L’Afrique de l’Ouest en alerte rouge
Les pays d’Afrique de l’Ouest se savent désormais sous la menace. Quelles mesures ont-ils pris pour éviter de connaître les mêmes drames qu’à Bamako, Ouagadougou ou Grand-Bassam. Revue de détails des dispositifs nationaux. Après l’attentat de Ouagadougou, la sécurité a été revue à la hausse devant les grands hôtels de la capitale. Les renforts policiers étant payants (comme au Mali), certains hôteliers ont refusé d’adopter ces mesures supplémentaires. De leur côté, les autorités assurent que les patrouilles de police et de gendarmerie ont été augmentées à Ouaga. L’attaque meurtrière du 15 janvier a aussi accéléré le lancement de l’Agence nationale du renseignement (ANR), le nouvel organe de coordination des services de renseignements burkinabè, confiée le 9 mars au colonel François Ouédraogo. Plusieurs opérations de ratissage ont également eu lieu dans le pays ces dernières semaines, notamment dans la région de Tapoa, près de la frontière avec le Niger. Jeune Afrique
Mali : Arrestation de deux suspects dans l’enquête sur l’attaque de Grand-Bassam
Des responsables militaires maliens ont confirmé dimanche, l’arrestation au Mali de deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans l’attaque revendiquée par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) contre la station balnéaire de Grand-Bassam, qui avait fait 19 morts, le 13 mars dernier en Côte d’Ivoire. Les deux suspects ont été arrêtés vendredi et samedi dans deux opérations distinctes dans deux villes de la région de Tombouctou, Goundam et Gossi, dans le nord du Mali. Ils ont été transférés à Bamako, où les enquêteurs se disent convaincus que ces deux personnes sont au cœur du réseau qui a commis les attaques du 13 mars contre Grand-Bassam. Les enquêteurs espèrent pouvoir en tirer de précieuses informations telles que le mode opératoire de leur attaque et toute la phase préparatoire des attaques. Sahel Intelligence
Douze militaires tués dans le crash d’un hélicoptère à Reggane, dans le sud de l’Algérie
Douze militaires algériens sont morts dimanche soir dans le crash d’un hélicoptère de transports de troupes à Reggane (Adrar), dans le sud de l’Algérie a annoncé le Ministère de la Défense Nationale (MDN) dans un communiqué. Selon la même source, ce crash est survenu suite à une panne technique. Le MDN a également fait état de deux blessés parmi les victimes. « Lors d’une mission programmée menée près de Reggane, au secteur opérationnel d’Adrar, 3e Région Militaire, et suite à une panne technique, un hélicoptère de transport de troupes de type Mi-171 des Forces Aériennes Algériennes s’est écrasé, aujourd’hui dimanche 27 mars 2016 à 18h00 », indique le communiqué. Maghreb emergent
Libye: 600 migrants interceptés
« Les garde-côtes de l’ouest patrouillaient dans la zone de la raffinerie de Zaouia ce matin lorsqu’ils ont intercepté trois grands canots pneumatiques’’, a indiqué à l’AFP le colonel Ayoub Qassem, porte-parole de la marine dépendant du gouvernement de Tripoli. Selon le porte-parole de la marine libyenne, ces migrants viennent de plusieurs pays. Il a expliqué que « les migrants ont été remis aux autorités de lutte contre la migration clandestine avant d’être transférés dans des centres d’hébergement ». Il y avait parmi eux 80 femmes dont certaines sont enceintes. BBC
Libye- La majorité des jihadistes sont tunisiens et combattent avec Daech
Selon le directeur du Centre libyen pour les études et le développement, Senoussi Baskiri, cité par des médias tunisiens, la majorité des combattants jihadistes en Libye sont de nationalité tunisienne et combattent aux côtés de l’Etat islamique (Daech). Senoussi Baskiri a fait cette déclaration en marge d’une conférence portant sur le terrorisme en Afrique, organisée hier à Tunis. L’Etat islamique est la première organisation jihadiste opérant en Libye en termes de nombre de recrues et de moyens militaires et logistiques, a encore indiqué le directeur du Centre libyen pour les études et le développement. Il n’a toutefois pas donné d’indications précises sur le nombre présumé de ses membres dans ce pays. Maghreb emergent
Algérie: le deal secret de l’armée avec Mokhtar Belmokhtar
