RDC: la Cenco met fin à ses bons offices
Trois mois après la signature d’un accord politique entre la majorité présidentielle et l’opposition, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo constatent l’impasse dans les négociations sur le partage du pouvoir. C’est tard dans la soirée de lundi, que l’église catholique a annoncé mettre fin à ses bons offices pour aider à sortir de la crise politique en RDC. Elle a constaté le blocage dans les pourparlers entre pouvoir et opposition. L’Eglise catholique dénonce la mauvaise foi des uns et des autres. Selon Monseigneur Marcel Utembi, président de la Conférence des évêques du Congo, « au terme de ce deuxième round des négociations politiques directes ». BBC
RDC: la police confirme le massacre de policiers dans la province du Kasaï
En République démocratique du Congo, un communiqué officiel confirme le massacre de policiers dans la province du Kasaï. Un document signé par le colonel Mwanamputu Empung, porte-parole de la police, indique que 39 membres des forces de l’ordre ont été tués, le vendredi 24 mars 2017. Ce communiqué laisse également entendre que de nouvelles mesures vont être prises dans la province. Cette fois c’est un bilan officiel fourni par les autorités : depuis vendredi, on parlait d’une quarantaine de morts dans une embuscade tendue par des miliciens Kamwina Nsapu. Dans le communiqué, le porte-parole de la police donne le chiffre de 39 policiers morts dans cette embuscade. RFI
En RDC, la politique de la mort
Le temps des grandes rébellions soutenues par des pays voisins appartient au passé. De la deuxième guerre du Congo (1998-2002), impliquant neuf pays africains et causant des millions de morts, l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a hérité la misère, l’abandon de Kinshasa et soixante-dix groupes armés, locaux et étrangers, qui errent toujours dans la région et poursuivent leurs exactions. Ces derniers mois, des foyers de violence sont apparus aux confins du plus grand pays d’Afrique francophone. Des affrontements, des massacres, des déplacements massifs de populations. Chaque jour, on s’entre-tue ou on fuit la mort en RDC. Une myriade de conflits locaux font couler le sang et nul ne sait s’ils sont téléguidés ou attisés par les hommes politiques de la capitale, comme le soupçonnent l’opposition et certains diplomates occidentaux. Le Monde
Christophe Lutundula : « La Majorité n’a jamais accepté l’accord de la Saint Sylvestre »
Christophe Lutundula, l’un des cadres du Rassemblement, une plateforme de l’opposition qui participe aux discussions sur l’arrangement particulier estime que la Majorité présidentielle n’a pas la volonté d’appliquer l’accord signé le 31 décembre. « La Vérité elle est la suivante : il faut que les Congolais le sachent. La Majorité n’a jamais accepté l’accord de la Saint Sylvestre. Le président de la République n’a jamais renoncé à poursuivre son mandat sous toutes les formes. Il veut rester au pouvoir par toutes les manières, c’est pourquoi la MP multiplie les stratégies pour empêcher son application », affirme Christophe Lutundula qui réagissait aux propos du secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) qui a appelé le Rassemblement à faire des concessions. Selon lui, la MP est convaincue que « comme Etienne Tshisekedi est mort, l’opposition ne fait plus le poids et par conséquent, ils sont prêts à tout pour rester au pouvoir, mais ils se trompent ». Radio Okapi
La FIDH redoute une généralisation des violences en RDC
La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme redoute une généralisation des violences en République Démocratique du Congo à neuf mois d’une présidentielle incertaine dans ce pays miné par la crise politique. « La situation sécuritaire précaire qui règne en RDC pourrait très rapidement dégénérer et plonger le pays dans des violences généralisées », écrivent la FIDH et ses ONG partenaires congolaises dans un communiqué publié lundi. Le rapport « RDC: Faire face aux flambées de violence et aux troubles politiques afin de garantir l’alternance démocratique », analyse la situation sécuritaire et politique explosive qui règne dans le pays. VOA
Johannesburg: Ahmed Kathrada décédé
Le vétéran de la lutte anti-apartheid Ahmed Kathrada, compagnon de cellule de Nelson Mandela dans la prison de Robben Island, est décédé mardi à Johannesburg, a annoncé la fondation qui porte son nom. Ahmed Kathrada, âgé de 87 ans, est mort des suites d’une opération. L’ancien député était conseiller du président Mandela pendant son seul mandat à la tête de l’Afrique du Sud (1994-1999). Il faisait partie du premier cercle des dirigeants historiques du Congrès national africain (ANC). BBC
Bénin: démission du ministre de la Défense
Le ministre béninois de la Défense, Candide Armand-Marie Azannai, a présenté lundi sa lettre de démission au président Patrice Talon. « Face aux derniers développements de l’actualité politique dans notre pays, j’ai décidé de remettre ma démission du gouvernement », a écrit le ministre Candide Armand-Marie Azannai sur sa page Facebook. M. Azannai a indique avoir présenté sa démission au président de la République Patrice Talon, tôt ce lundi. « J’ai prié Monsieur Patrice Talon (…) d’accepter la-dite démission », écrit M. Azannai. Cette décision crée la surprise au moment où le Bénin s’apprête à réformer la constitution du pays. BBC
Procès Gbagbo: les officiers supérieurs ivoiriens à la barre de la CPI
Après une semaine de suspension, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris devant la Cour pénale internationale (CPI) le 27 mars. Appelé par le procureur, le général Georges Guiai Bi Poin, ancien commandant du Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS), a commencé à déposer. Le général Edouard Tiapé Kassaraté, ancien chef de la gendarmerie, l’avait précédé à la barre de la Cour. RFI
La Libye au centre de la visite du président Sassou-Nguesso à Alger
Le président du congolais est en visite à Alger depuis ce lundi 27 mars. Denis Sassou-Nguesso est arrivé après plusieurs réunions de haut niveau entre les diplomatie des deux pays, mais le principal objectif de cette visite est la question libyenne. Car le président congolais est à la tête du Haut comité de l’Union africaine sur la Libye. Depuis un sommet au mois de janvier, Denis Sassou-Nguesso veut se positionner comme médiateur. Il a d’ailleurs rencontré jeudi dernier, à Abou Dhabi, Khalifa Haftar, maréchal à la tête de la force armée libyenne la plus puissante aujourd’hui. RFI
Libye : Sarraj, Haftar, Ghweil… Qui sont les joueurs de la partie d’échecs post-Kadhafi ?
