Revue de Presse du 28 février 2019

Le Sénégal retient son souffle avant l’annonce des résultats
Au Sénégal, les résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle doivent être annoncés ce jeudi 28 février à 11h. Les 5 candidats auront alors 72 heures pour déposer d’éventuels recours au niveau du Conseil constitutionnel, institution chargée d’annoncer les résultats définitifs. La promulgation de ces résultats provisoires va se faire dans un climat politique tendu, car la majorité présidentielle de Macky Sall revendique la victoire dès le premier tour alors qu’Idrissa Seck est persuadé d’être au second tour. RFI

Au Nigeria, le président Buhari doit “mettre le turbo”
Le président sortant Muhammadu Buhari a été réélu mercredi 27 février à la tête du pays le plus peuplé d’Afrique. Cette éditorialiste burkinabée se demande si le dirigeant de 76 ans aura la force de tenir ses ambitieuses promesses pour relancer un pays en crise. Il a beau avoir 76 ans, Muhammadu Buhari est encore véloce, lui qui, le premier, vient de franchir la ligne d’arrivée dans cette course à la présidence qui l’opposait à 71 autres candidats. Le président sortant l’a emporté avec 56 % des suffrages exprimés contre 41 % pour son principal challenger, Atiku Abubakar [qui compte saisir la justice pour contester les résultats du scrutin]. Voici donc le général (qui avait dirigé le Nigeria d’une main de fer depuis son coup d’État, en 1983, jusqu’à sa chute, en 1985) reparti pour son ultime combat. Il a demandé à ses compatriotes quatre années supplémentaires pour achever son programme initial, affirmant que son administration. Courrier International

Mali: 17 civils tués par l’explosion d’un cadavre piégé
Dix-sept civils ont été tués dans l’explosion d’un cadavre piégé dans le centre du Mali, a t-on appris mercredi auprès d’un élu local et d’une source de sécurité, quelques jours après une attaque similaire au Burkina voisin. « Mardi, dans la commune de Diankabou (centre), dix-sept civils ont été tués par un engin explosif enfoui dans le corps d’un homme abattu », a déclaré à l’AFP un élu local. L’information a été confirmée par une source de sécurité selon laquelle « le cadavre a explosé en tuant dix-sept personnes ». L’attaque de Diankabou a également fait quinze blessés parmi les civils, selon la source locale, un élu régional du centre du Mali. Les parents d’un homme disparu, qui était allé chercher de la nourriture pour son bétail, ont découvert son cadavre dans la commune de Diankabou, a expliqué la source de sécurité. Ils « ont approché imprudemment le cadavre qui a explosé en tuant dix-sept personnes. Le Figaro

RDC: l’opposant Katumbi veut récupérer son passeport congolais
L’opposant congolais en exil Moïse Katumbi a entamé des démarches pour récupérer son passeport congolais auprès de l’ambassade de la République démocratique du Congo en Belgique, a indiqué jeudi son porte-parole. Les autorités gouvernementales et judiciaires congolaises ont accusé M. Katumbi « d’usurpation de la nationalité congolaise », pour avoir acquis la nationalité italienne. Ce qu’il a toujours nié. Selon la loi congolaise, tout Congolais qui opte pour la nationalité d’un autre pays cesse d’être considéré comme Congolais.  TV5

Tshisekedi promet un gouvernement bientôt mais dit refuser d’être un président protocolaire
Le nouveau président congolais a affirmé, lors d’une rencontre avec des Congolais de la diaspora à Windhoek (en Namibie), qu’un gouvernement pourra être formé dans un avenir proche mais il a souligné qu’il refusait d’être un simple président protocolaire. « Il y a un groupe qui prétend être la majorité, on attend de l’identifier comme il se doit pour confirmer cette majorité-là, ensuite nous irons dans des discussions parce que le président que je suis n’acceptera pas d’être juste un président qui règne mais qui ne gouverne pas, » a déclaré Félix Tshisekedi. VOA

Des malades d’Ebola portés disparus en RDC
Les recherches se poursuivent pour retrouver des patients d’Ebola portés disparus en RDC. Un policier a été tué et quatre patients atteints d’Ebola sont portés disparus après l’attaque du centre de traitement où ils se trouvaient mercredi soir à Butembo, dans l’est de la RDC. C’est la deuxième attaque de ce type en seulement trois jours par des assaillants inconnus. Dans les deux cas, les individus ont incendié les centres de traitement et détruit le matériel médical.  BBC