Les liens secrets tissés par l’armée algérienne avec les groupes islamistes du GIA durant la guerre civile des années 90 étaient connus, mais ce qui l’est moins c’est l’accord secret passé plus récemment avec Mokhtar Belmokhtar, le chef terroriste d’AQMI qui sévit dans la zone du Sahel et du Sahara. Ces liens incestueux avaient été révélés par Wikileaks, dans des e-mails de l’ex-Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, et viennent d’être confirmés par la chaîne Medi1 TV dans une émission diffusée mercredi 24 mars. L’émission a révélé les dessous de l’attaque terroriste perpétrée à In Amenas en Algérie, en janvier 2013. Cette attaque qui a été largement médiatisée à travers le monde par la prise d’otages sur le site gazier par des membres d’AQMI, s’était soldée par la mort de 40 employés de diverses nationalités, en plus de 29 terroristes. Le point d’orgue de l’émission TV a été la diffusion des appels téléphoniques échangés entre des éléments terroristes qui gardaient les otages et leurs chefs. Sahel Intelligence
Lutte contre Boko Haram: la phase décisive
Tentacule. C’est le nom de code de la dernière opération lancée par les forces de défense camerounaises pour nettoyer les localités camerounaises et nigérianes de Djibrili et de Zamga. C’était le 16 mars 2016. Appuyées par les éléments de la Force multinationale mixte (FMM), les troupes camerounaises avec à leur tête, le général de brigade Jacob Kodji, commandant la 4e Région militaire interarmées et commandant de l’Opération Emergence 4, ont neutralisé 20 combattants djihadistes et fait prisonniers 12 autres. Un important arsenal de guerre a été récupéré et détruit. Au même moment, les troupes nigérianes effectuaient une opération similaire de l’autre côté de la frontière. Cette opération d’envergure intervient après les assauts victorieux de Ngoshe et de Kumshe, deux importantes bases-arrières de Boko Haram détruites il y a quelques semaines. Pris désormais entre plusieurs feux, les djihadistes affichent des signes d’affaiblissement. Cameroon Tribune
Somalie : Al-Shabaab perd du terrain
Les autorités de l’Etat somalien de Galmudug ont déclaré avoir vaincu des combattants islamistes du groupe Al-Shabaab qui avaient fui vers la région. Plus d’une centaine de membres du groupe islamiste Al-Shabaab auraient été tués et des dizaines d’autres capturés lors de violents affrontements sur une durée de quatre jours. Il n’y a eu aucune confirmation des chiffres. Cela fait suite à plusieurs jours de combats entre Al-Shabaab et les troupes de la région semi-autonome du Pount, qui borde Galmudug. Les islamistes se sont dirigés vers le nord après avoir perdu du terrain dans le sud et le centre de la Somalie. BBC
Crise au Burundi: Un collectif d’avocats saisit la CPI et l’ONU sur des cas d’exécutions
Un collectif d’avocats comptant le Belge Bernard Maingain dans ses rangs a saisi la Cour pénale internationale (CPI) et le Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme au nom de dizaines de familles de victimes d’exécutions extrajudiciaires au Burundi, selon un communiqué transmis vendredi à l’AFP et à l’agence Belga. « Pendant des mois, des membres de l’appareil d’Etat burundais ont assassiné des citoyens burundais en totale impunité » alors que le pays traverse un grave crise politique, annonce ce communiqué signé de trois avocats, qui affirment être mandatés par « 60 familles burundaises vivant actuellement au Burundi ». « La motivation des familles est de lutter contre l’impunité et d’amener un jour devant les cours et tribunaux les personnes qui ont participé à ces crimes, quelle que soit leur position actuelle dans l’appareil d’état burundais », prévient le collectif d’avocats. Bujumbura nie jusqu’ici les cas d’exécutions extrajudiciaires, accusant une partie de son opposition désormais armée d’être à l’origine des exactions. RTBF
Au Congo, l’élection du président sortant toujours contestée
Quatre candidats à la présidentielle congolaise du 20 mars appellent le «peuple congolais» à contester par des «actions» légales et pacifiques la réélection du président sortant Denis Sassou Nguesso dès le premier tour, selon un communiqué authentifié samedi par l’AFP. Ces candidats, qui avaient jugé la présidentielle biaisée avant même la tenue du vote, contestent les résultats officiels donnant Denis Sassou Nguesso vainqueur avec plus de 60% des voix, qualifiant de «forfaiture» les conditions de la tenue de l’élection. «Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des élections reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques», écrivent-ils. Liberation
Election de Sassou au Congo : Un autre président à vie nous est né
Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, est bien parti pour mourir au pouvoir. Sauf, si d’aventure, le peuple congolais sortait de sa torpeur pour reprendre son destin en main. Pour l’heure, les résultats de l’élection présidentielle du 20 mars 2016 déclarent Sassou gagnant dès le premier tour. C’est un non-événement. On savait que la messe était dite avant même le début du scrutin. L’intéressé lui-même l’avait prédit. Il a transformé son penalty en but. Et il ne se gêne pas d’avoir tiré dans une cage vide, lui l’arbitre-joueur. Sassou a pris grand soin de museler ses adversaires politiques et d’imposer l’omerta sur ce scrutin. En effet, le dictateur de Brazzaville a pris le soin de couper son pays des influences extérieures « nocives » pour lui, pendant cette élection. Une véritable chape de plomb a pesé sur le pays. Ses sbires se sont chargés de faire le ménage, face aux curieux. C’est du moins ce que donne à penser l’agression dont ont été victimes des journalistes déployés par des médias internationaux, en vue de la couverture de l’événement. Le Pays
Nord-Kivu: 4 morts dans des affrontements entre FARDC et miliciens à Mpati
Un capitaine des Forces armées de la RDC et un déplacé ont été tués lors des affrontements qui ont opposé, dimanche 27 mars, les militaires congolais à la coalition des miliciens Nyatura et rebelles rwandais des FDLR, dans le village de Mpati (Nord-Kivu). La veille, deux autres soldats ont été tués dans une embuscade tendue par les mêmes miliciens, rapportent des sources policières. Selon les mêmes sources, les combats ont débuté lorsque les FARDC ont tenté de récupérer les corps de deux soldats tués samedi dans la matinée, dans une embuscade tendue par des miliciens. A en croire les mêmes sources, les corps des victimes, mutilés par des combattants Nyatura et FDLR, se trouvaient dans le camp de déplacés de Mpati. C’est pendant ces affrontements, expliquent des sources policières, que le capitaine et le déplacé ont été tués. Mais les FARDC ont tout de même réussi à récupérer le corps du capitaine tué dimanche et d’un soldat tombé la veille. Pour l’instant, le camp de déplacés de Mpati est vidé de tous ses occupants depuis dimanche. Radio Okapi
RDC : Election des gouverneurs: les résultats définitifs attendus le 18 avril
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, a annoncé samedi 26 mars que la publication des résultats définitifs de l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces aura lieu le 18 avril prochain. « C’est le 18 avril prochain que les Cours d’appel devront annoncer les résultats définitifs de ces élections », a-t-il fait savoir lors de la publication des résultats provisoires de ces scrutins. Corneille Nangaa s’est félicité de la manière dont se sont déroulées ces élections dans 20 nouvelles provinces. Au Sud-Ubangi, l’élection n’a pas eu lieu suite à l’annulation de l’élection du bureau définitif de l’assemblée provinciale. Les membres du nouveau bureau ont été élus le même samedi. Le gouverneur et le vice-gouverneur seront élus le 1er avril prochain. Dans le Nord-Ubangi, un second tour doit être programmé par la Ceni. Aucun candidat n’a obtenu la majorité requise. Marie-Thérèse Gerengbo (MP) est arrivée en tête avec neuf voix sur dix-huit. André Teddy Kapalata du MCL est arrivé deuxième avec huit voix. Par ailleurs, le président de la commission électorale a fustigé le comportement de certains candidats gouverneurs qui ont sillonné dans certaines villes à bord des véhicules pour battre campagne, en violation de la loi électorale. En RDC, les gouverneurs de provinces sont élus par les députés provinciaux. Radio Okapi
Côte d’Ivoire : Un affrontement intercommunautaire fait 17 morts et 39 blessés à Bouna (officiel)
Le nouveau bilan provisoire des affrontements survenus, jeudi, à Bouna (Nord-est) entre éleveurs Peuls (allogènes) et agriculteurs Lobi (autochtones) fait état de 17 morts et 39 blessés, a appris APA de source officielle. L’information a été donnée, vendredi soir, par le Directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de l’intérieur et de la sécurité, Vincent Tohbi qui s’exprimait dans le journal de 20 heures de la chaine de télévision publique ivoirienne RTI1. « Dans la nuit du 23 au 24 mars 2016, les violences ont connu une aggravation particulière et il y a eu à ce stade 17 personnes décédées» a déclaré Vincent Tohbi, soulignant que « je parle des corps qui sont actuellement (vendredi 20h00 Gmt et heure locale) présents à l’hôpital général de Bouna. » … Selon plusieurs sources jointes par APA sur place, jeudi, ces affrontements ont commencé par des « querelles » entre la communauté des allogènes Peuls et des autochtones Lobi. « C’est ce matin que ces querelles ont dégénéré avec l’entrée en scène des Malinké », avait relaté jeudi à APA, une source médicale. Les protagonistes ont fait usage d’armes blanches (machette, gourdin…) et de fusils, selon des témoins, également joints par APA le même jour. Un conflit entre éleveurs et agriculteurs est à l’origine de ces affrontements déclenchés mercredi. Sous le Manguier
