Revue de Presse du 28 juin 2018

L’incendie d’un marché fait 15 morts à Nairobi
Quinze personnes ont été tuées et 70 autres blessées dans l’incendie du marché de Gikomba à l’Est de Nairobi, dans la nuit de mercredi à jeudi. L’information été confirmée, selon l’AFP, par un responsable du ministère de l’Intérieur. Les causes de l’incendie qui s’est déclaré vers 2H00 du matin dans un dépôt de bois restent jusqu’ici inconnues. Robinson Thuku, le chef de la police de Nairobi, a révélé qu’au moins quatre enfants figurent parmi les victimes. Les blessés ont été conduits à l’hôpital Kenyatta pour leurs soins. Plusieurs dégâts matériels sont enregistrés. L’armée et les sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour circonscrire le feu et récupérer les corps des victimes. Une partie du marché Gikomba, le plus grand de Nairobi, avait été détruite par le feu en octobre 2017. BBC

Burundi : la Commission d’enquête de l’ONU dénonce les exactions des jeunes du parti au pouvoir
La Commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi a accusé mercredi la Ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure) d’être la principale responsable des exactions commises durant la récente campagne référendaire. « Les violations des droits de l’homme identifiées par la Commission durant la campagne référendaire sont principalement l’œuvre d’Imbonerakure agissant avec la complicité et/ou l’aval d’agents étatiques, ou de leur propre initiative sans être inquiétés », a ainsi déclaré Lucy Asuagbor, membre de la Commission d’enquête, lors de la mise à jour orale devant le Conseil des droits de l’homme. UN News

Le Maroc alerte sur le redéploiement d’Al-Qaïda
Le groupe terroriste se redéploie vers les sous-régions africaines. Le Maroc évoque la présence de 10 000 combattants sur le terrain. La nébuleuse terroriste connait un véritable redéploiement vers les sous-régions africaines. C’est une alerte donnée ce mardi 26 juin par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à l’occasion de la réunion régionale de la coalition mondiale contre Daech pour l’Afrique, à Casablanca. Le chef de la diplomatie marocaine a annoncé la présence sur le continent africain de quelques dix mille combattants du groupe Etat islamique et Al-Qaïda au Maghreb islamique. Un chiffre qui paraît alarmant pour certains observateurs. « La branche la plus active d’Al-Qaïda est en Afrique », explique Nasser Bourita. DW

Indignation au Maroc après la condamnation des meneurs du « Hirak »
Une « honte », un « retour aux années de plomb »: la condamnation à de lourdes peines de prison des meneurs du mouvement de protestation qui a agité le Maroc en 2016-2017 a suscité des réactions de colère et d’indignation dans le royaume. A l’issue d’un procès fleuve de neuf mois, la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a condamné mardi soir le leader du mouvement Nasser Zefzafi et trois de ses compagnons à 20 ans de prison pour « complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat ». Les 49 autres militants qui comparaissaient ont écopé de peines comprises entre un an et 15 ans de prison. VOA

Soudan du Sud : accord sur un cessez-le-feu permanent sous 72 heures
Les factions rivales sud-soudanaises ont signé, mercredi, à Khartoum, un cessez-le-feu qui entrera en vigueur dans 72 heures, relançant l’espoir d’un accord de paix dans le pays où un conflit fait rage depuis 2013. Le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival Riek Machar se sont mis d’accord mercredi 27 juin sur un cessez-le-feu « permanent » d’ici 72 heures, soulevant l’espoir qu’un accord de paix puisse être trouvé pour mettre un terme à la guerre civile dans leur pays. « Toutes les parties se sont entendues sur un cessez-le-feu permanent (qui entrera en vigueur) sous 72 heures », a annoncé le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dirdiri Mohamed Ahmed, avant que les chefs rivaux ne signent le document en présence du président soudanais Omar el-Béchir. France24