Législatives au Bénin: sept listes enregistrées, l’opposition furieuse
Au Bénin, il y aura sept listes dont cinq de la mouvance présidentielle aux prochaines législatives du 28 avril 2019. La Commission électorale nationale autonome (CENA) a enregistré ces listes mardi dans la soirée. Outre les cinq listes liées à la majorité, on y trouve la liste d’un jeune parti qui se réclame de l’opposition et celle de l’USL de Sébastien Adjavon qui a déposé son dossier sans le certificat de conformité. Manquent à l’appel, le parti Restaurer l’espoir de Candide Azannaï, l’ex-allié de Patrice Talon, ancien ministre délégué à la Défense et surtout la FCBE de l’ancien chef d’Etat Boni Yayi. Ses deux formations n’ont pas déposé de dossiers, faute notamment de certificat de conformité.  RFI

Au Sahel, Barkhane veut maintenir la pression sur les groupes jihadistes
La ministre des armées Florence Parly a dévoilé, le 20 février 2019, devant la commission Défense du Sénat, les résultats chiffrés de l’opération Barkhane au Sahel et au Sahara depuis trois ans. Le contenu a été rendu public mercredi 27 février, sur le site de la chambre haute. Des centaines de terroristes tués ou capturés, deux tonnes d’armes saisies tous les trimestres, assure la ministre. L’année 2018 aura été marquée par une accélération des raids contre les chefs de guerre jihadistes dans la région mais aussi par une recrudescence inquiétante des violences intercommunautaires. Au total, 600 jihadistes « neutralisés » au Sahel et au Sahara, assure Florence Parly. Le terme, volontairement flou, regroupe les adversaires tués au combat ou fait prisonniers. La ministre précise que le tiers de ces terroristes a été mis hors de combat l’an dernier.  RFI

Tanzanie: le gouvernement suspend le plus grand quotidien indépendant
Les autorités tanzaniennes ont suspendu pour une durée de sept jours la publication sur papier et sur internet du journal The Citizen, l’accusant d’avoir relayé de fausses informations sur la dévaluation du shilling tanzanien, a-t-on appris jeudi de source officielle. The Citizen appartient au groupe Mwananchi Communications Ltd, considéré comme une référence dans le paysage médiatique tanzanien, de plus en plus confronté à diverses pressions de la part du gouvernement du président John Magufuli. « Dans cet article, vous avez délibérément publié des informations fausses et trompeuses pour faire croire à l’opinion tanzanienne que le shilling tanzanien s’est déprécié par rapport aux trois dernières années », justifie l’organe chargé de l’enregistrement des médias, dans une lettre au groupe Mwananchi, datée de mercredi et consultée jeudi par l’AFP. Slate

L’ONU souhaite arrêter les guerres en Afrique d’ici 2020
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté aujourd’hui à l’unanimité une résolution poussant à arrêter « toutes les guerres en Afrique d’ici 2020 », un objectif qui repose sur un engagement des pays africains datant de 2013 et non concrétisé jusqu’à présent. Le but d’une « Afrique sans conflit » figurait dans une déclaration solennelle adoptée le 26 mai 2013 lors du 50e anniversaire de l’Organisation de l’Union africaine. En 2019, les plus importantes opérations de paix de l’ONU continuent d’être situées en Afrique, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo, en Centrafrique ou au Mali. « Il appartient essentiellement à l’Union africaine, à ses Etats membres, à leurs populations et à leurs institutions, y compris leur société civile, de construire une Afrique sans conflit », souligne la résolution de l’ONU. Le Conseil de sécurité « exprime son appui aux initiatives visant à trouver des solutions africaines aux problèmes africains, tout en reconnaissant que la coopération et les partenariats internationaux sont nécessaires pour accélérer les progrès vers la réalisation de cet objectif continental », précise le texte.  le Figaro

Algérie : pourquoi l’armée se retrouve, souvent, au centre du jeu
Ses déclarations politiques, noyées dans ses longs discours lors des inspections qu’il multiplie aux différents corps de l’armée, sont scrutées avec attention. Et quand le chef d’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, en poste depuis 2004, met en garde, mardi 26 février, contre les « appels douteux » qui poussent des Algériens « égarés » vers des sentiers « douteux et peu sûrs », tout le monde entend l’avertissement. Le message de celui qui est également vice-ministre de la Défense (le ministre étant Bouteflika) a été interprété comme un positionnement franc contre les manifestations populaires contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Car même si l’armée se défend officiellement de faire de la politique, elle le fait par défaut, étant, de par sa spécificité algérienne, un acteur majeur.  Le Point

