantanamo », surnom du commissariat central de Malabo que plusieurs des 38 militants du parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI) disent avoir subi des mauvais traitements, du 28 décembre au 3 janvier, selon des témoignages recueillis par l’AFP. Les faits ont eu lieu juste après que le régime eut annoncé avoir déjoué le 24 décembre une tentative de coup d’Etat dont les commanditaires étaient des Equato-guinéens et les exécutants des étrangers, parmi lesquels des Français, selon Malabo. Des militants de CI avaient été arrêtés après une tentative de rassemblement début novembre. « Nous avons été torturés pendant une semaine », affirme Ernesto Obama Ondo, 42 ans, militant de CI. « Je recevais 150 coups de fouet chaque jour » affirme-t-il, ajoutant: « Mes fesses étaient en lambeaux ». AFP
Au Burundi, la dérive religieuse du clan présidentiel
Adepte de l’Église du Rocher, Pierre Nkurunziza utilise le religion pour affermir son autorité et sa légitimité. Le communiqué du parti présidentiel, le CNDD-FDD, est un modèle tragicomique de la dérive religieuse en cour au Burundi. Dans une langue orwellienne, son comité central a proclamé, le 9 mars, que « Le Parti CNDD-FDD est une famille harmonieuse et équilibrée, et comme toute famille, la nôtre aussi se doit d’avoir un père de famille. » … « Le président et le CNDD-FDD jouent la carte religieuse pour séduire et subjuguer la population, en très grande majorité chrétienne », réagit un prêtre catholique burundais. Pierre Nkurunziza est membre d’une église évangélique, l’Église du Rocher. Son épouse, Denise Nkurunziza, en est le pasteur à Bujumbura. … Pour la seule semaine du 19 au 25 mars, Iteka a enregistré : cinq personnes tuées dont trois cadavres retrouvés, une personne enlevée puis portée disparue, six torturées et 44 arrêtées arbitrairement par des agents du régime. La Croix
Vidéo – en RDC, les violences en Ituri poussent à l’exode des milliers de familles
L’exode des civils congolais de la région de l’Ituri dans l’est de République démocratique du Congo. Chaque jour, des centaines de familles fuient les violences pour se réfugier en Ouganda. On dénombre plus de 100 morts dans les violences entre communautés Hema et Lendu. Chaque jour, des centaines de familles congolaises traversent le lac Albert pour se réfugier en Ouganda. La plupart sont des femmes et des enfants, traumatisés par les massacres. Depuis décembre, en Ituri, plus de 120 personnes ont été tuées dans les violences entre les communautés Hema et Lendu. TV5
Ethiopie: Abiy Ahmed, un Premier ministre de consensus?
La coalition au pouvoir en Ethiopie a choisi mardi comme nouveau leader et donc prochain Premier ministre, Abiy Ahmed, un gage d’apaisement à l’égard de l’ethnie oromo dont il est issu. Elu à la tête de l’EPRDF, (le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens), Abiy Ahmed devrait logiquement succéder au Premier ministre Hailemariam Desalegn, qui avait démissionné en février. Il deviendrait ainsi le premier Premier ministre appartenant à l’ethnie oromo, la principale du pays, depuis l’arrivée au pouvoir de l’EPRDF en 1991. … Parmi les accomplissements de la carrière de Abiy Ahmed, il faut compter la création et la direction d’un des organes de surveillance du pays, l’Agence éthiopienne de sécurité des réseaux d’information (INSA). BBC
Ethiopie: des journalistes récemment libérés de nouveau arrêtés
Le Comité de protection des journalistes demande la libération immédiate des 5 journalistes et blogueurs arrêtés dimanche dernier, le 25 mars. Tous ont déjà été détenus, entre deux et sept ans. Certains venaient tout juste d’être relâchés. Ils n’auront passé que quelques semaines en liberté avant d’être de nouveau interpellés. Trois jours après leur arrestation, ils n’ont toujours pas été informés des charges pesant sur eux. « Ce n’est pas la première fois que l’état d’urgence est instauré, rappelle Angela Quintal, responsable Afrique du Comité de protection des journalistes. C’est la deuxième et à chaque fois, cette mesure a été utilisée contre des gens dont le gouvernement considère qu’ils peuvent représenter une menace. » RFI