Migrants : en Libye, « la difficulté de contrôler les réseaux de passeurs tient au chaos »
« Entre 700 000 et un million de migrants et réfugiés seraient présents en Libye », a expliqué, dans un tchat jeudi, Frédéric Bobin, correspondant du « Monde ». La question migratoire provoque de nombreux remous au sein de l’Union européenne. Le sujet sera au cœur des débats du Conseil européen qui s’ouvre jeudi 28 juin, à partir de 16 heures, à Bruxelles. Parmi les sujets en discussion, le projet de création de « plateformes » où seraient débarqués les migrants récupérés en Méditerranée, probablement sur les côtes d’Afrique du Nord. Le Monde

Le Tchad s’inquiète de la situation sécuritaire en Libye
Le gouvernement tchadien est inquiet de la situation sécuritaire en Libye où sont présents des « mercenaires » du Tchad. « La montée en puissance de la guerre que se livrent les frères ennemis libyens par mercenaires interposés préoccupe au plus haut point le Tchad en sa qualité de pays voisin », indique ce communiqué. La Libye « représente une source de menace potentielle pour l’ensemble des pays de la sous-région » et le gouvernement tchadien attire « l’attention de la communauté internationale sur la pratique récurrente du mercenariat dans cette crise libyenne et le développement du trafic de drogue, des armes et des êtres humains ». Fin mai, le Niger, le Tchad et le Soudan ont signé un accord de coopération sécuritaire avec la Libye pour lutter contre ces trafics. « Une information judiciaire est ouverte » pour « identifier tous ceux qui seraient impliqués dans ces pratiques mercantiles », affirme le texte. « Toutes les dispositions sont prises pour sécuriser nos frontières », ajoute-t-il. VOA

Les autorités algériennes continuent d’expulser les migrants en plein désert
Selon l’Organisation mondiale pour les migrations, plus de 11 000 Subsahariens ont été conduits à la frontière avec le Niger depuis septembre 2017. Elle était sur la route du marché, accompagnée de deux voisines et de son bébé, âgé de quelques mois. Sylvie*, Ivoirienne, a été arrêtée par la police dans la banlieue d’Alger le 3 juin. « On a été embarquées à 16 heures et quelques heures plus tard, on était dans des bus pour Tamanrasset. » Depuis août 2017, les autorités algériennes arrêtent régulièrement les migrants subsahariens et les expulsent à la frontière avec le Niger. Officiellement, il s’agit de rapatrier, à la demande de Niamey, des Nigériens exploités par une filière criminelle de mendicité. Mais si un accord entre les deux pays a bien été conclu fin 2014, des centaines de migrants non nigériens ont été également interpellés et expulsés depuis l’été dernier. Le Monde

Peuls du centre du Mali : Une crise qui vient de loin
Les premiers signaux forts datent de plusieurs années déjà. Depuis l’apparition du Front pour la Libération du Macina, mené par le prédicateur peul Amadou Koufa, les Peuls sont pris pour cible par tous les acteurs sur le terrain. Une situation qui désormais semble échapper à tout contrôle. C’est du moins ce que soutiennent les différents mouvements de défense de ce qu’il est convenu d’appeler « la cause peule ». La situation a complètement dérapé, déplorent ces groupes et associations, qui rappellent qu’ils tirent la sonnette d’alarme depuis 2015. Tabital Pulaku et Kisal, entre autres, ainsi que plusieurs personnalités de la communauté avaient relaté de nombreux cas d’attaques de hameaux peuls ou de bergers, avec un schéma récurrent, aboutissant à l’enlèvement du bétail. « On nous tue pour nous voler nos animaux », assure Amadou (pseudonyme), joint au téléphone dans la région de Mopti. Extrêmement révolté par la situation, il affirme avoir vécu la dernière attaque à Nantaka et se dit de moins en moins sûr que ce soit des « chasseurs » qui s’en prennent à sa communauté. Journal du Mali

Le projet de prolongation de la législature au Cameroun suscite le débat
Au Cameroun, l’Assemblée nationale est appelée à se pencher sur un projet de loi prorogeant le mandat des députés. Les Camerounais doivent élire cette année leur président, leurs députés et leurs maires. Le président Biya estime que la commission électorale pourrait avoir des difficultés à organiser ces trois scrutins en même temps. En vertu du projet de loi présenté hier mardi à l’Assemblée nationale, le mandat des députés serait prolongé d’un an, ce qui reviendrait à reporter les élections législatives à 2019. Voici les réactions du RDPC et du SDF. RFI