Algérie: les journalistes réclament le droit d’informer
Une centaine de journalistes algériens se réunissent jeudi matin sur la place de la Liberté de la presse, à Alger, pour revendiquer le droit à l’information. Les rédactions ont en effet passé sous silence les manifestations de ces derniers jours contre la candidature à un cinquième mandat du président Bouteflika. Vendredi 22 février, des centaines de milliers d’Algériens sont dans les rues… Et pas un mot à la télévision et sur les stations de radio du pays. Des journalistes sont montés au créneau pour dénoncer l’absence de couverture, de la part de leurs rédactions, des mouvements de protestation contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. Meriem Abdou, rédactrice en chef de la Chaîne III en Algérie, a démissionné dimanche de son poste d’encadrement de la station de radio. «Je refuse catégoriquement de cautionner un comportement qui foule aux pieds les règles les plus élémentaires de notre noble métier», a-t-elle écrit sur Facebook. La sanction ne s’est pas fait attendre. Son émission de radio, Histoire en marche, a été supprimée. Des appels sur les réseaux sociaux ont invité la profession à se réunir jeudi à 11 heures, sur la place de la Liberté de la presse à Alger.  Le Figaro

Algérie: Paris scrute la contestation anti-Bouteflika entre inquiétude et embarras
Partagé entre inquiétude et embarras sur l’attitude à adopter, le gouvernement français suit au plus haut niveau la mobilisation contre la nouvelle candidature du président Bouteflika en Algérie, en espérant que la situation reste pacifique. « C’est un vrai sujet. Je pense que c’est le plus gros +objet+ politique des prochains jours et semaines, sur fond d’élections européennes. Ca mobilise en temps le président de la République et le Premier ministre », confie à l’AFP un ministre. « Instabilité, questions de sécurité, immigration, questions économiques, ressenti et comportements de nos compatriotes franco-algériens… »: les possibles répercussions sont nombreuses, s’inquiète-t-il. TV5

Dans la région du lac Tchad, le dénuement des retournés tchadiens dans le camp de Dar el Kher
Dans le camp de Dar el Kher (région du lac Tchad), des milliers de retournés tchadiens ont fui le Nigéria, le Niger et le Cameroun pour revenir au Tchad. Le statut de réfugiés leur étant refusé, ils ne peuvent bénéficier de l’aide de la communauté internationale. Dans la région du Lac Tchad, des milliers de réfugiés fuient les exactions de Boko Haram au Nigéria, au Niger et au Cameroun. Dans le camp de Dar es Salaam, 15 000 réfugiés bénéficient de l’aide du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et de nombreuses ONG sur place. Mais à seulement 3 kilomètres de là, la situation des retournés tchadiens – des réfugiés qui sont revenus dans leur pays d’origine- vivant dans le camp de Dar el Kher est bien différente. France 24

Le Burundi aurait renoncé à s’opposer au retrait de ses troupes de Somalie
Le Burundi semble avoir finalement renoncé à s’opposer au départ de 1.000 soldats de son contingent au sein de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom), a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques africaines et militaire burundaise. Après avoir décidé unilatéralement dimanche d’interrompre le retrait commencé trois jours plus tôt, le gouvernement burundais « semble être revenu à la raison », a expliqué à l’AFP une source au sein de l’Union africaine (UA) ayant requis l’anonymat. Le 21 février, le Burundi a retiré de Somalie 201 soldats, puis 171 samedi, qui sont venus s’ajouter aux 28 autres en permission dans leur pays, soit un total de 400 hommes. TV5

L’homme qui vous informe sur l’Etat le plus secret d’Afrique
Il est le rédacteur en chef d’une page Facebook qui donne des informations sur l’Erythrée, un pays d’Afrique de l’Est dont le bilan en matière de liberté de presse est l’un des pires au monde, selon Reporters sans frontières (RSF). Même les journalistes qui travaillent avec lui ne connaissent pas sa véritable identité. Il défie l’un des régimes les plus secrets d’Afrique, l’Erythrée, pour vous informer sur ce pays, dans le strict anonymat. Seule la Corée du Nord fait pire que l’Erythrée en matière de liberté de presse, selon Reporters sans frontières (RSF). RSF décrit l’Érythrée comme « une dictature dans laquelle aucun droit n’est garanti aux médias ».  BBC

Libye: accord pour des élections entre pouvoirs rivaux, selon l’ONU
Un accord a été conclu entre le chef du gouvernement d’union, Fayez al-Sarraj, et son rival, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est du pays, sur l’organisation d’élections en Libye, en proie au chaos depuis huit ans, a rapporté jeudi l’ONU. Cet accord a été scellé mercredi à Abou Dhabi, sous égide onusienne –lors d’une rencontre entre les deux hommes qui n’avait fait l’objet d’aucune annonce–, a indiqué dans un tweet en arabe la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). « Les deux parties se sont entendues sur la nécessité de mettre fin à la période de transition à travers des élections générales mais aussi sur les moyens de préserver la stabilité de la Libye et d’unifier ses institutions », a déclaré la Manul. TV5