La société civile tchadienne, déterminée
Au Tchad, l’emprisonnement de quatre militants de la société civile catalyse les tensions, après la première semaine de campagne électorale. Chaque jour, la société civile prouve un peu plus sa détermination. À deux semaines du scrutin présidentiel, la société civile et les autorites sont entrées dans un face-à-face tendu cette semaine, alors que quatre leaders restent emprisonnés. Le vice-président de l’Union des syndicats du Tchad (UST) Younouss Mahadjir, la porte-parole de la coalition « Trop c’est trop » Céline Narmadji , le porte-parole du mouvement Iyina – « On est fatigués », en arabe local, Nadjo Kaina Palmer et le porte-parole de la coalition « Ça suffit », Mahamat Nour Ahmed Ibedou, vont comparaître le 31 mars. Ils sont accusés de trouble à l’ordre public et de résistance à une décision de l’autorité. Pour obtenir leur libération, la société civile multiplie les actions. DW
Sécurité maritime: « Obangame » 2016 : mission accomplie
L’exercice clôturé vendredi à la Base navale de Douala par le MINDEF Joseph Beti Assomo. L’exercice militaire Obangame Saharan Express 2016 s’est achevé vendredi dernier. La cérémonie de clôture a été présidée par le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, à la Base navale de Douala. En présence notamment de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Michael Stephen Hoza, et des officiers de haut rang camerounais et américains. L’exercice visait plusieurs objectifs, dont le principal est d’assurer l’interopérabilité entre les différents centres opérationnels maritimes de zones maritimes dénommées A D E F G. Il était question aussi de rassembler les marines du golfe de Guinée, à savoir celles de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), afin de juguler les menaces transfrontalières. En troisième lieu, renforcer le partenariat, les échanges d’informations entre les zones maritimes, avoir des procédures communes pour lutter contre les fléaux qui menacent notre environnement maritime : piraterie, pêche illicite, contrebande, pollution etc. Cameroon Tribune
Mozambique : le principal parti d’opposition dénonce une perquisition à son QG
Le principal parti d’opposition au Mozambique, la Renamo, a accusé les forces de police d’être entrées par la force dans son quartier général et la résidence de son leader à Maputo, afin de saisir des armes et du matériel. « Les policiers ont défoncé les portes de nos bureaux et de la résidence où vit l’épouse du président (de la Renamo Rosaria Dhlakama) et son fils, Afonso Junior, en disant qu’ils cherchaient des armes », a déclaré dimanche soir à l’AFP le porte-parole du parti, Antonio Muchanga. « Ces armes ne sont pas illégales.Tout le monde sait qu’elles sont là depuis octobre 1993 et qu’elles devaient y rester tant que la question de la sécurité du leader (Afonso Dhlakama) n’est pas réglée », a ajouté Antonio Muchanga. Une vingtaine d’armes de type Kalachnikov AK-47, environ 1.500 euros et du matériel informatique ont été saisis lors des deux opérations conjointes, selon un communiqué de la Renamo. La police n’a ni confirmé ni infirmé ces opérations. Africa 1
Après leur déclaration parue dans les médias en début de semaine, dans laquelle elles regrettaient notamment l’attitude du CSC dans le différend qui l’oppose au journal « L’Evènement », les Organisations professionnelles des médias (OPM) ont encore donné de la voix. Elles souhaitent des débats sur les missions du Conseil supérieur de la communication (CSC). C’était lors du point de presse du 24 mars 2016, au Centre national de presse Norbert Zongo (CN-PNZ) à Ouagadougou. Les Organisations professionnelles des médias (OPM) voudraient ouvrir des débats sur le Conseil supérieur de la communication (CSC), son organisation, ses attributions et son fonctionnement. Ce, parce qu’elles sont convaincues de la nécessité de repenser cette institution afin de lui donner toute la légitimité et la crédibilité indispensables à une régulation rigoureuse de l’information, sans passion aucune et sans influence extérieure. Elles l’ont fait savoir le 24 mars dernier au cours d’un point de presse. Pour Boureima Ouédraogo, président des OPM, il est nécessaire de mener un débat de fond sur les textes réglementant le CSC afin d’aboutir à une institution indépendante. Pour les OPM, la nécessité de repenser le CSC résulte notamment du traitement de la plainte de l’armée suite à la parution du journal « L’Evènement ». Le Pays
Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra prend les rênes d’un pays à rebâtir
Élu le 14 février premier président de la 6e République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra sera investi mercredi à Bangui et immédiatement confronté à l’urgence de redresser un pays en ruine et profondément divisé par trois années de violences intercommunautaires. Plusieurs chefs d’État, ou leurs représentants, de la région et des délégations des principaux partenaires de Bangui (ONU, France,…) sont attendus à la cérémonie d’investiture qui va marquer la fin de la transition née du renversement en 2013 de l’ex-président François Bozizé par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka de Michel Djotodia. Le pays avait alors sombré dans un cycle de tueries intercommunautaires, inédit dans son histoire pourtant tourmentée, amenant à une intervention militaire de la France – ancienne puissance coloniale – puis au déploiement d’une force de l’ONU. Jeune Afrique
52 millions dollars du Fonds monétaire arabe à la Mauritanie
Le Fonds monétaire arabe (FMA) a accordé à la Mauritanie un prêt de 12,34 millions de dinars arabes unité de comptes, soit l’équivalent de 52 millions de dollars, pour l’aider à faire face aux conséquences de la chute des entrées des exportations du pays en produits miniers. La convention relative à ce prêt a été signée vendredi à Nouakchott par le ministre de l’économie et des finances mauritanien, Moktar Ould Djay, et le président du conseil d’administration, directeur général du FMA, Abderrahmane Ben Abdallah El Houmeydi. Les recettes des pays exportateurs des mines ont connu, il y a quelques années, une récession significative à cause de la dégringolade du prix de ces matières suite au ralentissement économique que vit le secteur minier dans des pays qui étaient considérés comme locomotive de l’économie mondiale, a souligné le ministre mauritanien dans un mot après la signature des documents. Sous le Manguier
Dans le contexte de sensibilité sécuritaire mondiale, réadapter les moyens de prévention devient plus que nécessaire. Lundi 21 et 22 mars, le terrorisme frappait à nouveau : deux symboles européens, le quartier général de l’EUTM (Mission de Formation de l’Union Européenne au Mali) situé dans l’hôtel Azalai Nord Sud de Bamako, n’occasionnant heureusement aucune victime, puis le 22 mars, l’aéroport Zaventem de Bruxelles, qui relie la capitale européenne au reste du monde et la station de métro Maelbeek proche de ces institutions. On déplorait hier dans la capitale belge plus d’une trentaine de victimes et 200 blessés. Il ne fait aucun doute que la cible des terroristes était l’Europe : sa présence et son action pour l’EUTM, en charge de l’entraînement des forces armées maliennes, le centre névralgique de sa politique et ses valeurs à Bruxelles. Bien que les modes opératoires des deux attentats, revendiqué par Daech pour Bruxelles est possiblement AQMI pour Bamako, soient différents. Quatre hommes armés de fusil et grenade ont pris d’assaut le quartier général de l’EUTM, rappelant les modes opératoires exécutés au Radisson Blu de Bamako, à l’hôtel Splendid de Ouagadougou, ou plus récemment à Grand Bassam en Côte d’Ivoire. Quant aux attaques suicides planifiées et coordonnées à Bruxelles, elles rappellent le drame de l’attentat de Paris du 13 novembre 2015. Au-delà de l’effroi que l’on peut ressentir, vu la barbarie des assaillants et le nombre de victimes, ces attaques démontrent, encore, la capacité de ces groupes terroristes à frapper efficacement et n’importe où pour semer la terreur. Journal du Mali
L’Angola, deuxième producteur de pétrole d’Afrique, est aussi la troisième économie du continent. Mais son système de santé est l’un des plus chaotiques. Plongée dans le deuxième hôpital du pays, sous la plume d’un journaliste pourfendeur du régime de dos Santos. Plus de quarante personnes sont entassées dans la pièce, la plupart assises ou allongées sur des carrés en coton posés à même le sol. Il fait une chaleur insupportable, doublée d’une puanteur mêlant saleté et odeur de transpiration. Les fenêtres, ouvertes en permanence, restent inopérantes contre cette touffeur oppressante car, du dehors, parviennent les effluves nauséabonds d’égouts éventrés. Cette triste scène se répète à tous les étages du bâtiment de soins pédiatriques où des familles attendent, effondrées le long des couloirs, dans l’impossibilité de s’approcher davantage de leur enfant malade. Courrier International