Attentat de Benghazi : un Libyen condamné aux Etats-Unis
Le Libyen Abou Khattala a été condamné à vingt-deux ans de prison mercredi 27 juin à Washington pour son rôle dans les attaques ayant provoqué la mort de quatre Américains, dont l’ambassadeur des Etats-Unis en septembre 2012 à Benghazi, en Libye, un événement qui choqua les Etats-Unis. Présenté comme le chef d’une milice islamiste radicale, il était accusé d’être l’instigateur de ces attaques qui visaient la résidence de l’ambassadeur, John Christopher Stevens, et un bâtiment abritant la CIA. Outre le diplomate, un membre du département d’Etat et deux employés de l’agence de renseignement avaient été tués. Le Monde

Zimbabwe: le président pointe les partisans de Grace Mugabe dans l’attentat qui l’a visé
Le chef de l’Etat zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a accusé mercredi les partisans de sa rivale et ancienne Première dame Grace Mugabe d’avoir fomenté l’attentat dont il est sorti indemne le week-end dernier, un mois avant les élections générales. Samedi, deux membres de la sécurité présidentielle ont été tués et des dizaines d’autres personnes, dont les deux vice-présidents du pays, blessées dans l’explosion d’un engin non identifié. L’attentat perpétré à la fin d’un discours de M. Mnangagwa devant des milliers de ses partisans réunis dans un stade de Bulawayo (sud), fief de l’opposition, n’a pas été revendiqué. Mais dans un entretien à la BBC diffusé mercredi, le président a pour la première fois mis en cause l’entourage de Grace Mugabe. RTBF

Togo: les médiateurs appellent pouvoir et opposition à faire des concessions
Les présidents de la Guinée et du Ghana, Alpha Condé et Nana Akufo-Addo, sont dans la capitale du Togo en tant que médiateurs de la Cédéao. Ils ont rencontré ce mercredi 27 juin les représentants du pouvoir et de l’opposition, pour discuter de la crise que traverse le pays depuis près d’un an. L’enjeu est d’ouvrir la voie à un climat socio-politique décrispé et apaisé, entre pouvoir et opposition. Et pour y arriver, il est donc demandé à chaque camp de faire des concessions. Trois à choses sont à retenir à la fin de cette journée marathon de la reprise du dialogue inter-togolais : le gouvernement devra poursuivre les mesures d’apaisement notamment la libération des personnes arrêtées pendant les manifestations. Toutes les villes – Bafilo, Sokodé, Mango – jusque-là interdites de manifestations pourront en faire ; l’actuel Parlement dont le mandat arrive à terme le 19 août prochain selon la Cour constitutionnelle, pourra également poursuivre ces travaux. Les préparatifs des élections prévues à cette échéance restent suspendus selon le communiqué final tout sachant que ces élections devront se tenir avant la fin novembre 2018. RFI

Enfants et guerre : des groupes congolais, maliens, yéménites ajoutés à une liste noire de l’ONU
La République démocratique du Congo, le Mali et le Yemen font partie d’une quinzaine de pays violant, pendant les guerres, les droits des enfants, selon un document des Nations unies. Dans un document portant sur 2017, Antonio Guterres s’alarme d’une forte augmentation des violations. « Les enfants continuent d’être touchés de manière disproportionnée par les conflits armés dans de nombreux pays », relève-t-il. « En 2017, il y a une large augmentation du nombre des violations » les concernant par rapport à 2016, précise-t-il, évoquant « au moins six mille violations vérifiées imputées à des forces gouvernementales et plus de quinze à des groupes armés non-étatiques ». Concernant les ajouts à la liste noire, « en République démocratique du Congo, les milices Bana Mura ont commis des viols, des abus sexuels et des enlèvements, tandis que le groupe Kamuina Nsapu a recruté et utilisé des enfants à grande échelle, attaqué des écoles et des hôpitaux et commis des rapts », indique le rapport. Adiac-Congo