Destiné à apaiser les tensions, le statu quo avalisé par les autorités de Tripoli et de Tobrouk a ouvert un espace à d’autres protagonistes. Et fragmenté un peu plus la scène politique locale. Échec et mat il y a cinq ans et demi, Mouammar Kadhafi était passé maître dans l’art d’ordonner les pions du plateau libyen. Le vide qu’il a laissé est devenu depuis 2014 le terrain d’un jeu à pièces multiples et à somme nulle entre l’Est et l’Ouest. Dans l’Ouest, bien que paralysé dans le complexe de la primature du centre de Tripoli, Fayez el-Sarraj, chef d’un gouvernement d’union nationale défendu par quelques milices encore à sa solde, se maintient. Jeune Afrique
Au Nigeria, le royaume millénaire du Borno, abandonné par Abuja et ruiné par Boko Haram
A cause de la situation de guerre et de famine que connaît aujourd’hui la région de Boko Haram, il est difficile de s’imaginer que le Borno est l’héritier d’un royaume qui a plus de mille ans. Grâce à des sources relativement riches, l’histoire du Borno, fondé dans la région de Kanem (Tchad) vers le VIIIe siècle, est aujourd’hui bien connue. Nous disposons d’informations sur son expansion territoriale à travers le Sahara jusqu’en Libye ou sur celle de ses trois dynasties qui vont régner sur le territoire jusqu’en 1893. L’exceptionnelle longévité du royaume peut s’expliquer par le commerce transsaharien qui a fait sa richesse : en échange d’esclaves et de sel venus du sud du Sahara, le royaume obtenait armes, chevaux, cuivre et papier. Le Monde
Le premier ministre marocain annonce un accord de gouvernement
Après plus de cinq mois de blocage, les négociations pour la formation de la future majorité au Maroc ont finalement abouti. Le nouveau gouvernement, composé de six partis, devrait être formé très rapidement, a annoncé dans la soirée du samedi 25 mars le premier ministre Saad-Eddine Al-Othmani. Numéro deux du Parti justice et développement (PJD, islamiste), vainqueur des législatives d’octobre 2016, l’homme avait été nommé à la mi-mars par le roi Mohammed VI, après le limogeage d’Abdelilah Benkirane, également patron du PJD. M. Al-Othmani avait immédiatement débuté des négociations avec les principales formations politiques représentées au Parlement en vue de former une nouvelle coalition et sortir de l’impasse. Le Monde
La liste du patrimoine mondial de l’Unesco prolonge-t-elle « la domination des Blancs sur les Africains » ?
Depuis 1972, l’Unesco, avec la Convention sur la protection du patrimoine culturel et naturel mondial, a créé la célèbre liste du patrimoine mondial, qui recense des sites considérés comme ayant une valeur exceptionnelle. Mais ce classement peut susciter des tensions et des enjeux politiques, géopolitiques, économiques, et refléter les déséquilibres Nord-Sud. L’Afrique est gravement sous-représentée sur la liste du patrimoine mondial, ne rassemblant que moins de 10 % des sites. En effet, comme nous le confie Mechtild Rössler, directrice du Centre du patrimoine mondial de l’Unesco, « les pays en développement ont souvent un manque d’institutions efficaces pour soutenir ce processus ». Et Mme D., qui a travaillé au Centre du patrimoine mondial de 2001 à 2012, ajoute : « Le coût de la réalisation d’un dossier de candidature pour qu’un site soit classé sur la liste est très élevé, et il faut une expertise pour monter un dossier. Le Monde