Troisième et dernier jour de scrutin pour la présidentielle en Egypte
Les Egyptiens se rendent aux urnes mercredi pour le troisième et dernier jour d’une élection présidentielle où le taux de participation est l’unique enjeu, faute de compétition sérieuse face au sortant Abdel Fattah al-Sissi. Comme les deux jours précédents, les bureaux de vote ont ouvert à 09H00 (07H00 GMT) mercredi. Le président Sissi, élu président en 2014, a pour unique adversaire Moussa Mostafa Moussa, méconnu du grand public et partisan affiché du régime actuel. Le résultat du scrutin sera annoncé le 2 avril. VOA
Niger: des opposants incarcérés
Les acteurs de la société civile nigérienne viennent de passer leur première nuit en prison. Les leaders de la société civile Ali idrissa, Nouhou Arzika et Moussa Tchangari sont poursuivis pour « organisation et participation à une manifestation interdite » et « complicité de destruction de biens publics et privés ». Au total, sur les 23 accusés un seul a été libéré. Plusieurs sympathisants des leaders étaient mardi au tribunal. Les six leaders de la société civile et les seize autres manifestants ont tous été placés sous mandat dans cinq prisons autour de la capitale, dans la région de Tillabery. Mais dès leur arrivée au parquet un premier incident a opposé le collectif des avocats au doyen des juges. RFI
Burkina Faso : 5 000 déplacés depuis janvier liés à l’insécurité dans le nord
Depuis janvier, 5 000 personnes ont été contraintes de fuir le nord du Burkina Faso, frontalière du Mali, une région en proie à de fréquentes attaques terroristes jihadistes, a annoncé mardi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). « Suite à la multiplication des actes de violence armée dans la province du Soum (nord), plus de 800 familles (5 000 personnes), ont dû quitter leur domicile depuis janvier, pour rejoindre des localités plus au sud », indique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué publié mardi 27 mars. Jeune Afrique
Congo-Brazzaville : « On ne peut parler de paix durable dans le Pool tant que l’impunité persiste »
Lors d’un récent passage à Paris, Trésor Nzila Kendet, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, et Christian Mounzeo, coordonnateur de la campagne « Publiez ce que vous payez au Congo », ont livré à Jeune Afrique leur regard sur l’état actuel du Congo-Brazzaville. Interview croisée. « Pas facile » d’être défenseur de l’environnement et des droits humains au Congo-Brazzaville, souffle Christian Mounzeo, coordonnateur de la campagne « Publiez ce que vous payez au Congo ». Les bureaux à Pointe-Noire de son organisation, la Rencontre pour la paix et les droits humains (RPDH), ont été saccagés dans la nuit du 9 au 10 mars, dans des circonstances non élucidées. « Nous travaillons dans un contexte très difficile », confirme son camarade Trésor Nzila Kendet, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme. Jeune Afrique
Tunisie: le sort de l’Instance Vérité et Dignité suspendu au vote du Parlement
En Tunisie, la justice transitionnelle se retrouve dans la tourmente. Le 26 mars, au terme d’un débat houleux, le Parlement a voté contre la prolongation du mandat de l’Instance Vérité et Dignité (IVD). Mise en place en 2014, cette organisation constitutionnelle est chargée de solder les comptes du passé autoritaire du pays, en établissant la vérité sur les violations commises entre 1955 et 2013. Mais le vote du Parlement menace l’avenir de la justice transitionnelle et même de la transition démocratique en Tunisie, jugent certains. RFI
Tanzanie: Le chef de l’opposition Freeman Mbowe inculpé d’appel à la haine
Le chef de l’ opposition tanzanienne Freeman Mbowe Search Freeman Mbowe a été arrêté ce matin puis inculpé d' »appel à la haine » et « incitation à la rébellion », avec cinq autres membres de son parti, apprend -on de source judiciaire. Le leader de l’opposition tanzanienne et président du parti Chadema, Freeman Mbowe, a été arrêté ce mardi à Dar es-Salaam pour une manifestation interdite au cours de laquelle une étudiante de 22 ans avaient été touchée par une balle perdue de la police. Selon une source judiciaire, huit chefs d’accusation ont été retenus contre lui. Koaci