Revue de Presse du 28 février 2018

RDC : regain de violences au Kasaï, 15 morts dans une attaque
Quatorze assaillants présumés et un militaire ont été tués lundi dans des affrontements entre une milice et les forces de sécurité au Kasaï, dans un nouveau regain de violence dans le centre de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de source locale. “Les miliciens Kamwina Nsapu sont arrivés au chef-lieu de Lombelu et ont attaqué par surprise une patrouille de combat de l’armée” lundi, a déclaré à l’AFP André Kapiola, chef de secteur de Lombelu au Kasaï-Central. “Nous avons ramassé 14 corps de miliciens”, a-t-il ajouté, précisant qu’un militaire avait aussi été tué. Africa News

RDCongo: projet de visite conjointe des patrons de l’ONU et de l’UA
Le président congolais Joseph Kabila a donné son accord pour une visite conjointe dans son pays du patron de l’ONU, Antonio Guterres, et du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a-t-on appris mardi auprès des Nations unies. « Une lettre a été envoyée » pour proposer cette visite dans la perspective des élections présidentielle et législatives prévue en fin d’année en République démocratique du Congo « et une réponse a été reçue indiquant qu’ils seraient accueillis à Kinshasa dès qu’ils le souhaitent », a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’ONU, Stephane Dujarric. TV5

RDC : Léon Kengo, l’homme qui devait être président
Bardé de piliers épais comme des arbres centenaires, le palais du Peuple impose sa silhouette massive à l’horizon de Kinshasa. Quand la République démocratique du Congo (RDC) s’appelait encore le Zaïre, ce parallélépipède couleur crème, offert par la Chine en 1973 et inspiré du palais de l’Assemblée du peuple de Pékin, célébrait Mobutu, le « président bâtisseur ». Depuis sa chute, le 17 mai 1997, le bâtiment est le siège du Parlement congolais. Assemblée nationale et Sénat y sont réunis. Au premier étage de l’aile gauche, un petit homme métis de 82 ans, costume bleu clair et cravate jaune, se tient droit devant la porte d’un vaste bureau. Après une haie de gardes, un secrétaire prend des notes. Il a fallu écrire, rappeler, revenir pour s’entretenir avec Léon Kengo wa Dondo, qui cultive avec scrupule les bienséances du protocole. A l’image de son palais, le président du Sénat, ancien premier ministre de Mobutu, incarne de vieux souvenirs nationaux. Comme si, en RDC, une partie du passé était toujours aux affaires. Le Monde

Nigeria : des violences confessionnelles à Kaduna
Au moins sept personnes ont été tuées dans des violences à caractère religieux, dans l’Etat de Kaduna, situé dans le nord-ouest du Nigeria. Selon les médias locaux, les heurts sont liés à la conversion d’une fille chrétienne à l’islam. Au moins 15 personnes ont été blessées dans les heurts, durant lesquels des maisons ont été incendiées. Un témoin oculaire a déclaré au nouveau service en langue pidgin de la BBC que les violences ont éclaté après qu’une fille chrétienne de la localité de Gwari s’est convertie à l’islam. BBC

Au centre du Mali, djihad local, désordre global
Aujourd’hui, Grand Reportage vous emmène au Mali, plus particulièrement dans le centre du pays, là où se croisent communautés peules, dogons ou encore bambaras. Le berceau de l’ex-empire du Macina, un joyau culturel et historique. Jusque-là épargnée par le conflit qui embrase le nord du Mali, la région centre a sombré peu à peu dans la violence. Plusieurs centaines d’écoles sont fermées, des agents de l’Etat sont menacés, tués ou kidnappés. L’Etat a perdu le contrôle d’une bonne partie de ce territoire. Prêcheurs radicaux, terroristes, djihadistes, bandits armés, toutes ces appellations s’entremêlent. Le gouvernement a lancé un vaste plan de sécurisation tandis que la mission de l’ONU, la Minusma, a déployé 200 soldats d’élite. Cela sera t-il suffisant ? Au centre du Mali, djihad local, désordre global, un Grand Reportage d’Anthony Fouchard, réalisé par Ewa Moszynski. RFI

Mali – France : la discrète visite d’Ibrahim Boubacar Keïta à Emmanuel Macron
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta était de passage à Paris du 18 au 21 février. Il a rapidement et discrètement rencontré son homologue français à l’Élysée le 19. Les deux hommes ont évoqué les questions sécuritaires. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a effectué un court séjour à Paris du 18 au 21 février. Le lundi 19, le chef de l’État malien s’est entretenu avec Emmanuel Macron. Entré à l’Élysée par l’avenue Gabriel, IBK a vu son homologue français en tête à tête une trentaine de minutes. Ils ont ensuite été rejoints par leurs collaborateurs respectifs : le directeur de cabinet, Ibrahim Traoré, et le secrétaire général de la présidence, Moustapha Ben Barka, côté malien ; le conseiller diplomatique Philippe Étienne, le conseiller Afrique Franck Paris et l’amiral Bernard Rogel, chef de l’état-major particulier, côté français. Jeune Afrique

Niger : 10 millions d’euros d’aide française pour détourner les jeunes du jihadisme
La France va financer un projet de 6,5 milliards de FCFA (10 millions d’euros) destiné aux jeunes de Diffa, dans le sud-est du Niger, dont certains ont rejoint le groupe jihadiste Boko Haram, a indiqué mardi l’ambassade de France à Niamey. Ce projet inédit de l’Agence française de développement (AFD), dénommé “Jeunesse Diffa” vise à “lutter contre le terrorisme par le développement” et doit “contribuer à l’amélioration des conditions” et des “perspectives de vie” des jeunes de cette région aride et pauvre, proche du nord-est du Nigeria, berceau de Boko Haram, selon un communiqué de l’ambassade de France. Le projet prévoit notamment la mise en place de formations professionnelles et de créations d’emplois, par un consortium d’ONG internationales en partenariat avec des ONG nigériennes. Africa News

Libye: les Toubous et la tribu Ouled Slimane s’affrontent à nouveau à Sebha
Une guerre ancienne et récurrente a repris le 22 février à Sebha dans le désert libyen, à plus de 770 kilomètres de Tripoli. Elle oppose la tribu Ouled Slimane et le peuple des Toubous, qui s’affrontent dans le Sud depuis plusieurs années. Les divisions de l’Armée libyenne (ANL) et l’existence de deux autorités dans le pays compliquent encore plus la situation à Sebha et rajoutent à la confusion. RFI

Kenya: une nouvelle attaque contre la justice?
Certains y voient une nouvelle attaque contre la justice. Un avocat a déposé une réclamation devant le Parlement. Il demande la révocation de sept membres de la Commission du service judiciaire, la JSC, une institution qui aide notamment à maintenir l’indépendance et la probité de la justice. Parmi les personnes visées, le président de la Cour suprême qui avait annulé l’élection du président Kenyatta en août dernier. Adrian Kamotho Njenga accuse sept membres de la Commission du service judiciaire d’incompétence et de faute grave. Selon lui, la JSC mènerait notamment une chasse aux sorcières contre les juges qui font bien leur travail, dit-il. Une référence aux cinq enquêtes que la Commission a ouvertes récemment contre des magistrats. RFI

Au Cameroun, l’impossible candidature unique de l’opposition
Certains y voient une nouvelle attaque contre la justice. Un avocat a déposé une réclamation devant le Parlement. Il demande la révocation de sept membres de la Commission du service judiciaire, la JSC, une institution qui aide notamment à maintenir l’indépendance et la probité de la justice. Parmi les personnes visées, le président de la Cour suprême qui avait annulé l’élection du président Kenyatta en août dernier. Adrian Kamotho Njenga accuse sept membres de la Commission du service judiciaire d’incompétence et de faute grave. Selon lui, la JSC mènerait notamment une chasse aux sorcières contre les juges qui font bien leur travail, dit-il. Une référence aux cinq enquêtes que la Commission a ouvertes récemment contre des magistrats. Slate

Burkina Faso : le procès du putsch manqué de 2015 suspendu après le retrait de la défense
Le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso a été suspendu sine die mardi après-midi, après le retrait de tous les avocats de la défense. Ils contestent la légalité du tribunal militaire. Le procès du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso s’est ouvert, mardi 27 février en début de matinée à Ouagadougou, avant d’être suspendu sine die dans l’après-midi après le retrait de tous les avocats de la défense. Ces derniers contestent la légalité du tribunal militaire. Au total 84 accusés, 66 militaires et 18 civils, sont jugés par ce tribunal, dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d’État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés. France 24

Procès du putsch manqué au Burkina : ces Ivoiriens accusés de soutien aux putschistes
Plusieurs responsables politiques et militaires ivoiriens de premier plan sont accusés d’avoir aidé – ou voulu aider – le général Gilbert Diendéré et ses hommes lors de leur tentative de coup d’État à Ouagadougou en 2015. Aucun d’entre eux ne se présentera à la barre dans le procès. Ils sont pourtant suspectés d’avoir joué un rôle majeur dans le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina. Parmi les grands absents du procès hors normes qui s’ouvre ce mardi 27 février devant la chambre de jugement du tribunal militaire, dans la salle des banquets de Ouaga 2000, figurent plusieurs personnalités ivoiriennes de premier plan. Jeune Afrique

L’accord de pêche UE-Maroc « n’est pas applicable au Sahara occidental »
La Cour de justice l’Union européenne (CJUE) a validé l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc, tout en rappelant que ce dernier n’est pas applicable au Sahara occidental et aux eaux adjacentes. Après plusieurs mois d’attente, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de rendre son verdict concernant l’affaire C-266/16, suite à une contestation émise par Western Sahara Campaign (WSC), une organisation proche du Polisario, devant un tribunal britannique. « L’accord de pêche conclu entre l’UE et le Maroc est valide dès lors qu’il n’est pas applicable au Sahara occidental et aux eaux adjacentes à celui-ci », indique l’arrêt publié ce matin. Pour l’institution juridique, l’inclusion de ce territoire « enfreindrait plusieurs règles de droit international ».  Jeune Afrique

Afrique du Sud: révision de la Constitution pour exproprier les terres sans compensation
Le Parlement sud-africain a donné mardi le coup d’envoi d’une réforme de la Constitution pour autoriser l’expropriation sans compensation des terres agricoles au profit de la majorité noire, un sujet très sensible qui agite la vie politique du pays. A une très large majorité, les députés ont adopté une motion mettant en place une commission chargée de réviser à cette fin l’article 25 de la la loi fondamentale d’Afrique du Sud. Ce texte était défendu par le bouillant chef des Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) Julius Malema. TV5